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« Exploitation de l'uranium en France » : différence entre les versions

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[[File:UraniumProductionFrance.png|thumb|Production d'uranium des mines en France, de 1953 à 2002. Production totale cumulée : {{unité|75 965 tonnes}}]]
Des mines d'uranium ont été exploitées en France, entre 1945 et 1981.
L''''exploitation de l'uranium en France''' est l'activité des quelque {{nb|210 [[Mine d'uranium|mines d'uranium]]}} qui ont été [[Extraction de l'uranium|exploitées]] sur le territoire [[France|français]], entre 1945 et 2001. Tous ces sites ont représenté une production d'environ {{unité|76000|tonnes}} d'uranium<ref>{{Lien web |auteur= |titre=L'extraction de l'uranium en France : données et chiffres clés |url=http://www.irsn.fr/FR/connaissances/Environnement/expertises-locales/sites-miniers-uranium/Documents/irsn_mines-uranium_extraction-uranium.pdf |format=pdf |date=12 février 2009 |site=[[Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire|IRSN]] |consulté le=27 janvier 2017}}.</ref>. La production est destinée au programme nucléaire français, [[Industrie nucléaire en France|civil]] et [[Force de dissuasion nucléaire française|militaire]].
{{article principal|Extraction de l'uranium}}

Ces mines se trouvent principalement dans le [[Massif central]] ([[Auvergne]], [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]], [[Languedoc]]) et le [[Massif armoricain]] (Vendée et [[Bretagne]]). Aujourd'hui totalement fermés, ces sites miniers ont connu des destins différents, entre renaturation et réhabilitation.


== Historique ==
== Historique ==
[[Fichier:HD.15.087 (11840452474).jpg|vignette|upright=1.4|Carte de France de l'industrie nucléaire en 1976 :
Les gisements français les plus riches comptent 1 à 5 kilogrammes d'[[uranium]] par tonne de minerai, mais dans des conditions d'exploitation difficile (mines souterraines). Ces mines ont été ouvertes et exploitées, essentiellement par le [[Commissariat à l'énergie atomique|CEA]], et à partir de [[1976]] par sa filiale la [[COGEMA]], avec quelques sociétés privées.
{{colonnes|nombre= 2
|
{{Légende/Début}}
{{Légende|#FFF84C|[[Cogema]]}}
{{Légende|#D79D50|[[Comurhex]]}}
{{Légende|#FFFFFF|[[Comurhex]], [[Eurodif Production|Eurodif]]|bordure=2px solid brown}}
{{Légende|#94180A|[[SICN]], [[Compagnie pour l'étude et la réalisation de combustibles atomiques|CERCA]], [[Commissariat à l'Énergie atomique et aux Énergies alternatives|CEA]]}}
{{Légende|#69338D|[[Cogema]]}}
{{Légende|#6FC7B1|[[Framatome]]}}
{{Légende/Fin}}
}}]]
Ayant fait le choix de devenir une [[Industrie nucléaire en France|puissance nucléaire]], à la fois civile et militaire, la France a dès les années 1940 cherché à assurer son autosuffisance en [[uranium]]{{refsou|date=juillet 2022}}.


Les gisements français les plus riches comptent un à cinq kilogrammes d'[[uranium]] par tonne de minerai, mais dans des conditions d'exploitation difficile (mines souterraines) et une opposition locale parfois très forte. Ces mines ont été ouvertes et exploitées, essentiellement par le [[Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives|CEA]], et à partir de 1976 par sa filiale la [[Orano Cycle|Cogema]], avec quelques sociétés privées.
En [[France]], l'extraction a démarré juste après la [[Seconde Guerre mondiale]] (avec la création, le 18 octobre [[1945]], par le [[Charles de Gaulle|Général de Gaulle]], du Commissariat à l’énergie atomique). En 1976, le CEA cède l’exploitation de ses gisements métropolitains à la [[COGEMA]].


En [[France]], l'extraction a démarré juste après la [[Seconde Guerre mondiale]], par la création, le {{date-|18|octobre|1945}}, par le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]], du Commissariat à l'énergie atomique.
Un maximum de production est atteint dans les [[années 1980]] puis cette industrie décline jusqu'à la fermeture de la mine de [[Jouac]], en [[Haute-Vienne]] en [[1981]] alors que l'extraction est délocalisée, notamment au [[Niger]].
Les ressources restantes sont estimées à {{unité|12500|tonnes}} (soit 0,5 % du total mondial), mais avec peu de sites suffisamment rentables.


