confire
confire
v.t. [ lat. conficere, achever ]confire
(kɔ̃fiʀ)verbe transitif
confire
Participe passé: confit
Gérondif: confisant
Indicatif présent |
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je confis |
tu confis |
il/elle confit |
nous confisons |
vous confisez |
ils/elles confisent |
CONFIRE
(kon-fi-r') , je confis, tu confis, il confit, nous confisons, vous confisez, ils confisent ; je confisais ; je confis, nous confîmes ; je confirai ; je confirais ; confis, confisons ; que je confise, que nous confisions ; que je confisse ; confisant ; confit v. a.HISTORIQUE
- XIIIe s. Le meilleur bevrage que il aient et le plus fort, c'est de lait de jument confist en herbes [JOINV., 264]
- XIVe s. Tel jugement font ceulx qui espreuvent les vins et qui assaveurent et confisent les salses et les potages [ORESME, Eth. 94]
- XVe s. Aucunes gens qui bien peu sentent, Nourriz en simplesse et confiz, Contre le vouloir Dieu actentent, Par ignorance desconfiz [CH. D'ORL., Bal. 102]Après ensuit automne, que le fruit se meure et confite, et adont est en saison et temps de cueillir et en user prouffitablement [CHRIST. DE PISAN, Charles V, I, ch. 12]
- XVIe s. En vray amour et science conficts [MAROT, I, 256]Par tes escrits tu me donnois ton cœur : ô don confict en mauvaise liqueur ! [ID., I, 363]Du coriandre confict [MONT., I, 237]Ainsi se remplit le monde, et se confit en fadese et en mensonge [ID., II, 284]L'essence des femmes est si confite en souspeçon, en vanité et en curiosité, que.... [ID., III, 349]Le but où il vise, est de tousjours inventer, apprester et confire quelque jeu, quelque faict, et quelque parole à plaisir et pour donner plaisir [AMYOT, Comm. disc. le flatt. 20]Plusieurs racines, herbes, fleurs et fruits, y a-t-il propres à confir [O. DE SERRES, 843]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. confir, cofir ; espagn. confitar ; portug. confeitar ; ital. confettare. Le français et le provençal viennent du latin conficere, achever, digérer, de cum, et facere, faire ; l'espagn. le port. et l'italien viennent d'un dérivé confectare ; une forme pareille a existé aussi dans l'ancien français, voyez l'exemple de Christine de Pisan.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- CONFIRE. - ÉTYM. Ajoutez : Bas-lat. confectas in oleo, dans un texte du VIe siècle, voy. Rev. crit. 28 mai 1868, p. 347.
confire
Fig. et fam., Être tout confit en dévotion, Être dans les grandes pratiques de la dévotion.
confire
Confire, Condire.
Se confire en son sel, ou autre chose, Combibere. B. ex Colum.
Confire les vices qu'on a de nature avec une malice acquise, Condire vitia naturae.
Confit en joyeusetez, Sale conditus et facetiis.
confire
CONFIRE, v. a. CONFIT, ITE, adj. [Konfire, fi, fite; 1re lon. 2e. lon. au 1er.] Je confis, nous confisons, ils confisent; je confisais; je confis; j'ai confit; je confirai; confis; que je confise; confisant; confit, confite. — Plusieurs disent mal-à-propos, nous confissons, ils confissent, je confissois, etc. — Acomoder des fruits avec du sucre ou du miel; ou avec du sel et du vinaigre. — Confire des pêches, des abricots, des oranges, etc. des capres, des olives, des pimens, etc.
CONFIT, ITE; abricot confit, poire confite, etc. = On dit, de certains fruits, qu'ils sont confits sur l'arbre, pour dire qu'ils sont extrémement mûrs, et cuits par le soleil. = Figurément et familièrement, confit en dévotion, rempli de dévotion; confit en malice, Rich. Plein de malice.
Bien est-il vrai qu'il parlait comme un Livre,
Toujours d'un ton confit en savoir-vivre.
Ver-vert.