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République de Carélie

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République de Carélie
(ru) Республика Карелия
(fi) Karjalan tasavalta
(krl) Karjalan tazavaldu
(vep) Karjalan Tazovaldkund
Blason de République de Carélie
Armoiries de la république de Carélie
Drapeau de République de Carélie
Drapeau de la république de Carélie
République de Carélie
Administration
Pays Drapeau de la Russie Russie
Région économique Nord
District fédéral Nord-Ouest
Statut politique République
Création 16 juillet 1956
Capitale Petrozavodsk
Chef Artur Parfentchikov (en)
Premier ministre Pavel Tchernov
Démographie
Population 602 458 hab. (2022)
Densité 3,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 61° 46′ 00″ nord, 34° 25′ 00″ est
Superficie 180 520 km2
Autres informations
Langue(s) officielle(s) Russe (officiel), carélien, vepse et finnois [2]
Fuseau horaire UTC+3
Code OKATO 86
Code ISO 3166 RU-KR
Immatriculation 10
Localisation
Localisation de République de Carélie
Liens
Site web http://www.gov.karelia.ru
Carte
Carte interactive de la république de Carélie

La république de Carélie (en russe : Республика Карелия, Respoublika Kareliïa ; en finnois : Karjalan tasavalta ; en carélien : Karjalan tazavaldu ; en vepse : Karjalan Tazovaldkund, en olonetsien : Karjalan tazavaldu), communément appelée Carélie, est un sujet fédéral de Russie ayant le statut de république, située dans le district fédéral du Nord-Ouest de la Russie. Sa capitale est la ville de Petrozavodsk, et la langue officielle est le russe, bien que la carélien, le finnois et le vepse disposent du soutien du gouvernement. La population de la Carélie s'élève à 527 880 habitants en 2023.

La république est limitrophe à l'ouest de la Finlande, au nord de l'oblast de Mourmansk, à l'est de l'oblast d'Arkhangelsk, au sud-est de l'oblast de Vologda et au sud de l'oblast de Léningrad. Elle est baignée au nord-est par la mer Blanche et au sud par les lacs Ladoga et Onega, respectivement le premier et le deuxième plus grand lac d'Europe. Culturellement parlant, la région se situe dans le Nord russe, et l'architecture en bois y est très bien représentée, avec le pogost de Kiji, inscrit au patrimoine mondial. Outre l'architecture en bois, on retrouve entre autres les pétroglyphes du lac Onega et de la mer Blanche, aussi au patrimoine mondial, ou le monastère de Valaam. Les aires protégées ne sont pas en reste, avec par exemple le parc national de Paanajärvi ou celui des îlots du Ladoga.

Géographie

Situation

La république de Carélie est un des 89 sujets de la fédération de Russie[a], situé en Russie européenne, et dépendant du district fédéral du Nord-Ouest. Son territoire s'étend du sud au nord sur 660 km, d'ouest en est sur 424 km au maximum. La région occupe une superficie de 180 520 km2, soit 1,06 % du territoire de la Russie. Son territoire est limitrophe de l'oblast de Mourmansk au nord, de l'oblast d'Arkhangelsk à l'est, de l'oblast de Vologda au sud-est, et de l'oblast de Léningrad au sud. À l'ouest, Elle est voisine de la Finlande (régions du Cajanie (Kainuu), Laponie, Carélie du Nord, Ostrobotnie du Nord, and Carélie du Sud), et a une longueur de 723 km[3].

La république est baignée dans sa partie nord-est par la mer Blanche, une mer de l'océan Arctique[4]. Cette mer est reliée à la mer Baltique par le Canal de la mer Blanche, qui traverse le territoire[5]. La république est baignée par deux grands lacs : le lac Ladoga et que le lac Onega, repspectivement le premier et le deuxième plus grand lac d'Europe[6],[7].

Le point culminant du territoire est le Nuorunen, qui culmine à 577 mètres d'altitude dans le Maanselkä[8]. L'ensemble de la république de Carélie se trouve dans l'heure de Moscou (MSK). Le décalage par rapport au temps universel coordonné est de +03.00[9].

