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'''Pierre Jean Joseph Jeanningros''', né le {{date de naissance|21|11|1816}} à [[Besançon]]<ref>Dans le [[Saint-Ferjeux (Besançon)|quartier de Saint-Ferjeux]]. Son père Joseph-Marie Jeanningros est alors officier en demi-solde. Sa mère Françoise LLuesma, d'origine espagnole, est native de [[Valence (Espagne)|Valence]]. L'acte de naissance du général est consultable dans son dossier de Légion d'honneur dans la [[base Léonore]] ([http://www.culture.gouv.fr/LH/LH092/PG/FRDAFAN83_OL1363008v006.htm Dossier LH/1363/8 - vue 6/23 de la numérisation]).</ref> et mort le {{date de décès|30|avril|1902}} à [[Paris]], est un [[général]] [[France|français]] célèbre pour avoir commandé la [[Légion étrangère]].
'''Pierre Jean Joseph Jeanningros''', né le {{date de naissance|21|11|1816}} à [[Besançon]]<ref>Dans le [[Saint-Ferjeux (Besançon)|quartier de Saint-Ferjeux]]. Son père Joseph-Marie Jeanningros est alors officier en demi-solde. Sa mère Françoise LLuesma, d'origine espagnole, est native de [[Valence (Espagne)|Valence]]. L'acte de naissance du général est consultable dans son dossier de Légion d'honneur dans la [[base Léonore]] ([http://www.culture.gouv.fr/LH/LH092/PG/FRDAFAN83_OL1363008v006.htm Dossier LH/1363/8 - vue 6/23 de la numérisation]).</ref> et mort le {{date de décès|24|février|1902}} à [[17e arrondissement de Paris|Paris {{17e}}]]<ref>[https://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjItMTEtMjUiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MjU0MzcwO3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=63%2C-103&uielem_islocked=1&uielem_zoom=135&uielem_brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F Acte de décès (avec âge et lieu de naissance) à Paris {{17e}}, n° 467, vue 12/31.]</ref>, est un [[général]] [[France|français]] célèbre pour avoir commandé la [[Légion étrangère]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Le 20 novembre 1834, il devient soldat, comme [[enfant de troupe]] au [[66e régiment d'infanterie|{{66e}} Régiment d'Infanterie de Ligne]], l'unité de son père. Il est promu [[caporal]] le 6 juillet 1835, [[fourrier]] le 14 décembre 1836 et fourrier de [[Grenadier (militaire)|grenadier]] le 21 avril 1836. Le {{date|1|décembre|1836}}, il est muté comme [[sergent]] au régiment de [[zouaves]]. Il passe [[sergent-major]] le 16 août 1837 et [[sous-lieutenant]] le 21 juin 1840.
Le {{date-|20 novembre 1834}}, il devient soldat, comme [[enfant de troupe]] au [[66e régiment d'infanterie|{{66e}} Régiment d'Infanterie de Ligne]], l'unité de son père. Il est promu [[caporal]] le {{date-|6 juillet 1835}}, [[fourrier]] le {{date-|14 décembre 1836}} et fourrier de [[Grenadier (militaire)|grenadier]] le {{date-|21 avril 1836}}. Le {{date|1|décembre|1836}}, il est muté comme [[sergent]] au régiment de [[zouaves]]. Il passe [[sergent-major]] le {{date-|16 août 1837}} et [[sous-lieutenant]] le {{date-|21 juin 1840}}.


Le 8 septembre 1841, il est affecté comme [[sous-lieutenant]] au [[2e régiment de zouaves|{{2e}} Régiment de Zouaves]]. Il est promu [[Lieutenant (grade militaire)|lieutenant]]
Le {{date-|8 septembre 1841}}, il est affecté comme [[sous-lieutenant]] au [[2e régiment de zouaves|{{2e}} Régiment de Zouaves]]. Il est promu [[Lieutenant (grade militaire)|lieutenant]]
le 2 janvier 1842 et [[capitaine (France)|capitaine]] le 10 juillet 1847.
le {{date-|2 janvier 1842}} et [[capitaine (France)|capitaine]] le {{date-|10 juillet 1847}}.


