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« Configurations de second tour » : différence entre les versions

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{{Avertissement renommage|Élection triangulaire en France|Configurations de second tour|Discussion:%C3%89lection_triangulaire_en_France#Proposition_de_renommage}}
{{En cours|utilisateur=Électeur~2024|pendant=2 heures 30 minutes|depuis=4 septembre 2024}}

En [[France]], une '''élection triangulaire''', généralement abrégée en '''triangulaire''', est un mode d'[[élection]] caractéristique du [[système électoral]] français, lors des [[Vote|scrutins]] [[Scrutin uninominal majoritaire à deux tours|uninominaux à deux tours]]. Une triangulaire se produit lorsque trois candidats du premier tour ont atteint le seuil de maintien et ne se désistent pas au second tour. Le gagnant de cette élection est déterminé à la [[majorité relative]]. En fonction des seuils éliminatoires adoptés pour le premier tour, le second tour peut d'ailleurs donner lieu à une quadrangulaire, voire une quinquangulaire, une sexangulaire, etc.
En [[France]], une '''élection triangulaire''', généralement abrégée en '''triangulaire''', est un mode d'[[élection]] caractéristique du [[système électoral]] français, lors des [[Vote|scrutins]] [[Scrutin uninominal majoritaire à deux tours|uninominaux à deux tours]]. Une triangulaire se produit lorsque trois candidats du premier tour ont atteint le seuil de maintien et ne se désistent pas au second tour. Le gagnant de cette élection est déterminé à la [[majorité relative]]. En fonction des seuils éliminatoires adoptés pour le premier tour, le second tour peut d'ailleurs donner lieu à une quadrangulaire, voire une quinquangulaire, une sexangulaire, etc.


== Origine ==
== Origine ==
{{Section à sourcer|date=septembre 2024}}

Les premières élections triangulaires apparaissent donc avec le fondement du scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Ce système électoral est mis en place lors des élections législatives de [[Élections législatives françaises de 1852|1852]], puis continue durant le [[Second Empire]]. Le scrutin à deux tours perdure ensuite sous la [[Troisième République (France)|{{IIIe}} République]], à partir des élections de [[Élections législatives françaises de 1876|1876]]<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=La communauté des communes, Nièvre & Somme |titre=06 - Elections législatives françaises |url=https://www.nievresomme.fr/pages/archives/document-du-mois/cat-2024/document-du-mois-de-juin-2024.html |mois=juin |année=2024 |consulté le=9 août 2024}}</ref>.
Les premières élections triangulaires apparaissent donc avec le fondement du scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Ce système électoral est mis en place lors des élections législatives de [[Élections législatives françaises de 1852|1852]], puis continue durant le [[Second Empire]]. Le scrutin à deux tours perdure ensuite sous la [[Troisième République (France)|{{IIIe}} République]], à partir des élections de [[Élections législatives françaises de 1876|1876]]<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=La communauté des communes, Nièvre & Somme |titre=06 - Elections législatives françaises |url=https://www.nievresomme.fr/pages/archives/document-du-mois/cat-2024/document-du-mois-de-juin-2024.html |mois=juin |année=2024 |consulté le=9 août 2024}}</ref>.


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Ainsi, ce scrutin caractérise la [[Politique en France|politique française]] : pour être représenté à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] sans être capable de gagner seul, il faut avoir le soutien d'autres partis.
Ainsi, ce scrutin caractérise la [[Politique en France|politique française]] : pour être représenté à l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] sans être capable de gagner seul, il faut avoir le soutien d'autres partis.


== Dans les différentes élections ==
== Selon le mode de scrutin ==
En France, les possibilités pour se qualifier au tour de ballottage sont très différentes selon le mode de scrutin, ce qui peut favoriser certaines configurations au second tour, en fonction de l'élection.
La présence de triangulaires dépend du mode de scrutin des élections, et plus particulièrement du seuil de qualification pour le second tour :

=== Aux élections législatives françaises ===
Lors des [[Élections législatives en France|élections législatives]], une situation de ballottage est possible lorsqu'un candidat n'a pas obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés et un quart des inscrits. Dans ce cas, les candidats appelés au second tour sont les deux premiers ainsi que tous ceux qui ont obtenu un huitième des inscrits<ref>{{Lien web |titre=Règles du jeu, candidats… Mode d’emploi du scrutin en cinq points |url=https://www.lavoixdunord.fr/173598/article/2017-06-06/regles-du-jeu-candidats-mode-d-emploi-du-scrutin-en-cinq-points |accès url=payant |site=La Voix Du Nord |consulté le=11/07/2024}}</ref>.

Les configurations de ballottage aux législatives peuvent donc être variées. Par exemple, on parle de [[Élection triangulaire en France|'''triangulaire''']] lorsque trois candidats sont qualifiés au second tour, ou de '''quadrangulaire''' lorsque quatre candidats sont retenus...

Dans le cadre d'un seuil minimum de 12,5 % des voix inscrites, il est aussi théoriquement possible que surviennent une '''quinquangulaire''', une '''sexangulaire''', voire une '''septangulaire''', bien que les cas ne se soient jamais présentés lors des élections législatives. Une '''octangulaire''' se produirait dans le cas exceptionnel où 100 % des inscrits se sont exprimés, et où 8 candidats recueillent exactement 12,5 % des votes chacun !

Notons qu'il peut même n'y avoir qu'un seul candidat au second tour, lorsque tous les autres qualifiés se sont désistés.

=== Aux élections présidentielles françaises ===
Au cours des [[Élection présidentielle en France|élections présidentielles]], un tour de ballottage est organisé si aucun candidat n'a réuni la majorité absolue des suffrages exprimés lors du premier tour. Dans ce cas, les candidats appelés au second tour sont les deux premiers arrivés en tête. Ainsi, cette élection admet uniquement le duel comme configuration de ballottage<ref name=":22">{{Lien web |auteur institutionnel=La Constitution |titre=Comment est élu le président de la République et pour combien de temps ? |url=https://www.vie-publique.fr/fiches/19427-comment-est-elu-le-president-de-la-republique-et-pour-combien-de-temps |site=Vie publique |date=7 mars 2024 |consulté le=8 août 2024}}</ref>.

=== Aux élections régionales françaises ===
Au cours des [[Élections régionales en France|élections régionales]], un tour de ballottage est mis en place si aucune liste de candidats n'a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés lors du premier tour. Dans ce cas, les listes autorisées à se maintenir au second tour doivent avoir recueilli au moins 10 % des suffrages exprimés. Notons que les listes ayant reçu un minimum de 5 % des voix des électeurs s'étant exprimés peuvent fusionner avec une liste qualifiée au second tour<ref name=":33">{{Lien web |auteur institutionnel=Direction de l'information légale et administrative |titre=Élections régionales : le mode de scrutin |url=https://www.vie-publique.fr/infographie/278811-infographie-le-mode-de-scrutin-des-elections-regionales |site=Vie publique |date=4 mars 2021 |consulté le=8 août 2024}}</ref>.

