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« Lucien Chapelain » : différence entre les versions

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'''Lucien Chapelain''' est né le {{Date de naissance|3|juin|1920}} à [[Bondy]]<ref>MAITRON Jacques (éd.), ''Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français'', Paris, Les Éditions Ouvrières, 1964-1993, t. XXII, {{p.|94}}.</ref> et mort en 2008<ref>FANTINO Jacques (éd.), ''Identité et altérité: la norme en question? Hommage à Pierre-Marie Beaude'', Paris, Cerf, 2010 (Sciences humaines et religions), {{p.|184}}.</ref> dans la nuit du 21 décembre à 88 ans<ref name="leparisien.fr">http://www.leparisien.fr/bondy-93140/deces-du-militant-et-deporte-lucien-chapelain-24-12-2008-352394.php.</ref>. Après une déportation à [[Buchenwald]], il fut à plusieurs reprises maire-adjoint de la commune de [[Bondy]] et il fut un membre actif du mouvement communiste en France.
'''Lucien Chapelain''' est né le {{Date de naissance|3 juin 1920}} à [[Bondy]]<ref>Jacques Maitron (éd.), ''Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français'', Paris, Les Éditions Ouvrières, 1964-1993, t. XXII, {{p.|94}}.</ref> et mort le {{date de décès|21 décembre 2008}}<ref>Jacques Fantino (éd.), ''Identité et altérité: la norme en question? Hommage à Pierre-Marie Beaude'', Paris, Cerf, 2010 (Sciences humaines et religions), {{p.|184}}.</ref>{{,}}<ref name="leparisien.fr">{{Article |auteur1=Le Parisien |titre=Décès du militant et déporté Lucien Chapelain |périodique=[[Le Parisien]] |date=24-12-2008 |lire en ligne=http://www.leparisien.fr/bondy-93140/deces-du-militant-et-deporte-lucien-chapelain-24-12-2008-352394.php |consulté le=09-04-2023}}.</ref>. Il est déporté durant la [[Seconde Guerre mondiale]] au [[Buchenwald|camp de concentration de Buchenwald]]. Membre actif du mouvement communiste en France, il est à plusieurs reprises maire-adjoint de la commune de [[Bondy]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Lucien Chapelain est né le 3 juin 1920 à [[Bondy]] dans une famille militante. En effet, son père, Charles Chapelain, ouvrier métallurgiste et marié à Lucie, une blanchisseuse, œuvra à la création du [[Section française de l'Internationale ouvrière|S.F.I.O.]]<ref>Notice du Maitron «Né le 28 juillet 1895 à Pommeuse (Seine-et-Marne), mort le 13 janvier 1964 à Bondy (Seine) ; ouvrier métallurgiste ; conseiller municipal socialiste de Bondy (Seine)» {{lire en ligne|lien=http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article89830}} .MAITRON Jacques (éd.), op. cit., {{p.|93}}.</ref>. C'est donc dans un milieu socialiste qu'il passa son enfance. Il fit ses classes à l'école primaire supérieure Turgot et tenta ensuite le droit pendant l'année 1938-1939. En parallèle, il travailla comme ouvrier chez Marret-Bounin à [[Noisy-le-Sec]]<ref>''Ibid.'', {{p.|94}}.</ref>.


dans une famille militante, son père, Charles Chapelain, ouvrier métallurgiste et marié à Lucie, une blanchisseuse, œuvra à la création du [[Section française de l'Internationale ouvrière]]<ref>Cf. Charles Chapelain, notice du Maitron : « Né le 28 juillet 1895 à Pommeuse (Seine-et-Marne), mort le 13 janvier 1964 à Bondy (Seine) ; ouvrier métallurgiste ; conseiller municipal socialiste de Bondy (Seine) » {{lire en ligne|lien=https://maitron.fr/spip.php?article89830}}. Jacques Maitron (éd.), op. cit., {{p.|93}}.</ref>. C'est donc dans un milieu socialiste qu'il passa son enfance. Il est élève à l'école primaire supérieure Turgot et s'inscrit une année à la faculté de droit (1938-1939). En parallèle, il travailla comme ouvrier chez Marret-Bounin à [[Noisy-le-Sec]]<ref>''Ibid.'', {{p.|94}}.</ref>.
C'est en tant qu'animateur du groupe des Amis de l'Enfance Ouvrière ([[Mouvement international des Faucons - Internationale socialiste d'éducation|Faucons rouges]]) à Bondy qu'il adhéra en 1935 aux [[Jeunes Socialistes|J.S.]] et au [[Parti socialiste (France)|P.S.]]<ref>''Ibid.'', {{p.|94-95}}.</ref>. Il va aussi être secrétaire du syndicat des biscuitiers (1936)<ref>"Ouvriers biscuitiers et en pâtes alimentaire", dans ''Le Populaire'', {{n°|5004}}, 24 octobre 1936, {{p.|6}}.</ref>. Après avoir été secrétaire des Jeunesses Socialistes de Bondy (1937-1938), il fut congédié ainsi que 20 autres militants<ref>"Le Comité National mixte des Jeunesses Socialistes a tenu hier sa première réunion, au cours de laquelle il a pris d'importantes décisions", dans ''Le Populaire'', {{n°|5546}}, 22 avril 1938, {{p.|4}}.</ref> à la suite de la Conférence nationale de Limoges de 1938 pour leur soutien à la Fédération socialiste de la Seine<ref group="Note">Groupe pivertiste.</ref>. Ils furent en effet convoqués à la Conférence afin de répondre aux accusations mais seulement trois membres s'y présentèrent<ref group="Note">Pressouyre, Ziegler et Daurelle.</ref>. Le Comité National mixte des J.S. décidera aussi de dissoudre la Fédération mais celle-ci répondra par la négative<ref>"La crise du parti socialiste (S.F.I.O.)", dans ''Le Temps'', {{n°|27990}}, 29 avril 1938, {{p.|3}}.</ref>.


