lopin
lopin
n.m. [ de l'anc. fr. lope, loupe ]Petite parcelle de terrain : Certains n'ont même pas un lopin de terre à cultiver.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013
lopin
(lɔpɛ̃)nom masculin
petit morceau de terrain Ils ont un lopin de terre derrière leur maison.
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LOPIN
(lo-pin) s. m.1° Morceau de quelque chose qui se mange, et, principalement, de viande.
Point de courroux, messieurs, ....mon lopin me suffit, Faites votre profit du reste [LA FONT., Fabl. VIII, 7]
J'emportai mon lopin du morceau que je n'avais pu sauver [J. J. ROUSS., Conf. V]
2° Par extension, morceau d'une chose quelconque. Il a eu un bon lopin dans cette succession. Un lopin de terre, un morceau d'un fonds de terre.
3° Terme de serrurier. Plusieurs petits morceaux de vieux fer réunis en un seul en les chauffant. Terme de maréchal. Morceau de fer destiné à devenir un fer de cheval, après avoir été forgé.
HISTORIQUE
- XIVe s. Tout droit à Monmiral, ou [au] moustier Saint Martin, Commencha li rois Huez un merveilleuz hustin ; Dessus les trayteurs fierent [frappent] un grant lopin [, Hugues Capet, V. 6068]Soit le beuf pourbouly, puis lardé, après ce qu'il sera tranchié par loppins [, Ménagier, II, 5]
- XVe s. Unglopin de binjoyn [, Bibl. des ch. 6e série, t. I, p. 356]Un loppin de terre planté en saulaye [DU CANGE, lopadium.]Luy apporta trois lignes de sa main en ung loppin de papier, et ployé bien menu, contenant ces mots.... [COMM., III, 2]Icellui Cherchemeau donna au suppliant de la paulme en la joue un très gros loppin [coup] [DU CANGE, lopadium.]
- XVIe s. Sans la faveur extraordinaire de Dieu, la France eust esté desmembrée en plusieurs lopins [LANOUE, 26]L'on prendra les mouches à lopins, avec une truelle de maçon, ou une grande cuillier [O. DE SERRES, 444]Pour ce qu'ils ont donnê à saint Sebastien l'office de guarir de la peste... ce credit l'a fait multiplier en quatre corps entiers, dont l'un est à Rome.... sans les menus lopins qui en sont en plusieurs eglises [CALV., Avertissement sur les reliques.]Après Lysander disons que, où la peau du lyon ne peut suffire, il y fault coudre un loppin de la peau du regnard [MONT., I, 25]Un parler descousu : chasque loppin y face son corps [ID., I, 191]Ils le rostissent et en envoyent des loppins à leurs amis [ID., I, 239]
ÉTYMOLOGIE
- Normand, lobet. Étymologie douteuse Diez le tire de l'allemand Lappen, lambeau ; mais il y a la difficulté du changement de voyelle. Du Cange indique le bas-latin loppare, formé de l'anglais to lop, retrancher, émonder ; ici les voyelles concordent. Le latin lobus, lobe, ne peut guère être admis soit à cause du sens, soit à cause de la consonne qui n'est pas la même ; cependant remarquez le normand lobet.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
lopin
LOPIN. n. m. Petit morceau de terrain. Son héritage s'est borné à quelques lopins de terre.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
lopin
Lopin, c'est une piece ou portion tirée ou coupée de la piece entiere. Semble qu'il vient de Lobus, lobos, lobiou, diminutiuum.
Emporter et racler à quelqu'un quelque lopin de ses biens, Destringere et abradere aliquid bonis alicuius.
Qui suit les lopins, Parasitus.
Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606
lopin
LOPIN, s. m. [Lo-pein.] Morceau. Il est populaire et n'est bon~ que pour le st. plaisant.
Point de couroux, Messieurs, mon lopin me suffit.
La Font.
"Il en a eu; il en a emporté un bon lopin.
Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788