Le 14 mars 1852, il revient comme [[capitaine (France)|capitaine]] au [[1er régiment de zouaves|{{1er}} Régiment de Zouaves]] et est nommé [[capitaine (France)|capitaine]] adjudant major le 3 mai 1852.
Le {{date-|14 mars 1852}}, il revient comme [[capitaine (France)|capitaine]] au [[1er régiment de zouaves|{{1er}} Régiment de Zouaves]] et est nommé [[capitaine (France)|capitaine]] adjudant major le {{date-|3 mai 1852}}.


Le 7 février 1854, il est [[chef de bataillon]] au [[43e régiment d'infanterie|{{43e}} Régiment d'Infanterie de Ligne]] et se trouve muté le 4 juillet 1855 au {{1er}} Régiment de Voltigeurs de la Garde.
Le {{date-|7 février 1854}}, il est [[chef de bataillon]] au [[43e régiment d'infanterie|{{43e}} Régiment d'Infanterie de Ligne]] et se trouve muté le {{date-|4 juillet 1855}} au {{1er}} Régiment de Voltigeurs de la Garde.


Le 2 octobre 1855, il est promu [[lieutenant-colonel]] au [[82e régiment d'infanterie (France)|{{82e}} Régiment d'Infanterie de Ligne]] et passe [[colonel]] le 12 juillet 1859 au [[43e régiment d'infanterie|{{43e}} Régiment d'Infanterie de Ligne]].
Le {{date-|2 octobre 1855}}, il est promu [[lieutenant-colonel]] au [[82e régiment d'infanterie (France)|{{82e}} Régiment d'Infanterie de Ligne]] et passe [[colonel]] le {{date-|12 juillet 1859}} au [[43e régiment d'infanterie|{{43e}} Régiment d'Infanterie de Ligne]].


Sur décision ministérielle, il est affecté comme [[colonel]] au [[Légion étrangère|Régiment étranger]] au [[Intervention française au Mexique|Mexique]] et devient commandant supérieur de la [[Veracruz (État)|Veracruz]] et des Terres Chaudes du 14 juin 1863 au 26 février 1864. À partir du 20 juin 1865, il est investi au commandement de la subdivision de [[Monterrey]], comprenant les États de Cacahuiel et Léon.
Sur décision ministérielle, il est affecté comme [[colonel]] au [[Légion étrangère|Régiment étranger]] au [[Intervention française au Mexique|Mexique]] et devient commandant supérieur de la [[Veracruz (État)|Veracruz]] et des Terres Chaudes du {{date-|14 juin 1863}} au {{date-|26 février 1864}}. À partir du {{date-|20 juin 1865}}, il est investi au commandement de la subdivision de [[Monterrey]], comprenant les États de Cacahuiel et Léon.


Le {{date|1|août|1865}}, il est nommé [[général de brigade]], commandant de la {{2e|brigade}} de la {{2e|division}} et des mêmes États. Il conserve en outre le commandement du [[Légion étrangère|Régiment étranger]], jusqu'au 31 mai 1866. Il est alors nommé commandant supérieur des États de [[Querétaro]] et de la Sierra.
Le {{date|1|août|1865}}, il est nommé [[général de brigade]], commandant de la {{2e|brigade}} de la {{2e|division}} et des mêmes États. Il conserve en outre le commandement du [[Légion étrangère|Régiment étranger]], jusqu'au {{date-|31 mai 1866}}. Il est alors nommé commandant supérieur des États de [[Querétaro]] et de la Sierra.