C'est en tant qu'animateur du groupe des Amis de l'enfance ouvrière ([[Mouvement international des Faucons - Internationale socialiste d'éducation|Faucons rouges]]) à Bondy qu'il adhéra en 1935 aux [[Jeunes Socialistes|J.S.]] et au [[Parti socialiste (France)|P.S.]]<ref>''Ibid.'', {{p.|94-95}}.</ref>. Il va aussi être secrétaire du syndicat des biscuitiers (1936)<ref>{{citation|Ouvriers biscuitiers et en pâtes alimentaire}}, dans ''Le Populaire'', {{n°|5004}}, 24 octobre 1936, {{p.|6}}.</ref>. Après avoir été secrétaire des Jeunesses Socialistes de Bondy (1937-1938), il fut congédié ainsi que 20 autres militants<ref>{{citation|Le Comité National mixte des Jeunesses Socialistes a tenu hier sa première réunion, au cours de laquelle il a pris d'importantes décisions}}, dans ''Le Populaire'', {{n°|5546}}, 22 avril 1938, {{p.|4}}.</ref> à la suite de la Conférence nationale de Limoges de 1938 pour leur soutien à la Fédération socialiste de la Seine<ref group="Note">Groupe pivertiste.</ref>. Ils furent en effet convoqués à la Conférence afin de répondre aux accusations mais seulement trois membres s'y présentèrent<ref group="Note">Pressouyre, Ziegler et Daurelle.</ref>. Le Comité National mixte des J.S. décidera aussi de dissoudre la Fédération mais celle-ci répondra par la négative<ref>''La crise du parti socialiste (S.F.I.O.)'', dans ''Le Temps'', {{n°|27990}}, 29 avril 1938, {{p.|3}}.</ref>.
À la suite de ce limogeage, il donna son adhésion aux Jeunesses socialistes ouvrières et paysannes du P.S.O.P ([[Parti socialiste ouvrier et paysan]])<ref name="ReferenceA">MAITRON Jacques (éd.), ''op. cit.'', {{p.|95}}.</ref>, organisation issue de la [[Gauche révolutionnaire (1935-1938)]]<ref>DREYFUS Michel, ''PCF. Crises et dissidences. De 1920 à nos jours'', Bruxelles, Éditions Complexe, 1989 (Questions au {{s-|XX|e}}), {{p.|234}}.</ref> et fondée par [[Marceau Pivert]]<ref>CONORD Fabien, ''Les Gauches Européennes au {{s mini-|XX|e}}'', Paris Armand Colin, 2012 (Collection U, Histoire), {{p.|111}}.</ref>. Il fut secrétaire de la région parisienne et même secrétaire national-adjoint<ref>VIDAL Georges, ''La Grande Illusion? Le Parti communiste français et la Défense nationale à l'époque du Front Populaire (1934-1939)'', Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 2006, {{p.|312}}.</ref>. Dans les rangs de cette organisation se trouvaient des francs-maçons, notamment [[Marceau Pivert]] et cela n'était pas du goût de tout le monde. Lucien Chapelain en dénonça d'ailleurs trois membres qui se trouvaient à la direction du [[Parti socialiste ouvrier et paysan|P.S.O.P.]]<ref>KERGOAT Jacques, ''Marceau Pivert, "socialiste de gauche"'', Paris, Éditions de l'Atelier/ Éditions Ouvrières, 1994 (La part des hommes), {{p.|152}}.</ref>. Membre de la Commission d'administration permanente (C.A.P.) du parti jusqu'au 31 août 1939<ref group="Note">Pas de dates précises pour son retrait de la C.A.P. .</ref>, date à laquelle il entra en conflit avec ses membres qui refusaient l'activité semi-légale qu'il défendait<ref group="Note">Ainsi qu'Emile Rouaix et [[Henri Barré]].</ref> et qui servirait de transition au passage à la clandestinité<ref>KERGOAT Jacques, ''op. cit.'', {{p.|164}}.</ref>. La même année, il se retire du syndicat de l'Alimentation<ref>COLIN Stéphane, ''Le PCF dans la guerre. De Gaulle, La Résistance, Staline...'', France, Éditions Ramsay, 1980, {{p.|65}}.</ref>.