Ainsi, les configurations de ballottage peuvent être très diverses au cours de ces élections. En effet, le seuil minimal de qualification étant fixé au dixième des suffrages exprimés, il peut alors théoriquement se maintenir jusqu'à 10 listes maximum pour le second tour, contrairement à huit candidats au plus pour les législatives<ref name=":33" />. Si 9 listes sont en ballottage, on pourrait alors parler de '''nonangulaire''' et dans le cas exceptionnel du maintien de 10 listes, on pourrait parler de '''décangulaire'''. Le cas assez rare de la tenue d'un second tour avec une unique liste peut également arriver (lors de désistements ou de fusions avec d'autres listes)<ref name=":42">{{Lien web |auteur=Blandine Le Cain |titre=Municipales 2014: du bon usage de la «sexangulaire»... |url=https://www.lefigaro.fr/culture/2014/03/27/03004-20140327ARTFIG00293-municipales-2014-du-bon-usage-de-la-sexangulaire.php |site=Le Figaro |date=27/03/2014 |consulté le=8 août 2024}}</ref>.

Aussi, contrairement aux élections législatives et départementales, le seuil minimal nécessaire pour se qualifier est en pourcentage de suffrages exprimés<ref name=":33" />. De cette façon, il est alors plus aisé pour une liste de parvenir à franchir cette barre des 10 %, car une forte abstention n'aurait donc aucune influence dans sa qualification au second tour.

=== Aux élections départementales françaises ===
Lors des [[Élections départementales en France|élections départementales]], un second tour est organisé dans les cantons où aucun binôme n'est parvenu à recueillir la majorité absolue des suffrages exprimés ainsi que les votes d'un quart des électeurs inscrits. Pour ce tour de ballottage, sont appelés les deux binômes arrivés en tête au premier tour ainsi que tous ceux qui ont obtenu au moins un huitième des voix des inscrits<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=Direction de l'information légale et administrative |titre=Élections départementales : le mode de scrutin |url=https://www.vie-publique.fr/infographie/279101-elections-departementales-le-mode-de-scrutin |site=Vie publique |date=22 mars 2021 |consulté le=8 août 2024}}</ref>.

De cette façon, on peut alors retrouver des configurations de second tour assez variées, allant de la candidature unique (les autres binômes s'étant désister) au cas exceptionnel de l'octangulaire (où 8 binômes se maintiennent). Le seuil minimal nécessaire pour accéder au tour de ballottage étant le même que celui des législatives, on peut alors retrouver autant de situations de second tour différentes lors des départementales que lors de l'élection des députés.

=== Aux élections municipales françaises ===
Au cours des [[Élections municipales en France|élections municipales]], dans les communes de plus de 1000 habitants, un tour de ballottage est mis en place dans le cas où aucune liste de candidats n'a réussi à obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés. Les listes qualifiées pour le second tour sont celles qui ont recueilli au moins 10 % des suffrages exprimés : de la même façon que pour les départementales, notons également que les listes qui ont réuni plus de 5 % peuvent fusionner avec une autre, sélectionnée au second tour<ref name=":52">{{Lien web |auteur institutionnel=Collectivités territoriales |titre=Quel est le mode de scrutin des élections municipales dans les communes de 1 000 habitants et plus ? |url=https://www.vie-publique.fr/fiches/20204-municipales-quel-mode-de-scrutin-dans-les-communes-de-1000-hab-et-plus |site=Vie publique |date=4 septembre 2023 |consulté le=8 août 2024}}</ref>.

Lors de ces élections , les situations de ballottages peuvent ainsi être très diverses, de la présence d'une seule liste (les autres s'étant désistées ou ayant fusionné avec celle-ci) au cas extraordinaire du maintien de 10 listes (on parlera alors de décangulaire, comme évoqué plus haut<ref name=":43">{{Lien web |auteur=Blandine Le Cain |titre=Municipales 2014: du bon usage de la «sexangulaire»... |url=https://www.lefigaro.fr/culture/2014/03/27/03004-20140327ARTFIG00293-municipales-2014-du-bon-usage-de-la-sexangulaire.php |site=Le Figaro |date=27/03/2014 |consulté le=8 août 2024}}</ref>).

De la même façon que pour les départementales, le seuil minimal nécessaire pour se qualifier étant en pourcentage d'électeurs exprimés<ref name=":52" />, il est davantage possible de voir apparaître des configurations de ballottage à plus de deux candidats, car l'abstention ne joue alors aucun rôle dans la sélection des listes pour le second tour.

Dans les communes de moins de 1000 habitants, sont en ballottage tous les candidats n'ayant pas parvenu à obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés et le quart des électeurs inscrits lors du premier tour. Toutefois, il est difficile d'employer les notions de duel, de triangulaire, de quadrangulaire etc., car les différents candidats qualifiés au second tour peuvent figurer sur une même liste<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=Direction de l'information légale et administrative |titre=Le mode de scrutin pour les municipales dans les communes de moins de 1000 habitants |url=https://www.vie-publique.fr/infographie/273411-infographie-municipales-mode-de-scrutin-des-communes-de-moins-1000-hab |site=Vie publique |date=18 février 2020 |consulté le=8 août 2024}}</ref>.

== Occurrences dans les différentes élections ==

=== Aux élections législatives ===

==== Configurations de ballottage de 1958 à 1997<ref>{{Lien web |auteur=Laurent Boissieu |titre=La bipolarisation de la vie politique française |url=https://www.france-politique.fr/bipolarisation.htm |site=France Politique |date=05/06/19 |consulté le=11/07/24}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Dominique Reynié |titre=Succès de la droite et apparition d'un bipartisme imparfait. Les élections législatives en France - 9 et 16 juin 2002 |url=https://www.robert-schuman.eu/observatoire/10-succes-de-la-droite-et-apparition-d-un-bipartisme-imparfait-les-elections-legislatives-en-france-9-et-16-juin-2002 |site=Fondation Robert Schuman |date=16/06/2002 |consulté le=11/07/2024}}</ref> ====
Ce tableau récapitule les différentes configurations de ballottage lors des élections législatives de 1958 à 1997 en France Métropolitaine (circonscriptions d'outre-mer et d'Algérie française exclues) :
{| class="wikitable"
|+
! rowspan="2" |
! colspan="6" |Ballottage
! rowspan="2" |Élu dès le premier tour
|-
!Un seul candidat
!Duel
!Triangulaire
!Quadrangulaire
!Quinquangulaire
!Sexangulaire
|-
|1958
|
|84
|235
|97
|9
|1
|39
|-
|1962
|1
|227
|129
|12
|
|
|96
|-
|1967
|
|331
|65
|2
|
|
|72
|-
|1968
|1
|266
|49
|
|
|
|154
|-
|1973
|1
|326
|96
|1
|
|
|49
|-
|1978
|8
|409
|1
|
|
|
|56
|-
|1981
|10
|309
|1
|
|
|
|154
|-
|1986
| colspan="7" |''Scrutin proportionnel à un seul tour''
|-
|1988
|19
|413
|8
|
|
|
|115
|-
|1993
|16
|452
|15
|
|
|
|72
|-
|1997
|12
|457
|79
|
|
|
|7
|}
[[Fichier:Configurations_à_l'issue_du_1er_tour_des_législatives_entre_1958_et_1997_en_France_métropolitaine.png|vignette|Configurations à l'issue du 1er tour des législatives entre 1958 et 1997 en France métropolitaine]]
Dans les cases où aucun chiffre ne figure, le nombre d’occurrence est nul.

