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« Eddy de Pretto » : différence entre les versions

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Version du 2 mai 2018 à 21:31

Eddy de Pretto
Description de cette image, également commentée ci-après
Eddy de Pretto en 2018
Informations générales
Naissance (31 ans)[1]
Créteil (France)
Activité principale Auteur-compositeur-interprète
Activités annexes Acteur
Genre musical Chanson française, rap[2]
Instruments Voix
Années actives depuis 2016
Labels Initial Artist Services
Universal Music France
Influences Frank Ocean, Kanye West, Barbara, Claude Nougaro, Stromae[3]
Site officiel eddydepretto.com

Eddy de Pretto est un auteur-compositeur-interprète et acteur français, né le à Créteil dans le Val-de-Marne[1].

Biographie

Jeunesse et formation

Eddy de Pretto naît le et grandit à Créteil[1],[2] dans le Val-de-Marne[4], aux côtés de son père, chauffeur de poids-lourd et fan de football, et de sa mère, technicienne de laboratoire « passionnée de culture »[5]. La ville natale à laquelle fait référence sa chanson Beaulieue[6] et à laquelle il doit beaucoup, lui a donné « une certaine rage, une envie de me dépasser. Il y a un peu ce truc de carcan en banlieue, qu'on le veuille ou non : on nous dit qu'on est en marge, qu'on va arriver à rien, qu'on va mal finir. Moi j'avais des rêves plein la tête et une petite voix me disait que j'allais y arriver. L'envie de m'en sortir m'a aidé à y parvenir », raconte-t-il dans un interview[7].

À l’âge de douze ans, il commence à prendre des cours de théâtre, de chant, de technique vocale et de piano[8] : « Je prenais la télécommande pour faire un micro et je tournais l’halogène pour faire la lumière. Du coup ma mère m’a proposé de prendre des cours de théâtre vu que je n’excellais pas au sport[7] ». Il poursuit sa formation à l'Institut supérieur des arts de la scène (ECM-ISAS), à Paris[2].

Débuts

Eddy de Pretto fait ses premiers pas d'acteur en commençant par la publicité télévisée, par exemple dans le rôle du jeune Jules César pour CanalSat en [9],[10], avant d'entamer dans le monde théâtral et celui de cinématographique : les courts métrages Königsberg de Philipp Mayrhofer en 2012 et Vivre sa vie de Paul D. Meyer en 2013 ainsi qu'une apparition dans le long métrage Paulette (2013) de Jérôme Enrico.

Entre dix-huit et dix-neuf ans, il commence à écrire ses chansons. Il chante la première fois I Believe I Can Fly de R. Kelly devant le public dans la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de son quartier : « J’étais tout frêle, […] tellement stressé parce qu’il y avait beaucoup de rap et je n’étais pas du tout dans ces codes-là », raconte-t-il dans une interview[11].

Il participe au Printemps de Bourges, dont il remporte le prix des Inouïs[12], et à Bars en Trans, et est lauréat des inRocKs Lab 2016[2]. Il se joint également en octobre 2017 au Festival Off Off Off des Nuits de Champagne à Troyes[13].

Kid et Cure

Il sort son premier EP, intitulé Kid, le . Pour les lives de son EP, il lance les morceaux depuis son iPhone relié à un câble, il n’a pas de musicien excepté un batteur lors de ses concerts[2].

Début , sur la scène de l'émission de télévision Taratata, il chante Comme un boomerang en duo avec Julien Doré, jadis interprétée par Dani et Étienne Daho[14] en 2001.

À la mi- il lance Random, la première chanson de son futur premier album Cure[15], évoquant ses peines de cœur[15].

Aux côtés de Gaël Faye et Fishbach, il est nommé dans la catégorie « Révélation scène de l’année » à la 33e cérémonie des Victoires de la musique qui se déroule le [16],[15],[17] : Gaël Faye en est le vainqueur.

Mi-, il présente son titre Ego sur « une instrumentale épurée et mécanique » et à propos duquel l’interprète s’explique : « Je pose l’éventualité de devenir dingue à cause de la vitesse à laquelle va le projet. À force d'entendre des éloges, le « trop de soi » implose, et c'est le risque que j’expose ici. La peur simple de tomber dans le fanatisme de soi-même par les réseaux sociaux, les mots d'amour, et tout autre signe qui flatte et qui crée ce monstre d'ego[18]. »

Le , il sort son premier album Cure, disponible en CD, vinyle et en version dématérialisée[19]. En même temps se révèle le clip de Normal abordant stéréotypes sur l'identité sexuelle, peur d'autrui et homophobie[20] : « Une colère vis-à-vis de gens qui m’attaquaient parce qu'ils n’aimaient pas la personne que je pouvais représenter », explique-t-il dans le magazine Têtu[21]. Le clip est tourné dans le plus vieux terrain de basket du monde au YMCA de Paris[réf. nécessaire]. Une semaine après sa sortie, le disque se classe numéro un des meilleures ventes d'albums devant l’album Vous et moi de Julien Doré, avec 13 500 exemplaires[22] et « déloge » Grand Corps Malade au Top albums France Fnac[23].

