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{{DISPLAYTITLE:Association Addictions France}}
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L''''Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie''' est une [[association loi de 1901|association]] visant à promouvoir et contribuer à une politique globale de prévention des risques et des conséquences de l'[[alcoolisme|alcoolisation]] et des pratiques [[addiction|addictives]]. Les origines de l'association remontent à [[1872]] ce qui en fait une des plus influentes en France dans son domaine.
{{Infobox Association
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<!-- Contexte général -->
| association_type = [[Association loi de 1901]]
| but = Améliorer la santé en agissant sur les addictions et leurs conséquences
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<!-- Fondation -->
| date_de_fondation = [[1872]]
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<!-- Fiche d’identité -->
| siege = 20 rue Saint-Fiacre<br />75002 [[Paris]]
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| personnage_clef =
| president = Bernard Basset
| vice-president = <!-- ou vice-presidente ou vice-presidents -->
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}}
L''''Association Addictions France''' (ex ANPAA) est une [[association loi de 1901]], [[Reconnaissance d'utilité publique en France|reconnue d’utilité publique]] et agréée d’[[Éducation populaire en France|éducation populaire]], fondée en 1872 par Claude Bernard et Louis Pasteur.


== Mission ==
== Mission ==
L’association Addictions France agit sur l'amélioration de leur santé dans le domaine de la prévention, la formation, le soin et la [[Réduction des risques liés à la consommation d'alcool|réduction des risques]] sur le terrain des addictions et leurs conséquences. Elle accompagne toutes les conduites addictives : [[alcoolisme]], [[tabagisme]], [[Cannabis (usage récréatif)|cannabis]], [[Médicament psychotrope|médicaments psychotropes]], [[Drogue|drogues]], pratiques de jeu excessives ([[Addiction aux jeux d'argent|d'argent]] ou [[Addiction au jeu vidéo|jeu vidéo]]) et autres addictions sans substance<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Élisa Zejm |titre=L'association Addictions France Nièvre lutte contre les conduites addictives |url=https://www.lejdc.fr/nevers-58000/actualites/l-association-addictions-france-nievre-lutte-contre-les-conduites-addictives_14510078/ |site=www.lejdc.fr (le Journal du Centre) |date=31 mai 2024 |consulté le=6 août 2024}}</ref>.
L'ANPAA entend contribuer à ce que des conduites individuelles ou collectives (recherche de plaisir, de lien social, de bien-être et de soulagement) n’aboutissent pas une perte de liberté vis-à-vis d’une substance psychoactive ou d’un comportement de recherche de plaisir, qui constitue une pathologie nommée addiction.


L’association mène des campagnes pour faire évoluer l'opinion et contribuer à la mise en place de politique de réduction des [[Addiction|addictions]].
Le domaine d'action de l'ANPAA couvre aujourd'hui l'ensemble des addictions : usage, usage détourné et mésusage d'alcool, tabac, drogues illicites et médicaments psychotropes, pratiques de jeu excessif et autres addictions sans produit. Les risques liés à ces comportements pour l'individu, son entourage et la société sont abordés dans une perspective globale, psychologique, biomédicale, et sociale.


== Histoire ==
== Histoire ==
L'ANPAA a une longue histoire au cours de laquelle elle a connu différentes dénominations. À chaque dénomination, reprise dans les sous-titres ci-dessous, correspond une époque significative de so

kiiiiiiiiiiiiiiiiiii*

=== 1872 - 1880 : Association contre l'abus de boissons alcooliques ===
=== 1872 - 1880 : Association contre l'abus de boissons alcooliques ===
[[File:Oudine medaille AV.jpg|vignette|{{pc|Association}} {{pc|Française}} {{pc|Contre}} L'{{pc|Abus}} {{pc|Des}} {{pc|Boissons}} {{pc|Alcooliques}} 1872, médaille bronze {{Unité|51|mm}}, signée [[Eugène-André Oudiné|Oudiné]].]]
[[File:Oudine medaille AV.jpg|vignette|{{pc|Association}} {{pc|Française}} {{pc|Contre}} L'{{pc|Abus}} {{pc|Des}} {{pc|Boissons}} {{pc|Alcooliques}} 1872, médaille bronze {{Unité|51|mm}}, signée [[Eugène-André Oudiné|Oudiné]].]]