Quelques précisions à apporter :

* Le nombre de sièges à l’Assemblée Nationale a beaucoup varié sur cette période, car il y a eu de nombreux redécoupages des circonscriptions législatives au début de la V<sup>ème</sup> République.

* Lors des [[Élections législatives françaises de 1958|élections législatives de 1958]], il y eut 9 quinquangulaires et 1 sexangulaire, mais le seuil était fixé à 5 % des inscrits.
* Après la loi {{n°|66-1022}} du 29 décembre 1966 : le seuil minimal d'inscrits nécessaire pour se qualifier passe à 10 %.
* Après la loi {{n°|76-665}} du 19 juillet 1976 : le seuil minimal d'inscrits nécessaire pour se qualifier passe à 12,5 % : c'est encore le cas aujourd'hui.
* Les [[Élections législatives françaises de 1986|élections législatives de 1986]] se sont déroulées au scrutin proportionnel à un seul tour, ce qui explique l'impossibilité de ballottage (ces élections ne figurent pas sur le diagramme).

==== Configurations de ballottage de 2002 à 2024<ref>{{Lien web |auteur=Brice Le Borgne |titre=Résultats des législatives 2024 : record de triangulaires, duels contre le RN... Visualisez les configurations du second tour dans chaque circonscription |url=https://www.francetvinfo.fr/elections/les-cartes-des-legislatives/infographies-resultats-des-legislatives-2024-record-de-triangulaires-duels-contre-le-rn-visualisez-les-configurations-du-second-tour-dans-chaque-circonscription_6631887.html |site=franceinfo |date=01/07/2024 |consulté le=11/07/2024}}</ref> ====
Ce tableau récapitule les différentes configurations de ballottage lors des élections législatives de 2002 à 2024 dans les 577 circonscriptions de France (circonscriptions d'outre-mer et des français établis à l'étranger prises en compte) :
[[Fichier:Configurations_à_l'issue_du_1er_tour_des_législatives_entre_2002_et_2024_dans_les_577_de_France.png|vignette|Configurations à l'issue du 1er tour des législatives entre 2002 et 2024 dans les 577 circonscriptions de France]]
{| class="wikitable"
! rowspan="2" |
! colspan="4" |Ballottage
! rowspan="2" |Élu dès le premier tour
|-
!Un seul candidat
!Duel
!Triangulaire
!Quadrangulaire
|-
|2002
|3
|506
|10
|
|58
|-
|2007
|2
|464
|1
|
|110
|-
|2012
|15
|492
|34
|
|36
|-
|2017
|1
|571
|1
|
|4
|-
|2022
|3
|562
|7
|
|5
|-
|2024
|1
|409
|89
|2
|76
|}
Dans les cases où aucun chiffre ne figure, le nombre d’occurrence est nul.

Quelques précisions à apporter :


* Lors des [[Élections législatives françaises de 2024|élections législatives de 2024]], il y eut 306 triangulaires avant désistements. La logique du [[Front républicain (Ve République)|Front républicain]] a conduit à de nombreux désistements, d'où une chute drastique du nombre de triangulaires<ref name=":1">{{Lien web |prénom=Romain |nom=Imbach |prénom2=Maxime |nom2=Ferrer |prénom3=Manon |nom3=Romain |prénom4=Maxime |nom4=Vaudano |prénom5=Romain |nom5=Geoffroy |prénom6=Patxi |nom6=Berhouet |prénom7=Iris |nom7=Derœux |prénom8=William |nom8=Audureau |titre=Législatives 2024 : le rapport de force politique dans les triangulaires annoncées, entre RN, NFP et camp présidentiel |url=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/07/02/legislatives-2024-quelle-configuration-politique-dans-les-triangulaires-annoncees_6245961_4355770.html |site=Le Monde |date=02/07/2024 |consulté le=11/07/2024}}</ref>.
* Elle est de moins en moins observée lors des [[Élections législatives en France|élections législatives]], où il faut obtenir au moins 12,5 % des électeurs inscrits pour pouvoir se maintenir (dans le cas où deux autres candidats ont aussi franchi le seuil de 12,5 %).
* Lors des [[Élections législatives françaises de 2024|élections législatives de 2024]], il y eut 5 quadrangulaires avant désistements. Les retraits de candidats dans 3 de ces circonscriptions ont mené à deux triangulaires, et un duel<ref name=":1" />.
* Elle est ''impossible'' lors d'une [[Élection présidentielle en France|élection présidentielle]]. Le tour de ballottage ne prend que les deux meilleurs. Toutefois la Constitution accepte des désistements en faveur des suivants, ce qui n'empêche pas des stratégies inspirées des législatives.
* Elle est devenue plus rare aux [[Élections départementales en France|élections départementales]], car les gouvernements ont régulièrement augmenté le seuil de maintien au second tour, pour leur avantage, celui-ci étant désormais placé à 12,5 % des inscrits.
* Aux [[élections municipales]], depuis 1983, la moitié des sièges sont répartis à la proportionnelle, mais il y a depuis un seuil d'accès au second tour dans les villes de plus de 1000 habitants. Celui-ci est fixé à 10 % des suffrages exprimés, permettant ainsi le phénomène des triangulaires et quadrangulaires dans les municipalités politiquement divisées.
* Les [[élections régionales en France|élections régionales]] avaient auparavant un tour unique, mais la dernière réforme de 2003 a calqué le système des municipales, avec un seuil d'accès au second tour de 10 % des suffrages exprimés, ce qui a suscité de nombreuses triangulaires en 2004, 2010 et 2015.