À la suite de ce limogeage, il donna son adhésion aux Jeunesses socialistes ouvrières et paysannes du P.S.O.P ([[Parti socialiste ouvrier et paysan]])<ref name="ReferenceA">Jacques Maitron (éd.), ''op. cit.'', {{p.|95}}.</ref>, organisation issue de la [[Gauche révolutionnaire (1935-1938)]]<ref>Michel Dreyfus, ''PCF. Crises et dissidences. De 1920 à nos jours'', Bruxelles, Éditions Complexe, 1989 (Questions au {{s-|XX}}), {{p.|234}}.</ref> et fondée par [[Marceau Pivert]]<ref>Fabien Conord, ''Les Gauches Européennes au {{s mini-|XX}}'', Paris Armand Colin, 2012 (Collection U, Histoire), {{p.|111}}.</ref>. Il fut secrétaire de la région parisienne et même secrétaire national-adjoint<ref>Georges Vidal, ''La Grande Illusion? Le Parti communiste français et la Défense nationale à l'époque du Front Populaire (1934-1939)'', Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 2006, {{p.|312}}.</ref>. Dans les rangs de cette organisation se trouvaient des francs-maçons, notamment [[Marceau Pivert]] et cela n'était pas du goût de tout le monde. Lucien Chapelain en dénonça d'ailleurs trois membres qui se trouvaient à la direction du [[Parti socialiste ouvrier et paysan|P.S.O.P.]]<ref>Jacques Kergoat, ''Marceau Pivert, ''socialiste de gauche'' '', Paris, Éditions de l'Atelier/ Éditions Ouvrières, 1994 (La part des hommes), {{p.|152}}.</ref>. Membre de la Commission d'administration permanente (C.A.P.) du parti jusqu'au {{date-|31 août 1939}}<ref group="Note">Pas de dates précises pour son retrait de la C.A.P. .</ref>, date à laquelle il entra en conflit avec ses membres qui refusaient l'activité semi-légale qu'il défendait<ref group="Note">Ainsi qu’Émile Rouaix et [[Henri Barré]].</ref> et qui servirait de transition au passage à la clandestinité<ref>Jacques Kergoat, ''op. cit.'', {{p.|164}}.</ref>. La même année, il se retire du syndicat de l'Alimentation<ref>Stéphane Colin, ''Le PCF dans la guerre. De Gaulle, La Résistance, Staline...'', France, Éditions Ramsay, 1980, {{p.|65}}.</ref>.
À la suite de la distribution de tracts aux usines Renault de [[Boulogne-Billancourt]]<ref>BESSE Jean-Pierre et PENNETIER Claude, ''Juin 40. La négociation secrète'', Paris, Éditions de l'Atelier / Éditions Ouvrières, 2006, {{p.|78}}.</ref> le 9 décembre 1939<ref group="Note">En compagnie de Raymond Lesergent, Paul Chodat et Maurice Goiron.</ref> critiquant la "drôle de guerre", il fut arrêté et emprisonné à [[Fontevraud-l'Abbaye|Fontevraud]] où il rejoint Emile Rouaix, Lucien Preiss, Maurice Jacquier et Daniel Hass. C'est le {{1er}} mars 1940 que Lucien fut jugé par le {{2e|tribunal}} militaire de la Seine et condamné à cinq ans de prison<ref name="ReferenceA"/>. C'est lors de son emprisonnement dans l'abbaye qu'il rejoignit le [[Parti communiste français|P.C.F.]]<ref group="Note">L’exécution de [[Jean Catelas]] l'influença dans cette décision.</ref>. Il est libéré en 1942 grâce au [[Parti ouvrier et paysan français|P.O.P.F.]], organisation collaboratrice qui tente ainsi d'obtenir la sympathie des communistes français. Lucien rejoindra cette organisation et prendra part au [[Comité ouvrier de secours immédiat]]<ref>HANDOURTZEL Remy et BUFFET Cyril, ''La collaboration... à gauche aussi'', Paris, Perrin, 1989 (Vérités et Légendes), {{p.|189}}.</ref>{{,}}<ref group="Note">Autre organisation collaborationniste chargée d'aider les sinistrés.</ref>. Deux ans plus tard, le 4 septembre 1943, il est déporté à [[Buchenwald]] où il rejoint la résistance<ref name="ReferenceA"/>{{,}}<ref group="Note">Il devint un des adjoints de [[Marcel Paul]].</ref>.


