fable
(Mot repris de fables)fable
n.f. [ lat. fabula ]FABLE
(fa-bl') s. f.REMARQUE
- Il est probable qu'au commencement du XVIIe siècle beaucoup prononçaient fâble ; car on fait un reproche de mettre à la rime périssable et fable. Ceux qui soutenoient que c'étoient autant de fautes en faisoient de bien moins supportables, car ils faisoient rimer périssable avec fable, étoffer avec enfer [, Francion, l. v, p. 189]Au reste, aujourd'hui aussi, quelques personnes prononcent fâble.
HISTORIQUE
- XIIe s. Junst [soit à jeun, s'abstienne] li oroille [l'oreille] de flaves et de novales et de totes teles choses, c'oiseuses sont [ST BERN., ms. p. 302, dans LACURNE]E quant levez estoit li sainz huem de la table, N'aveit cure à oïr de chançun ne de fable Ne de nule altre chose, s'ele ne fust verable [, Th. le mart. 102]
- XIIIe s. Ne vous tenrai jà longue fable [discours] Du leu plesant et delitable [, la Rose, 1419]Fable est uns contes que l'om dit des choses qui ne sont pas voires [vraies] ne voiresemblables, si comme la fable de la nef qui vola parmi l'air longuement [BRUN. LATINI, Trésor, p. 518]
- XVe s. Il ne le tint à fable, mais s'appareilla, et monta tantost à cheval, et partit [FROISS., liv. II, p. 409, dans LACURNE]Clemence grant et magnanimité, Cela avez ; mais vous passez, sans fable, Ung droit Cesar en liberalité [CH. D'ORL., Rondeau de Robertet]Mal osas le ladre huchier, Et à nos gens dire tels fauve [, la Pass. de N. S.]
- XVIe s. Servir de fable au peuple [MONT., Il, 35]
ÉTYMOLOGIE
- Bourguign. faule ; wallon, fâve ; du lat. fabula, récit, fable, de fari, parler ; grec, terme provenant d'un verbe se traduisant par dire, parler.
fable
Il s'est dit du Sujet d'un poème épique, d'un poème dramatique, d'un roman.
Il se dit aussi de Choses imaginaires. L'histoire de ce peuple est mêlée de beaucoup de fables.
Il signifie par extension Fausseté, chose controuvée. Je tiens cela pour une fable. Fables que tout cela. Fable extravagante, absurde. Cette aventure est vraie, ce n'est point une fable.
Être la fable du peuple, la fable de tout le monde, la fable de la ville, Être le sujet des propos, des risées populaires.
Il signifie encore Récit relatif aux divinités du paganisme. Les fables du paganisme, de l'antiquité païenne. Il se prend, dans un sens collectif, pour Toutes les fables de l'antiquité païenne. Les dieux, les divinités de la Fable. Dictionnaire de la Fable.
fable
FABLE, Fabula, Apologus.
Comme les fables le racontent, Vt ferunt fabulae.
Dire chascun sa fable, Ex symbolo fabulas conferre. B. ex Macrob.
Raconter une fable, Apologum facere, vel agere.
Racontement de fables, Apologatio, Fabulatio.
fâble
FâBLE, s. fém. [1re lon. 2e e muet] 1°. Conte, narration fabuleuse: chôse feinte pour instruire ou pour divertir. "Les Fâbles d'Esope, de Phèdre, de la Fontaine, etc. = 2°. Sujet, argument d' un poème épique ou dramatique = 3°. l'histoire fabuleûse des Dieux, etc. En ce sens, il n'a point de pluriel. "Un Poète doit savoir la Fâble. — On dit plus souvent, la Mithologie. = 4°. Dans le discours ordinaire, conte, fausseté. "Il ne conte que des fâbles. "C'est une fâble. = 5°. Être la fâble de... l'objet du mépris, de la critique. Cette expression est de tous les styles.
Songe au moins qu'il te rend la fable de nos bois.
Gresset.
On dit, dans le même sens, servir de fâble à... "Le paûvre homme sert de fâble à tout le monde.
fable
Fabel, Gespött, Apolog, Gerede, Gleichnis, Lehrfabel, Märchenfablefabelמיתוס (ז), משל (ז), מִיתוֹס, מָשָׁלfaulafabelterme provenant d’un verbe se traduisant par direfabloapólogo, fábulaapólogoбасняfavola, fiabaБасня우화 (fabl)nom féminin