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« Michael Löwy » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Löwy}}
'''Michael Löwy''' ([[Sao Paulo]], [[Brésil]], [[1938]]) est un sociologue et philosophe marxiste franco-brésilien. Il est actuellement directeur de recherches émérite au CNRS et enseignant à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS). Auteur d’ouvrages sur Marx, Lukacs, Walter Benjamin et Franz Kafka, il a reçu en 1994 la médaille d’argent du CNRS.
{{Sources à lier|date=septembre 2018}}
{{Infobox Biographie2
| charte = philosophe
| lieu de naissance = [[São Paulo]] ([[Brésil]])
| nationalité = {{drapeau|Brésil}} [[Brésil|Brésilienne]]<br/>{{drapeau|France}} [[France|Française]]
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'''Michael Löwy''', né le {{date|6 mai 1938}} à [[São Paulo]] au [[Brésil]], est un [[sociologue]], [[philosophe]] [[marxiste]] et [[Écosocialisme|écosocialiste]] franco-brésilien. Il a été nommé en 2003 [[Directeur de recherche au CNRS|directeur de recherche]] émérite au [[CNRS]]<ref>[http://www.dsi.cnrs.fr/bo/2004/02-04/comi-bo0204-pb0.htm Procès-verbal du conseil d’administration du CNRS ({{53e|séance}}) du 19 décembre 2003]</ref> et enseigne à l’[[École des hautes études en sciences sociales]] (EHESS). Auteur d’ouvrages sur [[Karl Marx|Marx]], [[Georg Lukács|Lukács]], [[Walter Benjamin]] et [[Franz Kafka]], il a reçu en [[1994]] la [[médaille d'argent du CNRS]] et en 2020 le prix européen Walter Benjamin.
==Itinéraire==


== Biographie ==
Descendant d”imigrés juifs de Vienne, Löwy a grandi dans le turbulent Brésil de la Nouvelle République, devenant, à l’age de 16 ans (1954) un socialiste convaincu. Il a étudié à l’Université de S.Paulo, où il a eu comme enseignants [[Fernando Henrique Cardoso, Florestan Fernandes et Antonio Candido]]); il a obtenu la licence en sciences sociales en 1960, et a enseigné la sociologie pendant une année à l’Université de Sâo José do Rio Prêto (Etat de S.Paulo).
Descendant d'immigrés [[juifs]] de [[Vienne (Autriche)|Vienne]], Löwy grandit dans le turbulent [[Brésil]] de la [[Deuxième République (Brésil)|Deuxième République]], devenant à 16 ans ([[1954]]) un [[Socialisme|socialiste]] convaincu. Il étudia à l’[[université de São Paulo]], où il eut comme enseignants [[Fernando Henrique Cardoso]], [[Florestan Fernandes]] et [[António Cândido]] ; il obtint la licence en [[sciences sociales]] en [[1960]] et enseigna la [[sociologie]] pendant une année à l’université de [[São José do Rio Preto]] ([[État de Sao Paulo]]).
En [[1961]] il a reçu une bourse d’études pour préparer un doctorat à Paris, où il a été élève de l’éminent philosophe et sociologue de la culture - marxiste hétérodoxe - Lucien Goldmann. Son influence sur Löwy a été considérable, tout au long de sa vie. Il a été le directeur de sa thèse sur “La Théorie de la Révolution chez le Jeune Marx”, soutenue à l’EHESS en 1964 et reçue avec la plus haute mention.
Par la suite Löwy va entreprendre un pélérinage académique à travers divers pays; il a vécu plusieures années en Israel – où sa famille avait émigré après 1962 – apprenant l’hébreu et enseignant l’histoire des idées politiques à l’Université de Tel-Aviv, où ses opinions politiques ont fini par lui créer des problèmes. Invité par l’Université de Manchester, il a été assistant du sociologue anglais [[Peter Worsley]] au cours de l’année 1968-69.
En 1969 il est retourné à Paris pour travailleur avec [[Nicos Poulantzas]] à l’Université de Paris 8 ([[Vincennes]]). A partir de cette date, il s’est définitivement établi en France. Au début des années 1970 il a commencé, sous la direction de Louis-Vincent Thomas, à rédiger sa thèse d’habilitation - doctorat d’état, dans la terminologie de l’époque – sur [[György Lukács]] présentée en 1975 à l’Université de Paris V, et reçue avec la mention “très honorable” avec les félicitations du jury à l’unanimité.
Löwy a enseigné la sociologie à l’Université de Paris 8 jusqu’en 1978 quand il a été admis comme chercheur au [[Centre National de la Recherche Scientifique ([[CNRS]],


En [[1961]], il reçut une [[bourse d'études]] pour préparer un [[Doctorat en France|doctorat de {{3e|cycle}}]] à [[Paris]]. Il fut élève du [[philosophe]] et [[Sociologie de la culture|sociologue de la culture]] et [[marxiste]] hétérodoxe [[Lucien Goldmann]], qui eut une influence considérable sur lui. Ce fut le directeur de sa thèse ''La Théorie de la Révolution chez le jeune Marx'', soutenue à l’EHESS en [[1964]] et reçue avec la plus haute mention.
En 1981 il a commencé à enseigner dans la prestigieuse [[École des Hautes Études en Sciences Sociales]] de París, et quatre années plus tard il a reçu la médaille d’argent du CNRS (1984). Actualment il est directeur de recherches (prémière classe) émérite du CNRS et enseigne à l’[[EHESS]]. Par ailleurs, il fait partie du comité de rédaction des revues Archives de Sciences Sociales des Religions, [[Actuel Marx]], [[ContreTemps]] et [[Écologie et Politique]], et conférencier régulier à l’Institut de Recherche et de Formation d’Amsterdam.


Par la suite, Löwy entreprit un pèlerinage académique à travers divers pays. Il vécut plusieurs années en [[Israël]] {{Incise|où sa famille avait émigré après 1962}} apprenant l’[[hébreu]] et enseignant l’histoire des idées politiques à l’[[université de Tel-Aviv]]. Invité par l’[[université de Manchester]], il fut assistant du sociologue anglais [[Peter Worsley]] au cours de l’année 1968-1969.


En 1969, il revint à Paris pour travailler avec [[Nicos Poulantzas]] à l’université de Paris 8 (Vincennes) et s'établit définitivement en France. Au début des années 1970, il commença, sous la direction de [[Louis-Vincent Thomas]], un [[Doctorat (France)|doctorat d’État]] sur [[György Lukács]] qu'il présenta en [[1975]] à l’[[Université Paris Descartes|Université de Paris V]] ; il reçut la mention « très honorable » avec les félicitations du jury à l’unanimité.