Le 2 mars 1872, l'association est constituée sous l'impulsion de nombreux membres de l'[[Académie nationale de médecine|Académie de médecine]]. En [[1873]], la loi sur la répression de l'[[ivresse publique]] est publiée. L'association accompagne cette mesure sur le plan social.
Le {{Date-|2 mars 1872}}, l'association est constituée sous l'impulsion de membres de l'[[Académie nationale de médecine|Académie de médecine]] dont [[Louis Pasteur]] et [[Claude Bernard]] font partie. En 1873, la loi sur la répression de l'[[ivresse publique et manifeste en France|ivresse publique]] est publiée. L'association accompagne cette mesure sur le plan social.


=== 1880 - 1905 : Société française de tempérance ===
=== 1880 - 1905 : Société française de tempérance ===
La société est [[reconnaissance d'utilité publique en France|reconnue d'utilité publique]]. En [[1903]] elle organise le premier congrès national contre l'alcoolisme à la [[Faculté de médecine de Paris]]. Elle devient l'organe fédérateur entre sociétés françaises ayant des buts similaires. Elle publie un journal : ''La Tempérance''.
La société est [[reconnaissance d'utilité publique en France|reconnue d'utilité publique]]. En 1903, elle organise le premier congrès national contre l'alcoolisme à la [[Faculté de médecine de Paris]]. Elle devient l'organe fédérateur entre sociétés françaises ayant des buts similaires.


=== 1905 - 1950 : Ligue nationale contre l'alcoolisme ===
=== 1905 - 1950 : Ligue nationale contre l'alcoolisme ===
La ligue compte près de {{formatnum:50000}} membres, parmi lesquels des jeunes et des instituteurs encouragés par les directives du [[Ministère de l'Éducation nationale (France)|Ministère de l'instruction publique]]. À cette époque, la ligue est quasiment seule à organiser l'action de prévention et de lutte contre l'alcoolisme en France. Elle contribuera à recueillir les {{formatnum:500000}} signatures qui aboutiront à l'interdiction de l'[[Spiritueux aux plantes d'absinthe|absinthe]] en 1915. Elle publie deux revues, ''La Jeunesse'' et l'''Etoile Bleue''. Dans les années 1940, la Ligue crée à Paris, la première consultation d'alcoologie.
La ligue compte près de {{nombre|50000|membres}}, parmi lesquels des jeunes et des instituteurs encouragés par les directives du [[Ministère de l'Éducation nationale (France)|Ministère de l'instruction publique]]. À cette époque, la ligue est quasiment seule à organiser l'action de prévention et de lutte contre l'alcoolisme en France. Elle contribuera à recueillir les {{nombre|500000|signatures}} qui aboutiront à l'interdiction de l'[[absinthe (spiritueux)|absinthe]] en 1915. Elle publie deux revues, ''La Jeunesse'' et l'''Étoile Bleue''. Dans les années 1940, la Ligue crée à Paris, la première consultation d'alcoologie.


=== 1950 - 1985 : Comité national de défense contre l'alcoolisme (CNDCA) ===
=== 1950 - 1985 : Comité national de défense contre l'alcoolisme (CNDCA) ===


Le comité se développe progressivement sur tout le territoire national et dans les départements d'outre-mer, sous la forme de comités départementaux et de conseils régionaux. Il publie deux revues : ''Alcool ou Santé'' et la ''Revue de l'Alcoolisme''. Ses moyens financiers augmentent, notamment grâce à la [[Sécurité sociale]], et lui permettent d'embaucher des collaborateurs salariés. L'association participe activement à l'élaboration d'une législation préventive à l'égard des risques liés à alcool. À la fin des années 60, il fonde les premiers centres de [[post-cure]] qui ont pour but la réinsertion familiale, sociale et professionnelle du malade alcoolique. Par convention avec l'État, il met en place, dès les années 70, des [[Centres d'hygiène alimentaire et d'alcoologie]]. À son initiative se déroulent plusieurs congrès sur des thèmes novateurs, contribuant ainsi à une prise de conscience collective des dégâts provoqués par l'alcool.
Le comité se développe sur tout le territoire national et dans les départements d'outre-mer, sous la forme de comités départementaux et de conseils régionaux. Il publie deux revues : ''Alcool ou Santé'' et la ''Revue de l'Alcoolisme''. Ses moyens financiers augmentent, notamment grâce à la [[Sécurité sociale]], et lui permettent d'embaucher des collaborateurs salariés. L'association participe activement à l'élaboration d'une législation préventive à l'égard des risques liés à alcool. À la fin des années 1960, il fonde les premiers centres de [[post-cure]] qui ont pour but la réinsertion familiale, sociale et professionnelle du malade alcoolique. Par convention avec l'État, il met en place, dès les années 1970, des [[Centres d'hygiène alimentaire et d'alcoologie]]. À son initiative se déroulent plusieurs congrès sur des thèmes novateurs, contribuant ainsi à une prise de conscience collective des dégâts provoqués par l'alcool.


