o

o

[ o] n.m. inv.
Quinzième lettre (voyelle) de l'alphabet français.
O.,
abrév. écrite de ouest.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013

O1

s. m.
La quinzième lettre de l'alphabet et la quatrième voyelle. Un grand O. Un petit o.
Il est vrai qu'on a fort longtemps prononcé en France l'o simple comme s'il y eût eu un u, comme chouse pour chose, foussé pour fossé, arrouser pour arroser, et ainsi plusieurs autres ; mais, depuis dix ou douze ans, ceux qui parlent bien disent arroser, fossé, chose [VAUGEL., Rem. t. II, p. 536, dans POUGENS]
Comment voulez-vous qu'une nation puisse subsister avec honneur, quand on imprime je croyois, j'octroyois, et qu'on prononce je croyais, j'octroyais ? comment un étranger pourra-t-il deviner que le premier o se prononce comme un o, et le second comme un a ? [VOLT., Disc. Velches, Suppl.]
L'o bref, celui qui n'est marqué d'aucun signe et qui se prononce comme dans hotte ; l'ô long, celui qui est marqué d'un accent circonflexe et qui se prononce dans hôte.
Dans les chiffres romains, lettre numérale qui signifiait onze. Avec un tiret dessus, dans cette ferme, O signifiait onze mille.
Sur les anciennes monnaies de France, O indique celles qui ont été frappées à Riom.
Dans l'ancienne musique, signe qui marquait le temps parfait, c'est-à-dire la mesure en trois temps ; la moitié de ce signe, ou un C indiquait le temps imparfait ; cette dernière indication est seule restée en usage.
Dans le calendrier républicain, O marque le 8e jour de la décade, octidi.
O désignait l'alun dans l'ancienne chimie ; OO désignait l'huile. O désigne maintenant l'oxygène.
En géographie, astronomie et marine, O signifie ouest ; S. O., sud-ouest ; N. O., nord-ouest.
Terme de commerce. Abréviation du mot ouvert : C/O, compte ouvert.
Parmi les anciens, la lettre O était le symbole de l'éternité, à cause qu'elle figure un cercle qui n'a pas de fin.
10° Se dit d'une ouverture ronde. Ainsi on appelle quelquefois O l'ouverture faite à la nef d'une église pour communiquer avec les combles. Il se dit plus fréquemment de la rose ou fenêtre circulaire qui se trouve au-dessus du portail des anciennes églises.
11° L'O du Giotto, se dit d'une figure parfaitement ronde, tracée, dit-on, par le Giotto d'un seul coup de pinceau, pour donner au pape Benoît IX une preuve de son habileté ; c'est le pendant de l'histoire d'Apelle et de Protogène.

HISTORIQUE

  • XIIIe s.
    O est roons comme li mons [le monde] ; O est maniere d'arester, D'estanchier et de coi ester, Etde mal faire cesser rueve [demande] ; Lceste lettre bien le prueve, Senefiance de l'A B C [JUBINAL, t. II, p. 282]

ÉTYMOLOGIE

  • Lat. o ; grec, o et oméga.

O2

s. m.
Caractère ou figure numérique qu'on appelle zéro. Il faut deux 0 [zéro] après 5 pour faire cinq cents. Fig. C'est un 0 [zéro] en chiffre, se dit d'un homme, d'une chose inutile.
Dans le commerce et la banque, deux 0, ainsi disposés % signifient cent : 5 pour %, cinq pour cent.
Terme de musique. O désigne la corde à vide sur le violon et la guitare, et quelquefois le pouce. Dans la notation chiffrée proposée par J. J. Rousseau, O est le signe général des silences ; dans ce sens il est employé comme zéro. Dans l'art de lire l'harmonie représentée par des chiffres, on marque par O la note qui ne doit pas être accompagnée.
Un petit 0 après un chiffre et au-dessus de la ligne signifie degré, en parlant d'une échelle ou d'un cercle. 15°, quinze degrés.

HISTORIQUE

  • XVIe s.
    Que M. de Guyse se devoit saisir de sa personne [Henri III], et que de là en avant il ne serviroit plus que d'un 0 en chiffre [, Particularités concern. l'assass. du duc de Guyse, Châlons, 1589, p. 41]

ÉTYMOLOGIE

  • O, zéro.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    2. O. - ÉTYM. Ajoutez : D'après M. Eman Martin, Courrier de Vaugelas, 1er juin 1875, p. 19, les paysans de la Beauce et du Perche disent encore aujourd'hui : c'est un o en chiffre ; et zéro ne se serait substitué à o que dans le commencement du XVIIIe siècle.

O3

préposition
Ancienne préposition qui signifie avec et qui est encore usitée dans quelques provinces. Viens o moi.

HISTORIQUE

  • XIe s.
    Que jel suivrai od mil de mes fedelz [, Ch. de Rol. VI]
  • XIIe s.
    Guiteclins va par terre o sa grant baronie [, Sax. VII]

ÉTYMOLOGIE

  • O est une altération des formes romanes, ob, od, ab, qui proviennent du latin apud, chez ; apud avait, dans la basse latinité, le sens de avec.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

o

O. n. m. La quinzième lettre de l'alphabet. Elle représente une des voyelles. Un grand O. Un petit o. Former un o. O est marqué d'un accent circonflexe dans côte. O est ouvert dans bord. O est fermé dans rose. O se combine avec E dans OEuf. O est nasalisé dans bon. O ne se prononce pas dans faon, paon.