Löwy enseigna la sociologie à l’[[université de Paris 8]] jusqu’en 1978 lorsqu'il fut admis comme chercheur au [[Centre national de la recherche scientifique]] (CNRS).
==Interêts scientífiques==


En [[1981]], il commence à enseigner à l'[[École des hautes études en sciences sociales]] à Paris. Quatre années plus tard il reçoit la [[médaille d'argent du CNRS]]. Il est [[Directeur de recherche au CNRS|directeur de recherche]] (première classe) émérite du CNRS et enseigne à l’[[EHESS]]. Par ailleurs, il fait partie du comité de rédaction des revues ''[[Archives de sciences sociales des religions]]'', ''[[Actuel Marx]]'', ''ContreTemps'', ''[[Écologie et Politique]]'' et ''[[EcoRev']]'' ; il est également conférencier régulier à l’[[Institut international pour la recherche et la formation]] à [[Amsterdam]].
Jusqu'en 1975 la grande majorité des travaux de Löwy était dédiée à l'étude sociologique et historique de la pensée marxiste. Cela vaut aussi bien pour sa thèse de troisième cycle (sur le jeune Marx) que pour son doctorat ès lettres (sur Lukacs), ainsi que pour la plupart des articles qu’il avait publiés, dont quelques uns ont été réunis dans des récueils, et, finalement, pour les deux anthologies thématiques, sur la question nationale et sur le marxisme en Amérique Latine.
L'orientation métodologique de ces travaux était inspirée par les écrits de Lucien Goldmann (notamment Le Dieu caché, 1955), dont la demarche, combinant la sociologie et l'histoire, une variante hétérodoxe du marxisme et certains acquis de la sociologie moderne, l'analyse interne des oeuvres culturelles et leur éclairage par les structures sociales, lui a servi de point de départ. Il ne s'agit donc pas d'histoire des idées mais plutôt d'une sociologie de la culture.
Sa thèse d'Etat (Pour une sociologie des intellectuels revolutionnaires. L'évolution politique de Lukacs 1909-1919, Presses Universitaires de France, 1976) representait à la fois la continuation de cette démarche et une certaine ouverture vers des questions nouvelles. Outre l'itinéraire politique et culturel de Lukacs du romantisme vers le marxisme, Löwy a essayé d'étudier les milieux néo-romantiques d'Europe centrale au début du siècle - notamment autour du Cercle Max Weber de Heidelberg - et leur critique culturelle de la civilisation industrielle. Au cours de sa recherche il a eu l'occasion de rencontrer Ernst Bloch et de discuter avec lui de ses hypothèses.
Une des questions qui l'ont constamment préoccupé au cours de cette période était celle des conditions de possibilité de la connaissance dans les sciences sociales, considérant le rôle des idéologies et/ou des utopies dans le champ cognitif. Ce fut la thématique du projet de recherche qu’il présenté au CNRS en 1977 et qui lui a valu l'admission comme attaché de recherche.
Ce travail fut achévé quelques années plus tard et publié en 1985 aux editions Anthropos sous le titre Paysages de la Verité. Introduction à une sociologie critique de la connaissance. A partir d'une discussion des approches positivistes (de Comte et Durkheim à Karl Popper), historicistes (de Dilthey et Simmel à Mannheim) et marxistes (de Marx à l'Ecole de Francfort), il avance quelques hypothèses à la fois sur le conditionnement social et culturel du "champ de visibilité" cognitif et sur l'irreductibilité des pratiques scientifiques aux discours idéologiques ou utopiques.
D'une certaine façon ce texte est l'achévémént ou la conclusion temporaire d'une période de son activité intellectuelle dont l'axe thématique central était la sociologie du marxisme d'une part, et le rapport entre marxisme et sociologie d'autre part.
Pendant qu’il terminait la rédaction de sa thèse d'Etat, une re-orientation significative de son centre d'interêt était en train de s'opérer, vers la sociologie des religions.
A partir de ce qu’il a aperçu sur les intellectuels juifs d'Europe centrale pendant la rédaction de sa thèse sur Lukacs, il a commencé à mener des recherches qui ont abouti, sept années plus tard, à la publication de l’ouvrage Rédemption et Utopie. Le Judaïsme Libertaire en Europe centrale. Une étude d'affinité éléctive (PUF, 1988).
L'objet de cette étude de sociologie culturelle est l'affinité éléctive entre une tradition religieuse - le messianisme juif, dans sa dimension restitutioniste/utopique - et une certaine culture politique, l'utopie libertaire d'origine romantique. Leur conjonction va marquer l'oeuvre d'un certain nombre de penseurs juifs d'Europe centrale, parmi lesquels Walter Benjamin - le plus representatif de la richesse et des contradictions de cette constellation politico-religieuse - Franz Kafka, Martin Buber, Franz Rosenzweig, Gershom Scholem, Gustav Landauer, Ernst Bloch, György Lukacs, Erich Fromm, Leo Löwenthal.
Bien entendu, il existe une vaste littérature monographique sur la plupart de ces auteurs. Ce que Löwy essaye d'apporter de neuf est une vision d'ensemble de cette culture juive-allemande du début du siècle : son unité interne en tant que courant de pensée defini par une double articulation religieuse et politique, et son rapport avec la situation sociale très particulière des intellectuels juifs en Europe centrale.
Une autre contribution de ce livre est la tentative de donner un statut scientifique au concept d'affinité éléctive, comme outil pour l'étude des rapports entre culture religieuse, politique, littéraire et philosophique, en dépassant les explications habituelles en termes d'influence. Le terme Wahlverwandtschaft (titre d'un célèbre roman de Goethe) a été utilisé par Max Weber pour désigner un certain type de lien entre l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme. Löwy a tenté de redefinir ce concept comme instrument analytique dans le domaine de la sociologie de la culture.
Après la conclusion de ce livre, Löwy a continué à travailler sur le romantisme comme critique culturelle de la modernité capitaliste - une critique qui s'exerce au nom de valeurs pré-industrielles ou pré-modernes. Il a écrit un certain nombre d'articles à ce sujet et ensuite un ouvrage, en collaboration avec le sociologue Robert Sayre, de l'Université de Paris VI, intitulé Revolte et Melancolie. Le romantisme à contre-courant de la modernité (Payot, 1992). Il s'agit d'une tentative de re-definition du romantisme en tant que vision du monde et mouvement socio-culturel polimorphe d'opposition à la civilisation industrielle/bourgeoise moderne. Loin d’être simplement une école littéraire du 19ème siècle, le romantisme serait, selon Lowy et Sayre, une des principales formes de la culture moderne, de Jean Jacques Rousseau jusqu’à nos jours. Malgré ses tendences passéistes et nostalgiques, le romantisme est une critique moderne de la modernité, qui proteste contre le "désenchantement du monde", la quantification, la mécanisation, l'abstraction rationaliste et la dissolution des liens communautaires. Il peut prendre des formes conservatrices ou révolutionnaires ; dans ce dernier cas - qui inclut Rousseau lui-même, ainsi que Hölderlin, William Blake, Victor Hugo, William Morris, Ernst Bloch, les surréalistes, parmi d’autres - il ne s’agit pas de proposer un retour au passé, mais un détour par le passé vers un avenir utopique.
Depuis plusieures années, parallèlement à cette recherche sur le romantisme, Löwy travaille sur les courants utopiques au sein du christianisme latino-américain (la "théologie de la libération"). La question de la protestation romantique n'est pas absente de ce travail , dans le mesure où elle est une composante significative de ces nouveaux courants religieux. La synthèse d'une dizaine d'années de recherches dans ce domaine est le livre intitulé La guerre des dieux. Réligion et politique en Amérique Latine, publié d’abord par les éditions Verso de Londres (1996) et après traduit en français. il essaie de faire le point sur les rapports entre religion, modernité et politique dans les courants religieux protestataires en Amérique Latine.
Il s'agit d'une étude, relevant de la sociologie de la culture, sur le pénomène souvent désigné comme "théologie de la libération" , mais qui constitue, en réalité, un puissant mouvement social - que Löwy propose de désigner comme "christianisme de la libération" - qui traverse les Eglises et la société civile et qui a joué un rôle clé dans la vie religieuse et politique de l'Amérique Latine de 1960 à nos jours.
Le rapport ambivalent du "christianisme de la libération" avec la modernité, sa critique d'inspiration "romantique" de la civilisation capitaliste/industrielle et son rapport d'"affinité éléctive" (au sens wéberien) avec le marxisme sont parmi les principaux problèmes discutés dans ce travail. L'hypothèse centrale de Löwy c'est que le "christianisme de la libération" est à la fois à la pointe la plus avancée du courant moderniste dans l'Eglise, et une critique de la modernité, d'inspiration traditionaliste et communautaire. Ce type de phénomène politico-religieux invite à une reformulation critique de l'habituelle dichotomie entre "tradition" et "modernité".
Ce nouvel objet d'étude signifie sans doute une ré-orientation par rapport aux travaux de Löwy sur la culture messianique/utopique juive en Europe centrale, mais il y a un certain nombre d'analogies et de parallèlismes évidents entre la "théologie de la révolution" d'un Walter Benjamin ou d'un Ernst Bloch et la théologie de la libération d'un Gustavo Gutierrez (qui se refère souvent à Ernst Bloch dans ses écrits) ou d'un Hugo Assmann. Par ailleurs, comme Löwy a essayé de montrer dans certains de ses articles, le prophétisme vétero-testamentaire et le Livre de l'Exode sont parmi les principales sources de ce nouveau mouvement au sein du christianisme latino-américain. Enfin, les deux phénomènes relèvent d'un processus complexe de "circulation du croire" entre religion et politique qui ne peut pas être saisi par la problématique de la sécularisation et qui renvoit, au moins en partie, à la protestation romantique contre le désenchantement du monde.


