consentir
(Mot repris de consente)consentir
v.t. ind. [ lat. consentire ]consentir
Participe passé: consenti
Gérondif: consentant
Indicatif présent |
---|
je consens |
tu consens |
il/elle consent |
nous consentons |
vous consentez |
ils/elles consentent |
CONSENTIR
(kon-san-tir) , je consens, nous consentons ; je consentais ; je consentis ; je consentirai ; consens, consentons ; que je consente, que nous consentions ; que je consentisse ; consentant, consenti v. n.PROVERBE
- Qui ne dit mot consent, c'est-à-dire, garder le silence, ne pas faire d'objection peut passer pour un consentement.
REMARQUE
- 1. L'usage constant des auteurs est de dire : je consens que.... et non : je consens à ce que : ainsi, je consens que tu ailles, et non à ce que tu ailles.
- 2. Les grammairiens ont essayé de distinguer consentir à et consentir de, avec un infinitif, disant que consentir de veut dire ne pas s'opposer, et consentir à, donner son consentement, mais l'examen des exemples des auteurs ne permet guère de faire ces distinctions.
SYNONYME
- CONSENTIR, ACQUIESCER. Consentir, c'est, étymologiquement, tomber d'accord. Acquiescer, c'est, étymologiquement, se mettre en repos à l'égard de quelque chose. Dans le consentement, il y a conformité de sentiment ; dans l'acquiescement il y a conformité de volonté. Un père consent au mariage de son fils. Un chrétien acquiesce à la volonté de Dieu.
HISTORIQUE
- XIe s. Dist au paien : Deus tout mal te consente [, Ch. de Rol. CXXII]Par ta mercit, se tei plait, me cunsent [accorde moi] Que.... [, ib. CCXXIV]
- XIIe s. Se Deus [Dieu] de gloire repairer me consent [, Ronc. p. 15]Ne lui font mal, car Dex ne leur consent [, ib. p. 95]Consentez moi et droiture et honor [, ib. p. 108]Et Diex pourquoi le consent [pourquoi Dieu y consent-il] Qu'il se veut si bien mentir [qu'on veuille mentir] ? [, Couci, IV]Quant de lui [d'elle] sont tuit mi penser, Moult me plaist ce que me consent [elle m'accorde] [, ib. p. 121]Sire, ce dist Girarz, se Dex le me consant, Jà d'endroit le message n'i perderez neant [, Sax. XX]Par tut [il] li aidera là ù raisons consent [, Th. le mart. 58]
- XIIIe s. La bele lui respont : Ja Diex ne le consente, Qu'en soignentage [concubinage] soit usée ma jouvente [AUDEF. LE BAST., Romancero, p. 22]Se nostre sire le velt consentir [VILLEH., XII]Diex consent mainte gent traïson à fournir [, Berte, LXIII]Je verrai se c'est voirs, se Diex l'a consenti [permis] [, ib. LXXXIX]
- XIVe s. Si comme ceulz qui se consentent et tiennent une opinion des mouvemens du ciel ou d'autre speculacion [ORESME, Eth. 271]
- XVe s. Nulle guerre entre elles [les villes de Flandre] ne se pouvoit mouvoir, si leur sire le comte ne le consentoit [FROISS., II, II, 52]Le comte a consentu, et sont issus de son hostel ceux ou aucuns qui ont fait si grand outrage [ID., II, II, 61]Il chargeoit ces gens l'avoir fait consentir au duc Philippe ceste restitution [COM., I, 2]À quoy pour riens ceulx de la ville ne se fussent consentis [ID., V, 14]Le dit duc Phelipe consentit estre mis sus [qu'on levât] de ses gens [ID., I, 2]Dieu ne luy vouloit consentir ceste grace que de recevoir ce saige conseil [ID., V, 8]
- XVIe s. Si menterie en mes propos je mets, Je me consens qu'il face que jamais Je ne le voye [MAROT, IV, 54]Les assemblées d'iceux sont conventicules profanes, avec lesquelles il ne seroit non plus licite de consentir, que de renoncer Dieu [CALVIN, Instit. 843]Elle qui se consentoit d'estre trompée [MARG., Nouv. VII]Euinenes n'y consentit, qu'Antigonus ne luy eust.... [MONT., I, 26]Ce seroit faire tort à la bonté divine, si l'univers ne consentoit à nostre creance [ID., II, 148]Homere a esté contrainct de consentir que Venus feust blecée au combat de Troye [ID., III, 7]Ilz aimerent mieux luy consentir de bonne voulunté ce qu'il leur demandoit que d'attendre qu'ilz y fussent contraintz par force [AMYOT, Thés. 28]Sagement il faut poiser ces choses et embrasser ce qui consent [est d'accord] à la parole de Dieu [SLEIDAN, f° 2]Plusieurs bestes et plantes estrangeres consentent de vivre parmi nous avec soin requis [O. DE SERRES, 458]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. consentir, cossentir ; espagn. consentir ; ital. consentire ; du latin consentire, de cum, et sentire, sentir, penser.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- CONSENTIR. Ajoutez :
consentir
Prov., Qui ne dit mot consent, Se taire, c'est consentir.
Il était autrefois employé transitivement. Consentir une chose. Il a gardé cet emploi surtout dans la langue du Palais ou de la Diplomatie. Consentir une vente. Consentir un traité. Ajournement consenti par les parties. Alliance consentie par un État.
Il s'emploie aussi pour signifier Admettre comme vrai. Vérité consentie par tous.
consentir
Consentir à aucun, Assentire, siue assentiri, Astipulari alicui, Consentire.
Se rendre et consentir à aucun, Manus alicui dare.
Il consent à tout par flaterie, Assentatur omnia.
Consentir en la forme de la commission qui estoit baillée par le preteur pour cognoistre du different d'aucunes parties, Iudicium accipere.
Consentir que quelqu'un soit receu à se departir d'une offre par luy faite, Acceptam facere conditionem, B.
Tout le monde est consentant en cela, ou accordé, Consensus est in eo mortalium.
Qui consent, Assensor.
Consentant, Qui consent et accorde, Consentiens.
Consentant du cas, Affinis culpae, B.
consentir
consentir
consentir
beipflichten, beistimmen, einwilligen, zustimmen, zuwilligenconsent, agree, accede, assent, acquiesce, grantgoedvinden, heteenszijn, toegeven, toestemmen, akkoord gaan (met), geven [korting, goedkeuren, krediet, toestaan, toestemmen (in), uitstel]אבה (פ'), הסכים (הפעיל), התרצה (התפעל), רצה (פ'), אָבָה, הִסְכִּים, הִתְרַצָּה, רָצָהasentir, consentirassentiraccedere, assentire, condiscendereсъгласие同意souhlassamtykke동의samtycke (kɔ̃sɑ̃tiʀ)verbe transitif