ravoir
ravoir
v.t.1. (Seult à l'inf.) Avoir de nouveau ; reprendre possession de qqch : J'aimerais enfin ravoir le téléviseur que je vous ai laissé en réparation récupérer
2. Fam. Redonner l'aspect du neuf à qqch : Elle a réussi à ravoir la nappe.
se ravoir
v.pr.En Belgique, reprendre haleine ; recouvrer ses esprits.
Maxipoche 2014 © Larousse 2013
ravoir
(ʀavwaʀ)verbe transitif
1. avoir à nouveau Il aimerait ravoir le disque qu'il lui a prêté.
2. redonner à qqch sa propreté Cette chemise tachée de sang est impossible à ravoir.
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RAVOIR1
(ra-voir) v. a.Il n'est usité qu'à l'infinitif et au futur, je raurai, selon le Dictionnaire de l'Académie ; mais le futur entraîne le conditionnel je raurais ; et l'imparfait je ravais ne serait pas déplaisant.1° Avoir de nouveau.
Une parole échappe.... il est impossible de la ravoir [LA BRUY., VIII]
Tu seras trop heureuse de me ravoir va, laisse faire [DANCOURT, Colin-Maillard, sc. 15]
Pendant ce discours il avançait la main pour ravoir la mienne, que je lui laissai prendre [MARIV., Marianne, 2e part.]
Elle qu'on voulait ravoir à Paris [J. B. ROUSS., Conf. IX]
2° Recouvrer.
La peine qu'il souffre [de la captivité de son fils] lui fait trouver cent moyens ridicules pour ravoir son fils [MOL., Fourber. III, 3]
Il eût donné toute chose pour ravoir cette lettre [HAMILT., Gramm. 8]
Je ne crois pas que, pour ravoir mon esprit, il soit besoin que j'aille par les airs jusques dans la lune [FONTEN., Mond. 2e soir.]
Je pense à ravoir mon prieuré et je crois que je le raurai [P. L. COUR., Lett. VII]
3° Se ravoir, v. réfl. Reprendre des forces. Il a été fort malade et commence seulement à se ravoir.
PROVERBE
- Ravoir n'est pas sans peine.
HISTORIQUE
- XIIIe s. Et de Troie r'ai-je oï conter, Qu'ele fut jà de moult grant seigneurie [QUESNES, Romancero, p. 108]Que vous ravez ma dame, la royne au vis clair [, Berte, CXXXIX]
- XVe s. Son page, sur son coursier, autour des batailles, l'avoit poursui ; et le trouva si à point qu'il gissoit là et ne se pouvoit ravoir ; il n'avoit autre empeschement que du cheval [FROISS., I, I, 289]Après qu'iceux Anglois eurent pris et raveu tous les biens [MONSTREL., I, 24]
- XVIe s. Qui preste, non r'a : si r'a, non tost ; si tost, non tout [LOYSEL, 672]Or estoit ce la moindre chose à quoy pensoit Tarquinius, qu'à ravoir ses biens [AMYOT, Publ. V]Hélas ! je connoy bien que j'ay trop entrepris.... Toutesfois, le sçachant, je ne puis me ravoir, Et plus je vay avant, plus j'en pers le pouvoir [DESPORTES, Élégies, I, 6]À peine est-il en nous de nous ravoir de sa prinse [de l'habitude] [MONT., I, 115]
ÉTYMOLOGIE
- Re..., et avoir ; wallon, ravu, raveur.
RAVOIR2
(ra-voir) s. m.Terme de pêche. Nom qu'on donne, sur quelques côtes, à un parc de filets que la mer couvre et découvre.
Les mailles des bas parcs, ravoirs, courtines et venets auront 2 pouces en carré ; et ils seront attachés à des pieux plantés à cet effet dans les sables, sur lesquels le rets sera tendu, sans qu'il y puisse être enfoui, [, Ordonn. août, 1681]
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
ravoir
RAVOIR. (Il n'est usité qu'à l'infinitif.) v. tr. Avoir de nouveau. J'avais un logement commode, je veux essayer de le ravoir.
Il signifie aussi Recouvrer. Il plaide pour ravoir son bien. Je lui ai prêté un livre, je veux le ravoir.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
ravoir
Se Ravoir, Se colligere, vel recolligere.
Se ravoir de maladie, Recolligere se ex morbo. B. ex Plinio.
Jean Nicot's Thresor de la langue française © 1606
ravoir
RAVOIR, v. act. [Ra-voar.] Il n'est d' usage qu'à l'infinitif: je me raurai, je le raurai, comme on le dit en certaines Provinces, est un barbarisme. = Avoir de nouveau. "Je veux tâcher de le ravoir. = Retirer des mains de quelqu' un. "Il plaide pour ravoir son bien. = Se ravoir est du style familier. Reprendre ses forces. "Il comence à se ravoir.
Allons, Monsieur, tâchez un peu de vous ravoir. Rousseau.
Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788
Synonymes et Contraires