quille
1. quille
[ kij] n.f. [ de l'anc. scand. kilir ]2. quille
[ kij] n.f. [ de l'anc. haut all. kegil ]QUILLE1
(ki-ll', ll mouillées, et non ki-ye) s. f.HISTORIQUE
- XVIe s. Il brisa et gasta les quilles et carenes de tous les vaisseaux de Candie, à fin que l'on ne les peust soubdainement poursuivre [AMYOT, Thém. 22]Trois galleres, la plus grande de cent huit pieds de quille [D'AUB., Hist. II, 96]
ÉTYMOLOGIE
- Espagn, quilla ; ital. chiglia ; du germanique : anc. haut-allem. kiol ; anc. scand. kiolr ; anglo-sax. ceol ; allem. Kiel ; angl. keel.
QUILLE2
(ki-ll', ll mouillées, et non ki-ye) s. f.HISTORIQUE
- XVe s. Plusieurs compaignons se prindrent à jouer amiablement et par esbatement au jeu des grosses quilles, auquel jeu l'en gette de loin pour ferir lesdittes quilles d'un baston de la longueur ou environ d'une aulne [DU CANGE, quillia.]Chaudement son gieu [de quilles] commença ; Ou premier part a abattu ; Mais quant vint au passer de là, Son gieu luy fut moult debattu Pour le grant peril qui y fu De hasart, lors du baston quille, Tant qu'à pou qu'il n'a tout perdu, En disant : à ce coup la quille [E. DESCH., Poésies mss. f° 280]Et messire Jehan trousse ses quilles et s'en va tout droict devers le roy [G. CHASTEL., Chron. des d. de Bourg. III, 185]Je ne suis pas si aveuglé Que je ne jouasse des quilles [, Mistere de la Resurrection de nostre Seigneur Jesucrist, Paris (pour Antoine Verard), sans date]
- XVIe s. Et autant de petits princes et potentats qui s'y feussent voulu opposer, il en eust autant abattu comme de quilles [BRANT., Charles-Quint....]Tu ne vois femme ou fille à qui un tour tu ne joues de quille ; Car de fauls dits et mensongiers deduits Faints les aimer et par là les seduits [, les Triomphes de la noble dame, f° 136, dans LACURNE]C'est grand ennuy à jeune femme ou fille Aymer seigneur qui ne la veult aymer ; Veu la façon, n'est-il pas à blasmer ? Ouy pour autant qui ne tient coup à quille [ROGER DE COLLERYE, Œuv. p. 152, dans LACURNE]
ÉTYMOLOGIE
- Génev. guille ; de l'anc. haut-allem. kegil ; allem. Kegel, objet allongé en forme conique, quille.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
- 2. QUILLE. Ajoutez :
- De là il [Béranger] fut expédié à Péronne, chez sa tante l'aubergiste, qui, ne s'attendant pas à voir tomber chez elle le petit abandonné, le reçut comme un chien dans un jeu de quilles [, Rev. Britann. août 1877, p. 434]La phrase n'est pas correcte ; il faudrait : comme on reçoit un chien dans un jeu de quilles. Il ne faut employer cette expression qu'avec le présent du verbe recevoir ou le participe passé reçu, qui se sous-entendent naturellement (voy. les exemples à QUILLE).
REMARQUE
quille
quille
Fig. et fam., Recevoir quelqu'un comme un chien dans un jeu de quilles, Lui faire un très mauvais accueil.
quille
QUILLE, s. f. [Ki-glie: mouillez les ll, 2e e muet.] 1°. Morceau de bois arrondi et plus menu par le haut que par le bâs, servant à un jeu fort conu. "Un jeu de quilles: jouer aux quilles, etc. = On dit, proverbialement, de celui qu'on mal reçu, qu'on l'a reçu comme un chien dans un jeu de quilles: "J'ai été grondé de n' être pas survenu à la nôce, mais j'aime mieux être grondé en pareille ocasion, que de hasarder d'arriver comme le chien dans un jeu de quilles. M. de Coul. = Être planté comme une quille: Être debout sans remuer. Doner à quelqu'un son sac et ses quilles, le chasser. — Prendre ou trousser son sac et ses quilles; plier bagage, se sauver.
Mettez ce qu'il en coûte à plaider aujourd'hui,
Comptez ce qu'il en reste à beaucoup de familles:
Vous verrez que Perrin tire l'argent à lui;
Et ne laisse aux plaideurs que le sac et les quilles.
La Font.
= 2°. Longue pièce de bois, qui va de la poupe à la proûe d'un vaisseau, et qui lui sert comme de fondement. "Ce vaisseau à 100 pieds de quille.
quille
(kij)nom féminin
quille
keel, skittle, ventral finkegel, (het) afzwaaien [leger], kiel [schip], stelt [been], kielKegel, Kielbirillo, chiglia, congedo龍骨køl (kij)nom féminin