furet
furet
n.m. [ du lat. fur, voleur ]furet
(fyʀɛ)nom masculin
FURET
(fu-rè ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel, l's se lie : les fu-rè-z et les lapins ; furets rime avec paix, traits, accès, etc.) s. m.HISTORIQUE
- XIIIe s. Que nul ne puist tenir fuiron ne reiseus [réseaux], se il n'est gentishoms ou s'il n'a garenne [, Ord. des rois de Fr. t. I, p. 336]Renart en la haie se bote En la maniere de furet [, Ren. 16591]Cil mist les furez es tenieres, Et fist les connins [lapins] assaillir Por eus faire es roisiaus saillir [, la Rose, 20366]
- XIVe s. Furron, une beste qui prent conilz es terriers [DU CANGE, furo.]
- XVIe s. L'alexipharmaque du virus verollique, qui est le vif-argent, que l'on peut comparer à un furet faisant sortir le connin hors de son terrier [PARÉ, XVI, 1]Par emplastres, auxquels entre le furet que j'appelle argentvif [ID., XVI, 8]....[L'esprit humain] un furet qui est à craindre... [CHARRON, Sagesse, I, 15]
ÉTYMOLOGIE
- Anc. espagn. furon, aujourd'hui huron ; portug. furão ; ital. furetto ; lat. furo, furonis, furet, dans Isidore. Il y a deux formes, fuiron ou furon, et furet. Ce paraît être un diminutif du latin fur, voleur ; ce qui appuie cette étymologie, c'est que, effectivement, furo, furonis, voleur, est dans le bas-latin de différentes lois barbares. Cependant il y a le kimry ffured, furet, dont le rapport avec le mot roman n'est pas connu. L'allemand Frett et l'anglais ferret, avec leur finale en et, semblent plutôt des altérations du français furet que des mots indigènes. Villemarqué a proposé pour racine commune du mot roman et du mot kimry le bas-breton fur, habile, adroit. L'ancien français avait aussi la forme huron, mais avec le sens de mineur, qui travaille à une mine ; ce semble bien le mot furon pris figurément ; mais l'h est singulière, à moins qu'on ne suppose que huron vienne des contrées du sud-ouest où l'f se change en h : hemme, femme.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- FURET. - HIST. XIIIe s. Ajoutez : Par devant font au nain porter Un fuiret et quatre roisieus [réseaux] [RAOUL, Meraugis, p. 121]
furet
Il se dit, figurément et familièrement, de Celui qui s'enquiert de tout avec habileté, qui est curieux et au courant de tout. C'est un vrai furet, il est impossible de rien lui cacher? Avoir un air, une mine de furet.
furet
Furet, m. Viuerra.
furet
FURET, s. m. FURETER, v. n. FURETEUR, s. m. [Furè, reté, teur: 2e è moy. au 1er, e muet aux 2 aûtres. Devant l'e muet, la pénult. est un è moy. il furète, furètera ou furette, furettera.] Furet, est au propre un petit animal, dont on se sert pour prendre des lapins, et qui va les chercher dans leur terrier. "Chasser au ou avec le furet. = Fig. Homme curieux, qui s'enquiert de tout. "C'est un furet, un vrai furet. = Remède, qui va chercher les humeurs les plus cachées dans le corps. "Le mercure et l'émétique sont des furets.
FURETER, au propre, chasse au furet. Au figuré, chercher par-tout avec soin. "Il va fureter par-tout. "Il furète par tout, pour savoir ce qui se pâsse. "Il va fureter dans les bibliothèques.
FURETEUR, qui chasse au furet. = Qui cherche par tout, soit par curiosité, soit pour faire son profit. "C'est un ardent, un habile fureteur. = Fureteur de nouvelles, qui va furetant des nouvelles par-tout.