couture

couture

n.f. [ du lat. consuere, coudre ]
1. Action, art de coudre : Faire de la couture. Cours de couture.
2. Suite de points par lesquels deux pièces de tissu sont assemblées : Sa veste a les coutures qui craquent.
3. Profession de ceux qui confectionnent des vêtements : Elle travaille dans la couture prêt-à-porter
4. Litt. Cicatrice d'une plaie : Visage plein de coutures.
Battre qqn à plate couture,
lui infliger une défaite complète.
Examiner qqn, qqch sous toutes les coutures,
l'examiner très attentivement.
La haute couture,
l'ensemble des grands couturiers qui créent des modèles originaux présentés chaque saison ; leur production.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

COUTURE

(kou-tu-r') s. f.
Action de coudre. Faites la couture de cette robe. Manière de coudre. Belle couture. L'art de coudre. Apprendre la couture. Assemblage de deux pièces d'étoffe ou de cuir, par leurs bords, fait avec l'aiguille ou avec l'alêne. Couture ronde, plate. Couture en surjet. Couture à grands points.
Mon doigt sur mon manteau lui dévoile à l'instant La couture invisible et qui va serpentant [A. CHÉN., 193]
Feuiller les coutures, ou rabattre les coutures, les replier et aplatir sous le carreau. Par une extension plaisante, rabattre les coutures, battre quelqu'un, comme si, en frappant sur lui, on rabattait les coutures ; et fig. rabaisser l'orgueil, les prétentions de quelqu'un. À plate couture, loc. adv. En rabattant à plat les coutures qu'on frappe, et de là, figurément, battre une armée à plate couture, la défaire complétement.
Il accourt tout hors d'haleine, et, après avoir respiré un peu : Voilà, s'écrie-t-il, une grande nouvelle, ils sont défaits à plate couture [LA BRUY., X.]
L'armée les battit à plate couture [VOLT., Oreilles, 7]
Nom donné vulgairement à certaines cicatrices saillantes, allongées, plus ou moins difformes, produites par une balafre et surtout par la petite vérole. Visage plein de coutures.
Terme de marine. Distance entre deux bordages d'un vaisseau qu'on remplit d'étoupe et de calfat. Couture ouverte, celle dont le calfat est sorti. L'étoupe même qui sert à cette opération.
Terme d'architecture. Assemblage de deux tables de métal par le moyen d'un pli fait sur le bord de chacune d'elles.
Marque des joints du moule sur une figure coulée en plâtre. Ornement fait sur une botte en forme de couture, quoiqu'il n'y ait pas de couture.

HISTORIQUE

  • XIIe s.
    Adès senti les pointes li clers de la custure, Cum li saint le cusurent après la tailleüre [, Th. le mart. 168]
    L'une nef à l'autre hurter, Et mats cheoir et traverser, Cousture froissier et bois fendre ; Port ne rive ne puent [peuvent] prendre [, Roman du Brut, p. 33, dans LACURNE]
  • XIIIe s.
    Li valet couturier du mestier dessus dit qui mesprendront au dit mestier par leur cousture ou par leur fet [, Liv. des mét. 143]
    Toute est deroute [la rooe] par devant, N'i remest mès cousture entiere Ne par devant ne par derriere [RUTEB., II, 121]
    S'aucuns pour ses enfans endure Aucune grant male adventure, Ou les amis pour les amis, Loiauté et droit de nature Font et joingnent ceste cousture Par les poins que Dieu y a mis [J. DE MEUNG, Tr. 401]
  • XVe s.
    Ceux-là furent rompus à plate cousture et chassés jusques au charroy [COMM., I, 3]
  • XVIe s.
    La cousture du test [ia suture du crâne] [MONT., I, 95]
    L'estroicte cousture de l'esprit et du corps [ID., I, 101]
    Je n'aime point de tissure où les liaisons et coustures paroissent [ID., I, 192]
    Il s'est trouvé des philosophes desdaignant cette cousture naturelle [les liens de la parenté] [ID., I, 207]
    Cette saincte cousture [l'amitié] [ID., II, 210]
    Cestuy Gylippus descousut par dessoubs les coustures des sacs où l'argent estoit, et en tira une bonne somme, puis les recousut [AMYOT, Lysand. 31]
    De forte cousture, dure deschirure [COTGRAVE, ]