=== 1985 - 2002 : Association nationale de prévention en alcoologie (ANPA) ===
=== 1985 - 2002 : Association nationale de prévention en alcoologie (ANPA) ===
L'association affirme son rôle de prévention couvrant l'ensemble des conduites à risques. Elle actualise ses objectifs en adoptant de nouveaux statuts. Elle établit un partenariat avec le Ministère de la Santé, les organismes sociaux et les collectivités territoriales. Elle gère plus de 50 % des [[Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie|Centres de cure ambulatoire en alcoologie]] (CCAA). En 1990, l'association européenne [[Eurocare]] est fondée à l'issue du congrès de [[Strasbourg]] organisé par l'ANPAA.
L'association affirme son rôle de prévention couvrant l'ensemble des conduites à risques. Elle actualise ses objectifs en adoptant de nouveaux statuts. Elle établit un partenariat avec le [[Ministère de la Santé (France)|Ministère de la Santé]], les organismes sociaux et les collectivités territoriales. Elle gère plus de 50 % des [[Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie|Centres de cure ambulatoire en alcoologie]] (CCAA). En 1990, l'association européenne [[Eurocare]] est fondée à l'issue du congrès de [[Strasbourg]]. En 1991, la [[Loi Évin|loi Evin]] sur la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme est adoptée.


=== 2002 - aujourd'hui : Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) ===
=== 2002 - 2020 : Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) ===
L'ANPAA étend ses activités à toutes les addictions.
L'intervention de l'ANPAA s'inscrit dans un continuum allant de la prévention et de l'intervention précoce à la réduction des risques, aux soins et à l'accompagnement.


L'association veille à faire respecter la loi Evin qui encadre les publicités relatives aux boissons alcooliques afin de garantir un environnement favorable à la santé, notamment concernant les jeunes particulièrement sensibles à la publicité. Avec [[Eurocare]], l'association collabore avec les principaux organismes internationaux ([[Organisation mondiale de la santé]], [[Europe contre le cancer]]).
Le vaste maillage territorial de l'A.N.P.A.A. contribue à la cohérence et à la cohésion du dispositif national addictologique; il lui permet de déployer au plus près du public ses équipes de prévention ainsi qu'une centaine d'établissements médicaux sociaux d'accompagnement et de soins agréés par l'État et financés par l'Assurance Maladie.


L'association réalise des campagnes promotion du [[Mois sans tabac|Mois sans Tabac]], le [[Dry January]] et des programmes de prévention comme la [[téléconsultation]], le soin résidentiel, le dispositif [[Éthylotest]] [[Antidémarrage|anti-démarrage]]...
L'ANPAA s'affirme comme force de proposition dans sa démarche de promotion de la santé pour faire évoluer les opinions et les politiques publiques en France et en Europe.


=== 2021 : Association Addictions France ===
Elle veille à l'application et à l'amélioration de la législation et de la réglementation relatives à la santé publique, aux substances psychoactives et aux conduites addictives. Elle intente des actions en justice en vue de faire respecter la législation sur la publicité.


Le {{1er}} janvier 2021, l’ANPAA devient Association Addictions France.
Avec [[Eurocare]] association présidée par le médecin délégué de l'ANPAA collabore avec les principaux organismes internationaux ([[OMS]], [[Europe contre le cancer]]).


L'association obtient en 2024 la suppression de plusieurs publications de [[réseaux sociaux]] contrevenant à la [[Loi Évin]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Instagram devra fournir les informations d’un compte qui promeut le Ricard |url=https://www.linforme.com/tech-telecom/article/instagram-devra-fournir-les-informations-d-un-compte-qui-promeut-le-ricard_1494.html |site=l'Informé |date=2024-02-28 |consulté le=2024-02-28}}</ref>.