Il rentre en [[France]] avec l'armée d'occupation et débarque à [[Saint-Nazaire]] le 28 mars 1867. Il est nommé par décision impériale du 30 mars 1867 au commandement de la {{1re|brigade}} de la [[2e division d'infanterie (France)|{{2e}} Division d'Infanterie]] de la [[Garde impériale (Second Empire)|Garde impériale]], comprenant :
Il rentre en [[France]] avec l'armée d'occupation et débarque à [[Saint-Nazaire]] le {{date-|28 mars 1867}}. Il est nommé par décision impériale du {{date-|30 mars 1867}} au commandement de la {{1re|brigade}} de la [[2e division d'infanterie (France)|{{2e}} Division d'Infanterie]] de la [[Garde impériale (Second Empire)|Garde impériale]], comprenant :


* Les [[zouaves]],
* Les [[zouaves]],
* Le [[1er régiment de grenadiers|{{1er}} Régiment de Grenadiers]],
* Le [[1er régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale|{{1er}} Régiment de Grenadiers]],
* Le régiment de gendarmerie.
* Le régiment de gendarmerie.


Le 23 octobre 1870, il est fait prisonnier de guerre par suite de la capitulation de l'Armée de [[Metz]] et il est interné en [[Allemagne]] à [[Aix-la-Chapelle]]. Il rentre en [[France]] le 12 mars 1871 et il est en disponibilité.
Le {{date-|23 octobre 1870}}, il est fait prisonnier de guerre par suite de la capitulation de l'Armée de [[Metz]] et il est interné en [[Allemagne]] à [[Aix-la-Chapelle]]. Il rentre en [[France]] le {{date-|12 mars 1871}} et il est en disponibilité.


Le 11 juin 1871, il est nommé au commandement de la subdivision d'[[Indre-et-Loire]], à [[Tours]].
Le {{date-|11 juin 1871}}, il est nommé au commandement de la subdivision d'[[Indre-et-Loire]], à [[Tours]].


Le 17 août 1871, il est nommé au commandement de la {{2e|brigade}} de la {{1re|division}} du {{4e}} Corps de l'[[armée de Versailles]], par décision ministérielle.
Le {{date-|17 août 1871}}, il est nommé au commandement de la {{2e|brigade}} de la {{1re|division}} du {{4e}} Corps de l'[[armée de Versailles]], par décision ministérielle.


Par décret du 22 mai 1873, il est promu [[général de division]] et placé dans la position de disponibilité, à compter du {{1er}} juin. Le {{date|18|octobre|1873}}, il est nommé au commandement de la [[13e division d'infanterie (France)|{{13e}}Division d'Infanterie]], faisant partie du [[1er corps d'armée (France)|{{1er}} Corps d'Armée]], commandé par le [[Henri d'Orléans (1822-1897)|général duc d'Aumale]].
Par décret du {{date-|22 mai 1873}}, il est promu [[général de division]] et placé dans la position de disponibilité, à compter du {{1er}} juin. Le {{date|18|octobre|1873}}, il est nommé au commandement de la [[13e division d'infanterie (France)|{{13e}}Division d'Infanterie]], faisant partie du [[1er corps d'armée (France)|{{1er}} Corps d'Armée]], commandé par le [[Henri d'Orléans (1822-1897)|général duc d'Aumale]].


Le 16 juin 1874, il devient inspecteur général du {{13e|arrondissement}} d'Infanterie et ajoutera progressivement à son commandement actif, celui des subdivisions des régions de [[Bourg]], [[Belley]], [[Langres]]. Du 30 juin 1876 au 2 juillet 1877, il est inspecteur général du {{13e|arrondissement}} d'Infanterie.
Le {{date-|16 juin 1874}}, il devient inspecteur général du {{13e|arrondissement}} d'Infanterie et ajoute progressivement à son commandement actif, celui des subdivisions des régions de [[Bourg]], [[Belley]], [[Langres]]. Du {{date-|30 juin 1876}} au {{date-|2 juillet 1877}}, il est inspecteur général du {{13e|arrondissement}} d'Infanterie.