À la suite de la distribution de tracts aux usines Renault de [[Boulogne-Billancourt]]<ref>Jean-Pierre Besse et Claude Pennetier, ''Juin 40. La négociation secrète'', Paris, Éditions de l'Atelier / Éditions Ouvrières, 2006, {{p.|78}}.</ref> le {{date-|9 décembre 1939}}<ref group="Note">En compagnie de Raymond Lesergent, Paul Chodat et Maurice Goiron.</ref> critiquant la ''drôle de guerre'', il fut arrêté et emprisonné à [[Fontevraud-l'Abbaye|Fontevraud]] où il rejoint Émile Rouaix, Lucien Preiss, Maurice Jacquier et Daniel Hass. C'est le {{date-|1 mars 1940}} que Lucien fut jugé par le {{2e|tribunal}} militaire de la Seine et condamné à cinq ans de prison<ref name="ReferenceA"/>. C'est lors de son emprisonnement dans l'abbaye qu'il rejoignit le [[Parti communiste français|P.C.F.]]<ref group="Note">L’exécution de [[Jean Catelas]] l'influença dans cette décision.</ref>. Il est libéré en 1942 grâce au [[Parti ouvrier et paysan français|P.O.P.F.]], organisation collaboratrice qui tente ainsi d'obtenir la sympathie des communistes français. Lucien rejoindra cette organisation et prendra part au [[Comité ouvrier de secours immédiat]]<ref>Remy Handourtzel et Cyril Buffet, ''La collaboration... à gauche aussi'', Paris, Perrin, 1989 (Vérités et Légendes), {{p.|189}}.</ref>{{,}}<ref group="Note">Autre organisation collaborationniste chargée d'aider les sinistrés.</ref>. Deux ans plus tard, le {{date-|4 septembre 1943}}, il est déporté à [[Buchenwald]] où il rejoint la résistance<ref name="ReferenceA"/>{{,}}<ref group="Note">Il devint un des adjoints de [[Marcel Paul]].</ref>.
De retour de déportation, Lucien, ainsi que d'autres membres du [[Parti ouvrier et paysan français|P.O.P.F.]], est jugé en 1948 devant la chambre civique de la Seine. Il protestera en soulignant qu'il a adhéré au [[Parti ouvrier et paysan français|P.O.P.F.]] afin de le saboter de l'intérieur, mais il est quand même condamné à cinq ans de [[Indignité nationale|Dégradation nationale]]<ref>HANDOURTZEL Remy et BUFFET Cyril, ''op. cit.'', {{p.|191}}.</ref>. Malgré cela, il reprendra une vie politique active en tant que représentant du Parti communiste<ref name="ReferenceA"/>. Lors de la guerre d'Algérie, il est encore une fois arrêté le 10 mai 1956<ref name="ReferenceA"/> après la manifestation du 7 mai 1956 à la gare de Saint-Aignan-Noyers<ref name="SN171" >"Séance {{n°|171}} du 6 juillet 1956", dans ''Journal officiel de la République française, {{n°|79}}, 1956, {{p.|3310}}.</ref> pour avoir organisé une manifestation « à l'occasion du départ des rappelés »<ref name="SN16" >"Séance {{n°|16}} du 26 octobre 1956", dans ''Journal officiel de la République française'', {{n°|107}}, 1946, {{p.|4342}}.</ref> mais il fut jugé par un tribunal militaire pour avoir tenté d'arrêter le train<ref name="SN16" />. En effet, l'enquête qui était d'abord civile devint ensuite militaire<ref name="SN171" />. Il passa 7 mois<ref>MAITRON Jacques (éd.), ''op. cit.'', {{p.|3310}}.</ref> à la prison de Fresnes<ref name="SN16" />.


De retour de déportation, Lucien, ainsi que d'autres membres du [[Parti ouvrier et paysan français|P.O.P.F.]], est jugé en 1948 devant la chambre civique de la Seine. Il proteste en soulignant qu'il a adhéré au [[Parti ouvrier et paysan français|P.O.P.F.]] afin de le saboter de l'intérieur, mais il est condamné à cinq ans de [[Indignité nationale|Dégradation nationale]]<ref>Remy Handourtzel et Cyril Buffet, ''op. cit.'', {{p.|191}}.</ref>. Il reprend pourtant une vie politique active en tant que représentant du Parti communiste<ref name="ReferenceA"/>. Durant la guerre d'Algérie, il est arrêté le {{date-|10 mai 1956}}<ref name="ReferenceA"/> après la manifestation du {{date-|7 mai 1956}} à la gare de Saint-Aignan-Noyers<ref name="SN171" >"Séance {{n°|171}} du 6 juillet 1956", dans ''Journal officiel de la République française, {{n°|79}}, 1956, {{p.|3310}}.</ref> pour avoir organisé une manifestation « à l'occasion du départ des rappelés »<ref name="SN16" >Séance {{n°|16}} du 26 octobre 1956, dans ''Journal officiel de la République française'', {{n°|107}}, 1946, {{p.|4342}}.</ref>. Il est jugé par un tribunal militaire pour avoir tenté d'arrêter le train<ref name="SN16" />. En effet, l'enquête qui était d'abord civile devint ensuite militaire<ref name="SN171" /> et condamné à sept mois<ref>Jacques Maitron(éd.), ''op. cit.'', {{p.|3310}}.</ref> à la prison de Fresnes<ref name="SN16" />.
Il s’éteignit dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 décembre 2008, à l'âge de 88 ans<ref name="leparisien.fr"/>.