Ô, avec l'accent circonflexe, est une interjection qui sert à marquer diverses passions, divers mouvements de l'âme, etc. Ô temps! ô moeurs! Ô douleur! ô regret! Ô le malheureux d'avoir fait une si méchante action! Ô le plaisant homme de prétendre que...

Il marque aussi le vocatif, l'apostrophe. Ô mon fils! Ô mon Dieu!

Les O de Noël, Neuf antiennes qui commencent chacune par la particule latine O et que l'Église chante successivement dans les neuf jours qui précèdent Noël.

Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

o

O Est l'une des cinq voyeles de l'alphabet. Est aussi interjection servant, ou à appeler, comme, O Pierre retourne, O Petre redi. Ou en cas dont l'on s'esmerveille, Admirantis. Et ce ou par loüange, comme, O le bon politique! O virum studiosum Reipublicae! O le juste Roy! O Regem iuris aequique amantem! Ou en vitupere et detestation. O le meschant homme! O scelestum hominem! Ou par vitupere indirect, qui est l'ironie, comme, O le bon galand! O frugi hominem! parlant d'un mauvais garnement. Car l'ironie oste, quant au sens, tout ce que les paroles attribuent à celuy de qui l'on parle. Ou est interjection de marque de douleur, comme, O moy infortuné! O me infelicem! Ou indicative de suffrage et approbation par exultation et liesse, comme, O qu'il avoit bien merité la mort! O quam merito capite mulctatus est! Ou indicative de souhait, comme, O que je voudrois estre fait Prevost des marchands de Paris! O quam me vellem Praetorem Praefectum mercatorum Parisiensium renuntiari! Ou simplement significative d'aise et contentement que l'on reçoit de quelque chose, comme, O que cela me plaist! O quam mihi ea res grata est! Mais en toutes ces variées significations, l'ecstase l'emporte laquelle s'estend en maintes passions de l'ame, toutes neantmoins ecstatiques, O a une autre signification toute diverse et peculiaire ce croy-je aux François, car il vaut autant que Avec ou Avecques, comme, Venez o moy, Veni mecum. Je m'en vay o vous, Tecum eo. Allez o luy, I cum illo. Laquelle façon de parler est peu frequentée, et en ont retenu l'usage les Secretaires du Roy, les Greffiers de Courts souveraines, et subalternes, et les Commissaires és lettres portans addresse pour exploicts aux huissiers, ou sergents, esquelles cette close est solennelle et ordinaire, O intimation, que à faute de, etc. C'est à dire avec intimation que tu feras aux parties que, etc. C'est à dire leur declarant par toy que à faute de, etc. voyez Intimation.

O moy homme perdu! O me perditum!

O la hardiesse de l'homme! O hominis audaciam!

O que c'est bien fait! O factum bene!

O que je voudroy, etc. Hui quam velim, etc.

O pleust à Dieu que, O vtinam.

O que la chose est bien advenuë autrement que je ne pensoy! O quam praeter spem euenit!

O que tu es venu à poinct, je te cerche, Hem opportune, teipsum quaerito.

O qu'il est abusé! Vt falsus animi est!

Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606

o


O, s. m. Un grand O, un petit o, un O majuscule. = C'est la quinzième lettre de l'Alphabet, et la quatrième des voyèles. = Dans la prononciation, il y a deux sortes d'o; l'un fermé et bref, l'aûtre ouvert et long; mais dans l'ortographe, il n'y a pas de caractère pour les distinguer. = Quand l'O comence le mot, il est fermé et bref, excepté dans ôs, ôser, ôsier, ôter, où il est ouvert et long, aussi bien que dans hôte quoique dans hotel et hotellerie il soit bref. = Pour faire bien conaître aux étrangers la prononciation de notre O, on peut citer aux Allemands leur mot bogen, aux Anglais so, aux Italiens morire, aux Espagnols, obrar. = Les Allemands donent à l'ô, marqué d'un accent circonflexe, le son d'un e féminin (ou muet); mais cet accent ne sert, en français, qu'à rendre l'o plus long (L. T.) et plus ouvert. = * Autrefois on prononçait l'o en ou dans beaucoup de mots: on disait Roume, houme, lioune, arrouser, choûse, coûte, froumage, maletoute, pouteaux, etc. au lieu de Rome, homme, lione, arroser, chôse, côte, fromage, maltote, poteaux, etc.

ô


Ô, Interjection. Elle sert devant le vocatif, et dans les exclamations. Ô siècle pervers! ô fausse sagesse! ô Philosophie impûre et ténébreûse! "Ô tems! ô moeurs! ô mon Dieu! etc.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Traductions

o

ο, ωओ, औоooooo (o)
nom masculin invariable
lettre de l'alphabet
Kernerman English Multilingual Dictionary © 2006-2013 K Dictionaries Ltd.

O

o [o]
nm inv → O, o
O comme Oscar → O for Oliver (Grande-Bretagne), O for Oboe (USA)
abr (=ouest) → W
Collins English/French Electronic Resource. © HarperCollins Publishers 2005