Le 22 janvier 1878, il est nommé commandant de la [[8e division d'infanterie (France)|{{8e}} Division d'Infanterie]], au [[4e corps d'armée (France)|{{4e}}Corps d'Armée]]. Du 27 mai 1878 au 12 mai 1881, il est inspecteur général du {{8e|arrondissement}} d'infanterie. En octobre 1881, il réunit au commandement de sa division celui des subdivisions de la [[Mayenne (département)|Mayenne]], de [[Laval (Mayenne)|Laval]], du [[Le Mans|Mans]], d'[[Alençon]] et d'[[Argentan]].
Le {{date-|22 janvier 1878}}, il est nommé commandant de la [[8e division d'infanterie (France)|{{8e}} Division d'Infanterie]], au [[4e corps d'armée (France)|{{4e}} corps d'armée]]. Du {{date-|27 mai 1878}} au {{date-|12 mai 1881}}, il est inspecteur général du {{8e|arrondissement}} d'infanterie. En {{date-|octobre 1881}}, il réunit au commandement de sa division celui des subdivisions de la [[Mayenne (département)|Mayenne]], de [[Laval (Mayenne)|Laval]], du [[Le Mans|Mans]], d'[[Alençon]] et d'[[Argentan]].


À compter du 21 novembre 1881, il est admis par décision présidentielle dans la section de réserve. Le 23 novembre, sur sa demande, il est admis à faire valoir ses droits à la pension de retraite. Il est officiellement retraité par décret du 17 janvier 1882 après 48 ans de service.
À compter du {{date-|21 novembre 1881}}, il est admis par décision présidentielle dans la section de réserve. Le {{date-|23 novembre}}, à sa demande, il est admis à faire valoir ses droits à la pension de retraite. Il est officiellement retraité par décret du {{date-|17 janvier 1882}} après 48 années de service.


En [[1883]], il est nommé inspecteur général des [[Bataillon scolaire|bataillons scolaires]]. Ce mouvement patriotique regroupe des instituteurs et des anciens militaires, désireux d'inculquer des rudiments de culture physique et de discipline aux jeunes Français.
En [[1883]], il est nommé inspecteur général des [[Bataillon scolaire|bataillons scolaires]]. Ce mouvement patriotique regroupe des instituteurs et des anciens militaires, désireux d'inculquer des rudiments de culture physique et de discipline aux jeunes Français.
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Depuis [[1986]], une rue de Servon porte son nom.
Depuis [[1986]], une rue de Servon porte son nom.


Une statue du général fut inaugurée le 15 août 1909 à Besançon, sa ville natale, par le ministre de la guerre de l'époque, le général Brun. Elle était située en face de la gare, à proximité du Nouvel Hôtel, sur l'emplacement d'une lunette datant de Vauban. En vue de la construction du monument aux morts de la guerre 14/18, la statue sera ensuite déplacée avenue d'Helvétie. Fabriquée en bronze, les autorités d'occupation ordonnèrent, en 1942, qu'elle soit fondue en même temps que celle de Pierre Joseph Proudhon située à peu de distance.
Une statue du général fut inaugurée le {{date-|15 août 1909}} à Besançon, sa ville natale, par le ministre de la guerre de l'époque, le [[Jean Brun (militaire)|général Brun]]. Elle était située en face de la gare, à proximité du Nouvel Hôtel, sur l'emplacement d'une lunette datant de Vauban. En vue de la construction du monument aux morts de la guerre 14/18, la statue sera ensuite déplacée avenue d'Helvétie. Fabriquée en bronze, le [[régime de Vichy]] ordonnera, en 1942, qu'elle soit fondue en même temps que celle de [[Pierre Joseph Proudhon]] située à peu de distance pour récupérer les métaux<ref>Au total, ce seront 9 statues ou bustes commémoratifs qui seront fondus.</ref>. Des étudiants la jetteront dans le Doubs<ref>Elle pesait 695 kg.</ref> pour éviter, en vain, sa destruction.