Il meurt le {{date-|21 décembre 2008}}, à l'âge de {{nobr|88 ans}}<ref name="leparisien.fr"/>.
==Vie privée==

Il s'est marié avec Mireille, secrétaire particulière du président du conseil général de Seine-Saint-Denis. Ils eurent deux enfants<ref name="ReferenceA"/>.
=== Vie privée ===
Il est marié avec Mireille Chapelain, secrétaire particulière du président du conseil général de Seine-Saint-Denis. Ils ont deux enfants<ref name="ReferenceA"/>.


== Prises de positions ==
== Prises de positions ==
Chapelain fut un défenseur de la paix. En effet, il le montre déjà dès 1937 lors des réunions des [[Jeunes Socialistes]]<ref>"Beau meeting des J.S. à Clichy" dans ''Le Populaire'', {{n°|5405}}, 2 décembre 1937, {{p.|6}}.</ref> et en 1956 en organisant quatre manifestations pour la paix en Algérie<ref name="ReferenceA"/>.


Chapelain est un défenseur de la paix, ce qu'il montre dès 1937, lors des réunions des [[Jeunes Socialistes]]<ref>''Beau meeting des J.S. à Clichy'' dans ''Le Populaire'', {{n°|5405}}, 2 décembre 1937, {{p.|6}}.</ref> et en 1956 en organisant quatre manifestations pour la paix en Algérie<ref name="ReferenceA"/>.
Il est inscrit dans le "[[Carnet B]]", liste des antimilitaristes qui pourraient mettre en danger la mobilisation<ref>RABAUT Jean, ''Tout est possible! Les "gauchistes français 1929-1944'', Paris, Denoël / Gonthier, 1974 (grand Format Méditations), {{p.|323-324}}.</ref>.

Il est inscrit dans le "[[Carnet B]]", liste des antimilitaristes qui pourraient mettre en danger la mobilisation<ref>Jean Rabaut, ''Tout est possible ! Les gauchistes français 1929-1944'', Paris, Denoël-Gonthier, 1974, {{p.|323-324}}.</ref>.


== Fonctions ==
== Fonctions ==

Il fut secrétaire de la section Saint-Denis.
Il fut secrétaire de la section Saint-Denis{{quand}}.


{| class="wikitable"
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! Année(s) !! Fonction
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| 13 mai 1945 || Élu conseiller municipal communiste de Bondy
| {{date-|13 mai 1945}} || Élu conseiller municipal communiste de Bondy
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| Mai 1945-1947 || Maire-adjoint à Bondy
| {{date-|Mai 1945}}-1947 || Maire-adjoint à Bondy
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| 1945-1946 || Membre du comité fédéral de la Seine-Est
| 1945-1946 || Membre du comité fédéral de la Seine-Est
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| 1946-1948 || Membre du comité fédéral de la Seine
| 1946-1948 || Membre du comité fédéral de la Seine
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| Janvier 1948- mai 1949 || Collaborateur du Comité central en Haute-Saône
| {{date-|Janvier 1948}}- {{date-|mai 1949}} || Collaborateur du Comité central en Haute-Saône
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| 1955-1956 || Secrétaire de la section P.C.F. du Bondy
| 1955-1956 || Secrétaire de la section P.C.F. du Bondy
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| À partir de mars 1967 || Député suppléant de la {{5e}} circonscription de Seine-Saint-Denis
| À partir de {{date-|mars 1967}} || Député suppléant de la {{5e}} circonscription de Seine-Saint-Denis
|}<ref>MAITRON Jacques (éd.), ''op. cit.'', {{p.|94-95}}.</ref>
|}<ref>Jacques Maitron(éd.), ''op. cit.'', {{p.|94-95}}.</ref>


Il fut aussi le directeur de publication de la revue ''93 hebdo'', hebdomadaire créé en 1990 qui servait de lien entre le P.C.F. et la Seine-Saint-Denis<ref>CAMARD Sophie, "Comment interpréter les statistiques des grèves?", dans ''Genèses'', {{n°|47}}, février 2002, {{p.|116-117}}.</ref>.
Il fut aussi le directeur de publication de la revue ''93 hebdo'', hebdomadaire créé en 1990 qui servait de lien entre le P.C.F. et la Seine-Saint-Denis<ref>Sophie Camard, ''Comment interpréter les statistiques des grèves ?'', dans ''Genèses'', {{n°|47}}, février 2002, {{p.|116-117}}.</ref>.


Il dirigea avec Daniel Anker l’Association des anciens déportés de [[Buchenwald]]<ref name="ReferenceA"/>.
Il dirigea avec Daniel Anker l’Association des anciens déportés de [[Buchenwald]]<ref name="ReferenceA"/>.