Le premier patron de l’uranium français est [[André Savornin]], ingénieur des Mines ayant une longue expérience minière en Afrique<ref name ="am">"Les mines d’uranium et leurs mineurs français : une belle aventure" par Jacques Blanc, dans les '''Annales des Mines - Réalités industrielles" d'Août 2008 [https://www.cairn.info/revue-realites-industrielles1-2008-3-page-35.htm]</ref>, nommé à la tête du Service des Recherches et Exploitations Minières du [[commissariat à l'Énergie atomique]]. Malgré des moyens de fortune et des budgets minces<ref name="am" />, il lance très vite des commandos de prospection en France (Lachaux, Saint-Symphorien-de-Marmagne, Grury, le Limousin), à [[Colonie de Madagascar et dépendances|Madagascar]], en [[Côte d'Ivoire (colonie)|Côte d’Ivoire]] et en [[Afrique-Équatoriale française]]<ref name="am" />. Le {{date-|2 décembre 1945}} est créée, au sein du Muséum d’histoire naturelle, l’Ecole de Prospection du CEA, qui deviendra, en 1955, à La Crouzille, le CIPRA<ref name="am" />.
Les anciens sites sont presque tous sous responsabilité d'[[AREVA]] NC. 210 sites d'exploration ou extraction (dont seuls une vingtaine ont produit plus de {{unité|1000|t}} d'uranium), ainsi que des sites de traitement de minerais (8 sites avec usines), des sites et de stockage de résidus de traitement (15 sites). Ces sites potentiellement dangereux sont répartis sur 25 départements sont répertoriés par la base Mimausa de l'IRSN.


La France est alors dans la période du "temps des conquêtes" (1951-1958), selon [[Antoine Paucard]], historien ayant documenté cette aventure. Au {{date-|31 août 1952}}, les effectifs miniers du CEA, en France et outre-mer, sont de 1 155 agents. Du début de l’année à la fin {{date-|septembre 1952}}, ce sont 51 tonnes de métal qui ont été livrées à l’[[usine du Bouchet]] ; 9 tonnes sont en stock sur les divisions, soit une production totale de 60 tonnes<ref name="am" />. En {{date-|juillet 1953}}, le CEA décide que le traitement chimique des minerais va désormais supplanter la voie physique. La première usine sera construite à [[Gueugnon]], en 1955. La division de Vendée naît le {{date-|1 janvier 1954}}<ref name="am" />. En {{date-|février 1954}}, le CEA découvre l'importante lentille de [[pechblende]] massive des Bois-Noirs, près de [[Saint-Priest-la-Prugne]], dans les [[Monts du Forez]]<ref name="am" />. Le {{date-|7 janvier 1956}}, le premier réacteur nucléaire français au graphite est mis en service à [[Marcoule]]. Il utilise l’uranium naturel. Son arrivée déclenche une vigoureuse reprise des recherches outre-mer: le CEA freine, puis on arrête le Maroc, mais va dans le Sahara : [[Adrar des Ifoghas]], [[Aïr]], [[Hoggar]], [[Tibesti]]<ref name="am" />. Il va aussi en [[Oubangui-Chari]] et au Cameroun, en utilisant la prospection aérienne. Boko Songo, au Congo, un échec cuisant, est cependant arrêté. Fin {{date-|décembre 1956}}, le CEA découvre "l’indice de [[Mounana]]", au [[Gabon]], qui donnera une "magnifique truffe" de 5 000 tonnes d’uranium<ref name="am" />. La [[Compagnie des Mines d’Uranium de Franceville]] est fondée en {{date-|février 1958}}<ref name="am" />.
Ces sites ont fourni 52 millions de tonnes de minerais ({{unité|76000|tonnes}} d’uranium) et ont laissé environ 200 millions de tonnes de « ''stériles'' ».

Madagascar a été largement prospecté par le CEA entre 1945 et 1968, période pendant laquelle plusieurs aspects de l’exploitation du béryl et de divers minéraux d’uranium et de thorium seront successivement abordés : prospection, exploitation, traitement mécanique. Malgré une production cumulée de 1 000 tonnes d’uranium et de 3 200 tonnes de thorium, les résultats ne seront pas suffisants pour atteindre l’échelle industrielle<ref name="am" />. Les années 1960 marquent la fin de la [[Communauté française (Cinquième République)|Communauté française]], est ainsi la production nationale se concentre uniquement sur le territoire métropolitain.

En 1976, le CEA cède l’exploitation de ses gisements métropolitains à la Cogema. L'École de prospection pour l'uranium à [[Razès (Haute-Vienne)|Razès]], siège de la division minière du CEA est renommée Centre international d’enseignement en prospection et valorisation des minerais radioactifs industriels de Razès (CIPRA) et ferme en 1987<ref>[http://musee-ambazac.e-monsite.com/pages/la-collection.html musée de minéralogie et de Pétrographie d'Ambazac et Espace IZIS]</ref>{{,}}<ref>[https://www.rpcirkus.org/fr/contact/57-edito/347-edito-de-janvier-2020 RP Circus Edito janvier 2020]</ref>.

Un maximum de production est atteint dans les années 1980, puis cette industrie décline jusqu'à la fermeture de la mine de [[Jouac]], en [[Haute-Vienne]], en 2001, alors que l'extraction est délocalisée, notamment au [[Niger]]. Le principal gisement connu et encore non exploité sur le territoire national, correspond au site de [[Coutras]], en Aquitaine, où la Cogema a mis en évidence un potentiel de {{unité|20000|tonnes}}<ref>{{Lien web|langue = |date = |titre = L’Uranium|url = http://sigminesfrance.brgm.fr/telechargement/substances/U.pdf|site = sigminesfrance.brgm.fr|consulté le = |format = pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre = SIG Mines France|url = http://sigminesfrance.brgm.fr/fiche_gite.asp?id=FRA-00161|site = sigminesfrance.brgm.fr |éditeur=[[Bureau de recherches géologiques et minières]] |consulté le = 2015-12-20}}.</ref> (soit 0,5 % du total mondial), mais avec peu de sites suffisamment rentables.

Après la fermeture de la dernière mine française en 2001, quelques tonnes d'uranium sont encore produites annuellement jusqu'en 2011, par traitement des résines issues des eaux d'[[exhaure]] de l'ancienne mine de Lodève, dans le sud de la France.

Les anciens sites sont presque tous sous responsabilité d'[[Orano Cycle]]{{Référence nécessaire|date=juillet 2020}}. Ce sont 210 sites d'exploration ou extraction (dont seuls une vingtaine ont produit plus de {{unité|1000|t}} d'uranium) ainsi que des sites de traitement de minerais (huit sites avec usines) et des sites et de stockage de résidus de traitement (15 sites). Ces sites potentiellement dangereux sont répartis sur 25 départements et répertoriés par la base [[Mimausa]] de l'IRSN. Ils ont fourni 52 millions de tonnes de minerais dont {{unité|76000|tonnes}} d’uranium et ont laissé environ 166 millions de tonnes de stériles radioactifs et 51 millions de tonnes de résidus de traitement<ref name ="gep3">{{Lien web| url = http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/fiches.pdf |format=pdf | titre = Remise du rapport sur les recommandations pour la gestion des anciens sites miniers d’uranium en France par le Groupe d’expertise pluraliste (GEP) sur les mines d’uranium du Limousin| auteur =| date = 17 septembre 2010| site =[[Ministère de l'Écologie (France)]] | éditeur=| consulté le =14 juin 2011}} {{p.}} 3</ref>.

Le musée [[Urêka]], ouvert en juillet 2013, retrace l'histoire de l'[[industrie nucléaire]] en France, les techniques de prospection, d'[[extraction de l'uranium]], de traitement du minerai et des [[Déchet radioactif|déchets radioactifs]] et de réaménagement des sites, en insistant sur l'[[Industrie minière en Limousin|histoire locale du Limousin]].


== Localisation des mines ==
== Localisation des mines ==
L'ensemble des sites miniers uranifères est répertorié sur la base de données du programme [[Mimausa]], mise en place par l'[[Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire]]<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Programme MIMAUSA – Carte des anciens sites miniers d'uranium |url=https://mimausabdd.irsn.fr |date= |site=[[Mimausa]] |consulté le=30 décembre 2016}}.</ref>.
'''La plupart des gisements se situent :'''
* autour du [[Massif central]] (Les sites les plus productifs étaient en [[Limousin]], dans le département de la [[Haute-Vienne]] qui à lui seul a compté jusqu'à une cinquantaine de mines en exploitation), dans le [[Languedoc-Roussillon]] ([[Hérault (département)|Hérault]] et [[Lozère (département)|Lozère]]), en [[Rhône-Alpes]] (dans le département de la [[Loire (département)|Loire]]), en [[Auvergne]], en limite de l’[[Allier (département)|Allier]], et dans le [[Cantal (département)|Cantal]] ;
* en [[Vendée (département)|Vendée]], dans les départements des [[Deux-Sèvres]], [[Loire-Atlantique]], [[Maine-et-Loire]])
* en [[Bretagne]]
* en [[Alsace]] et