== Intérêts scientifiques ==
Revenant à la culture juive d’Europe centrale, Löwy a publié en 2001 aux Presses Universitaires de France Avertissement d’incendie – Walter Benjamin. Une lecture des Thèses « Sur le concept d’histoire » , un travail qui est le couronnement de quinze années de recherches et d’études sur Walter Benjamin . Löwy étudie les rapports entre religion, politique et historiographie chez Walter Benjamin, notamment dans les célèbres Thèses "Sur le concept d'histoire" (1940). Il s'agit à la fois de situer cet écrit dans son cadre historique et culturel, et d’examiner dans quelle mesure il introduit des approches et des méthodes nouvelles pour les sciences sociales. Sa critique de l'idéologie du progrès linéaire, sa problématique du "point de vue des vaincus", sa conception qualitative du temps, sa vision du lien paradoxal entre religion et politique - ou entre mémoire du passé et utopie de l'avenir - sont des pistes de recherche qui intéressent aussi bien l'historiographie que la sociologie de la culture ou l'anthropologie.
Jusqu'en [[1975]] la grande majorité des travaux de Löwy était consacrée à l'étude sociologique et historique de la [[pensée marxiste]]. Cela vaut aussi bien pour sa [[Doctorat (France)|thèse de troisième cycle]] (sur le jeune [[Karl Marx]]) que pour son doctorat de lettres (sur Lukács), ainsi que pour la plupart des articles qu’il avait publiés, dont quelques-uns ont été réunis dans des recueils, et, finalement, pour les deux anthologies thématiques, sur la question nationale et sur le marxisme en [[Amérique latine]].
Le livre suivant est aussi dédié à un penseur juif de culture allemande : il s’agit de Franz Kafka, rêveur insoumis (Paris, Ed. Stock, 2004). Löwy tente de trouver le fil rouge qui permet de relier, chez Kafka, la révolte contre le père, la religion de la liberté (d’inspiration juive hétérodoxe) et la protestation (d’inspiration libertaire) contre le pouvoir des appareils bureaucratiques : l’anti-autoritarisme. Il a essayé de suivre ce fil conducteur en ordre chronologique, en partant de certaines données biographiques souvent néligées - les rapports de Kafka avec les milieux libertaires pragois – pour analyser ensuite les trois grands romans inachévés et quelques unes des nouvelles les plus importantes.


L'orientation méthodologique de ces travaux était inspirée par les écrits de [[Lucien Goldmann]] (notamment ''[[Le Dieu caché]]'', 1955), dont la démarche, combinant la sociologie et l'histoire, une variante hétérodoxe du [[marxisme]] et certains acquis de la sociologie moderne, l'analyse interne des œuvres culturelles et leur éclairage par les structures sociales, lui a servi de point de départ. Il ne s'agit donc pas d'histoire des idées mais plutôt d'une sociologie de la culture.
En conclusion : malgré la diversité des thèmes et des sujets, la plupart des travaux de Michael Löwy, depuis sa thèse de 3ème cycle sur Marx jusqu'au derniers livres sur Walter Benjamin et Kafka, relèvent de la sociologie de la culture, et s'inspirent de l’approche "marxiste historiciste" de cette discipline, dont Lucien Goldmann était un des réprésentants les plus importants, mais qui s’inspire aussi de Tönnies, Weber, Simmel et Mannheim . Il s'agit, dans cette demarche, d'analyser, interpréter et expliquer les rapports entre phénomènes culturels - notamment religieux et politiques - en les situant dans des contextes sociaux et historiques précis.


À partir de 1975, il s’intéresse aussi à la culture juive en [[Europe centrale]], au [[romantisme]] [[anticapitaliste]] et aux rapports entre [[religion]] et [[politique]]. Ainsi, il a largement contribué à faire connaitre le courant de la [[Théologie de la libération]], apparu dans les années 1960, en Amérique latine, montrant notamment la fécondité du dialogue entre ce qu'il nomme le "christianisme de la libération" et le marxisme. En 2003, il publiait "Les valeurs d’une nouvelle civilisation<ref>{{Lien web|titre=Les valeurs d'une nouvelle civilisation - La Brèche numérique|url=http://www.preavis.org/breche-numerique/article306.html|site=www.preavis.org|consulté le=2019-03-24}}</ref>", texte initial pour la conférence sur « Principes et valeurs » du Forum [[Forum social mondial|Forum Social Mondial]], texte rédigé avec le théologien de la libération [[Frei Betto]].