== Ressources ==
Selon les dernières sources disponibles<ref>[http://www.anpaa.asso.fr/lanpaa/qui-sommes-nous/activites-et-chiffres-cles Chiffres 2015]</ref>, l'association occupe {{unité|1575|}} salariés correspondant à 1206 équivalents temps plein (répartis sur toute la France et les DOM-TOM).

== Principales sources de financement (2016) ==
En 2016, pour développer ses activités de prévention, de soins et d’accompagnement social, les deux principales sources de financement de l'A.N.P.A.A. sont constituées :
de la dotation globale de financement médico-social au titre de l’activité des CSAPA, CAARUD, ACT,..
des subventions principalement destinées aux activités de prévention.
Ces dotations se sont élevées en 2016 à 92,4M€


== Action européenne ==
== Action européenne ==
C'est à la suite de l'université d'été ''Alcool et Europe'' organisée par l'ANPAA à Strasbourg que l'alliance d'associations ''[[Eurocare]]'' voit le jour. Représentative de la diversité culturelle européenne, Eurocare regroupe une cinquantaine d'organisations soucieuses des conséquences du développement économique et politique de la Communauté européenne sur la prévention du risque-alcool dans 22 États membres<ref> [http://www.eurocare.org/ Site d'Eurocare]</ref>. L'association ''Euro{{Lang|en|care}}'' s’investit dans la recherche, le soutien aux malades alcooliques, le plaidoyer politique en alcoologie, les programmes d’éducation et l’information du grand public.
C'est à la suite de l'université d'été ''Alcool et Europe'' organisée par Association Addictions France à Strasbourg que l'alliance d'associations ''[[Eurocare]]'' voit le jour. Représentative de la diversité culturelle européenne, Eurocare regroupe une cinquantaine d'organisations soucieuses des conséquences du développement économique et politique de la Communauté européenne sur la prévention du risque-alcool dans {{nombre|22|États}} membres<ref> [http://www.eurocare.org/ Site d'Eurocare]</ref>. L'association ''Euro{{Lang|en|care}}'' s’investit dans la recherche, le soutien aux malades alcooliques, le plaidoyer politique en alcoologie, les programmes d’éducation et l’information du grand public.

== Bibliographie ==
{{...}}


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}


== Lien externe ==
== Liens externes ==
{{Liens}}{{Portail|médecine|psychologie}}
{{Officiel|http://www.anpaa.asso.fr}}

{{Portail|médecine|psychologie|France}}


[[Catégorie:Traitement des addictions]]
[[Catégorie:Traitement des addictions]]
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[[Catégorie:Association ou organisme fondé sous la Troisième République]]
[[Catégorie:Association ou organisme fondé sous la Troisième République]]
[[Catégorie:Association ou organisme français d'addictologie]]
[[Catégorie:Association ou organisme français d'addictologie]]
{{DEFAULTSORT:Association_Addictions_France}}

Dernière version du 6 août 2024 à 00:42

Association Addictions France

Cadre
Forme juridique Association loi de 1901
But Améliorer la santé en agissant sur les addictions et leurs conséquences
Fondation
Fondation 1872
Identité
Siège 20 rue Saint-Fiacre
75002 Paris
Président Bernard Basset
Site web www.addictions-france.org

L'Association Addictions France (ex ANPAA) est une association loi de 1901, reconnue d’utilité publique et agréée d’éducation populaire, fondée en 1872 par Claude Bernard et Louis Pasteur.

L’association Addictions France agit sur l'amélioration de leur santé dans le domaine de la prévention, la formation, le soin et la réduction des risques sur le terrain des addictions et leurs conséquences. Elle accompagne toutes les conduites addictives : alcoolisme, tabagisme, cannabis, médicaments psychotropes, drogues, pratiques de jeu excessives (d'argent ou jeu vidéo) et autres addictions sans substance[1].

L’association mène des campagnes pour faire évoluer l'opinion et contribuer à la mise en place de politique de réduction des addictions.

1872 - 1880 : Association contre l'abus de boissons alcooliques

[modifier | modifier le code]
Association Française Contre L'Abus Des Boissons Alcooliques 1872, médaille bronze 51 mm, signée Oudiné.

Le , l'association est constituée sous l'impulsion de membres de l'Académie de médecine dont Louis Pasteur et Claude Bernard font partie. En 1873, la loi sur la répression de l'ivresse publique est publiée. L'association accompagne cette mesure sur le plan social.