Vie privée

Comme il l'évoque dans quelques-unes de ses chansons, Eddy de Pretto ne cache pas son homosexualité : « Je ne suis pas militant. Je n'ai pas envie d'être un porte-drapeau. J’ai juste envie de raconter ma vie, ma réalité », ajoute-t-il dans une interview[11]. Il se définit alors comme un artiste « non-genre »[24]. Dans l’émission Taratata diffusée le , il explique qu'il cherche à interroger la masculinité et l'hyper-virilité qui ont constitué une part de son éducation. Lorsque Nagui lui demande s'il parle d'homosexualité dans ses chansons, il répond que ce n'était aucunement son but[25]. À ce sujet, le chanteur déclare aux Inrockuptibles : « J'essaie de parler de mon histoire personnelle et de la normaliser le plus possible. Et pas la mettre en avant pour dire que je suis le premier pédé qui lie le rap et la chanson française[2]. »

Environnement musical

La musique d'Eddy de Pretto est à la fois du hip-hop mais aussi et directement de la variété française. Pour Libération, son style est au « mitan de la chanson « traditionnelle » (Charles Aznavour, Jean Guidoni, Pierre Lapointe…) et du hip-hop générationnel »[1]. Le journal loue le style « âpre et emphatique » et le compare à « celui d’un Stromae lisant fébrilement Édouard Louis, la nuit, sous les draps, à la lampe torche »[1].

Discographie

Filmographie

Films
Courts-métrages

Distinctions

Récompense

Nomination

Notes et références

  1. a b c d et e Gilles Renault, « Eddy de Pretto. Que la fête commence », sur Libération, (consulté le ).
  2. a b c d e et f Abigaïl Aïnouz, « Entre rap et chanson française, Eddy de Pretto est bien parti pour cliver la fin d'année », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  3. « Eddy de Pretto », sur Le Fair, (consulté le ).
  4. Pascaline Potdevin, « Eddy de Pretto, sois bon », sur Grazia, (consulté le ).
  5. Maud Darbois, « Eddy de Pretto : « C'est le travail d'une vie pour un homme d'accepter la féminité et la masculinité en lui » », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  6. Clawdia Prolongeau, « Créteil, berceau du rappeur Eddy de Pretto », sur Le Parisien, (consulté le ).
  7. a et b Anne-Charlotte Dancourt, « Eddy de Pretto: « Je ne rentrais pas dans le moule physiquement » », sur La Parisienne, (consulté le ).
  8. Juliette Thévenot, « Eddy de Pretto, intriguant rappeur de la génération Dolan », sur L'Obs, (consulté le ).
  9. Abigaïl Aïnouz, « Découverte du lab #151 : Eddy de Pretto », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  10. « Publicitié Canalsat - Canalsat à la demande - Comédie/Film historique », sur YouTube, (consulté le ).
  11. a et b Mélodie Raymond, « Interview : Eddy de Pretto, Beau Parleur », sur Shoes Up, (consulté le ).
  12. « Les prix - Les Inouïs », sur Les Inouïs du Printemps de Bourges, (consulté le ).
  13. « Nuits de Champagne : la programmation », sur Nuits de Champagne, (consulté le ).
  14. « Julien Doré chante Comme un boomerang avec Eddy de Pretto dans Taratata ! », sur RFM, (consulté le ).
  15. a b et c « Eddy de Pretto raconte ses peines de cœur dans Random, son nouveau titre », sur BFM TV (consulté le ).
  16. « Les nominations des Victoires de la musique 2018 », sur France Inter, (consulté le ).
  17. « Louane, Orelsan, Depardieu... Découvrez toutes les nominations des Victoires de la Musique 2018 », sur BFM TV (consulté le ).
  18. « En écoute : Eddy de Pretto questionne les mécanismes du succès dans Ego », sur Konbini, (consulté le ).
  19. « Notre Eddy, notre idole », sur Rocknfool, (consulté le ).
  20. « Clip « Normal » : Eddy de Pretto monte sur le ring pour tordre le cou à l’homophobie », sur Charts in France, (consulté le ).
  21. Adrien Naselli, « Eddy de Pretto, le « Kid » gay du rap français (interview) », sur Têtu, (consulté le ).
  22. Yohann Ruelle, « "Cure" : Eddy de Pretto entre numéro un des ventes avec son premier album », sur Charts in France, (consulté le ).
  23. « Top albums France Fnac : Eddy de Pretto déloge Grand Corps Malade », sur La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  24. « Qui est Eddy de Pretto, le chanteur qui fait du « non-genre » un style à part entière ? », sur Huffington Post, (consulté le ).
  25. « Taratata no 5 », sur mytaratata.com, (consulté le ).

Liens externes

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