ÉTYMOLOGIE

  • Bourguig. côture ; provenç. cordura, costura, cozedura, cozidura ; espagn. costura ; du latin fictif consutura, formé de consutum, supin de consuere, coudre (voy. COUDRE).
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

couture

COUTURE. n. f. Assemblage de deux pièces d'étoffe, de cuir, etc., qui se fait au moyen de l'aiguille, de l'alène, avec du fil de la soie, etc. Faire une couture. Grosse couture. Couture menue, fine, ronde, plate. Double couture. Couture en surjet. Les coutures d'un vêtement, d'une chemise, d'un gant, d'un soulier, etc. Une robe sans couture.

Rabattre les coutures, Les aplatir avec le carreau.

Fig. et fam., Battre une armée à plate couture, La battre, la défaire complètement.

Il signifie aussi Action, art de coudre. Apprendre la couture. Elle ne veut pas quitter la couture.

Il désigne aussi l'Ensemble des personnes qui font métier de coudre. Elle est dans la couture.

Il se dit, par analogie, de la Cicatrice qui reste d'une plaie, soit qu'elle ait été recousue ou non, et même des Grandes marques que laisse la petite vérole sur le visage. Il a le visage tout plein de coutures.

En termes de Construction navale, il se dit de l'Intervalle qui se trouve entre deux bordages et que les calfats remplissent d'étoupe. Il se dit également de l'Étoupe même. Cette couture est ouverte, L'étoupe est sortie d'entre les joints.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

couture

Couture, voyez, Coulture.

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

coutûre


COUTûRE, s. f. [2e lon. 3ee muet.] 1°. Assemblage de deux chôses, par le moyen de l'aiguille ou de l'alène, avec du fil, de la soie, etc. Faire une coutûre. Draps de lit sans coutûre: la coutûre ne parait point, etc. = 2°. Action de coûdre: cette coutûre est aisée ou dificile. = 3°. L'art de coûdre. Elle a quitté la coutûre. = 4°. La façon dont une chôse est cousûe: belle ou vilaine coutûre. = 5°. Cicatrice qui reste d'une plaie. "Il a le visage tout plein de coutûres. = Être batu ou défait à plâte coutûre, complètement. "Il ataqua l'énemi, et le défit à plate coutûre. d'Avr. L'expression est plus énergique que noble. — Le Prés. Hénaut dit, à plattes coutures, au pluriel: ce n'est pas l'usage. "Le Duc de Weimar défit les Impériaux à plattes coutures, et fit les quatre Généraux de l'Empereur prisoniers.

couturé


COUTURÉ, ÉE, adj. Mot forgé. Qui a des coutûres au visage. Voyez COUTûRE, n°. 5°. "Afreûsement coutûré, il n'a pas de nez. Retif.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

couture

seam, needlework, sewing, stitchingnaaien, naad, naaikunst, naaivak, (het) naaien, hechting [wond], lidteken, modevak, naaiwerkאיחוי (ז), חייטות (נ), תך (ז), תפירה (נ), תפר (ז), אִחוּי, חַיָּטוּת, תַּךְ, תְּפִירָה, תֶּפֶרnaaldwerkkudradoCouture, Näharbeit, Nahtραφή, ραπτική, ράψιμοcucitura, cucitoخِيَاطَة, دَرْزَةšev, šitísøm, syningcosturaompelutyö, saumašav, šivanje縫い目, 裁縫바느질, 솔기sømszew, szyciecosturaшитье, шовsöm, sömnadการเย็บ, ตะเข็บdikişđường may nối, việc khâu vá接缝, 缝纫Шевни縫紉 (kutyʀ)
nom féminin
1. travail avec du tissu et du fil faire de la couture
2. ensemble des points faits avec du fil faire une couture
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

couture

[kutyʀ] nf
(activité)sewing; (confection) → dress-making
Je n'aime pas la couture → I don't like sewing.
faire de la couture → to sew
(= points) → seam
La couture de mon pantalon s'est défaite → The seam of my trousers has come undone.
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005