foie
(Mot repris de foies)foie
n.m. [ lat. jecur ficatum, foie d'oie engraissée avec des figues ]FOIE
(foi) s. m.HISTORIQUE
- XIe s. [Il] Tranche le cuer, le feie et le poumon [, Ch. de Rol. XCVI]
- XIIIe s. Ou il a mal de teste, de piz ou de poitrine, De polmon ou de foie, de costé ou d'eschine [J. DE MEUNG, Test. 170]
- XIVe s. Ainsi comme l'on raconte.... d'un autre serviteur qui occist son compaignon et en menga le fée [ORESME, Eth. 203]Les lanches trespasserent, par itel essiant, Qu'entre fie et poumon en vont li fer passant [, Baud. de Seb. VIII, 562]
- XVe s. Si trouvoient ces chevaliers et escuyers d'Angleterre les vins ardents et forts, qui leur rompoient les testes.... et leur ardoient les foyes et les poumons [FROISS., II, III, 82]
- XVIe s. Voilà une femme sans cœur, sans fiel et sans foie [bien patiente] [MARG., Nouv. XXXVIII]Il despesche à l'empereur, luy mande que l'armée laschoit le pied : sur cette chaleur de foye l'empereur marche.... [D'AUB., Hist. I, 22]Jamais homme ne mange foye Que le sien n'en ait joie [LEROUX DE LINCY, Prov. t. II, p. 197]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, feûte ; namur. féte ; provenç. et catal. fetge ; espagn. hígado ; portug. fígado ; ital. fégado ; du latin ficatum, proprement jecur ficatum, foie d'oie engraissée avec des figues (Pinguibus et ficis pastum jecur anseris albi, HORAT., Sat. II, VIII, 88), de ficus, figue (voy. FIGUE). Ce mot, qui était chez les Latins un terme de cuisine, est devenu dans toutes les langues romanes le nom du foie et a fait disparaître complétement le mot propre jecur. On remarquera que le mot nouveau a, dans les langues romanes, l'accent sur la première syllabe, tandis que le latin l'a sur la seconde, ficátum ; c'est qu'en effet il vient non pas précisément de ficátum, mais de ficatum ( a avec un accent bref). Les Gloses de Cassel ont figido, où sans doute le second i est bref ; car, ainsi que Diez le remarque, le lombard fídegh est pour fíghed et se rapproche beaucoup de figido ; on peut croire que la langue, qui avait une tendance à substituer l'i à l'a dans ces participes passifs, par exemple rogitus pour rogatus, dolitus pour dolatus, vocitus pour vocatus, provitus pour probatus, faisait cet i bref. Ordinairement, dans ces mots où l'accent avait été faussé, les langues romanes conservaient quelque part la véritable accentuation (voy. ÉNCRE) ; c'est ce qui est arrivé ici : sarde, figáu ; vénitien, figà ; valaque, ficát.
foie
Il se dit également du Viscère, analogue au foie de l'homme, qu'on trouve dans les quadrupèdes, dans les oiseaux, dans les poissons, dans les reptiles, etc. Foie de boeuf, de veau, de poulet, d'oie, de raie, etc. Foie de veau à la sauce, à l'italienne. Pâté de foies de canards, de foies gras.
foie
Foie, Cerchez Foye.
foie
FOIE, s. m. [foâ~, monos. long. — On ne doit pas écrire foye, qui ferait prononcer foa-ie, l'y faisant fonction de deux i.] Partie du corps de l'animal, qui est au-dessous du diaphragme, du côté droit. Rich. Port. Située dans l'hypocondre droit sous le diaphragme et les fausses côtes. Trév. La description de l'Acad. est plus étendûe. "Il a le foie brûlé, un squirre dans le foie, etc.
Rem. M. de Wailly remarque fort bien que le mot foie étant masc. devrait s'écrire sans e, comme Roi, envoi, emploi, etc. et que l'on devrait écrire avec un e, la foie, comme on écrit la joie, la soie, la voie, etc. On objectera que la dipht. oi est longue dans le foie, et douteuse seulement dans la foi. Mais il reste à savoir si on écrit le foie, parce qu'oi y est long dans la prononciation; ou, si on le prononce long, parce qu'on le termine en oie. Quoiqu'il en soit, c'est l'usage d'écrire ces deux mots de la sorte, et il n'y a pas d'aparence qu'il change sitôt.
foie
Leberliverleverכבד (ז), כָּבֵד, כבדlewerكبد, كَبِدُдроб, черенfetgejátraσυκώτι, βλαντζί, ήπαρhepatohígado, panamaksamájhatifegato肝, 肝臓간heparkepenysleverwątrobafígadoficatпеченьpečeňjetraјетраleverkaraciğerпечінкаgan肝脏leverjetraตับ肝 (fwa)nom masculin