==== Nombre de triangulaires<ref name=":0">{{Lien web |titre=bipolarisation |url=http://www.france-politique.fr/bipolarisation.htm |site=www.france-politique.fr |consulté le=2017-06-03}}</ref> ====
== Nombre de triangulaires ==
[[File:Évolution du nombre de triangulaires aux élections législatives sous la Ve République.png|thumb|Évolution du nombre de triangulaires aux élections législatives sous la Ve République|245x245px]]Plus précisément, est répertorié ci-dessous le nombre de triangulaires pour chaque élection législative sous la Ve République :
=== Élections législatives<ref name=":0">{{Lien web |titre=bipolarisation |url=http://www.france-politique.fr/bipolarisation.htm |site=www.france-politique.fr |consulté le=2017-06-03}}</ref> ===
[[File:Évolution du nombre de triangulaires aux élections législatives sous la Ve République.png|thumb|Évolution du nombre de triangulaires aux élections législatives sous la Ve République|245x245px]]
{{début de colonnes|nombre=2}}
{{début de colonnes|nombre=2}}
* [[Élections législatives françaises de 2024|2024]] : 89 (306 avant désistements)<ref name=":6" />
* [[Élections législatives françaises de 2024|2024]] : 89 (306 avant désistements)<ref name=":6" />
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* [[Élections législatives françaises de 1958|1958]] : 235{{fin de colonnes}}
* [[Élections législatives françaises de 1958|1958]] : 235{{fin de colonnes}}


=== Élections régionales ===
=== Aux élections régionales ===

{{Section vide ou incomplète}}
==== Configurations de ballottage depuis 2004 ====
Depuis 2004, il est possible de répertorier les différentes configurations de ballottage aux régionales. En effet, avant cette année-ci, ces élections se déroulaient au scrutin proportionnel à un seul tour<ref>{{Lien web |titre=Mode de scrutin des élections régionales |url=https://www.politiquemania.com/modedescrutin-regionales.html |site=Politiquemania |consulté le=13 août 2024}}</ref>.

Ce tableau récapitule les différentes configurations de ballottage lors des élections régionales de 2004 à 2021 en France<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=Ministère de l'Intérieur et des Outre-mer |titre=Les archives des résultats des élections en France |url=https://www.archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr/ |consulté le=13 août 2024}}</ref> :
{| class="wikitable"
! rowspan="2" |
! colspan="5" |Ballottage
! rowspan="2" |Élu dès le premier tour
|-
!Duel
!Triangulaire
!Quadrangulaire
!Quinquangulaire
!Septangulaire
|-
|2004
|5
|20
|
|
|1
|
|-
|2010
|7
|17
|1
|
|
|1
|-
|2015
|6
|10
|1
|
|
|
|-
|2021
|4
|3
|8
|2
|
|
|}
[[Fichier:Configurations_de_ballottage_à_l'issue_du_1er_tour_des_régionales_depuis_2004.png|vignette|Configurations de ballottage à l'issue du 1er tour des régionales depuis 2004]]
Dans les cases où aucun chiffre ne figure, le nombre d’occurrence est nul.

Quelques précisions à apporter :

* En [[Corse]], le seuil de maintien pour accéder au second tour est fixé à 5 % des exprimés en [[Élections régionales de 2004 en Corse|2004]]. Il passe ensuite à 7 % à partir des élections de [[Élections régionales de 2010 en Corse|2010]]. Ce seuil étant inférieur à celui qui est décidé pour les autres régions (10 %), cela explique pourquoi les candidats peuvent être nombreux au second tour dans cette collectivité territoriale. Plus particulièrement, on comprend mieux le cas exceptionnel de la septangulaire en 2004<ref name="casCorse2">{{Lien web |titre=Quel est le mode de scrutin de ces élections territoriales ? |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/quel-est-mode-scrutin-ces-elections-territoriales-1377249.html |site=France 3 Région Corse ViaStella |consulté le=16 octobre 2020}}.</ref>.
* Le nombre de régions participant aux élections de [[Élections régionales françaises de 2004|2004]] et de [[Élections régionales françaises de 2010|2010]] est de 26 (dont 4 en outre-mer). Après le [[Loi relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral|redécoupage des régions en 2015]], il n'y a plus que 17 régions qui participent à l’élection (dont 4 en outre-mer)<ref>{{Lien web |titre=Les Régions françaises 2024 |url=https://www.regions-et-departements.fr/regions-francaises |site=Régions & départements français |année=2024 |consulté le=13 août 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), Ministère chargé de l'intérieur |titre=Élections régionales et élections départementales (ex-cantonales) |url=https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1958 |site=Service-Public.fr |date=08 février 2022 |consulté le=13 août 2024}}</ref>.

=== Aux élections présidentielles ===
Depuis que le président de la République est élu au suffrage universel direct (à partir de la [[Référendum constitutionnel français de 1962|révision constitutionnelle de 1962]]), il y a toujours eu un tour de ballottage entre les deux candidats ayant recueilli le plus de voix, étant donné qu'aucun n'a remporté plus de la moitié des votes au premier tour<ref name=":22" />.

=== Aux élections municipales ===

==== Les municipales de 2014 : une élection aux configurations de ballottage multiples ====
Les [[Élections municipales françaises de 2014|élections de 2014]] témoignent de la diversité des configurations de ballottage, que l'on retrouve alors particulièrement lors des élections municipales. En effet, concernant les communes de plus de 1000 habitants, pas moins de 986 triangulaires ; 207 quadrangulaires ; 16 quinquangulaires et 1 sexangulaire ont alors eu lieu !<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=AFP |titre=Il y aura 986 triangulaires |url=https://www.cnews.fr//politique/2014-03-26/il-y-aura-986-triangulaires-668495 |site=CNews |date=26/03/2014 |consulté le=8 août 2024}}</ref>

Plus particulièrement, la sexangulaire s'est déroulée à [[Taiarapu-Est|Taiarapu-Est Faaone]] (Tahiti) : 6 candidats sur 7 sont parvenus à franchir le seuil minimal de maintien, d'où cette configuration électorale exceptionnelle en Polynésie<ref>{{lien web |auteur=Tristan Quinault-Maupoil |titre=À Tahiti, des électeurs participeront dimanche à une «sexangulaire» |url=http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/insolites/2014/03/27/25007-20140327ARTFIG00112--tahiti-des-electeurs-participeront-dimanche-a-une-sexangulaire.php |site=Le Figaro |date=27 3 1990 |consulté le=8 août 2024}}</ref>.


== Facteurs d'influence ==
== Facteurs d'influence ==
Le nombre de triangulaires aux différentes élections durant la [[Cinquième République (France)|V<sup>e</sup> République]] est ainsi très disparate, il ne se stabilise pas autour d'une quelconque valeur. Pour cause, de nombreux facteurs d'influence, tantôt favorisant la présence de triangulaires, tantôt faisant chuter le nombre de seconds tours à plus de deux candidats, sont à étudier pour mieux comprendre cette évolution.
Le nombre de candidats ou de listes retenus pour le second tour aux différentes élections est ainsi très disparate, il ne se stabilise jamais autour d'une quelconque valeur. Pour cause, de nombreux facteurs d'influence, tantôt favorisant la présence de nombreux candidats, tantôt faisant chuter le nombre de qualifiés, sont à étudier pour mieux comprendre cette diversité de configurations au tour de ballottage.


=== Le seuil minimal pour être candidat au second tour ===
=== Le seuil minimal pour être candidat au second tour ===
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<nowiki>*</nowiki>Notons que dans le cas des élections régionales et municipales (de plus de 1000 habitants) où le seuil de maintien est calculé à partir du nombre de voix exprimées, le taux de participation n'a aucune influence sur le nombre de triangulaires<ref name=":32" />{{,}}<ref name=":53" />.
<nowiki>*</nowiki>Notons que dans le cas des élections régionales et municipales (de plus de 1000 habitants) où le seuil de maintien est calculé à partir du nombre de voix exprimées, le taux de participation n'a aucune influence sur le nombre de triangulaires<ref name=":32" />{{,}}<ref name=":53" />.

== Quadrangulaire, quinquangulaire... ==
{{Article détaillé|Ballottage (politique)}}
Au-delà du cas de figure de l'élection triangulaire, peuvent également survenir des élections quadrangulaire, quinquangulaire, sexangulaire, septengulaire voire octangulaire au cours desquelles se maintiennent respectivement quatre, cinq, six, sept, huit candidats au second tour.

Ces situations, plus courantes lors des élections régionales et municipales demeurent toutefois rarissimes lors des législatives.


== Références ==
== Références ==

Version du 4 septembre 2024 à 15:59

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En France, une élection triangulaire, généralement abrégée en triangulaire, est un mode d'élection caractéristique du système électoral français, lors des scrutins uninominaux à deux tours. Une triangulaire se produit lorsque trois candidats du premier tour ont atteint le seuil de maintien et ne se désistent pas au second tour. Le gagnant de cette élection est déterminé à la majorité relative. En fonction des seuils éliminatoires adoptés pour le premier tour, le second tour peut d'ailleurs donner lieu à une quadrangulaire, voire une quinquangulaire, une sexangulaire, etc.

Origine

Les premières élections triangulaires apparaissent donc avec le fondement du scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Ce système électoral est mis en place lors des élections législatives de 1852, puis continue durant le Second Empire. Le scrutin à deux tours perdure ensuite sous la IIIe République, à partir des élections de 1876[1].

Il faut dire que ce mode de scrutin est favorable aux les légitimistes, orléanistes et bonapartistes, trois courants politiques de droite[2], qui souffraient de leur division : en effet, dans le cas d'une bipolarisation incomplète, où un camp divisé se désiste en faveur du meilleur d'entre eux lors du second tour, la configuration de triangulaire est alors favorable au camp politique qui a deux candidats qualifiés.

Ainsi, ce scrutin caractérise la politique française : pour être représenté à l'Assemblée nationale sans être capable de gagner seul, il faut avoir le soutien d'autres partis.

Selon le mode de scrutin

En France, les possibilités pour se qualifier au tour de ballottage sont très différentes selon le mode de scrutin, ce qui peut favoriser certaines configurations au second tour, en fonction de l'élection.

Aux élections législatives françaises

Lors des élections législatives, une situation de ballottage est possible lorsqu'un candidat n'a pas obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés et un quart des inscrits. Dans ce cas, les candidats appelés au second tour sont les deux premiers ainsi que tous ceux qui ont obtenu un huitième des inscrits[3].

Les configurations de ballottage aux législatives peuvent donc être variées. Par exemple, on parle de triangulaire lorsque trois candidats sont qualifiés au second tour, ou de quadrangulaire lorsque quatre candidats sont retenus...

Dans le cadre d'un seuil minimum de 12,5 % des voix inscrites, il est aussi théoriquement possible que surviennent une quinquangulaire, une sexangulaire, voire une septangulaire, bien que les cas ne se soient jamais présentés lors des élections législatives. Une octangulaire se produirait dans le cas exceptionnel où 100 % des inscrits se sont exprimés, et où 8 candidats recueillent exactement 12,5 % des votes chacun !

Notons qu'il peut même n'y avoir qu'un seul candidat au second tour, lorsque tous les autres qualifiés se sont désistés.

Aux élections présidentielles françaises

Au cours des élections présidentielles, un tour de ballottage est organisé si aucun candidat n'a réuni la majorité absolue des suffrages exprimés lors du premier tour. Dans ce cas, les candidats appelés au second tour sont les deux premiers arrivés en tête. Ainsi, cette élection admet uniquement le duel comme configuration de ballottage[4].

Aux élections régionales françaises

Au cours des élections régionales, un tour de ballottage est mis en place si aucune liste de candidats n'a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés lors du premier tour. Dans ce cas, les listes autorisées à se maintenir au second tour doivent avoir recueilli au moins 10 % des suffrages exprimés. Notons que les listes ayant reçu un minimum de 5 % des voix des électeurs s'étant exprimés peuvent fusionner avec une liste qualifiée au second tour[5].

Ainsi, les configurations de ballottage peuvent être très diverses au cours de ces élections. En effet, le seuil minimal de qualification étant fixé au dixième des suffrages exprimés, il peut alors théoriquement se maintenir jusqu'à 10 listes maximum pour le second tour, contrairement à huit candidats au plus pour les législatives[5]. Si 9 listes sont en ballottage, on pourrait alors parler de nonangulaire et dans le cas exceptionnel du maintien de 10 listes, on pourrait parler de décangulaire. Le cas assez rare de la tenue d'un second tour avec une unique liste peut également arriver (lors de désistements ou de fusions avec d'autres listes)[6].

Aussi, contrairement aux élections législatives et départementales, le seuil minimal nécessaire pour se qualifier est en pourcentage de suffrages exprimés[5]. De cette façon, il est alors plus aisé pour une liste de parvenir à franchir cette barre des 10 %, car une forte abstention n'aurait donc aucune influence dans sa qualification au second tour.

Aux élections départementales françaises

Lors des élections départementales, un second tour est organisé dans les cantons où aucun binôme n'est parvenu à recueillir la majorité absolue des suffrages exprimés ainsi que les votes d'un quart des électeurs inscrits. Pour ce tour de ballottage, sont appelés les deux binômes arrivés en tête au premier tour ainsi que tous ceux qui ont obtenu au moins un huitième des voix des inscrits[7].

De cette façon, on peut alors retrouver des configurations de second tour assez variées, allant de la candidature unique (les autres binômes s'étant désister) au cas exceptionnel de l'octangulaire (où 8 binômes se maintiennent). Le seuil minimal nécessaire pour accéder au tour de ballottage étant le même que celui des législatives, on peut alors retrouver autant de situations de second tour différentes lors des départementales que lors de l'élection des députés.

Aux élections municipales françaises

Au cours des élections municipales, dans les communes de plus de 1000 habitants, un tour de ballottage est mis en place dans le cas où aucune liste de candidats n'a réussi à obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés. Les listes qualifiées pour le second tour sont celles qui ont recueilli au moins 10 % des suffrages exprimés : de la même façon que pour les départementales, notons également que les listes qui ont réuni plus de 5 % peuvent fusionner avec une autre, sélectionnée au second tour[8].

Lors de ces élections , les situations de ballottages peuvent ainsi être très diverses, de la présence d'une seule liste (les autres s'étant désistées ou ayant fusionné avec celle-ci) au cas extraordinaire du maintien de 10 listes (on parlera alors de décangulaire, comme évoqué plus haut[9]).

De la même façon que pour les départementales, le seuil minimal nécessaire pour se qualifier étant en pourcentage d'électeurs exprimés[8], il est davantage possible de voir apparaître des configurations de ballottage à plus de deux candidats, car l'abstention ne joue alors aucun rôle dans la sélection des listes pour le second tour.

Dans les communes de moins de 1000 habitants, sont en ballottage tous les candidats n'ayant pas parvenu à obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés et le quart des électeurs inscrits lors du premier tour. Toutefois, il est difficile d'employer les notions de duel, de triangulaire, de quadrangulaire etc., car les différents candidats qualifiés au second tour peuvent figurer sur une même liste[10].

Occurrences dans les différentes élections

Aux élections législatives

Configurations de ballottage de 1958 à 1997[11],[12]

Ce tableau récapitule les différentes configurations de ballottage lors des élections législatives de 1958 à 1997 en France Métropolitaine (circonscriptions d'outre-mer et d'Algérie française exclues) :

Ballottage Élu dès le premier tour
Un seul candidat Duel Triangulaire Quadrangulaire Quinquangulaire Sexangulaire
1958 84 235 97 9 1 39
1962 1 227 129 12 96
1967 331 65 2 72
1968 1 266 49 154
1973 1 326 96 1 49
1978 8 409 1 56
1981 10 309 1 154
1986 Scrutin proportionnel à un seul tour
1988 19 413 8 115
1993 16 452 15 72
1997 12 457 79 7
Configurations à l'issue du 1er tour des législatives entre 1958 et 1997 en France métropolitaine

Dans les cases où aucun chiffre ne figure, le nombre d’occurrence est nul.

Quelques précisions à apporter :

  • Le nombre de sièges à l’Assemblée Nationale a beaucoup varié sur cette période, car il y a eu de nombreux redécoupages des circonscriptions législatives au début de la Vème République.
  • Lors des élections législatives de 1958, il y eut 9 quinquangulaires et 1 sexangulaire, mais le seuil était fixé à 5 % des inscrits.
  • Après la loi no 66-1022 du 29 décembre 1966 : le seuil minimal d'inscrits nécessaire pour se qualifier passe à 10 %.
  • Après la loi no 76-665 du 19 juillet 1976 : le seuil minimal d'inscrits nécessaire pour se qualifier passe à 12,5 % : c'est encore le cas aujourd'hui.
  • Les élections législatives de 1986 se sont déroulées au scrutin proportionnel à un seul tour, ce qui explique l'impossibilité de ballottage (ces élections ne figurent pas sur le diagramme).

Configurations de ballottage de 2002 à 2024[13]

Ce tableau récapitule les différentes configurations de ballottage lors des élections législatives de 2002 à 2024 dans les 577 circonscriptions de France (circonscriptions d'outre-mer et des français établis à l'étranger prises en compte) :

Configurations à l'issue du 1er tour des législatives entre 2002 et 2024 dans les 577 circonscriptions de France
Ballottage Élu dès le premier tour
Un seul candidat Duel Triangulaire Quadrangulaire
2002 3 506 10 58
2007 2 464 1 110
2012 15 492 34 36
2017 1 571 1 4
2022 3 562 7 5
2024 1 409 89 2 76

Dans les cases où aucun chiffre ne figure, le nombre d’occurrence est nul.

Quelques précisions à apporter :

Nombre de triangulaires[15]

Évolution du nombre de triangulaires aux élections législatives sous la Ve République

Plus précisément, est répertorié ci-dessous le nombre de triangulaires pour chaque élection législative sous la Ve République :

Aux élections régionales

Configurations de ballottage depuis 2004

Depuis 2004, il est possible de répertorier les différentes configurations de ballottage aux régionales. En effet, avant cette année-ci, ces élections se déroulaient au scrutin proportionnel à un seul tour[23].

Ce tableau récapitule les différentes configurations de ballottage lors des élections régionales de 2004 à 2021 en France[24] :

Ballottage Élu dès le premier tour
Duel Triangulaire Quadrangulaire Quinquangulaire Septangulaire
2004 5 20 1
2010 7 17 1 1
2015 6 10 1
2021 4 3 8 2
Configurations de ballottage à l'issue du 1er tour des régionales depuis 2004

Dans les cases où aucun chiffre ne figure, le nombre d’occurrence est nul.

Quelques précisions à apporter :

  • En Corse, le seuil de maintien pour accéder au second tour est fixé à 5 % des exprimés en 2004. Il passe ensuite à 7 % à partir des élections de 2010. Ce seuil étant inférieur à celui qui est décidé pour les autres régions (10 %), cela explique pourquoi les candidats peuvent être nombreux au second tour dans cette collectivité territoriale. Plus particulièrement, on comprend mieux le cas exceptionnel de la septangulaire en 2004[25].
  • Le nombre de régions participant aux élections de 2004 et de 2010 est de 26 (dont 4 en outre-mer). Après le redécoupage des régions en 2015, il n'y a plus que 17 régions qui participent à l’élection (dont 4 en outre-mer)[26],[27].

Aux élections présidentielles

Depuis que le président de la République est élu au suffrage universel direct (à partir de la révision constitutionnelle de 1962), il y a toujours eu un tour de ballottage entre les deux candidats ayant recueilli le plus de voix, étant donné qu'aucun n'a remporté plus de la moitié des votes au premier tour[4].

Aux élections municipales

Les municipales de 2014 : une élection aux configurations de ballottage multiples

Les élections de 2014 témoignent de la diversité des configurations de ballottage, que l'on retrouve alors particulièrement lors des élections municipales. En effet, concernant les communes de plus de 1000 habitants, pas moins de 986 triangulaires ; 207 quadrangulaires ; 16 quinquangulaires et 1 sexangulaire ont alors eu lieu ![28]

Plus particulièrement, la sexangulaire s'est déroulée à Taiarapu-Est Faaone (Tahiti) : 6 candidats sur 7 sont parvenus à franchir le seuil minimal de maintien, d'où cette configuration électorale exceptionnelle en Polynésie[29].

Facteurs d'influence

Le nombre de candidats ou de listes retenus pour le second tour aux différentes élections est ainsi très disparate, il ne se stabilise jamais autour d'une quelconque valeur. Pour cause, de nombreux facteurs d'influence, tantôt favorisant la présence de nombreux candidats, tantôt faisant chuter le nombre de qualifiés, sont à étudier pour mieux comprendre cette diversité de configurations au tour de ballottage.

Le seuil minimal pour être candidat au second tour

En fonction de son importance

D'une façon évidente, plus le seuil de maintien nécessaire pour pouvoir être qualifié au second tour est élevé, moins il y aura de candidats qui accèderont au second tour et donc moins il y aura de triangulaires.

En fonction de ses évolutions (exemple des législatives)

Il faut dire aussi, concernant les élections législatives, que cette barre d'un huitième des inscrits n’a pas toujours été la même[30]. En effet, de nombreux changements de seuil ont été opérés depuis le début de la Ve République :

Le seuil minimal pour être candidat au 2d des législatives françaises réajusté (période 1958-1997)
  • après les ordonnances de 1958 et 1959, réinstituant entre autres le scrutin majoritaire à deux tours, le seuil minimal d’inscrits nécessaire pour être en ballottage est de : 5 % ;
  • après la loi no 66-1022 du 29 décembre 1966, le seuil minimal d’inscrits nécessaire pour être en ballottage est de : 10 %[31] ;
  • après la loi no 76-665 du 19 juillet 1976, le seuil minimal d’inscrits nécessaire pour être en ballottage est de : 12,5 %. C’est encore le cas aujourd’hui[32].

Le graphique ci-dessus est d’ailleurs très parlant, et on constate que le nombre de seconds tours à plus de deux candidats s’effondre au fur et à mesure que ce seuil est augmenté.

Par ailleurs, il n’y a plus eu : ni de sexangulaire ; ni de quinquangulaire après le changement de seuil de 1966, et le nombre de quadrangulaires se réduit aussi drastiquement[15].

En fonction de sa nature (en % d'inscrits ou en % d'exprimés)

Enfin, d'autre part, si le seuil de maintien au second tour est en pourcentage de suffrages exprimés, ce qui est le cas pour les élections régionales et municipales (pour les communes de plus de 1000 habitants)[33],[34], il est alors plus aisé pour une liste ou pour un candidat de parvenir à franchir cette barre, car une trop faible participation n'aurait donc aucune influence dans sa qualification.

En effet, dans le cas des élections départementales et législatives où un seuil en pourcentage d'inscrits est de vigueur, les candidats souhaitant se qualifier au second tour sont dépendant de l'abstention[35],[36]...

Le taux de participation

Le taux de participation est donc un facteur d'influence non négligeable concernant le nombre de triangulaires aux élections législatives et départementales.

En effet, dans le cadre d'un seuil de maintien fixé à 12,5 % des inscrits, pour que 3 candidats se qualifient, il faut que le 3ème remporte donc au moins un huitième des suffrages des électeurs inscrits. Mais cela suppose alors qu’au moins trois huitième des inscrits (37,5 %) se déplacent aux urnes, car les deux premiers candidats reçoivent, de facto, autant ou plus de voix que le 3ème (25 % des inscrits au minimum à eux deux).

Ainsi, une abstention dépassant les 62,5 % interdit la possibilité d'une triangulaire.

Calcul du seuil de maintien en voix exprimées : diviser un huitième par le taux de participation

À partir du taux de participation, il est ensuite possible d'utiliser l'expression ci-contre afin de formuler le seuil de maintien en pourcentage de voix exprimées.

En effet, on part du seuil de maintien (12,5 % ou un huitième comme présenté dans la formule) pour le diviser par le rapport d'électeurs s'étant exprimés sur le nombre d'électeurs inscrits.

Les taux de maintien de certains cas de figure sont exposés dans le tableau ci-dessous :

Calcul du taux de maintien en voix exprimées pour 12,5 % d'inscrits
Inscrits ayant voté blanc
ou s'étant abstenus (%)
0 5 10 15 20 25 30 33 35 40 45 50 62,5
Inscrits s'étant exprimés
(%)
100 95 90 85 80 75 70 67 65 60 55 50 37,5
Taux de maintien
(% exprimés)
12,5 13,16 13,89 14,71 15,625 16,67 17,86 18,75 19,23 20,83 22,72 25 33,3

On comprend alors que plus la participation est élevée, plus cela favorise la possibilité qu’il y ait des triangulaires car le taux de maintien, en pourcentage d'exprimés, est alors plus faible.

Une corrélation entre participation et nombre de 2d tours à plus de deux candidats loin d'être évidente...

Pourtant, en comparant l'évolution du taux de participation et le nombre de seconds tours à plus de deux candidats au cours des élections législatives sous la Ve République, la corrélation est loin d'être évidente, comme l'expose le graphique ci-contre[15],[16],[37].

Toutefois, à partir de ce graphique, on peut constater deux choses :

  • Il est nécessaire que la participation soit suffisamment élevée pour avoir de nombreux seconds tour à plus de deux candidats (1958 ; 1962 ; 1973 ; 1997 et 2024)
  • Par contre, si la participation est très élevée, cela n’implique pas forcément un grand nombre de seconds tours à plus de deux candidats (1978 ; 1981 ; 1993)

Grâce à ces deux courbes, on comprend alors mieux le rôle de la participation dans la fréquence d’apparition des triangulaires : plus celle-ci est élevée, plus elle favorise la possibilité qu’il y ait de seconds tours à plus de deux candidats (comme cela était expliqué précédemment)

Par contre, le fait que la participation soit très haute n’implique pas systématiquement que le nombre de triangulaires monte en flèche, pour la simple et bonne raison que d'autres facteurs sont à prendre en compte.

Bipolarisation ; tripolarisation

Un autre facteur d'influence du nombre de triangulaires est la présence de la bipolarisation ou de la tripolarisation dans la vie politique française.

Pour mieux cerner le sujet, voici quelques explications historiques concernant l’action de ces phénomènes sur la vie parlementaire française entre 1958 et 1997 :

  • Avant les années soixante-dix à quatre-vingt, il n’y avait pas à proprement parlé deux forces politiques majeures en opposition. En effet, la SFIO (puis la FGDS), ce sont les socialistes, et le PCF, ce sont les communistes, ne se désistaient pas pour s'entraider, bien qu’ils soient tous deux de gauche. De même, les courants allant des radicaux à la droite modérée s'opposaient aux candidats du parti gaulliste. Une forme de multipartisme dominait alors[38].
  • La bipolarisation de la vie parlementaire fut par contre pleinement acquise entre les élections de 1978 et de 1986. En effet, on retrouve alors, durant cette période, deux grandes coalitions qui possèdent alternativement le pouvoir : la droite parlementaire (composée du RPR et de l’UDF) et la gauche parlementaire (composée des socialistes et des communistes)[38],[15].
  • Mais à partir des élections de 1986, le Front National de Jean-Marie Le Pen commence à prendre de l’ampleur lors des législatives. Plus particulièrement en 1997, son parti réalise une percée assez significative. Bien que le score obtenu par le FN soit honorable au premier tour, il ne remporte que très peu de sièges à l’Assemblée Nationale, à cause notamment des désistements dans le but de former « un front républicain » face à l’extrême-droite. On ne peut pas parler véritablement de tripolarisation, car le parti de Jean-Marie Le Pen est trop peu présent dans l’hémicycle, mais nous pouvons quand même signaler la montée d’un troisième camp dans la vie politique française[38],[39].

Le rapport entre bipolarisation, tripolarisation et le nombre de seconds tours est donc le suivant :

en cas de bipolarisation, les électeurs vont se reporter massivement sur 2 camps politiques (de façon plus ou moins équilibrée). Dans cette situation, les autres candidats ne recueillent alors que très peu de voix : en général, ils n’atteignent pas le seuil minimal d’inscrits pour être qualifiés au second tour.