Löwy a publié en 2004 ''Avertissement d’incendie – Walter Benjamin. Une lecture des thèses « [[Sur le concept d'histoire|Sur le concept d’histoire]] »'', un travail qui est le couronnement de quinze années de recherches et d’études sur [[Walter Benjamin]] et ''Franz Kafka, rêveur insoumis'' (Paris, [[Éditions Stock]], [[2004]]) où il tente de trouver le fil rouge qui permet de relier, chez Kafka, la révolte contre le père, la religion de la liberté (d’inspiration juive hétérodoxe) et la protestation (d’inspiration [[libertaire]]) contre le pouvoir des appareils [[Bureaucratie|bureaucratiques]] ; l'anti-[[autoritarisme]].
==Engagements ==


Malgré la diversité des thèmes et des sujets, la plupart des travaux de Michael Löwy, depuis sa thèse de {{3e|cycle}} sur Marx jusqu'aux derniers livres sur Walter Benjamin et Kafka, relèvent donc de la sociologie de la culture, et s'inspirent de l’approche « marxiste historiciste » de cette discipline, dont Lucien Goldmann était un des représentants les plus importants, mais qui s’inspire aussi de [[Ferdinand Tönnies]], [[Max Weber]], [[Georg Simmel]] et [[Karl Mannheim]]. Il s'agit, dans cette démarche, d'analyser, interpréter et expliquer les rapports entre phénomènes culturels – notamment religieux et politiques – en les situant dans des contextes sociaux et historiques précis.
Löwy est lié au courant marxiste révolutionnaire en France, et son dernier livre, sur Che Guevara, a été rédigé en collaboration avec Olivier Besancenot, candidat présidentiel de la LCR. Il est membre de l’association ATTAC, de la Fondation Copernic et d’”Espaces Marx”. Il maintient aussi d’intenses contacts politiques au Brésil. Pendant des années il a coopéré avec les courants de gauche du Parti des Travailleurs (PT) brésilien, mais au cours des dernières années son principal contact a été avec le Mouvement des Travailleurs Ruraux Sans Terre (MST), auxquel il a versé l’argent du prix “Sergio Buarque de Hollande” qu’il avait reçu en 2000 pour son livre La guerre des dieux.
Löwy a participé depuis le début aux Forum Sociaux Mondiaux, où il a presenté differentes communications, dont une en collaboration avec le théologien de la libération brésilien Frei Betto. Plus récemment Löwy s’est engagé dans le combat pour l’écosocialisme; co-auteur du Manifeste Ecosocialiste International (avec Joel Kovel), il a été aussi un des organisateurs de la prémière Rencontre Ecosocialiste Internationale, à Paris (2007).
Interessé depuis sa jeunesse au Brésil pour le surréalisme - il avait rencontré Benjamin Péret en 1958, lors d’une visite en France – Löwy a adhéré en 1975 au groupe surréaliste de Paris, à l’invitation de Vincent Bounoure, son principal animateur depuis 1969. Deux de ses ouvrages sont dédiés au surréalisme, notamment dans sa dimension utopique et révolutionnaire. Outre son activité surréaliste à Paris, Löwy entretien des liens personnels étroits avec des surréalistes à Chicago (Penelope et Franklin Rosemont), S.Paulo (Sergio Lima), Buenos Aires (Silvia Guiard), Madrid, Prague et Londres.


== Publications ==
== Engagements ==
Löwy est lié au courant [[marxiste]] révolutionnaire en [[France]], et son livre sur [[Che Guevara]] a été rédigé en collaboration avec [[Olivier Besancenot]], candidat présidentiel de la [[Ligue communiste révolutionnaire|LCR]]. Il est membre de l’association [[ATTAC]], de la [[Fondation Copernic]] et d'[[Espaces Marx]]. Il maintient aussi d’intenses contacts politiques au [[Brésil]]. Pendant des années il a coopéré avec les courants de gauche du [[Partido dos Trabalhadores]] (PT), mais au cours des dernières années son principal contact a été avec le [[Mouvement des sans-terre]] (MST), auxquels il a versé l’argent du prix “[[Sérgio Buarque de Holanda]]” qu’il avait reçu en 2000 pour son livre ''La guerre des dieux''.


Löwy a participé depuis le début aux [[Forum social mondial|Forums sociaux mondiaux]], où il a présenté différentes communications, dont une en collaboration avec le théologien de la libération brésilien [[Frei Betto]]. Plus récemment Löwy s’est engagé dans le combat pour l’[[écosocialisme]] ; coauteur du Manifeste écosocialiste international (avec Joel Kovel), il a été aussi un des organisateurs de la première Rencontre écosocialiste internationale, à [[Paris]] ([[2007]]).
''La Pensée de « Che » Guevara'', Paris, [[Éditions Maspero|Maspero]], 1970, 2{{e}} édition, Éditions Syllepse, 1997, 158 p.
La théorie de la révolution chez le jeune Marx, Paris, Maspero, 1970 (thèse de doctorat du 3ème cycle). Traduit en espagnol, italien, portuguais, anglais et japonais. Ré-édité aux Editions Sociales en 1997.
Lucien Goldmann ou la dialectique de la totalité (avec Sami Nair), Paris, Seghers, 1973. Traduit en italien.
Dialectique et Révolution. Essais de sociologie et d'histoire du marxisme, Paris, Editions Anthropos, 1974. Traduit en espagnol, portugais et italien.
Pour une sociologie des intellectuels revolutionnaires. L'évolution politique de György Lukacs 1909-1929, Paris, Presses Universitaires de France, Collection "Sociologie d'aujour'dhui", 1976 (thèse de doctorat d'etat). Traduit en espagnol, portugais, italien, anglais, et suédois.
Marxisme et romantisme révolutionnaire, Paris, Sycomore, 1979. Traduit en espagnol et grec .
The politics of uneven and combined development.The theory of permanent revolution, Londres, Verso Books, 1981. Traduit en allemand et coréen (Séoul).
Paysages de la verité. Introduction à une sociologie critique de la connaissance, Paris, Anthropos, 1985. Traduit en portugais et espagnol.
Ideologias e Ciencia Social, S.Paulo (Brésil), Editôra Cortez, 1985.
Rédemption et Utopie. Le Judaïsme Libertaire en Europe Centrale. Une étude d'affinité éléctive, Paris, Presses Universitares de France, Coll. "Sociologie d'aujourd'hui", 1988. Traduit en portugais, anglais, italien, suédois, allemand, espagnol et grec.
Marxisme et théologie de la libération, Amsterdam, Institut International de Recherche et de Formation, 1989. Traduit en anglais, neerlandais, allemand, portugais, turc et chinois.
Revolte et Melancolie. Le romantisme à contre-courant de la modernité (avec Robert Sayre), Paris, Payot, 1992. Traduit en portugais, anglais et grec.
L'insurrection des "Misérables". Revolution et romantisme en juin 1832 (avec R.Sayre), Paris, Minard, 1992 .
Romantismo e Politica (avec R.Sayre), S.Paulo, Paz e Terra, 1993. Traduit en grec.
On Changing the World. Essays in Political Philosophy, from Karl Marx to Walter Benjamin, New Jersey/London, Humanities Press, 1993. Traduit en japonais, perse et turc.
The War of Gods. Religion and Politics in Latin America, Londres, Verso Books, 1996. Traduit en français, espagnol et portugais. Prix “ Sergio Buarque de Hollanda ” du Ministère de la Culture du Brésil pour le meilleur essai de l’année 2000.
Patries ou Planète ? Nationalismes et internationalismes de Marx à nos jours, Lausanne, Editions Page 2, 1997. Traduit en grec, anglais, espagnol, portugais, galicien et allemand.
L’Etoile du matin. Surréalisme et marxisme, Paris, Syllepse, 2000. Traduit en espagnol, portuguais, italien, grec et bientôt en anglais.
Walter Benjamin : avertissement d’incendie. Une lecture des thèses “ sur le concept d’histoire ”, Paris, Presses Universitaires de France, coll. “ Pratiques Théoriques ”, 2001. Traduit en anglais, italien, portugais, espagnol, turc et grec.
Franz Kafka, rêveur insoumis, Paris, Editions Stock, 2004. Traduit en portuguais, espagnol, italien et grec.
Sociologie et religion II. Approches dissidentes (avec Erwan Dianteill), Paris, Presses Universitaires de Paris, coll. “ Sociologie aujourd’hui ”, 2006.
Messagers de la tempête. André Breton et la revolution de Janvier 1946 en Haïti (avec Gerald Bloncourt), Paris, Le Temps des Cérises, 2007.