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* ''La Dépêche Républicaine'', 28 février 1902.
* ''La Dépêche Républicaine'', {{date-|28 février 1902}}.
* ''Le général Jeanningros, 1816–1902'', René-Charles Plancke, [[Brie-Comte-Robert]], 1974.
* ''Le général Jeanningros, 1816–1902'', René-Charles Plancke, [[Brie-Comte-Robert]], 1974.
* ''L'Est Républicain'', 30 mai 1986.
* ''L'Est Républicain'', {{date-|30 mai 1986}}.
* ''Le général Pierre Jeanningros, 1816–1902, colonel commandant le régiment étranger à Camerone'', Michel Jeanningros, [[Besançon]], 1986.
* ''Le général Pierre Jeanningros, 1816–1902, colonel commandant le régiment étranger à Camerone'', Michel Jeanningros, [[Besançon]], 1986.
* ''Dictionnaire biographique du Doubs'', Max Roche et Michel Vernus, [[Lons-le-Saunier]], 1997.
* ''Dictionnaire biographique du Doubs'', Max Roche et Michel Vernus, [[Lons-le-Saunier]], 1997.
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== Liens externes ==
== Liens externes ==
* {{Autorité}}
{{liens}}
*[http://www.culture.gouv.fr/LH/LH092/PG/FRDAFAN83_OL1363008v001.htm Dossier de Légion d'honneur du général Jeanningros.]
*[http://www.culture.gouv.fr/LH/LH092/PG/FRDAFAN83_OL1363008v001.htm Dossier de Légion d'honneur du général Jeanningros.]
* [http://infos.legionetrangere.fr/article.php3?id_article=81 Hommage en 2006 à Pierre Joseph Jeanningros]
* [http://infos.legionetrangere.fr/article.php3?id_article=81 Hommage en 2006 à Pierre Joseph Jeanningros]
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[[Catégorie:Décès à 85 ans]]

Dernière version du 1 novembre 2024 à 23:36

Pierre Jean Joseph Jeanningros
Pierre Joseph Jeanningros
Général Jeanningros

Naissance
Besançon, France
Décès (à 85 ans)
17e arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la France France
Arme Légion étrangère
Grade Général de division
Années de service 18341881
Commandement 1867 : 1re brigade de la 2e division d'infanterie
1873 : 13e division d'infanterie
1878 : 8e division d'infanterie
Conflits Guerre de Crimée
Campagne d'Italie
Expédition du Mexique
Faits d'armes Bataille de Camerone
Sébastopol
Magenta et Solferino
Distinctions Grand officier de la Légion d'honneur
Médaille de Crimée
Médaille commémorative d'Italie
Médaille commémorative du Mexique
Hommages Une rue à Servon porte son nom.
Autres fonctions 1883 : Inspecteur général des bataillons scolaires

Pierre Jean Joseph Jeanningros, né le à Besançon[1] et mort le à Paris 17e[2], est un général français célèbre pour avoir commandé la Légion étrangère.

Le , il devient soldat, comme enfant de troupe au 66e Régiment d'Infanterie de Ligne, l'unité de son père. Il est promu caporal le , fourrier le et fourrier de grenadier le . Le , il est muté comme sergent au régiment de zouaves. Il passe sergent-major le et sous-lieutenant le .

Le , il est affecté comme sous-lieutenant au 2e Régiment de Zouaves. Il est promu lieutenant le et capitaine le .

Le , il revient comme capitaine au 1er Régiment de Zouaves et est nommé capitaine adjudant major le .

Le , il est chef de bataillon au 43e Régiment d'Infanterie de Ligne et se trouve muté le au 1er Régiment de Voltigeurs de la Garde.

Le , il est promu lieutenant-colonel au 82e Régiment d'Infanterie de Ligne et passe colonel le au 43e Régiment d'Infanterie de Ligne.

Sur décision ministérielle, il est affecté comme colonel au Régiment étranger au Mexique et devient commandant supérieur de la Veracruz et des Terres Chaudes du au . À partir du , il est investi au commandement de la subdivision de Monterrey, comprenant les États de Cacahuiel et Léon.