La bipolarisation favorise ainsi les duels.

Par contre, en cas de tripolarisation, les votes des français vont se répartir notamment sur 3 groupes politiques (de façon plus ou moins équilibrée). Ainsi, dans cette situation et avec une assez bonne participation, les trois candidats seront sélectionnés au second tour.

La tripolarisation favorise ainsi les triangulaires.

En superposant ce facteur d'influence à la courbe des seconds tours à plus de deux candidats au cours des élections législatives (1958 - 1997), la corrélation est assez bonne.

Influence de la bipolarisation, de la tripolarisation et du multipartisme dans le nombre de 2d tours aux législatives françaises (période 1958 - 1997)
  • Durant la période où le multipartisme domine, de très nombreux seconds tours se déroulent à plus de deux candidats. Aussi, on note plus précisément la présence de quadrangulaires, quinquangulaires et sexangulaire : cela n’arrivera plus durant le siècle après les élections de 1973, dernières marquées par le multipartisme ;
  • Pendant la période de bipolarisation, le nombre de triangulaires s’écroule, à seulement une occurrence pour chaque élection ;
  • Enfin, alors que le Front National commence à prendre de l’ampleur vers 1986, le nombre de seconds tours à plus de deux candidats remonte, jusqu’à atteindre une valeur assez importante en 1997. En effet, lors de ces élections, le parti de Jean-Marie Le Pen fait une percée : le nombre de triangulaires culmine alors à 79 (105 avant les désistements)[15].

Les désistements

Enfin, un dernier facteur crucial dans la compréhension du nombre de triangulaires est le phénomène de désistement.

En effet, dans le cas de l'année 2024, 89 triangulaires ont été enregistrées[16] : ce nombre peut surprendre car cela représente une dizaine de plus seulement qu’en 1997, dans un contexte où le FN recueillait beaucoup moins de voix que le RN, et où la tripolarisation de la vie politique était loin d'être aussi présente qu'en cette année-ci.

Pour comprendre, il faut savoir qu'avant les désistements, le nombre de triangulaires s’élevait à 306, soit une valeur en adéquation avec le contexte de tripolarisation et de participation élevée rappelé plus haut. Au final, pas moins des deux tiers des triangulaires ont sauté, car beaucoup de candidats se sont retirés. La raison est la suivante : alors que le Rassemblement National est arrivé en tête au premier tour dans de nombreuses circonscriptions, la majorité présidentielle et le nouveau front populaire ont décidé de retirer leurs candidats arrivés en troisième position, afin de « faire barrage à l’extrême-droite » et de constituer un « front républicain »[16].

Ce processus de désistement des candidats les moins bien placés pour empêcher le premier de remporter l’élection s’était déjà produit auparavant, mais de façon beaucoup moins généralisée.

Les candidats les moins bien placés s’étant désistés, cela explique donc que le nombre de triangulaires réelles n’est pas si haut que ce que l’on pourrait penser.

Synthèse

Pour synthétiser les différents facteurs impactant sur le nombre de triangulaires et leur influence, voici un tableau récapitulatif :

Facteur d'influence Nature de l'influence
Seuil minimal nécessaire pour se qualifier au 2d tour en % d'exprimés augmentation
Seuil minimal nécessaire pour se qualifier au 2d tour en % d'inscrits diminution
Abaissement du seuil minimal nécessaire pour se qualifier au 2d tour augmentation
Augmentation du seuil minimal nécessaire pour se qualifier au 2d tour diminution
Forte participation augmentation*
Forte abstention diminution*
Bipolarisation diminution
Tripolarisation ou multipartisme augmentation
Désistements diminution

*Notons que dans le cas des élections régionales et municipales (de plus de 1000 habitants) où le seuil de maintien est calculé à partir du nombre de voix exprimées, le taux de participation n'a aucune influence sur le nombre de triangulaires[33],[34].

Références

  1. La communauté des communes, Nièvre & Somme, « 06 - Elections législatives françaises », (consulté le )
  2. René Rémond, Les Droites en France, Paris, Aubier, , 544 p. (ISBN 2-7007-0260-3)
  3. « Règles du jeu, candidats… Mode d’emploi du scrutin en cinq points » Accès payant, sur La Voix Du Nord (consulté le )
  4. a et b La Constitution, « Comment est élu le président de la République et pour combien de temps ? », sur Vie publique, (consulté le )
  5. a b et c Direction de l'information légale et administrative, « Élections régionales : le mode de scrutin », sur Vie publique, (consulté le )
  6. Blandine Le Cain, « Municipales 2014: du bon usage de la «sexangulaire»... », sur Le Figaro, (consulté le )
  7. Direction de l'information légale et administrative, « Élections départementales : le mode de scrutin », sur Vie publique, (consulté le )
  8. a et b Collectivités territoriales, « Quel est le mode de scrutin des élections municipales dans les communes de 1 000 habitants et plus ? », sur Vie publique, (consulté le )
  9. Blandine Le Cain, « Municipales 2014: du bon usage de la «sexangulaire»... », sur Le Figaro, (consulté le )
  10. Direction de l'information légale et administrative, « Le mode de scrutin pour les municipales dans les communes de moins de 1000 habitants », sur Vie publique, (consulté le )
  11. Laurent Boissieu, « La bipolarisation de la vie politique française », sur France Politique, (consulté le )
  12. Dominique Reynié, « Succès de la droite et apparition d'un bipartisme imparfait. Les élections législatives en France - 9 et 16 juin 2002 », sur Fondation Robert Schuman, (consulté le )
  13. Brice Le Borgne, « Résultats des législatives 2024 : record de triangulaires, duels contre le RN... Visualisez les configurations du second tour dans chaque circonscription », sur franceinfo, (consulté le )
  14. a et b Romain Imbach, Maxime Ferrer, Manon Romain, Maxime Vaudano, Romain Geoffroy, Patxi Berhouet, Iris Derœux et William Audureau, « Législatives 2024 : le rapport de force politique dans les triangulaires annoncées, entre RN, NFP et camp présidentiel », sur Le Monde, (consulté le )
  15. a b c d et e « bipolarisation », sur www.france-politique.fr (consulté le )
  16. a b c et d Brice Le Borgne, « Législatives 2024 : triangulaires, duels... Visualisez les configurations du second tour après les nombreux désistements », France Info,‎ (lire en ligne)
  17. Arthur Quentin, « Législatives 2022: des triangulaires serrées dans sept circonscriptions », Libération,‎ (lire en ligne)
  18. Loris Boichot, « Législatives : avec l'abstention record, une seule triangulaire au second tour », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
  19. Adrien Sénécat, « Pourquoi l’issue des législatives est incertaine, quel que soit le vainqueur du 7 mai », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  20. Jean-Baptiste de Montvalon, « Le second tour des législatives ne comportera qu'une seule triangulaire », Le Monde,‎ (lire en ligne)
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Voir aussi