Intéressé depuis sa jeunesse au [[Brésil]] par le [[surréalisme]] {{Incise|il avait rencontré [[Benjamin Péret]] en [[1958]], lors d’une visite en [[France]]}} Löwy adhéra en [[1975]] au groupe surréaliste de Paris, à l’invitation de [[Vincent Bounoure]], son principal animateur depuis [[1969]]. Deux de ses ouvrages sont consacrés au [[surréalisme]], notamment dans sa dimension [[utopique]] et [[révolutionnaire]]. Outre son activité surréaliste à [[Paris]], Löwy entretient des liens personnels étroits avec des surréalistes à [[Chicago]] (Pénélope et [[Franklin Rosemont]]), São Paulo (Sergio Lima), [[Buenos Aires]] (Silvia Guiard), [[Madrid]], [[Prague]] et [[Londres]].
Che Guevara, une braise qui brûle encore, [[avec Olivier Besancenot]], Paris, Mille et une nuits, 2007


== Publications ==
Outre ces ouvrages, Löwy a publié deux anthologies thématiques - sur le marxisme et la question nationale, et sur le marxisme en Amérique Latine - ainsi que deux cent dix articles ou chapitres d'ouvrages collectifs. Ces travaux sont parus en vingt huit langues : français, anglais, allemand, hollandais, italien, espagnol, portugais, catalan, galicien, danois, suédois, grec, turc, hongrois, roumain, polonais, tchèque, russe, serbo-croate, yiddish, hébreux, arabe, persan, coréen, thaï, japonais, chinois, tamil.
* ''La Pensée de « Che » Guevara'', Paris, [[Éditions Maspero|Maspero]], 1970, {{2e|édition}}, éditions Syllepse, 1997, 158 p.
* ''La Théorie de la révolution chez le jeune Marx'', Paris, Maspero, 1970 (thèse de doctorat du {{3e|cycle}}). Traduit en espagnol, italien, portugais, anglais et japonais. Ré-édité aux Éditions sociales en 1997.
* {{"|Présentation}} (avec [[Sami Naïr]]), dans Lucien Goldmann, ''Lucien Goldmann ou la dialectique de la totalité'', Paris, Seghers, 1973. Traduit en italien.
* ''Dialectique et révolution : essais de sociologie et d'histoire du marxisme'', Paris, éditions Anthropos, 1974. Traduit en espagnol, portugais et italien.
* ''Pour une sociologie des intellectuels révolutionnaires : l'évolution politique de György Lukacs, 1909-1929'', Paris, [[Presses universitaires de France]], {{Coll|Sociologie d'aujourd'hui}}, 1976 (thèse de doctorat d'État). Traduit en espagnol, portugais, italien, anglais, et suédois.
* ''Marxisme et romantisme révolutionnaire'', Paris, [[Sycomore]], 1979. Traduit en espagnol et grec.
* ''The politics of uneven and combined development. The theory of permanent revolution'', Londres, [[Verso Books]], 1981. Traduit en allemand et coréen (Séoul).
* ''Paysages de la vérité : introduction à une sociologie critique de la connaissance'', Paris, [[Anthropos]], 1985. Traduit en portugais et espagnol.
* ''Ideologias e Ciencia Social'', S. Paulo (Brésil), Editôra Cortez, 1985.
* ''Rédemption et utopie : le judaïsme [[libertaire]] en Europe centrale : une étude d'affinité élective'', Paris, Presses universitaires de France. Rééd. Paris, Editions du Sandre, 2010
* ''Sociologie d'aujourd'hui'', 1988. Traduit en portugais, anglais, italien, suédois, allemand, espagnol et grec.
* ''Marxisme et théologie de la libération'', Amsterdam, Institut international de recherche et de formation, 1989. Traduit en anglais, néerlandais, allemand, portugais, turc et chinois.
* ''Révolte et mélancolie : le romantisme à contre-courant de la modernité'' (avec Robert Sayre), Paris, [[Payot (éditions)|Payot]], 1992. Traduit en portugais, anglais et grec<ref>{{Article|auteur1=[[Enzo Traverso]]|titre= Michael Löwy, Robert Sayre, ''Révolte et mélancolie. Le romantisme à contre-courant de la modernité'', Paris, Payot, 1992|périodique=L'Homme et la société|numéro=107-108|date=1993|pages=210-212|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/homso_0018-4306_1993_num_107_1_3330|consulté le=3 septembre 2018}}.</ref>.
* ''L'Insurrection des "Misérables" : révolution et romantisme en {{date-|juin 1832}}'' (avec Robert Sayre), Paris, [[Michel Minard|Lettres modernes]], 1992 .
* ''Romantismo e Politica'' (avec Robert Sayre), S.Paulo, Paz e Terra, 1993. Traduit en grec.
* ''On Changing the World. Essays in Political Philosophy, from Karl Marx to Walter Benjamin'', New Jersey/London, Humanities Press, 1993. Traduit en japonais, persan et turc.
* ''The War of Gods. Religion and Politics in Latin America'', Londres, Verso Books, 1996. Traduit en français, espagnol et portugais. Prix Sergio Buarque de Hollanda du ministère de la Culture du Brésil pour le meilleur essai de l’année 2000.
* ''Patries ou Planète ? : nationalismes et internationalismes de Marx à nos jours'', Lausanne, Éditions Page 2, 1997. Traduit en grec, anglais, espagnol, portugais, galicien et allemand.
* ''L'Étoile du matin : surréalisme et marxisme'', Paris, [[Syllepse]], 2000. Traduit en espagnol, portugais, galicien, italien, grec et bientôt en anglais.
* ''Walter Benjamin : avertissement d’incendie. Une lecture des thèses sur le concept d’histoire'', Paris, Presses universitaires de France, {{coll|Pratiques théoriques}}, 2001. Traduit en anglais, italien, portugais, espagnol, turc et grec. Nouvelle édition revue et augmentée, Paris, [[Éditions de l'éclat]], {{coll|Philosophie imaginaire}}, 2014.
* ''Franz Kafka, rêveur insoumis'', Paris, [[Éditions Stock]], 2004. Traduit en portugais, espagnol, italien et grec.
* ''Sociologies et religion : approches dissidentes'' (avec [[Erwan Dianteill]]), Paris, Presses universitaires de France, {{coll|Sociologie aujourd’hui}}, 2006
* ''Messagers de la tempête : André Breton et la révolution de {{date-|janvier 1946}} en Haïti'' (avec [[Gérald Bloncourt]]), Paris, [[Le Temps des cerises (éditions)|Le Temps des cerises]], 2007
* ''Che Guevara, une braise qui brûle encore'', avec [[Olivier Besancenot]], Paris, [[Mille et une nuits]], 2007
* ''Sociologies et religion : approches insolites'' (avec [[Erwan Dianteill]]), Paris, Presses universitaires de France, {{coll|Sociologie aujourd’hui}}, 2009
* ''Juifs hétérodoxes. Messianisme, romantisme, utopie'', Paris, Éditions de l'éclat, {{coll|Philosophie imaginaire}}, 2010
* ''Écologie critique de la pub'' (coord. avec Estienne Rodary), [[Éditions Syllepse]], {{coll|Écologie & Politique}}, 2010
* ''Écosocialisme,'' Paris, Mille et une nuits, 2011
* ''Max Weber et les paradoxes de la modernité'' (dir.), Paris, Presses universitaires de France, {{coll| Débats philosophiques}}, 2012
* ''La Cage d'acier : Max Weber et le marxisme wéberien'', Paris, éditions Stock, {{coll|Un ordre d'idées}}, 2013
* ''Affinités révolutionnaires : Nos étoiles rouges et noires'', en collaboration avec [[Olivier Besancenot]], éditions Mille et une nuits, 2014, 260 p. {{ISBN|9782755507225}}.
* ''Le Sacré fictif. Sociologies et religion : approches littéraires'' (avec [[Erwan Dianteill]]), Paris, Éditions de l'éclat, 2017, 172 p.
* ''Rosa Luxemburg, l'étincelle incendiaire'', Le Temps des cerises, 2018, 220 p.
*''La révolution est le frein d'urgence : Essais sur Walter Benjamin'', Éditions de l'éclat, {{coll|Philosophie imaginaire}}, 2019
*''La Lutte des dieux - Christianisme de la libération et politique en Amérique latine,'' Paris, Van Dieren Éditeur, 2019, 262 p.
*''Romantic Anticapitalism and Nature. The Enchanted Garden,'' (avec Robert Sayre), New York, Routledge, 2020, 140 p.
*''Kafka, Welles, Benjamin. Éloge du pessimisme culturel'' Orange, Éditions le Retrait, 2019, 85 p.
*''La Comète incandescente. Romantisme, surréalisme, subversion'', Préface d'Alex Januario, illustrations de Guy Girard, Sergio Lima et Penelope Rosemont, Orange, Éditions le Retrait, 2020, 206 p.