== Postérité ==
== Postérité ==

Une avenue à [[Bondy]] porte le nom de Lucien Chapelain<ref>''Vivre ici. Seine-Saint-Denis-Ouest. PagesJaunes 2014-2015'', s.I., PagesJaunes, 2014, {{p.|34}}.</ref>.
Une avenue à [[Bondy]] porte le nom de Lucien Chapelain<ref>''Vivre ici. Seine-Saint-Denis-Ouest. PagesJaunes 2014-2015'', s.I., PagesJaunes, 2014, {{p.|34}}.</ref>.


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
{{colonnes|nombre=2|
{{colonnes|nombre=2|
* ''[[Le Populaire]]'', {{n°|5004}}, 24 octobre 1936, quotidien. {{lire en ligne|lien=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k822461b.r=populaire+5004.langFR}}
* ''[[Le Populaire]]'', {{n°|5004}}, 24 octobre 1936, quotidien. {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k822461b.r=populaire+5004.langFR}}
* ''[[Le Populaire]]'', {{n°|5405}}, 2 décembre 1937, quotidien. {{lire en ligne|lien=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k822873p.r=populaire+5405.langFR}}
* ''[[Le Populaire]]'', {{n°|5405}}, 2 décembre 1937, quotidien. {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k822873p.r=populaire+5405.langFR}}
* ''[[Le Populaire]]'', {{n°|5546}}, 22 avril 1938, quotidien. {{lire en ligne|lien=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8230155.r=chapelain.langFR}}
* ''[[Le Populaire]]'', {{n°|5546}}, 22 avril 1938, quotidien. {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8230155.r=chapelain.langFR}}
* ''[[Le Temps (quotidien suisse)|Le Temps]]'', {{n°|27990}}, 29 avril 1938, quotidien. {{lire en ligne|lien=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k263558z.r=27990.langFR}}
* ''[[Le Temps (quotidien suisse)|Le Temps]]'', {{n°|27990}}, 29 avril 1938, quotidien. {{lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k263558z.r=27990.langFR}}
* ''[[Journal officiel de la République française]]'', {{n°|79}}, 1956, quotidien. {{lire en ligne|lien=http://4e.republique.jo-an.fr/page2/1956_p3310.pdf?q=chapelain}}
* ''[[Journal officiel de la République française]]'', {{n°|79}}, 1956, quotidien. {{lire en ligne|lien=http://4e.republique.jo-an.fr/page2/1956_p3310.pdf?q=chapelain}}
* ''[[Journal officiel de la République française]]'', {{n°|107}}, 1956, quotidien. {{lire en ligne|lien=http://4e.republique.jo-an.fr/page2/1956_p4342.pdf?q=chapelain}}
* ''[[Journal officiel de la République française]]'', {{n°|107}}, 1956, quotidien. {{lire en ligne|lien=http://4e.republique.jo-an.fr/page2/1956_p4342.pdf?q=chapelain}}
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* Jean-Pierre Besse et [[Claude Pennetier]], ''Juin 40. La négociation secrète'', Paris, Éditions de l'Atelier / Éditions Ouvrières, 2006.
* Jean-Pierre Besse et [[Claude Pennetier]], ''Juin 40. La négociation secrète'', Paris, Éditions de l'Atelier / Éditions Ouvrières, 2006.
* Stéphane Colin, ''Le PCF dans la guerre. De Gaulle, La Résistance, Staline...'', France, Éditions Ramsay, 1980.
* Stéphane Colin, ''Le PCF dans la guerre. De Gaulle, La Résistance, Staline...'', France, Éditions Ramsay, 1980.
* Fabien Conord, ''Les Gauches Européennes au {{s-|XX|e}}'', Paris, Armand Colin, 2012 (Collection U, Histoire).
* Fabien Conord, ''Les Gauches Européennes au {{s-|XX}}'', Paris, Armand Colin, 2012 (Collection U, Histoire).
* [[Michel Dreyfus]], ''PCF. Crises et dissidences. De 1920 à nos jours'', Bruxelles, Éditions Complexe, 1989 (Questions au {{s-|XX|e}}).
* [[Michel Dreyfus]], ''PCF. Crises et dissidences. De 1920 à nos jours'', Bruxelles, Éditions Complexe, 1989 (Questions au {{s-|XX}}).
* Jacques Fantino (éd.), ''identité et altérité: la norme en question? Hommage à Pierre-Marie Beaude'', Paris, Cerf, 2010 (Sciences humaines et religions).
* Jacques Fantino (éd.), ''identité et altérité: la norme en question? Hommage à Pierre-Marie Beaude'', Paris, Cerf, 2010 (Sciences humaines et religions).
* Remy Handourtzel et Cyril Buffet, ''La collaboration... à gauche aussi'', Paris, Perrin, 1989 (Vérités et Légendes).
* Remy Handourtzel et Cyril Buffet, ''La collaboration... à gauche aussi'', Paris, Perrin, 1989 (Vérités et Légendes).
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Lucien Chapelain
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Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
Activité
Autres informations
Parti politique
Lieu de détention

Lucien Chapelain est né le à Bondy[1] et mort le [2],[3]. Il est déporté durant la Seconde Guerre mondiale au camp de concentration de Buchenwald. Membre actif du mouvement communiste en France, il est à plusieurs reprises maire-adjoint de la commune de Bondy.

