douer
(Mot repris de douons)douer
v.t. [ lat. dotare ]Maxipoche 2014 © Larousse 2013
douer
Participe passé: doué
Indicatif présent |
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Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011
DOUER
(dou-é) v. a.1° Terme de droit. Assigner un douaire à celle qu'on épouse.
Je dis que le futur peut, comme bon lui semble, Douer la future [MOL., Éc. des f. IV, 2]
2° Dans le langage général, gratifier, accorder, en parlant de Dieu, de la nature, des génies, des fées. La nature l'a doué d'heureuses facultés.
On ne saurait dire si Ésope eut sujet de remercier la nature ou bien de se plaindre d'elle ; car, en le douant d'un très bel esprit, elle le fit naître difforme et laid de visage [LA FONT., Vie d'Ésope]
Malheureuse, les dieux ont-ils doué tes pleurs De ces charmes puissants qui fléchissent les cœurs ? [DESFONTAINES, ]
HISTORIQUE
- XIIe s. Toute sa terre nequident [néanmoins] m'a donée ; De Ribemont iert [sera] ma feme doée [, Raoul de C. 224]
- XIIIe s. Veullez que vostre mere m'ame de s'amour doe [, Berte, XXXIII]Li enfant de le [la] premiere feme emportent le [la] moitié dont lor mere fu douée [BEAUMANOIR, XIII, 2]Li prestres fet dire à l'omme quant il espouse [célèbre le mariage] : Du douaire qui est devisés entre mes amis et les tiens, te deu [ID., ib.]Trop pou [peu] fu de tiex [tels] hommes, ne de si bien doez, Puis que Diex fu por nous en sainte croix cloez [J. DE MEUNG, Test. 103]
- XVe s. Raporter la besongne en tel point que la pucelle soit tenue de vous regracier, et qu'elle puisse avoir occasion de vous aymer, et vous douer de son gent corps [, Perceforest, t. II, f° 8]
- XVIe s. Icy chez luy, où par devote emprise Fonda, bastit, et doua ceste eglise [MAROT, III, 246]
ÉTYMOLOGIE
- Provenç. et espagn. dotar ; ital. dotare ; du latin dotare, de dos, dotis, dot (voy. DOT).
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
douer
DOUER. v. tr. Pourvoir de qualités. Il ne se dit qu'en parlant des Avantages qu'on reçoit du Ciel, de la nature. Dieu l'a doué d'une grande vertu, d'une grande sagesse, d'une grande patience. La nature l'a doué d'heureuses facultés, a doué cette jeune fille d'une grande beauté. C'est un homme heureusement doué, ou absolument, Il est doué, C'est un homme pourvu de dons naturels.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
doüer
Doüer, Dotare.
Doüé, Dotatus.
Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606
douer
DOUER, v. a. [Dou-é; devant l'e muet l'u est long: Il doûe. Au futur et au conditionel, il douera, douerait, l'e est entièrement muet, doûra, doûrè, en deux syllabes.] Avantager, favoriser, pourvoir, orner. Il régit l'ablatif (la prép. de.) "Le Ciel l'a doué d'un naturel heureux. "Les talens, la beauté, dont la nature l'a doué, ou douée. Il a sur-tout ce régime au participe. "Il est doué de mille belles qualités.
Malheureuse! les Dieux ont-ils doué tes pleurs
De ces charmes puissans qui fléchissent les coeurs?
Creb.
Au Palais, doner, assigner un douaire. "Il a doué sa femme d'une telle somme.
Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions