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« Église Saint-Hippolyte de Bonnay » : différence entre les versions

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== Historique ==
== Historique ==
L'église Saint-Hippolyte a été construite par les [[clunisiens]] ([[ordre de saint Benoît]]) au {{XIe siècle}} et a probablement été détruite au {{XVIe siècle}}<ref>« Itinérances autour des doyennés clunisiens et du ban sacré », livret édité par la FAPPAH, juin 2016, introduction de Jean-Denis Salvèque {{ISBN|978-2-9556826-0-9}}.</ref>. L'ordre, très influent à l'époque de la construction, choisit pour cette église un emplacement dominant tout le paysage : bâtie sur une hauteur, elle se voit de loin<ref name="cayot">Fabrice Cayot. [http://cecab-chateaux-bourgogne.fr/Documents/Articles/chastels3_p148-179_cayot.pdf ''La fortification des églises rurales en Bourgogne'']. Ed. Centre de Castellologie de Bourgogne, 2010. Pp. 147-148.</ref>. <br>Sa location et ses solides murs en pierre, en font un point de ralliement en cas de danger. C'est l'une des premières églises fortifiées de Bourgogne, et contrairement à ce qui se passera plus tard pour de nombreuses autres églises, ces travaux de protection ne sont pas le fait des populations mais celui des moines<ref name="cayot"/>. Cette fortification, dûment autorisée par le seigneur de Brancion<ref>Auguste Bernard, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148//bpt6k367019.r=Recueil%20des%20chartes%20de%20l%27abbaye%20de%20Cluny%2C%20tome%206?rk=64378;0 « ''Recueil des chartes de l’abbaye de Cluny'' », tome 6], éd. A. Bruel, Paris, 1903. [http://fruehmittelalter.uni-muenster.de/cce/php/view.php?bb=0112 Texte latin].</ref>, commence à partir de 1214. Bien que l'ensemble soit de nos jours en ruines, ce qui reste du mur d'enceinte surmonté de larges [[créneau]]x garde son impact de puissance massive. Le clocher d'origine a été fortifié en ajoutant sur des côtés opposés deux extensions munies d'[[archère]]s, avec comme résultat la formation d'une tour maîtresse<ref name="cayot"/>.
L'église Saint-Hippolyte a été construite par les [[clunisiens]] ([[ordre de saint Benoît]]) au {{XIe siècle}} et a probablement été détruite au {{XVIe siècle}}<ref>« Itinérances autour des doyennés clunisiens et du ban sacré », livret édité par la FAPPAH, juin 2016, introduction de Jean-Denis Salvèque {{ISBN|978-2-9556826-0-9}}.</ref>. L'ordre, très influent à l'époque de la construction, choisit pour cette église un emplacement dominant tout le paysage : bâtie sur une hauteur, elle se voit de loin<ref name="cayot" />. <br>Sa location et ses solides murs en pierre, en font un point de ralliement en cas de danger. C'est l'une des premières églises fortifiées de Bourgogne, et contrairement à ce qui se passera plus tard pour de nombreuses autres églises, ces travaux de protection ne sont pas le fait des populations mais celui des moines<ref name="cayot"/>. Cette fortification, dûment autorisée par le seigneur de Brancion<ref>Auguste Bernard, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148//bpt6k367019.r=Recueil%20des%20chartes%20de%20l%27abbaye%20de%20Cluny%2C%20tome%206?rk=64378;0 « ''Recueil des chartes de l’abbaye de Cluny'' », tome 6], éd. A. Bruel, Paris, 1903. [http://fruehmittelalter.uni-muenster.de/cce/php/view.php?bb=0112 Texte latin].</ref>, commence à partir de 1214. Bien que l'ensemble soit de nos jours en ruines, ce qui reste du mur d'enceinte surmonté de larges [[créneau]]x garde son impact de puissance massive. Le clocher d'origine a été fortifié en ajoutant sur des côtés opposés deux extensions munies d'[[archère]]s, avec comme résultat la formation d'une tour maîtresse<ref name="cayot"/>.


L'édifice est classé au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] en 1913<ref name="mérimée" />.
L'édifice est classé au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] en 1913<ref name="mérimée" />.
== Description ==
== Description ==
[[Jean Virey]] a partiellement reconstitué ce qu’était l’église<ref>Jean Virey   ''L’[[architecture romane]] dans l’ancien diocèse de [[Mâcon]]'' in Mémoires de la [[Société éduenne des lettres, sciences et arts|Société Éduenne]] tome 18 1890 Autun Imp. Dejussieu père et fils, église Saint-Hippolyte pp. 367-378 (consultable sur BNF/Gallica)</ref>.
[[Jean Virey]] a partiellement reconstitué ce qu’était l’église<ref>Jean Virey   ''L’[[architecture romane]] dans l’ancien diocèse de [[Mâcon]]'' in Mémoires de la [[Société éduenne des lettres, sciences et arts|Société Éduenne]] tome 18 1890 Autun Imp. Dejussieu père et fils, église Saint-Hippolyte pp. 367-378 (consultable sur BNF/Gallica)</ref>.
=== Aspect extérieur ===
=== Aspect extérieur ===
Ses dimensions étaient : une longueur de 26,9 m, une largeur totale (au transept) de 12,2 m, le [[Chœur (architecture)|chœur]] mesurait 5 mètres.
Ses dimensions étaient : une longueur de 26,9 m, une largeur totale (au transept) de 12,2 m, le [[Chœur (architecture)|chœur]] mesurait 5 mètres.
Le mur du [[Collatéral (architecture)|bas-côté]] nord et très surélevé et donne l’aspect d’une muraille fortifiée qui rejoint le [[clocher]]. Celui-ci est un clocher-[[donjon]]. Le [[chevet]] présente une [[absidiole]] demi-circulaire en saillie. Le clocher est accompagné de deux tours. Le clocher proprement dit se compose de deux étages de baies en [[Cintre (architecture)|plein cintre]], ornées par des bandes verticales.
Le mur du [[Collatéral (architecture)|bas-côté]] nord et très surélevé et donne l’aspect d’une muraille fortifiée qui rejoint le [[clocher]]. Celui-ci est un clocher-[[donjon]]. Le [[chevet]] présente une [[absidiole]] demi-circulaire en saillie. Le clocher est accompagné de deux tours. Le clocher proprement dit se compose de deux étages de baies en [[Cintre (architecture)|plein cintre]], ornées par des bandes verticales.
=== Intérieur ===
=== Intérieur ===
C’était une église à trois [[Nef|nefs]] avec un [[transept]] composé d’une croisée et de deux [[Croisillon (architecture)|croisillons]], dans le mur oriental s’ouvrent des absidioles, Le chœur est formé d’une [[travée]] droite et d’une [[abside]] en hémicycle. La [[voûte]] était en cintre brisé (comme à l’église de [[Chapaize]]).
C’était une église à trois [[Nef|nefs]] avec un [[transept]] composé d’une croisée et de deux [[Croisillon (architecture)|croisillons]], dans le mur oriental s’ouvrent des absidioles, Le chœur est formé d’une [[travée]] droite et d’une [[abside]] en hémicycle. La [[voûte]] était en cintre brisé (comme à l’église de [[Chapaize]]).