Né dans une famille militante, son père, Charles Chapelain, ouvrier métallurgiste et marié à Lucie, une blanchisseuse, œuvra à la création du Section française de l'Internationale ouvrière[4]. C'est donc dans un milieu socialiste qu'il passa son enfance. Il est élève à l'école primaire supérieure Turgot et s'inscrit une année à la faculté de droit (1938-1939). En parallèle, il travailla comme ouvrier chez Marret-Bounin à Noisy-le-Sec[5].

C'est en tant qu'animateur du groupe des Amis de l'enfance ouvrière (Faucons rouges) à Bondy qu'il adhéra en 1935 aux J.S. et au P.S.[6]. Il va aussi être secrétaire du syndicat des biscuitiers (1936)[7]. Après avoir été secrétaire des Jeunesses Socialistes de Bondy (1937-1938), il fut congédié ainsi que 20 autres militants[8] à la suite de la Conférence nationale de Limoges de 1938 pour leur soutien à la Fédération socialiste de la Seine[Note 1]. Ils furent en effet convoqués à la Conférence afin de répondre aux accusations mais seulement trois membres s'y présentèrent[Note 2]. Le Comité National mixte des J.S. décidera aussi de dissoudre la Fédération mais celle-ci répondra par la négative[9].

À la suite de ce limogeage, il donna son adhésion aux Jeunesses socialistes ouvrières et paysannes du P.S.O.P (Parti socialiste ouvrier et paysan)[10], organisation issue de la Gauche révolutionnaire (1935-1938)[11] et fondée par Marceau Pivert[12]. Il fut secrétaire de la région parisienne et même secrétaire national-adjoint[13]. Dans les rangs de cette organisation se trouvaient des francs-maçons, notamment Marceau Pivert et cela n'était pas du goût de tout le monde. Lucien Chapelain en dénonça d'ailleurs trois membres qui se trouvaient à la direction du P.S.O.P.[14]. Membre de la Commission d'administration permanente (C.A.P.) du parti jusqu'au [Note 3], date à laquelle il entra en conflit avec ses membres qui refusaient l'activité semi-légale qu'il défendait[Note 4] et qui servirait de transition au passage à la clandestinité[15]. La même année, il se retire du syndicat de l'Alimentation[16].

À la suite de la distribution de tracts aux usines Renault de Boulogne-Billancourt[17] le [Note 5] critiquant la drôle de guerre, il fut arrêté et emprisonné à Fontevraud où il rejoint Émile Rouaix, Lucien Preiss, Maurice Jacquier et Daniel Hass. C'est le que Lucien fut jugé par le 2e tribunal militaire de la Seine et condamné à cinq ans de prison[10]. C'est lors de son emprisonnement dans l'abbaye qu'il rejoignit le P.C.F.[Note 6]. Il est libéré en 1942 grâce au P.O.P.F., organisation collaboratrice qui tente ainsi d'obtenir la sympathie des communistes français. Lucien rejoindra cette organisation et prendra part au Comité ouvrier de secours immédiat[18],[Note 7]. Deux ans plus tard, le , il est déporté à Buchenwald où il rejoint la résistance[10],[Note 8].

De retour de déportation, Lucien, ainsi que d'autres membres du P.O.P.F., est jugé en 1948 devant la chambre civique de la Seine. Il proteste en soulignant qu'il a adhéré au P.O.P.F. afin de le saboter de l'intérieur, mais il est condamné à cinq ans de Dégradation nationale[19]. Il reprend pourtant une vie politique active en tant que représentant du Parti communiste[10]. Durant la guerre d'Algérie, il est arrêté le [10] après la manifestation du à la gare de Saint-Aignan-Noyers[20] pour avoir organisé une manifestation « à l'occasion du départ des rappelés »[21]. Il est jugé par un tribunal militaire pour avoir tenté d'arrêter le train[21]. En effet, l'enquête qui était d'abord civile devint ensuite militaire[20] et condamné à sept mois[22] à la prison de Fresnes[21].

Il meurt le , à l'âge de 88 ans[3].

Vie privée

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Il est marié avec Mireille Chapelain, secrétaire particulière du président du conseil général de Seine-Saint-Denis. Ils ont deux enfants[10].

Prises de positions

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Chapelain est un défenseur de la paix, ce qu'il montre dès 1937, lors des réunions des Jeunes Socialistes[23] et en 1956 en organisant quatre manifestations pour la paix en Algérie[10].

Il est inscrit dans le "Carnet B", liste des antimilitaristes qui pourraient mettre en danger la mobilisation[24].

Il fut secrétaire de la section Saint-Denis[Quand ?].