1880 - 1905 : Société française de tempérance

[modifier | modifier le code]

La société est reconnue d'utilité publique. En 1903, elle organise le premier congrès national contre l'alcoolisme à la Faculté de médecine de Paris. Elle devient l'organe fédérateur entre sociétés françaises ayant des buts similaires.

1905 - 1950 : Ligue nationale contre l'alcoolisme

[modifier | modifier le code]

La ligue compte près de 50 000 membres, parmi lesquels des jeunes et des instituteurs encouragés par les directives du Ministère de l'instruction publique. À cette époque, la ligue est quasiment seule à organiser l'action de prévention et de lutte contre l'alcoolisme en France. Elle contribuera à recueillir les 500 000 signatures qui aboutiront à l'interdiction de l'absinthe en 1915. Elle publie deux revues, La Jeunesse et l'Étoile Bleue. Dans les années 1940, la Ligue crée à Paris, la première consultation d'alcoologie.

1950 - 1985 : Comité national de défense contre l'alcoolisme (CNDCA)

[modifier | modifier le code]

Le comité se développe sur tout le territoire national et dans les départements d'outre-mer, sous la forme de comités départementaux et de conseils régionaux. Il publie deux revues : Alcool ou Santé et la Revue de l'Alcoolisme. Ses moyens financiers augmentent, notamment grâce à la Sécurité sociale, et lui permettent d'embaucher des collaborateurs salariés. L'association participe activement à l'élaboration d'une législation préventive à l'égard des risques liés à alcool. À la fin des années 1960, il fonde les premiers centres de post-cure qui ont pour but la réinsertion familiale, sociale et professionnelle du malade alcoolique. Par convention avec l'État, il met en place, dès les années 1970, des Centres d'hygiène alimentaire et d'alcoologie. À son initiative se déroulent plusieurs congrès sur des thèmes novateurs, contribuant ainsi à une prise de conscience collective des dégâts provoqués par l'alcool.

1985 - 2002 : Association nationale de prévention en alcoologie (ANPA)

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L'association affirme son rôle de prévention couvrant l'ensemble des conduites à risques. Elle actualise ses objectifs en adoptant de nouveaux statuts. Elle établit un partenariat avec le Ministère de la Santé, les organismes sociaux et les collectivités territoriales. Elle gère plus de 50 % des Centres de cure ambulatoire en alcoologie (CCAA). En 1990, l'association européenne Eurocare est fondée à l'issue du congrès de Strasbourg. En 1991, la loi Evin sur la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme est adoptée.

2002 - 2020 : Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA)

[modifier | modifier le code]

L'ANPAA étend ses activités à toutes les addictions.

L'association veille à faire respecter la loi Evin qui encadre les publicités relatives aux boissons alcooliques afin de garantir un environnement favorable à la santé, notamment concernant les jeunes particulièrement sensibles à la publicité. Avec Eurocare, l'association collabore avec les principaux organismes internationaux (Organisation mondiale de la santé, Europe contre le cancer).

L'association réalise des campagnes promotion du Mois sans Tabac, le Dry January et des programmes de prévention comme la téléconsultation, le soin résidentiel, le dispositif Éthylotest anti-démarrage...

2021 : Association Addictions France

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Le 1er janvier 2021, l’ANPAA devient Association Addictions France.

L'association obtient en 2024 la suppression de plusieurs publications de réseaux sociaux contrevenant à la Loi Évin[2].

Action européenne

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C'est à la suite de l'université d'été Alcool et Europe organisée par Association Addictions France à Strasbourg que l'alliance d'associations Eurocare voit le jour. Représentative de la diversité culturelle européenne, Eurocare regroupe une cinquantaine d'organisations soucieuses des conséquences du développement économique et politique de la Communauté européenne sur la prévention du risque-alcool dans 22 États membres[3]. L'association Eurocare s’investit dans la recherche, le soutien aux malades alcooliques, le plaidoyer politique en alcoologie, les programmes d’éducation et l’information du grand public.

Notes et références

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  1. Élisa Zejm, « L'association Addictions France Nièvre lutte contre les conduites addictives », sur www.lejdc.fr (le Journal du Centre), (consulté le )
  2. « Instagram devra fournir les informations d’un compte qui promeut le Ricard », sur l'Informé, (consulté le )
  3. Site d'Eurocare

Liens externes

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