Dernière version du 4 juin 2023 à 01:32

Église Saint-Hippolyte de Bonnay
Présentation
Type
Style
Architecte
moines clunisiens
Construction
XIe siècle
Propriétaire
Propriété privée
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de Saône-et-Loire
voir sur la carte de Saône-et-Loire
Localisation sur la carte de Bourgogne
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Localisation sur la carte de France
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L'église Saint-Hippolyte est une église catholique située sur le territoire de la commune de Bonnay[1], dans le département français de Saône-et-Loire et la région Bourgogne-Franche-Comté.

Construite au XIe siècle, c'est une des premières églises fortifiées de Bourgogne[2].

Localisation

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L'église est située au hameau de Saint-Hippolyte sur le territoire de la commune de Bonnay. Très visible des alentours, elle se trouve sur une hauteur qui domine d'environ 30 mètres le gué Aynard sur la Guye, ce dernier situé vers l'est et vers le grand couloir de passage que forme la plaine de la Saône[3].

L'église Saint-Hippolyte a été construite par les clunisiens (ordre de saint Benoît) au XIe siècle et a probablement été détruite au XVIe siècle[4]. L'ordre, très influent à l'époque de la construction, choisit pour cette église un emplacement dominant tout le paysage : bâtie sur une hauteur, elle se voit de loin[2].
Sa location et ses solides murs en pierre, en font un point de ralliement en cas de danger. C'est l'une des premières églises fortifiées de Bourgogne, et contrairement à ce qui se passera plus tard pour de nombreuses autres églises, ces travaux de protection ne sont pas le fait des populations mais celui des moines[2]. Cette fortification, dûment autorisée par le seigneur de Brancion[5], commence à partir de 1214. Bien que l'ensemble soit de nos jours en ruines, ce qui reste du mur d'enceinte surmonté de larges créneaux garde son impact de puissance massive. Le clocher d'origine a été fortifié en ajoutant sur des côtés opposés deux extensions munies d'archères, avec comme résultat la formation d'une tour maîtresse[2].

L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1913[1].

Description

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Jean Virey a partiellement reconstitué ce qu’était l’église[6].

Aspect extérieur

[modifier | modifier le code]

Ses dimensions étaient : une longueur de 26,9 m, une largeur totale (au transept) de 12,2 m, le chœur mesurait 5 mètres. Le mur du bas-côté nord et très surélevé et donne l’aspect d’une muraille fortifiée qui rejoint le clocher. Celui-ci est un clocher-donjon. Le chevet présente une absidiole demi-circulaire en saillie. Le clocher est accompagné de deux tours. Le clocher proprement dit se compose de deux étages de baies en plein cintre, ornées par des bandes verticales.

C’était une église à trois nefs avec un transept composé d’une croisée et de deux croisillons, dans le mur oriental s’ouvrent des absidioles, Le chœur est formé d’une travée droite et d’une abside en hémicycle. La voûte était en cintre brisé (comme à l’église de Chapaize).

Liens internes

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Liens externes

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Références

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  1. a et b « Église Saint-Hippolyte (ruines) », notice no PA00113123, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a b c et d Fabrice Cayot. La fortification des églises rurales en Bourgogne. Ed. Centre de Castellologie de Bourgogne, 2010. Pp. 147-148.
  3. Carte IGN interactive d'Étigny sur geoportail.gouv.fr. Couches « cartes IGN classiques » et « Limites administratives » activées. Vous pouvez aisément moduler la transparence des couches dans l'onglet de sélection des couches en haut à droite de la carte ; et en ajouter depuis le menu « Cartes » en haut à gauche. Zoomer en rapprochement pour passer à la carte d'état-major.
  4. « Itinérances autour des doyennés clunisiens et du ban sacré », livret édité par la FAPPAH, juin 2016, introduction de Jean-Denis Salvèque (ISBN 978-2-9556826-0-9).
  5. Auguste Bernard, « Recueil des chartes de l’abbaye de Cluny », tome 6, éd. A. Bruel, Paris, 1903. Texte latin.
  6. Jean Virey   L’architecture romane dans l’ancien diocèse de Mâcon in Mémoires de la Société Éduenne tome 18 1890 Autun Imp. Dejussieu père et fils, église Saint-Hippolyte pp. 367-378 (consultable sur BNF/Gallica)