Outre ces ouvrages, Löwy a publié deux anthologies thématiques - sur le marxisme et la question nationale, et sur le marxisme en Amérique latine - ainsi que deux cent dix articles ou chapitres d'ouvrages collectifs. Ces travaux sont parus en 29 langues : français, anglais, allemand, néerlandais, italien, espagnol (castillan), portugais, catalan, galicien, danois, suédois, grec, turc, hongrois, roumain, polonais, tchèque, russe, serbo-croate, yiddish, hébreu, arabe, persan, coréen, thaï, japonais, chinois, tamil, kurde.
==Notes et references==
<references />


=== Préface ===
* Richard Wolin, "A Metaphysical Materialist", ''The Nation'', October 16, 2006, p. 30-35. [http://www.agenceglobal.com/article.asp?id=1
* Collectif, ''La Commune du Rojava : l'alternative kurde à l'État-nation'', Syllepse, 2017, préf. Michael Löwy, ''Le Kurdistan [[libertaire]] nous concerne !'', {{lire en ligne|lien=https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2017/04/20/preface-de-michael-lowy-le-kurdistan-libertaire-nous-concerne-a-louvrage-collectif-la-commune-de-rojava-lalternative-kurde-a-letat-nation/}}
057 Disponible en ligne sur le site Agence Global.
* Joel Kovel and Michael Löwy, [http://www.ecosocialism.org] Manifeste Ecosocialiste International


== Notes et références ==
==liens externes==
=== Sources ===
* Richard Wolin, {{"|''A Metaphysical Materialist''}}, ''The Nation'', {{date-|16 octobre 2006}}, {{p.|30-35}}. ([https://www.thenation.com/article/metaphysical-materialist/ lire en ligne]), sur le site ''thenation.com''
* Joel Kovel et Michael Löwy, [http://www.ecosocialism.org ''Manifeste écosocialiste international'']


=== Références ===
* [http://lahaine.org/index.php?blog=3&p=12099 Entretien avec Néstor Kohan]
{{références}}
• [http://www.internationalviewpoint.org/auteur.php3?id_auteur=126 Michael Löwy], Un recueil de ses écrits dans ''International Viewpoint''
• Europe Solidaire http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article9565 Inclut plusieurs articles de Michael Löwy en français et anglais.


== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* [[Vincent Delecroix]] et [[Erwan Dianteill]] (dir.), ''Cartographie de l'utopie, l'œuvre indisciplinée de Michael Löwy'', Editions Du Sandre, 2011
* Arno Münster (en collaboration avec Fabio Mascaro Querido), ''Le Marxisme ouvert et écologique de Michael Löwy. Hommage à un intellectuel nomade'', Editions L'Harmattan, {{coll|Ouverture philosophique}}, 2019
* Darren Roso, ''Le Marxisme de Michael Löwy, entre critique de la modernité et projet écosocialiste'' ([https://www.contretemps.eu/marxisme-michael-lowy/ lire en ligne]), sur ''contretemps.eu''


=== Liens externes ===
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Michael Löwy
Michael Löwy en 2010.
Fonction
Directeur de recherche au CNRS
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Directeurs de thèse
Distinction
Œuvres principales
Franz Kafka, rêveur insoumis (d), Rédemption et utopie : Le judaïsme libertaire en Europe centrale, une étude d’affinité élective (d), Affinités révolutionnaires: Nos étoiles rouges et noires (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Michael Löwy, né le à São Paulo au Brésil, est un sociologue, philosophe marxiste et écosocialiste franco-brésilien. Il a été nommé en 2003 directeur de recherche émérite au CNRS[1] et enseigne à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Auteur d’ouvrages sur Marx, Lukács, Walter Benjamin et Franz Kafka, il a reçu en 1994 la médaille d'argent du CNRS et en 2020 le prix européen Walter Benjamin.

Biographie

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Descendant d'immigrés juifs de Vienne, Löwy grandit dans le turbulent Brésil de la Deuxième République, devenant à 16 ans (1954) un socialiste convaincu. Il étudia à l’université de São Paulo, où il eut comme enseignants Fernando Henrique Cardoso, Florestan Fernandes et António Cândido ; il obtint la licence en sciences sociales en 1960 et enseigna la sociologie pendant une année à l’université de São José do Rio Preto (État de Sao Paulo).

En 1961, il reçut une bourse d'études pour préparer un doctorat de 3e cycle à Paris. Il fut élève du philosophe et sociologue de la culture et marxiste hétérodoxe Lucien Goldmann, qui eut une influence considérable sur lui. Ce fut le directeur de sa thèse La Théorie de la Révolution chez le jeune Marx, soutenue à l’EHESS en 1964 et reçue avec la plus haute mention.

