simarre

SIMARRE

(si-ma-r') s. f.
Habillement long et traînant, dont les femmes se servaient autrefois. Il s'est dit aussi d'une robe d'homme.
Le père Fatutto est entré couvert d'une simarre de soie légère [VOLT., Amabed, 5e lettre.]
Espèce de soutane que certains magistrats portent sous leur robe. Par la métonymie du signe pour la chose signifiée, la place de garde des sceaux ou ministre de la justice.
Si j'en venais à faire mes conditions, répondit-il, je serais peut-être un peu plus exigeant que vous ne le supposez [je voudrais être plus que premier président ou procureur général]. - C'est donc la simarre qu'il vous faut, demanda le vieillard d'un air ironique [CH. DE BERNARD, Un homme sérieux, § XVI]

HISTORIQUE

  • XVIe s.
    Vostre espée use les plies de vostre chamarre [PALSGRAVE, p. 558]

ÉTYMOLOGIE

  • Wallon, chamâr, habit de fête ; espagn. zamarra ; ital. zimarra. On le tire de l'espagnol marro, peau de mouton.
Émile Littré's Dictionnaire de la langue française © 1872-1877

simarre

SIMARRE. n. f. Sorte de soutane que certains magistrats portent sous leur robe. Simarre de velours. Simarre violette. Le chancelier devait être toujours en simarre.
Dictionnaire de L'Académie française 8th Edition © 1932-5

simârre


SIMâRRE, s. f. [Simâre: 2e lon. l'r se prononce fortement: 3e e muet.] Autrefois, robe longue et trainante, que portaient les femmes. — Aujourd'hui robe que les~ Prélats, les Présidens au Parlement, etc.~ mettent quelquefois, quand ils sont chez eux, et que portent toujours le Chancelier de France et le Garde des Sceaux.

Jean-François Féraud's Dictionaire critique de la langue française © 1787-1788