=== Gisements ===
'''Les usines d'extraction et concentration d'uranium à partir du minerais, toutes associées à une mine, étaient situées à :'''
{{Article connexe|Exploitation de l'uranium en Limousin}}
<div style='-moz-column-count:2; -moz-column-gap:10px;'>
La plupart des gisements se situent :
* [[Bessines-sur-Gartempe|Bessines]] (La Crouzille, Haute-Vienne), cette usine traite les minerais de la ''Division de la Crouzille'' venant des mines de Margnac, Le Brugeaud, Fanay/Les Sagnes et le Fraisse, Bellezane.
* dans le [[Massif central]] et en particulier en [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]], dans le département de la [[Haute-Vienne]] où se trouvaient les sites les plus productifs ([[division minière de la Crouzille]]), et qui à lui seul a compté jusqu'à une cinquantaine de mines en exploitation. D'autres mines se situaient dans le [[Languedoc-Roussillon]] ([[Hérault (département)|Hérault]] et [[Lozère (département)|Lozère]]), en [[Rhône-Alpes]] (dans le département de la [[Loire (département)|Loire]]), en [[Auvergne]] (ouest et sud-est de l’[[Allier (département)|Allier]]; dans le [[Cantal (département)|Cantal]]; dans le centre-nord de la [[Haute-Loire]]), ainsi qu'en [[Aveyron (département)|Aveyron]] et dans le [[Morvan]] ;
* [[Jouac|Jouac/Le Bernardan]] (Haute-Vienne)
* en [[Vendée (département)|Vendée]] ([[division minière de Vendée]]), débordant sur les départements des [[Deux-Sèvres]], de la [[Loire-Atlantique]] et du [[Maine-et-Loire]]) ;
* [[Le Bosc (Hérault)|Le Bosc]] (Hérault)
* en [[Bretagne]], 22 sites ont été exploités dans le [[Morbihan (département)|Morbihan]] entre 1956 et 1984<ref>[http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/morbihan/mines-d-uranium-les-sites-a-decontaminer-23-06-2012-1748585.php ''Mines d'uranium. Les sites à décontaminer''], par Didier Déniel sur le site du [[Le Télégramme|Télégramme]], le 23 juin 2012</ref>{{,}}<ref>[http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/cotesarmor/uranium-mines-bretonnes-sous-surveillance-04-04-2011-1256272.php ''Uranium. Mines bretonnes sous surveillance''], par Didier Déniel sur le site du Télégramme, le 4 avril 2011.</ref>{{,}}<ref>Mickaël Demeaux, [https://www.ouest-france.fr/premium/?article_id=5d92b2b6-1fb7-4b79-9710-4f40a714b06e ''Ex-mines d'uranium : y a-t-il un réel danger ?''] {{accès payant}}, ''[[Ouest-France]]'', le 6 octobre 2010.</ref>{{,}}<ref>Angélique Cléret, [https://www.ouest-france.fr/economie/industries/qui-va-depolluer-les-anciennes-mines-duranium-4484313 ''Qui va dépolluer les anciennes mines d'uranium ? ''], ''Ouest-France'', le {{date-|1 mars 2012}}.</ref> ;
* [[Gueugnon]] (Saône-et-Loire) ; usine de traitement chimique des minerais ouverte en 1955,
* en [[Alsace]].
* [[Bois Noirs|Les Bois-Noirs]] (à [[Saint-Priest-la-Prugne]], dans le Département de la Loire, [[Arrondissement de Roanne]], [[Canton de Saint-Just-en-Chevalet]]), gisement découvert vers [[1951]], à la suite des découvertes puis exploitation des gisement de [[Lachaux]] (Puy-de-Dôme) en [[1949]] et [[Grury]] (Saône-et-Loire) (fermé en 1990). L'usine y est ouverte en 1960 par la ''Division du Forez/Grury'' ; elle remplace l'usine de Gueugnon pour cette division qui possède aussi la mine de de Grury (Saône-et-Loire). La Division Minière du Forez est fermée suite à l’épuisement du gisement des Bois-Noirs en 1981 <ref name=Forez>[http://www.forez-info.com/encyclopedie/le-saviez-vous-/148-quand-la-loire-produisait-de-luranium.html Quand la Loire produisait de l'uranium] ;petite histoire de l'industrie minière de l'uranium en Forez, par [[Pierre-Christian Guiollard]]</ref>.
* [[Le Cellier]] (Loire-Atlantique)
* [[Saint-Pierre (Cantal)]]
* [[Gétigné|Mine de l'Écarpière]] à [[Gétigné]] (usine situé en Vendée qui traite les minerais de la ''Division de Vendée'', laquelle exploite les mines de l’Ecarpière, de la Commanderie<ref>[http://www.vendee.fr/datas/tch/fiche%2030%20Uranium.pdf Document relatif à la mine de la COmmanderie] (Patrimoine géologique, Conseil général de Vendée)</ref>, du Chardon et de la Chapelle-Largeau. la mine de l’Ecarpière est située à cheval sur la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire), exploitée par AREVA NC, fermé en [[1990]] et depuis réaménagé. Crassier de 11 millions de tonnes de résidus radioactifs de forte radiotoxicité selon 3 études commandées de 1991 à 1993 par la commune à la CRIIRAD <ref name=CRIIRAD9193>Bruno Chareyron ; [http://www.criirad.org/actualites/uraniumfrance/ecarpiere/note-criirad-99.pdf Compte rendu des mesures de terrain et prélèvements effectués par le laboratoire de la CRII-RAD en septembre 1998 sur la division minière de Vendée. Sites de l’ECARPIERE, la BACONNIERE et le CHARDON], Document CRII-RAD N°BC99-21 Site de l’ECARPIERE</ref>
</div>
* la Mine de la Baconnière, à [[Roussay]] est aujourd'hui ennoyée, et selon la CRIIRAD source de contamination radioactive de l'environnement <ref name=CRIIRAD9193/>.
* la Mine du CHARDON à [[Gorges]] fermée en 1991 pour partie ennoyée, avec au moins une résurgence <ref name=CRIIRAD9193/>.


D'autres gisements plus localisés ont été ponctuellement exploités dans le sud des [[Alpes françaises|Alpes]] ou le nord de l'Aquitaine.
'''Des traitements sommaires''' (lixiviation sur aires aménagées), ont eu lieu sur 9 autres sites.


