setier
setier
[ sətje] n.m. [ du lat. sextarius, sixième ]Anc. Mesure de capacité qui variait selon les régions et la matière mesurée (environ 156 litres pour les grains).
Maxipoche 2014 © Larousse 2013
SETIER
(se-tié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des se-tié-z emplis) s. m.1° Ancienne mesure de grains de la contenance d'environ 156 litres.
Le setier de blé, mesure de Paris, vaut toujours chez nous environ vingt écus [VOLT., Lett. Florian, 25 févr. 1771]
Le prix du blé a toujours été assez uniforme ; et, année commune, un setier de blé a toujours payé quatre paires de souliers depuis Charlemagne [ID., Dict. phil. Blé.]
2° Ancienne unité de capacité qui contenait 8 pintes de 48 pouces cubes chacune ; la même que la velte ; valant 7 litres, 61. Demi-setier, ancienne mesure de capacité, quart de pinte.
Qui décrira, qui sentira les charmes de ces repas, composés, pour tout mets, d'un quartier de gros pain, de quelques cerises, d'un petit morceau de fromage et d'un demi-setier de vin que nous buvions à nous deux ? [J. J. ROUSS., Conf. VIII]
Demi-setier, se dit à Paris d'un quart de litre. 3° Un setier de terre, autant de terre labourable qu'on peut ensemencer avec un setier de blé ; c'est ce qu'on nomme autrement setérée.
HISTORIQUE
- XIIe s. L'um [l'on] vendid [dans une disette] le chief de un adne [âne] quatre vinz deniers de argent, e cinc deniers d'argent le sestier de fiente de culums [, Rois, p. 369]
- XIIIe s. Et dit Renart : par saint Richier, Jel veil ainz que boive un sestier De vin cil qui pis sonera [, Ren. 21524]N'est nus [nul] qui chascun jor ne pinte De ces tonneaus ou quarte ou pinte, Ou mui, ou setier ou chopine [, la Rose, 6853]Mesures de vins ne sont pas omnies [unies, uniformes], ne poz, quant on conte en cascun mui vingt quatre sestiers [BEAUMANOIR, XXVI, 8]
- XVIe s. Quand le malade aura pris demy septier de ceste potion [PARÉ, X, 2]Le muid de bled, mesure de Paris, contient douze sestiers ; le sestier deux mines [O. DE SERRES, 11]
ÉTYMOLOGIE
- Wallon, sti ; provenç. sestier ; espagn. sextario ; ital. sestiero ; du lat. sextarius, de sex, six.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877
setier
SETIER. n. m. Ancienne mesure de grains ou de liquides, d'une capacité différente selon les espèces et les lieux. Le setier de blé à Paris était de douze boisseaux et devait peser deux cent quarante livres. Le setier de vin était de huit pintes.
On dit aujourd'hui, populairement : Un demi-setier, Un quart de litre de vin.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5
setier
SETIER, s. m. [Se-tié: 1re e muet, 2e é fer.] Mesûre de grains ou de liqueurs, diférente selon les lieux. "Un setier de blé, de vin, etc. — Demi-setier, la moitié d'une chopine. — Setier de terre, portion de terre où l' on peut semer un setier de blé.
Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788