navrer
(Mot repris de navrions)navrer
v.t. [ de l'anc. scand. nafra, percer ]Causer une grande peine, une vive affliction à : Cet incident me navre attrister, chagriner ; ravir, réjouir
Maxipoche 2014 © Larousse 2013
navrer
(navʀe)verbe transitif
réjouir causer une grande contrariété Cet échec me navre.
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.
navrer
Participe passé: navré
Gérondif: navrant
Indicatif présent |
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je navre |
tu navres |
il/elle navre |
nous navrons |
vous navrez |
ils/elles navrent |
Collins French Verb Tables © HarperCollins Publishers 2011
NAVRER
(na-vré) v. a.1° Blesser (peu usité en ce sens qui est le sens propre).
Cette manière de s'armer jusqu'aux dents avec ses amis me paraît si cruelle, que j'aime cent fois mieux me présenter nu et être navré [J. J. ROUSS., Lett. à du Peyrou, 8 janv. 1767]
2° Ancien terme de jardinier. Donner un coup de serpe à l'endroit d'un échalas ou d'une perche qui ne sont pas assez droits.
Si vous voulez bien planter cet échalas, il le faut un peu navrer [LA QUINTINYE, Jard. I, dans RICHELET]
3° Fig. Causer une souffrance morale comparée à une blessure.
Les lumières.... Qui, me navrant le cœur, me promettaient la paix [RÉGNIER, Élég. II]
C'est assez, ce me semble, de déplorer les pertes publiques ; c'est peu pour moi d'en être navrée [MAINTENON, Lett. à Mme de Dangeau, 4 sept. 1704]
Vous navrâtes mon âme des plus amères douleurs que j'aie jamais senties [J. J. ROUSS., 1er dial.]
Je suis navré que vous soyez dupe à ce point, et que vous le soyez d'un homme si vil [D'ALEMB., Lett. à Voltaire, 13 mai 1773]
HISTORIQUE
- XIe s. Oliviers sent qu'il est à mort naffret [, Ch. de Rol. CXLV]
- XIIIe s. Tous les navrés ne tous les mors, ne quanques s'en issit, ne sai je mie deviser [VILLEH., LXXV]Lors fu il [Ninus] navrez d'une saiete dont il morut en la fin [BRUN. LATINI, Trés. p. 32]Crestiens de Troies dit miex [mieux] Du cuer navré de dart des iex, Que je ne vos porrole dire [HUON DE MERI, dans HOLLAND, p. 257]
- XVIe s. Tant feut grand le cry des navrez que le prieur de l'abbaye sortit [RAB., Garg. I, 27]Caesar, couvrant son visage avec sa robbe, abandonna son corps à qui le voulut navrer [AMYOT, Brut. 20]
ÉTYMOLOGIE
- Norm. nafre, coup, blessure ; provenç. nafrar, naffrar ; ital. naverare, dans le composé innaverare ; de l'anc. h. allem. nabagêr ; holland. neviger, neffiger ; scandin. nafar, tous mots qui signifient instrument pour percer.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
navrer
NAVRER. v. tr. Causer une grande peine, une extrême affliction. En m'apprenant cette nouvelle, vous m'avez navré, vous m'avez navré de douleur. J'en suis navré. J'en ai le coeur navré. Un air navré.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
navrer
Navrer, Imponere vulnus vel plagam, Sauciare, Consauciare, Vulnerare.
Navrer aucun quelque peu en son cueur, Perstringere aliquem.
Fort navrer et meurtrir, Contrucidare.
Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606
navrer
NAVRER, v. act. [Navré: devant l' e muet, l'â est long: il nâvre, nâvrera, etc.] Autrefois blesser. "Navrer mortellement. "Il a été navré pour les péchés des hommes. Abadie. Qui a le coeur navré, amoureux. Joubert. = Aujourd' hui, il ne se dit qu'au figuré. "Cela me nâvre le coeur. L'Acad. ne le dit qu'au participe: j'en ai le coeur navré. = On ne le dit qu'avec coeur:
O barbarie! ô douleur, qui me nâvre. DE C...
Dans le Journ. de Paris, on marque ce mot du caractère italique; critique indirecte.
Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires
navrer
verbe navrer
Contrarier vivement.
affecter, affliger, attrister, chagriner, consterner, déchirer, désespérer, désoler, frapper, mécontenter, peiner -littéraire: contrister, poindre, rembrunir.
Le Grand Dictionnaire des Synonymes et Contraires © Larousse 2004
Traductions
navrer
העציב (הפעיל), ייאש (פיעל), צברח (פיעל), הֶעֱצִיב, יֵאֵשׁnavrer
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