=== Traitement ===
15 [[crassier]]s de stériles sont reconnus par l'IRSN, dont - outre sur les 8 lieux cités ci-dessus - à :

<div style='-moz-column-count:2; -moz-column-gap:10px;'>
Les usines d'extraction et concentration d'uranium à partir du minerai, toutes associées à une mine, étaient situées à :
* [[Bellezane]] (Haute-Vienne)
* [[Bessines-sur-Gartempe|Bessines]] (La Crouzille, Haute-Vienne), cette usine traite les minerais de la ''Division de la Crouzille'' venant des mines de Margnac, Le Brugeaud, Fanay/Les Sagnes et le Fraisse, Bellezane ;
* [[Montmassacrot]] (Haute-Vienne)
* [[Jouac|Jouac/Le Bernardan]] (Haute-Vienne) ;
* [[Le Bosc (Hérault)|Le Bosc]] (Hérault) ;
* [[Gueugnon]] (Saône-et-Loire) ; usine de traitement chimique des minerais ouverte en 1955 ;
* Les Bois-Noirs à [[Saint-Priest-la-Prugne]], gisement découvert vers 1951, à la suite des découvertes puis exploitation des gisements de [[Lachaux]] (Puy-de-Dôme) en 1949 et [[Grury]] (Saône-et-Loire). En 2015, AREVA annonce l'abandon de son projet de réhabilitation du site uranifère des Bois Noirs<ref>[http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2015/07/30/areva-abandonne-son-projet-a-la-frontiere-de-l-allier-et-de-la-loire_11536000.html « Areva abandonne son projet à la frontière de l'Allier et de la Loire »] , lamontagne.fr, 30 juillet 2015, consulté le même jour</ref>, le site ayant été fermé en 1990. L'usine y est ouverte en 1960 par la ''Division du Forez/Grury'' ; elle remplace l'usine de Gueugnon pour cette division qui possède aussi la mine de Grury (Saône-et-Loire). La Division Minière du Forez est fermée à la suite de l’épuisement du gisement des Bois-Noirs en 1981<ref name="Forez">[http://www.forez-info.com/encyclopedie/le-saviez-vous-/148-quand-la-loire-produisait-de-luranium.html Quand la Loire produisait de l'uranium] ;petite histoire de l'industrie minière de l'uranium en Forez, par [[Pierre-Christian Guiollard]].</ref> ;
* Le Cellier, hameau de la commune de [[Saint-Jean-la-Fouillouse]] (Lozère) ;
* [[Saint-Pierre (Cantal)]] ;
* la mine de l'[[Écarpière]] à [[Gétigné]] (usine située en Loire-Atlantique qui traite les minerais de la [[Division minière de Vendée]], laquelle exploite les mines de l’[[Écarpière]], de la Commanderie<ref>[http://www.vendee.fr/datas/tch/fiche%2030%20Uranium.pdf Document relatif à la mine de la Commanderie] (Patrimoine géologique, Conseil général de Vendée)</ref>, du Chardon et de la Chapelle-Largeau. la mine de l’Ecarpière est située en la Loire-Atlantique tout proche du Maine-et-Loire), exploitée par AREVA NC, fermé en 1990 et depuis réaménagé. Crassier de 11 millions de tonnes de résidus radioactifs de forte radiotoxicité selon 3 études commandées de 1991 à 1993 par la commune à la CRIIRAD<ref name=CRIIRAD9193>Bruno Chareyron ; [http://www.criirad.org/actualites/uraniumfrance/ecarpiere/note-criirad-99.pdf Compte rendu des mesures de terrain et prélèvements effectués par le laboratoire de la CRII-RAD en septembre 1998 sur la division minière de Vendée. Sites de l’ECARPIERE, la BACONNIERE et le CHARDON], Document CRII-RAD N°BC99-21 Site de l’ECARPIERE.</ref> ;
* la Mine de la Baconnière, à [[Roussay]] est aujourd'hui ennoyée, et selon la CRIIRAD source de contamination radioactive de l'environnement <ref name=CRIIRAD9193/> ;
* la Mine du Chardon à [[Gorges_(Loire-Atlantique)|Gorges]] fermée en 1991 pour partie ennoyée, avec au moins une résurgence<ref name=CRIIRAD9193/>.

Des traitements sommaires (lixiviation sur aires aménagées), ont eu lieu sur neuf autres sites.

Quinze [[Terril|crassiers]] de stériles sont reconnus par l'IRSN, dont - outre sur les huit lieux cités ci-dessus - à :
{{Début de colonnes|nombre=2}}
* [[Bersac-sur-Rivalier|Bellezane]] (Haute-Vienne)
* [[Bessines-sur-Gartempe|Montmassacrot]] (Haute-Vienne)
* [[Bertholène]] (Aveyron)
* [[Bertholène]] (Aveyron)
* [[Rophin]] dans (Puy-de-Dôme)
* [[Lachaux|Rophin]] (Puy-de-Dôme)
* [[La Ribière]] (Creuse)
* [[Domeyrot|La Ribière]] (Creuse)
* [[La Commanderie]] (Vendée et Deux-Sèvres)
* [[Le Temple (Deux-Sèvres)|La Commanderie]] (Deux-Sèvres et Vendée)
* [[Teufelsloch]] (Haut-Rhin)
* [[Saint-Hippolyte (Haut-Rhin)|Teufelsloch]] (Haut-Rhin)
{{Fin de colonnes}}
</div>
D'autres sites sont suivis pour avoir été consacrés à l’extraction (souterraine ou à ciel ouvert, en tranchée pour les pluspetits sites), moindrement dans les [[Alpes]] et en [[Aquitaine]]
D'autres sites sont suivis pour avoir été consacrés à l’extraction (souterraine ou à ciel ouvert, en tranchée pour les plus petits sites), moindrement dans les [[Alpes]] et en [[Aquitaine (ancienne région)|Aquitaine]]


{{Début d'illustration|left}}
== Références et liens ==
{{Carte/mines d'uranium en France}}
=== Notes ===
{{Fin d'illustration|{{Géolocalisation/mines d'uranium en France|image}}|Localisation non exhaustive des mines d'uranium<ref>[https://mimausabdd.irsn.fr Programme MIMAUSA – Carte des anciens sites miniers d'uranium], IRSN.</ref>{{,}}<ref>[https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Environnement/expertises-locales/sites-miniers-uranium/Documents/irsn_mines-uranium_extraction-uranium_2017.pdf L’extraction de l’uranium en France : données et chiffres clés], fiche {{n°|1}}, IRSN, février 2017.</ref>}}
{{clr}}

== Notes et références ==
<references />
<references />
=== Liens externes ===
* [http://www.forez-info.com/encyclopedie/le-saviez-vous-/148-quand-la-loire-produisait-de-luranium.html Quand la Loire produisait de l'uranium] ;petite histoire de l'industrie minière de l'uranium en Forez, par [[Pierre-Christian Guiollard]]
* [http://www.irsn.fr/FR/base_de_connaissances/Environnement/surveillance-environnement/surveillance-mines-uranium/Documents/irsn_mines-uranium_extraction-uranium.pdf FICHE IRSN N°1], intitulée ''L'extraction de l'uranium en France : Données et chiffres clés'', 12 février 2009
* [http://www.gep-nucleaire.org/gep/sections/travauxgep/rapports/rapport_final_du_gep/downloadFile/file/RapportGEP-Misenligne_17.09.10.pdf Rapport du Groupe d’Expertise Pluraliste sur les sites miniers d'uranium du Limousin], septembre 2010.
* [http://www.irsn.fr/FR/base_de_connaissances/Environnement/surveillance-environnement/sites-miniers-uranium/Pages/3-inventaine_national_des_sites_miniers_d_uranium.aspx?DossierGuid=55cbcb33-1e47-4d6e-b762-3a61de5657f0&DossierWebGuid=b95b3478-7e0e-46c1-af3a-397745dcc19b Base Mimausa] de l'IRSN.


== Voir aussi ==
{{Portail|Énergie}}
* [[Extraction de l'uranium]]
[[Catégorie:Déchet radioactif]]
* [[Liste des pays producteurs d'uranium]]
[[Catégorie:Mine|Uranium]]
[[Catégorie:Mine d'uranium]]
* [[Histoire de la production de l'uranium]]
* [[Industrie nucléaire en France]]
[[Catégorie:Métallurgie extractive]]
[[Catégorie:Matériau nucléaire]]
* [[Cycle du combustible nucléaire en France]]
* [[Enrichissement de l'uranium en France]]

{{Palette|Industrie nucléaire en France}}
{{Portail|nucléaire|France|énergie|mine}}

[[Catégorie:Mine d'uranium en France|*]]

Dernière version du 23 août 2024 à 11:34

Production d'uranium des mines en France, de 1953 à 2002. Production totale cumulée : 75 965 tonnes

L'exploitation de l'uranium en France est l'activité des quelque 210 mines d'uranium qui ont été exploitées sur le territoire français, entre 1945 et 2001. Tous ces sites ont représenté une production d'environ 76 000 tonnes d'uranium[1]. La production est destinée au programme nucléaire français, civil et militaire.

Ces mines se trouvent principalement dans le Massif central (Auvergne, Limousin, Languedoc) et le Massif armoricain (Vendée et Bretagne). Aujourd'hui totalement fermés, ces sites miniers ont connu des destins différents, entre renaturation et réhabilitation.

Carte de France de l'industrie nucléaire en 1976 :

Ayant fait le choix de devenir une puissance nucléaire, à la fois civile et militaire, la France a dès les années 1940 cherché à assurer son autosuffisance en uranium[réf. souhaitée].

Les gisements français les plus riches comptent un à cinq kilogrammes d'uranium par tonne de minerai, mais dans des conditions d'exploitation difficile (mines souterraines) et une opposition locale parfois très forte. Ces mines ont été ouvertes et exploitées, essentiellement par le CEA, et à partir de 1976 par sa filiale la Cogema, avec quelques sociétés privées.

En France, l'extraction a démarré juste après la Seconde Guerre mondiale, par la création, le , par le général de Gaulle, du Commissariat à l'énergie atomique.