Par la suite, Löwy entreprit un pèlerinage académique à travers divers pays. Il vécut plusieurs années en Israël — où sa famille avait émigré après 1962 — apprenant l’hébreu et enseignant l’histoire des idées politiques à l’université de Tel-Aviv. Invité par l’université de Manchester, il fut assistant du sociologue anglais Peter Worsley au cours de l’année 1968-1969.

En 1969, il revint à Paris pour travailler avec Nicos Poulantzas à l’université de Paris 8 (Vincennes) et s'établit définitivement en France. Au début des années 1970, il commença, sous la direction de Louis-Vincent Thomas, un doctorat d’État sur György Lukács qu'il présenta en 1975 à l’Université de Paris V ; il reçut la mention « très honorable » avec les félicitations du jury à l’unanimité.

Löwy enseigna la sociologie à l’université de Paris 8 jusqu’en 1978 lorsqu'il fut admis comme chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

En 1981, il commence à enseigner à l'École des hautes études en sciences sociales à Paris. Quatre années plus tard il reçoit la médaille d'argent du CNRS. Il est directeur de recherche (première classe) émérite du CNRS et enseigne à l’EHESS. Par ailleurs, il fait partie du comité de rédaction des revues Archives de sciences sociales des religions, Actuel Marx, ContreTemps, Écologie et Politique et EcoRev' ; il est également conférencier régulier à l’Institut international pour la recherche et la formation à Amsterdam.

Intérêts scientifiques

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Jusqu'en 1975 la grande majorité des travaux de Löwy était consacrée à l'étude sociologique et historique de la pensée marxiste. Cela vaut aussi bien pour sa thèse de troisième cycle (sur le jeune Karl Marx) que pour son doctorat de lettres (sur Lukács), ainsi que pour la plupart des articles qu’il avait publiés, dont quelques-uns ont été réunis dans des recueils, et, finalement, pour les deux anthologies thématiques, sur la question nationale et sur le marxisme en Amérique latine.

L'orientation méthodologique de ces travaux était inspirée par les écrits de Lucien Goldmann (notamment Le Dieu caché, 1955), dont la démarche, combinant la sociologie et l'histoire, une variante hétérodoxe du marxisme et certains acquis de la sociologie moderne, l'analyse interne des œuvres culturelles et leur éclairage par les structures sociales, lui a servi de point de départ. Il ne s'agit donc pas d'histoire des idées mais plutôt d'une sociologie de la culture.

À partir de 1975, il s’intéresse aussi à la culture juive en Europe centrale, au romantisme anticapitaliste et aux rapports entre religion et politique. Ainsi, il a largement contribué à faire connaitre le courant de la Théologie de la libération, apparu dans les années 1960, en Amérique latine, montrant notamment la fécondité du dialogue entre ce qu'il nomme le "christianisme de la libération" et le marxisme. En 2003, il publiait "Les valeurs d’une nouvelle civilisation[2]", texte initial pour la conférence sur « Principes et valeurs » du Forum Forum Social Mondial, texte rédigé avec le théologien de la libération Frei Betto.

Löwy a publié en 2004 Avertissement d’incendie – Walter Benjamin. Une lecture des thèses « Sur le concept d’histoire », un travail qui est le couronnement de quinze années de recherches et d’études sur Walter Benjamin et Franz Kafka, rêveur insoumis (Paris, Éditions Stock, 2004) où il tente de trouver le fil rouge qui permet de relier, chez Kafka, la révolte contre le père, la religion de la liberté (d’inspiration juive hétérodoxe) et la protestation (d’inspiration libertaire) contre le pouvoir des appareils bureaucratiques ; l'anti-autoritarisme.

Malgré la diversité des thèmes et des sujets, la plupart des travaux de Michael Löwy, depuis sa thèse de 3e cycle sur Marx jusqu'aux derniers livres sur Walter Benjamin et Kafka, relèvent donc de la sociologie de la culture, et s'inspirent de l’approche « marxiste historiciste » de cette discipline, dont Lucien Goldmann était un des représentants les plus importants, mais qui s’inspire aussi de Ferdinand Tönnies, Max Weber, Georg Simmel et Karl Mannheim. Il s'agit, dans cette démarche, d'analyser, interpréter et expliquer les rapports entre phénomènes culturels – notamment religieux et politiques – en les situant dans des contextes sociaux et historiques précis.

Engagements

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Löwy est lié au courant marxiste révolutionnaire en France, et son livre sur Che Guevara a été rédigé en collaboration avec Olivier Besancenot, candidat présidentiel de la LCR. Il est membre de l’association ATTAC, de la Fondation Copernic et d'Espaces Marx. Il maintient aussi d’intenses contacts politiques au Brésil. Pendant des années il a coopéré avec les courants de gauche du Partido dos Trabalhadores (PT), mais au cours des dernières années son principal contact a été avec le Mouvement des sans-terre (MST), auxquels il a versé l’argent du prix “Sérgio Buarque de Holanda” qu’il avait reçu en 2000 pour son livre La guerre des dieux.

Löwy a participé depuis le début aux Forums sociaux mondiaux, où il a présenté différentes communications, dont une en collaboration avec le théologien de la libération brésilien Frei Betto. Plus récemment Löwy s’est engagé dans le combat pour l’écosocialisme ; coauteur du Manifeste écosocialiste international (avec Joel Kovel), il a été aussi un des organisateurs de la première Rencontre écosocialiste internationale, à Paris (2007).

Intéressé depuis sa jeunesse au Brésil par le surréalisme — il avait rencontré Benjamin Péret en 1958, lors d’une visite en France — Löwy adhéra en 1975 au groupe surréaliste de Paris, à l’invitation de Vincent Bounoure, son principal animateur depuis 1969. Deux de ses ouvrages sont consacrés au surréalisme, notamment dans sa dimension utopique et révolutionnaire. Outre son activité surréaliste à Paris, Löwy entretient des liens personnels étroits avec des surréalistes à Chicago (Pénélope et Franklin Rosemont), São Paulo (Sergio Lima), Buenos Aires (Silvia Guiard), Madrid, Prague et Londres.