Année(s) Fonction
Élu conseiller municipal communiste de Bondy
-1947 Maire-adjoint à Bondy
1945-1946 Membre du comité fédéral de la Seine-Est
1946-1948 Membre du comité fédéral de la Seine
- Collaborateur du Comité central en Haute-Saône
1955-1956 Secrétaire de la section P.C.F. du Bondy
À partir de Député suppléant de la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis

[25]

Il fut aussi le directeur de publication de la revue 93 hebdo, hebdomadaire créé en 1990 qui servait de lien entre le P.C.F. et la Seine-Saint-Denis[26].

Il dirigea avec Daniel Anker l’Association des anciens déportés de Buchenwald[10].

Postérité

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Une avenue à Bondy porte le nom de Lucien Chapelain[27].

Bibliographie

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Notes et références

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  1. Groupe pivertiste.
  2. Pressouyre, Ziegler et Daurelle.
  3. Pas de dates précises pour son retrait de la C.A.P. .
  4. Ainsi qu’Émile Rouaix et Henri Barré.
  5. En compagnie de Raymond Lesergent, Paul Chodat et Maurice Goiron.
  6. L’exécution de Jean Catelas l'influença dans cette décision.
  7. Autre organisation collaborationniste chargée d'aider les sinistrés.
  8. Il devint un des adjoints de Marcel Paul.

Références

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  1. Jacques Maitron (éd.), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Paris, Les Éditions Ouvrières, 1964-1993, t. XXII, p. 94.
  2. Jacques Fantino (éd.), Identité et altérité: la norme en question? Hommage à Pierre-Marie Beaude, Paris, Cerf, 2010 (Sciences humaines et religions), p. 184.
  3. a et b Le Parisien, « Décès du militant et déporté Lucien Chapelain », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Cf. Charles Chapelain, notice du Maitron : « Né le 28 juillet 1895 à Pommeuse (Seine-et-Marne), mort le 13 janvier 1964 à Bondy (Seine) ; ouvrier métallurgiste ; conseiller municipal socialiste de Bondy (Seine) » [lire en ligne]. Jacques Maitron (éd.), op. cit., p. 93.
  5. Ibid., p. 94.
  6. Ibid., p. 94-95.
  7. « Ouvriers biscuitiers et en pâtes alimentaire », dans Le Populaire, no 5004, 24 octobre 1936, p. 6.
  8. « Le Comité National mixte des Jeunesses Socialistes a tenu hier sa première réunion, au cours de laquelle il a pris d'importantes décisions », dans Le Populaire, no 5546, 22 avril 1938, p. 4.
  9. La crise du parti socialiste (S.F.I.O.), dans Le Temps, no 27990, 29 avril 1938, p. 3.
  10. a b c d e f g et h Jacques Maitron (éd.), op. cit., p. 95.
  11. Michel Dreyfus, PCF. Crises et dissidences. De 1920 à nos jours, Bruxelles, Éditions Complexe, 1989 (Questions au XXe siècle), p. 234.
  12. Fabien Conord, Les Gauches Européennes au XXe, Paris Armand Colin, 2012 (Collection U, Histoire), p. 111.
  13. Georges Vidal, La Grande Illusion? Le Parti communiste français et la Défense nationale à l'époque du Front Populaire (1934-1939), Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 2006, p. 312.
  14. Jacques Kergoat, Marceau Pivert, socialiste de gauche , Paris, Éditions de l'Atelier/ Éditions Ouvrières, 1994 (La part des hommes), p. 152.
  15. Jacques Kergoat, op. cit., p. 164.
  16. Stéphane Colin, Le PCF dans la guerre. De Gaulle, La Résistance, Staline..., France, Éditions Ramsay, 1980, p. 65.
  17. Jean-Pierre Besse et Claude Pennetier, Juin 40. La négociation secrète, Paris, Éditions de l'Atelier / Éditions Ouvrières, 2006, p. 78.
  18. Remy Handourtzel et Cyril Buffet, La collaboration... à gauche aussi, Paris, Perrin, 1989 (Vérités et Légendes), p. 189.
  19. Remy Handourtzel et Cyril Buffet, op. cit., p. 191.
  20. a et b "Séance no 171 du 6 juillet 1956", dans Journal officiel de la République française, no 79, 1956, p. 3310.
  21. a b et c Séance no 16 du 26 octobre 1956, dans Journal officiel de la République française, no 107, 1946, p. 4342.
  22. Jacques Maitron(éd.), op. cit., p. 3310.
  23. Beau meeting des J.S. à Clichy dans Le Populaire, no 5405, 2 décembre 1937, p. 6.
  24. Jean Rabaut, Tout est possible ! Les gauchistes français 1929-1944, Paris, Denoël-Gonthier, 1974, p. 323-324.
  25. Jacques Maitron(éd.), op. cit., p. 94-95.
  26. Sophie Camard, Comment interpréter les statistiques des grèves ?, dans Genèses, no 47, février 2002, p. 116-117.
  27. Vivre ici. Seine-Saint-Denis-Ouest. PagesJaunes 2014-2015, s.I., PagesJaunes, 2014, p. 34.