Le , il est nommé général de brigade, commandant de la 2e brigade de la 2e division et des mêmes États. Il conserve en outre le commandement du Régiment étranger, jusqu'au . Il est alors nommé commandant supérieur des États de Querétaro et de la Sierra.

Il rentre en France avec l'armée d'occupation et débarque à Saint-Nazaire le . Il est nommé par décision impériale du au commandement de la 1re brigade de la 2e Division d'Infanterie de la Garde impériale, comprenant :

Le , il est fait prisonnier de guerre par suite de la capitulation de l'Armée de Metz et il est interné en Allemagne à Aix-la-Chapelle. Il rentre en France le et il est en disponibilité.

Le , il est nommé au commandement de la subdivision d'Indre-et-Loire, à Tours.

Le , il est nommé au commandement de la 2e brigade de la 1re division du 4e Corps de l'armée de Versailles, par décision ministérielle.

Par décret du , il est promu général de division et placé dans la position de disponibilité, à compter du 1er juin. Le , il est nommé au commandement de la 13eDivision d'Infanterie, faisant partie du 1er Corps d'Armée, commandé par le général duc d'Aumale.

Le , il devient inspecteur général du 13e arrondissement d'Infanterie et ajoute progressivement à son commandement actif, celui des subdivisions des régions de Bourg, Belley, Langres. Du au , il est inspecteur général du 13e arrondissement d'Infanterie.

Le , il est nommé commandant de la 8e Division d'Infanterie, au 4e corps d'armée. Du au , il est inspecteur général du 8e arrondissement d'infanterie. En , il réunit au commandement de sa division celui des subdivisions de la Mayenne, de Laval, du Mans, d'Alençon et d'Argentan.

À compter du , il est admis par décision présidentielle dans la section de réserve. Le , à sa demande, il est admis à faire valoir ses droits à la pension de retraite. Il est officiellement retraité par décret du après 48 années de service.

En 1883, il est nommé inspecteur général des bataillons scolaires. Ce mouvement patriotique regroupe des instituteurs et des anciens militaires, désireux d'inculquer des rudiments de culture physique et de discipline aux jeunes Français.

En 1889, il se retire à Servon (Seine-et-Marne).

Décorations, titres, honneurs

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Sa bravoure lors des combats pour la conquête de l'Algérie le firent surnommer "le Bayard des braves"

Six fois blessé au feu, il est titulaire de quatre citations.

Il était aussi titulaire des décorations suivantes :

Général Jeanningros (statue détruite en 1942)

Depuis 1986, une rue de Servon porte son nom.

Une statue du général fut inaugurée le  à Besançon, sa ville natale, par le ministre de la guerre de l'époque, le général Brun. Elle était située en face de la gare, à proximité du Nouvel Hôtel, sur l'emplacement d'une lunette datant de Vauban. En vue de la construction du monument aux morts de la guerre 14/18, la statue sera ensuite déplacée avenue d'Helvétie. Fabriquée en bronze, le régime de Vichy ordonnera, en 1942, qu'elle soit fondue en même temps que celle de Pierre Joseph Proudhon située à peu de distance pour récupérer les métaux[3]. Des étudiants la jetteront dans le Doubs[4] pour éviter, en vain, sa destruction.

Bibliographie

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Liens externes

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  1. Dans le quartier de Saint-Ferjeux. Son père Joseph-Marie Jeanningros est alors officier en demi-solde. Sa mère Françoise LLuesma, d'origine espagnole, est native de Valence. L'acte de naissance du général est consultable dans son dossier de Légion d'honneur dans la base Léonore (Dossier LH/1363/8 - vue 6/23 de la numérisation).
  2. Acte de décès (avec âge et lieu de naissance) à Paris 17e, n° 467, vue 12/31.
  3. Au total, ce seront 9 statues ou bustes commémoratifs qui seront fondus.
  4. Elle pesait 695 kg.