Le premier patron de l’uranium français est André Savornin, ingénieur des Mines ayant une longue expérience minière en Afrique[2], nommé à la tête du Service des Recherches et Exploitations Minières du commissariat à l'Énergie atomique. Malgré des moyens de fortune et des budgets minces[2], il lance très vite des commandos de prospection en France (Lachaux, Saint-Symphorien-de-Marmagne, Grury, le Limousin), à Madagascar, en Côte d’Ivoire et en Afrique-Équatoriale française[2]. Le est créée, au sein du Muséum d’histoire naturelle, l’Ecole de Prospection du CEA, qui deviendra, en 1955, à La Crouzille, le CIPRA[2].

La France est alors dans la période du "temps des conquêtes" (1951-1958), selon Antoine Paucard, historien ayant documenté cette aventure. Au , les effectifs miniers du CEA, en France et outre-mer, sont de 1 155 agents. Du début de l’année à la fin , ce sont 51 tonnes de métal qui ont été livrées à l’usine du Bouchet ; 9 tonnes sont en stock sur les divisions, soit une production totale de 60 tonnes[2]. En , le CEA décide que le traitement chimique des minerais va désormais supplanter la voie physique. La première usine sera construite à Gueugnon, en 1955. La division de Vendée naît le [2]. En , le CEA découvre l'importante lentille de pechblende massive des Bois-Noirs, près de Saint-Priest-la-Prugne, dans les Monts du Forez[2]. Le , le premier réacteur nucléaire français au graphite est mis en service à Marcoule. Il utilise l’uranium naturel. Son arrivée déclenche une vigoureuse reprise des recherches outre-mer: le CEA freine, puis on arrête le Maroc, mais va dans le Sahara : Adrar des Ifoghas, Aïr, Hoggar, Tibesti[2]. Il va aussi en Oubangui-Chari et au Cameroun, en utilisant la prospection aérienne. Boko Songo, au Congo, un échec cuisant, est cependant arrêté. Fin , le CEA découvre "l’indice de Mounana", au Gabon, qui donnera une "magnifique truffe" de 5 000 tonnes d’uranium[2]. La Compagnie des Mines d’Uranium de Franceville est fondée en [2].

Madagascar a été largement prospecté par le CEA entre 1945 et 1968, période pendant laquelle plusieurs aspects de l’exploitation du béryl et de divers minéraux d’uranium et de thorium seront successivement abordés : prospection, exploitation, traitement mécanique. Malgré une production cumulée de 1 000 tonnes d’uranium et de 3 200 tonnes de thorium, les résultats ne seront pas suffisants pour atteindre l’échelle industrielle[2]. Les années 1960 marquent la fin de la Communauté française, est ainsi la production nationale se concentre uniquement sur le territoire métropolitain.

En 1976, le CEA cède l’exploitation de ses gisements métropolitains à la Cogema. L'École de prospection pour l'uranium à Razès, siège de la division minière du CEA est renommée Centre international d’enseignement en prospection et valorisation des minerais radioactifs industriels de Razès (CIPRA) et ferme en 1987[3],[4].

Un maximum de production est atteint dans les années 1980, puis cette industrie décline jusqu'à la fermeture de la mine de Jouac, en Haute-Vienne, en 2001, alors que l'extraction est délocalisée, notamment au Niger. Le principal gisement connu et encore non exploité sur le territoire national, correspond au site de Coutras, en Aquitaine, où la Cogema a mis en évidence un potentiel de 20 000 tonnes[5],[6] (soit 0,5 % du total mondial), mais avec peu de sites suffisamment rentables.

Après la fermeture de la dernière mine française en 2001, quelques tonnes d'uranium sont encore produites annuellement jusqu'en 2011, par traitement des résines issues des eaux d'exhaure de l'ancienne mine de Lodève, dans le sud de la France.

Les anciens sites sont presque tous sous responsabilité d'Orano Cycle[réf. nécessaire]. Ce sont 210 sites d'exploration ou extraction (dont seuls une vingtaine ont produit plus de 1 000 t d'uranium) ainsi que des sites de traitement de minerais (huit sites avec usines) et des sites et de stockage de résidus de traitement (15 sites). Ces sites potentiellement dangereux sont répartis sur 25 départements et répertoriés par la base Mimausa de l'IRSN. Ils ont fourni 52 millions de tonnes de minerais dont 76 000 tonnes d’uranium et ont laissé environ 166 millions de tonnes de stériles radioactifs et 51 millions de tonnes de résidus de traitement[7].

Le musée Urêka, ouvert en juillet 2013, retrace l'histoire de l'industrie nucléaire en France, les techniques de prospection, d'extraction de l'uranium, de traitement du minerai et des déchets radioactifs et de réaménagement des sites, en insistant sur l'histoire locale du Limousin.

Localisation des mines

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L'ensemble des sites miniers uranifères est répertorié sur la base de données du programme Mimausa, mise en place par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire[8].

La plupart des gisements se situent :

D'autres gisements plus localisés ont été ponctuellement exploités dans le sud des Alpes ou le nord de l'Aquitaine.

