racler
(Mot repris de raclons)racler
v.t. [ lat. radere ]se racler
v.pr.racler
Participe passé: raclé
Gérondif: raclant
Indicatif présent |
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je racle |
tu racles |
il/elle racle |
nous raclons |
vous raclez |
ils/elles raclent |
RACLER
(ra-klé ; plusieurs prononcent râ-klé, et de même dans les mots qui tiennent à racler) v. a.HISTORIQUE
- XIVe s. Et soit [l'ongle] raclé de voirre [verre] [B. DE GORDON, Traduction, I, 27]
- XVe s. Oncques nul ne vint au devant, Sinon deux malostrus racletz [tondus] [, Ancien théâtre français, t. II, p. 298]Il fut rez, chef, barbe et sourcil, Comme ung navet qu'on racle et pelle [VILLON, Gr. testam. Rond.]
- XVIe s. Les gens y fourmillent, ainsi qu'ils faisoyent dans la comté de Flandres, avant que ces derniers orages eussent raclé ses habitans, ses richesses et ses superbes bourgs [LANOUE, 356]Les superstitions sont raclées du monde, afin que la pure religion y florisse [CALV., Instit. 29]Les gresles et tempestes raclent tout ce qu'elles rencontrent [ID., ib. 137]C'est un point raclé [la chose est faite] [COTGRAVE, ]Et n'est gueres homme qui ne se trouble à ce bruit aigre et poignant que font les limes en raclant [MONT., II, 367]
ÉTYMOLOGIE
- Catal. rasclar ; ital. raschiare ; d'un latin fictif rasiculare, qui provient d'un diminutif du lat. rasus, rasé.
racler
Racler une mesure de grain, Passer la racloire sur une mesure, pour faire tomber le grain qui s'élève au-dessus des bords.
Fig. et fam., Ce vin racle le gosier, Il est dur et âpre.
Fig. et fam., Racler du violon, du violoncelle, etc., se dit de Quelqu'un qui joue mal du violon, du violoncelle, etc. On dit de même, par dénigrement : Racler un air.
racler
Racler, Radere, Abradere, Corradere, Deradere, Eradere, Interradere, Praeradere.
Racler quelque chose par dessus, Distringere, Superradere.
Racler tout entour, Circunradere.
Oster et racler une lettre d'un mot, Exterere literam.
Qui racle ou raye, Rasor, rasoris.
Instrument à racler, ou couper et tailler, Scalprum.
Raclé, Rasus, Erasus.
racler
RACLER, v. act. RACLEUR, s. m. RACLOIR, s. m. RACLOIRE, s. f. RACLûRE, s. f. [Raclé, cleur, cloar, cloâ-re, clûre: 2e é fer. au 1er, lon. aux 2 dern. — Devant l'e muet l'a est long: il râcle, il râclera, etc.] Racler, c'est ratisser: enlever avec quelque chôse de rude ou de tranchant quelques petites parties de la superficie d'un corps. Racler des peaux, du parchemin, de l'ivoire, etc. "Racler des alées. = En style proverbial, on dit d' un breuvage médicinal, d'un vin trop vert, qu'il râcle les boyaux; et d'un homme qui joûe mal d'un violon, d'un viole, etc. qu'il râcle le boyau. = Racleur ne se dit que par mépris et dans ce dernier sens: c'est un racleur de violon, de guitarre; ou absolument, c'est un racleur.
RACLOIR, instrument avec lequel on râcle~. = Râcloire, planchette qui sert à racler le dessus d'une mesure de grains, pour que la mesure soit juste et précise, et non pas comble.
RACLûRE se dit des petites parties qu'on a enlevées en raclant. "Raclûre de parchemin, de corne de cerf, etc.
racler
scrapeגירד (פיעל), גרגר (פיעל), גרף (פ'), קרצף (פיעל), גִּרְגֵּר, גָּרַף, קִרְצֵףafkrabben, krassen, schrapen, schuren, afschrapengrattare, grattare via, raschiare, raspareKratzen刮skrapa (ʀakle)verbe transitif