Publications

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  • La Pensée de « Che » Guevara, Paris, Maspero, 1970, 2e édition, éditions Syllepse, 1997, 158 p.
  • La Théorie de la révolution chez le jeune Marx, Paris, Maspero, 1970 (thèse de doctorat du 3e cycle). Traduit en espagnol, italien, portugais, anglais et japonais. Ré-édité aux Éditions sociales en 1997.
  • « Présentation » (avec Sami Naïr), dans Lucien Goldmann, Lucien Goldmann ou la dialectique de la totalité, Paris, Seghers, 1973. Traduit en italien.
  • Dialectique et révolution : essais de sociologie et d'histoire du marxisme, Paris, éditions Anthropos, 1974. Traduit en espagnol, portugais et italien.
  • Pour une sociologie des intellectuels révolutionnaires : l'évolution politique de György Lukacs, 1909-1929, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Sociologie d'aujourd'hui », 1976 (thèse de doctorat d'État). Traduit en espagnol, portugais, italien, anglais, et suédois.
  • Marxisme et romantisme révolutionnaire, Paris, Sycomore, 1979. Traduit en espagnol et grec.
  • The politics of uneven and combined development. The theory of permanent revolution, Londres, Verso Books, 1981. Traduit en allemand et coréen (Séoul).
  • Paysages de la vérité : introduction à une sociologie critique de la connaissance, Paris, Anthropos, 1985. Traduit en portugais et espagnol.
  • Ideologias e Ciencia Social, S. Paulo (Brésil), Editôra Cortez, 1985.
  • Rédemption et utopie : le judaïsme libertaire en Europe centrale : une étude d'affinité élective, Paris, Presses universitaires de France. Rééd. Paris, Editions du Sandre, 2010
  • Sociologie d'aujourd'hui, 1988. Traduit en portugais, anglais, italien, suédois, allemand, espagnol et grec.
  • Marxisme et théologie de la libération, Amsterdam, Institut international de recherche et de formation, 1989. Traduit en anglais, néerlandais, allemand, portugais, turc et chinois.
  • Révolte et mélancolie : le romantisme à contre-courant de la modernité (avec Robert Sayre), Paris, Payot, 1992. Traduit en portugais, anglais et grec[3].
  • L'Insurrection des "Misérables" : révolution et romantisme en (avec Robert Sayre), Paris, Lettres modernes, 1992 .
  • Romantismo e Politica (avec Robert Sayre), S.Paulo, Paz e Terra, 1993. Traduit en grec.
  • On Changing the World. Essays in Political Philosophy, from Karl Marx to Walter Benjamin, New Jersey/London, Humanities Press, 1993. Traduit en japonais, persan et turc.
  • The War of Gods. Religion and Politics in Latin America, Londres, Verso Books, 1996. Traduit en français, espagnol et portugais. Prix Sergio Buarque de Hollanda du ministère de la Culture du Brésil pour le meilleur essai de l’année 2000.
  • Patries ou Planète ? : nationalismes et internationalismes de Marx à nos jours, Lausanne, Éditions Page 2, 1997. Traduit en grec, anglais, espagnol, portugais, galicien et allemand.
  • L'Étoile du matin : surréalisme et marxisme, Paris, Syllepse, 2000. Traduit en espagnol, portugais, galicien, italien, grec et bientôt en anglais.
  • Walter Benjamin : avertissement d’incendie. Une lecture des thèses sur le concept d’histoire, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Pratiques théoriques », 2001. Traduit en anglais, italien, portugais, espagnol, turc et grec. Nouvelle édition revue et augmentée, Paris, Éditions de l'éclat, coll. « Philosophie imaginaire », 2014.
  • Franz Kafka, rêveur insoumis, Paris, Éditions Stock, 2004. Traduit en portugais, espagnol, italien et grec.
  • Sociologies et religion : approches dissidentes (avec Erwan Dianteill), Paris, Presses universitaires de France, coll. « Sociologie aujourd’hui », 2006
  • Messagers de la tempête : André Breton et la révolution de en Haïti (avec Gérald Bloncourt), Paris, Le Temps des cerises, 2007
  • Che Guevara, une braise qui brûle encore, avec Olivier Besancenot, Paris, Mille et une nuits, 2007
  • Sociologies et religion : approches insolites (avec Erwan Dianteill), Paris, Presses universitaires de France, coll. « Sociologie aujourd’hui », 2009
  • Juifs hétérodoxes. Messianisme, romantisme, utopie, Paris, Éditions de l'éclat, coll. « Philosophie imaginaire », 2010
  • Écologie critique de la pub (coord. avec Estienne Rodary), Éditions Syllepse, coll. « Écologie & Politique », 2010
  • Écosocialisme, Paris, Mille et une nuits, 2011
  • Max Weber et les paradoxes de la modernité (dir.), Paris, Presses universitaires de France, coll. « Débats philosophiques », 2012
  • La Cage d'acier : Max Weber et le marxisme wéberien, Paris, éditions Stock, coll. « Un ordre d'idées », 2013
  • Affinités révolutionnaires : Nos étoiles rouges et noires, en collaboration avec Olivier Besancenot, éditions Mille et une nuits, 2014, 260 p. (ISBN 9782755507225).
  • Le Sacré fictif. Sociologies et religion : approches littéraires (avec Erwan Dianteill), Paris, Éditions de l'éclat, 2017, 172 p.
  • Rosa Luxemburg, l'étincelle incendiaire, Le Temps des cerises, 2018, 220 p.
  • La révolution est le frein d'urgence : Essais sur Walter Benjamin, Éditions de l'éclat, coll. « Philosophie imaginaire », 2019
  • La Lutte des dieux - Christianisme de la libération et politique en Amérique latine, Paris, Van Dieren Éditeur, 2019, 262 p.
  • Romantic Anticapitalism and Nature. The Enchanted Garden, (avec Robert Sayre), New York, Routledge, 2020, 140 p.
  • Kafka, Welles, Benjamin. Éloge du pessimisme culturel Orange, Éditions le Retrait, 2019, 85 p.
  • La Comète incandescente. Romantisme, surréalisme, subversion, Préface d'Alex Januario, illustrations de Guy Girard, Sergio Lima et Penelope Rosemont, Orange, Éditions le Retrait, 2020, 206 p.

Outre ces ouvrages, Löwy a publié deux anthologies thématiques - sur le marxisme et la question nationale, et sur le marxisme en Amérique latine - ainsi que deux cent dix articles ou chapitres d'ouvrages collectifs. Ces travaux sont parus en 29 langues : français, anglais, allemand, néerlandais, italien, espagnol (castillan), portugais, catalan, galicien, danois, suédois, grec, turc, hongrois, roumain, polonais, tchèque, russe, serbo-croate, yiddish, hébreu, arabe, persan, coréen, thaï, japonais, chinois, tamil, kurde.

Préface

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  • Collectif, La Commune du Rojava : l'alternative kurde à l'État-nation, Syllepse, 2017, préf. Michael Löwy, Le Kurdistan libertaire nous concerne !, [lire en ligne]

Notes et références

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Sources

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Références

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  1. ↑ Procès-verbal du conseil d’administration du CNRS (53e séance) du 19 décembre 2003
  2. ↑ « Les valeurs d'une nouvelle civilisation - La Brèche numérique », sur www.preavis.org (consulté le )
  3. ↑ Enzo Traverso, « Michael Löwy, Robert Sayre, Révolte et mélancolie. Le romantisme à contre-courant de la modernité, Paris, Payot, 1992 », L'Homme et la société, nos 107-108,‎ , p. 210-212 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Vincent Delecroix et Erwan Dianteill (dir.), Cartographie de l'utopie, l'œuvre indisciplinée de Michael Löwy, Editions Du Sandre, 2011
  • Arno Münster (en collaboration avec Fabio Mascaro Querido), Le Marxisme ouvert et écologique de Michael Löwy. Hommage à un intellectuel nomade, Editions L'Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », 2019
  • Darren Roso, Le Marxisme de Michael Löwy, entre critique de la modernité et projet écosocialiste (lire en ligne), sur contretemps.eu

Liens externes

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