Les usines d'extraction et concentration d'uranium à partir du minerai, toutes associées à une mine, étaient situées à :

  • Bessines (La Crouzille, Haute-Vienne), cette usine traite les minerais de la Division de la Crouzille venant des mines de Margnac, Le Brugeaud, Fanay/Les Sagnes et le Fraisse, Bellezane ;
  • Jouac/Le Bernardan (Haute-Vienne) ;
  • Le Bosc (Hérault) ;
  • Gueugnon (Saône-et-Loire) ; usine de traitement chimique des minerais ouverte en 1955 ;
  • Les Bois-Noirs à Saint-Priest-la-Prugne, gisement découvert vers 1951, à la suite des découvertes puis exploitation des gisements de Lachaux (Puy-de-Dôme) en 1949 et Grury (Saône-et-Loire). En 2015, AREVA annonce l'abandon de son projet de réhabilitation du site uranifère des Bois Noirs[13], le site ayant été fermé en 1990. L'usine y est ouverte en 1960 par la Division du Forez/Grury ; elle remplace l'usine de Gueugnon pour cette division qui possède aussi la mine de Grury (Saône-et-Loire). La Division Minière du Forez est fermée à la suite de l’épuisement du gisement des Bois-Noirs en 1981[14] ;
  • Le Cellier, hameau de la commune de Saint-Jean-la-Fouillouse (Lozère) ;
  • Saint-Pierre (Cantal) ;
  • la mine de l'Écarpière à Gétigné (usine située en Loire-Atlantique qui traite les minerais de la Division minière de Vendée, laquelle exploite les mines de l’Écarpière, de la Commanderie[15], du Chardon et de la Chapelle-Largeau. la mine de l’Ecarpière est située en la Loire-Atlantique tout proche du Maine-et-Loire), exploitée par AREVA NC, fermé en 1990 et depuis réaménagé. Crassier de 11 millions de tonnes de résidus radioactifs de forte radiotoxicité selon 3 études commandées de 1991 à 1993 par la commune à la CRIIRAD[16] ;
  • la Mine de la Baconnière, à Roussay est aujourd'hui ennoyée, et selon la CRIIRAD source de contamination radioactive de l'environnement [16] ;
  • la Mine du Chardon à Gorges fermée en 1991 pour partie ennoyée, avec au moins une résurgence[16].

Des traitements sommaires (lixiviation sur aires aménagées), ont eu lieu sur neuf autres sites.

Quinze crassiers de stériles sont reconnus par l'IRSN, dont - outre sur les huit lieux cités ci-dessus - à :

D'autres sites sont suivis pour avoir été consacrés à l’extraction (souterraine ou à ciel ouvert, en tranchée pour les plus petits sites), moindrement dans les Alpes et en Aquitaine

Notes et références

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  1. « L'extraction de l'uranium en France : données et chiffres clés » [PDF], sur IRSN, (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j et k "Les mines d’uranium et leurs mineurs français : une belle aventure" par Jacques Blanc, dans les Annales des Mines - Réalités industrielles" d'Août 2008 [1]
  3. musée de minéralogie et de Pétrographie d'Ambazac et Espace IZIS
  4. RP Circus Edito janvier 2020
  5. « L’Uranium » [PDF], sur sigminesfrance.brgm.fr
  6. « SIG Mines France », sur sigminesfrance.brgm.fr, Bureau de recherches géologiques et minières (consulté le ).
  7. « Remise du rapport sur les recommandations pour la gestion des anciens sites miniers d’uranium en France par le Groupe d’expertise pluraliste (GEP) sur les mines d’uranium du Limousin » [PDF], sur Ministère de l'Écologie (France), (consulté le ) p.  3
  8. « Programme MIMAUSA – Carte des anciens sites miniers d'uranium », sur Mimausa (consulté le ).
  9. Mines d'uranium. Les sites à décontaminer, par Didier Déniel sur le site du Télégramme, le 23 juin 2012
  10. Uranium. Mines bretonnes sous surveillance, par Didier Déniel sur le site du Télégramme, le 4 avril 2011.
  11. Mickaël Demeaux, Ex-mines d'uranium : y a-t-il un réel danger ? Accès payant, Ouest-France, le 6 octobre 2010.
  12. Angélique Cléret, Qui va dépolluer les anciennes mines d'uranium ? , Ouest-France, le .
  13. « Areva abandonne son projet à la frontière de l'Allier et de la Loire » , lamontagne.fr, 30 juillet 2015, consulté le même jour
  14. Quand la Loire produisait de l'uranium ;petite histoire de l'industrie minière de l'uranium en Forez, par Pierre-Christian Guiollard.
  15. Document relatif à la mine de la Commanderie (Patrimoine géologique, Conseil général de Vendée)
  16. a b et c Bruno Chareyron ; Compte rendu des mesures de terrain et prélèvements effectués par le laboratoire de la CRII-RAD en septembre 1998 sur la division minière de Vendée. Sites de l’ECARPIERE, la BACONNIERE et le CHARDON, Document CRII-RAD N°BC99-21 Site de l’ECARPIERE.
  17. Programme MIMAUSA – Carte des anciens sites miniers d'uranium, IRSN.
  18. L’extraction de l’uranium en France : données et chiffres clés, fiche no 1, IRSN, février 2017.