marotte
marotte
n.f. [ dimin. de Marie ]marotte
(maʀɔt)nom féminin
MAROTTE
(ma-ro-t') s. f.HISTORIQUE
- XVIe s. Puis en majesté presidentale, tenant sa marotte on poing, comme si feust un sceptre [RAB., Pant. III, 37]Si monsieur de Bonnivet, qui estoit admiral, en estoit cause [de la révolte du connétable de Bourbon], je n'en say rien ; mais on le disoit ; quelqu'un toujours porte la marotte [est l'objet d'imputations] [MONTLUC, Mém. t. II, p. 213, dans LACURNE]Blasmant, lorsqu'il en parloit à ses plus affidez, infiniment ceux qui l'avoient voulu coiffer de cette marotte [impliquer dans une certaine entreprise], estant là ses propres termes [SULLY, Mém. t. III, p. 24, dans LACURNE]Il en est plus assotté qu'un fol de sa marotte [COTGRAVE, ]Au fol la marotte [ID., ]Fol est qui sa marotte ne cognoist et ne la maine comme il doit [ID., ]Si tous les fols portoient marotte, on ne sçait pas de quel bois on se chaufferoit [ID., ]
ÉTYMOLOGIE
- Il vient de Marie de la même façon que marionnette. Marotte pour Mariotte est un des diminutifs de Marie : Vive mon aimable Marote ; Pour ses yeux doux Nous sommes tous, Tous à Marote, [, Muses coquettes, dans RICHELET]
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- MAROTTE. Ajoutez :
ÉTYMOLOGIE
- Ajoutez : Dans la haute Bretagne, marotte signifie un bâton avec un gros bout.
marotte
Il se dit, par extension, des Têtes en bois, en carton ou en cire, dont se servent les modistes et les coiffeurs pour exposer leurs modèles.
Il se dit, figurément et familièrement, d'une Sorte d'idée fixe, d'une opinion, d'un sentiment dont on s'est engoué, qu'on adapte à toutes les circonstances et dont on ne cesse de parler. Ce sujet est revenu dix fois dans sa conversation : c'est sa marotte. La paix universelle est sa marotte. Vous le trouverez entiché d'une nouvelle marotte.
marotte
MAROTTE ou MAROTE, s. f. Au propre, espèce de scèptre, au bout duquel est une tête coîfée d'un capuchon bigârré de diférentes couleurs, et que portaient aûtrefois ceux, qui faisaient le personage de foux. — C'est le symbole de la folie. — C'est un homme extravagant, il porte, ou il devrait porter la marote. = Fig. L' objet de quelque passion déréglée. "C'est sa marotte, son tic, sa manie. "Ce mot (dévotionettes) est tellement la marotte de M. C... que je croirois que c'est lui qui est le vrai G... de ces lettres. Tart. Épist. "M. Pal... veut à toutes forces passer pour plaisant: c'est là sa marote: chacun a la sienne. Ann. Lit.