Géologie

Carte geologique de la Fennoscandie:
  • Rochers archéens de Carélie et de Kola
  • Rochers Protérozoïques de Carélie et de Kola
  • Svécofennides
  • Province ignée transcandinave
  • Orogène timanide
  • Orogenèse svéconorvégienne
  • Chaîne calédonienne
  • Faisant partie de l'ancien craton carélien du Bouclier fennoscandien, la majeure partie de la géologie superficielle de la République de Carélie est archéenne ou paléoprotérozoïque, datée de 3,4 milliards d'années dans le bloc Vodlozero. Cette zone constitue le plus grand affleurement archéen contigu d’Europe et l’un des plus grands au monde.

    Depuis la déglaciation, la vitesse du rebond post-glaciaire en République de Carélie a varié. Le soulèvement le long de la côte sud du golfe de Kandalakcha a totalisé 90 m. Dans l'intervalle il y a 9 500 à 5 000 ans, la vitesse du soulèvement était de 9 à 13 mm/an. Avant la période atlantique, le taux de soulèvement avait diminué à 5–5,5 mm/an, pour augmenter ensuite brièvement avant d'arriver au taux de soulèvement actuel qui est de 4 mm/an[10].

    Cinquante minéraux utiles se trouvent en Carélie, répartis dans plus de 400 gisements et couches minéralisées. Les ressources minérales de la république comprennent le minerai de fer, les diamants, le vanadium, le molybdène et autres[11],[12].

    La région compte de nombreux monuments géologiques, comme le lac Janisjärvi qui est le plus cratère de météorite d'Europe. Les roches du cap Kintsiniemi détiennent des restes fossilisés de certaines algues d'il y a 2 milliards d'années. Au niveau du ville de Girvas (raïon de Kondopoga), des restes d'un volcan actifs il y a 2,5 à 3 milliards d'année a été retrouvé, ce qui fait qui est l'un des plus anciens découverts sur Terre[13].

    Relief

    Vue du mont Nuorunen depuis le mont Kivakka.

    La République de Carélie est située au nord-ouest de la plaine d'Europe orientale, dans la partie orientale du Bouclier scandinave. La Carélie est une plaine vallonnée avec de nombreux bassins lacustres, des rochers plats et élevés, des accumulations de sable, d'argile, de cailloux, des collines et des crêtes. Les hauteurs prédominants en Carélie sont de 100 à 200 mètres au-dessus du niveau de la mer, avec des points culminants atteignants les 250 mètres en général. Les régions les plus élevées se trouvent à l'ouest et au nord-ouest de la république. Au contraire, les zones proches de la mer Blanche, du Ladoga (niveau : 5 mètres) et de l'Onega (33 mètres) sont les endroits les moins élevées[14].

    La périphérie nord-ouest, où se trouve la chaîne morainique de Maanselkä, est la zone la plus élevée, avec des altitudes variant de 300 à 400 m. C'est ici que se trouve le point culminant : le Nuorunen, qui culmine à 577 mètres. Au sud de celle-ci se trouve le plateau de Carélie occidentale (ru), avec des altitudes comprises entre 180 et 300 mètres. Ce plateau est composé de trois crêtes (occidentale, centrale et orientale). La crête centrale est la plus haute avec le Mont Vottovaara et ses 413 mètres, point culminant du plateau[15].

    La région des Lacs du Nord (Piaozero, Topozero) a des altitudes comprises entre 280 mètres et 200 mètres, et jusqu'à 100 à 120 mètres dans la dépression de Koutiozersk au niveau des lacs Kouïto. La bordure occidentale de cette régione est en pente douce, permettant une transition vers la mer Blanche. Cette zone, la plaine marécageuse de la mer Blanche (ru), est une marécageuse et légèrement vallonnée, large de 30 à 100 km jusqu'à la mer, avec des altitudes partout inférieures à 100 mètres. La région côtière de la baie d'Onega et dans le bassin du Vyg est généralement plate, avec des hauteurs de 100 à 150 m[14].

    La région des lacs du Sud occupent tout le sud de la Carélie. Les hauteurs varient de 5 m au niveau du lac Ladoga à 200 m près du lac Janisjärvi (au nord de Harlu). Les côtes des lacs sont découpées par des baies de type fjärds, avec beaucoup d'îles. Le plateau d’Olonets (ru) est adjacent au lac Ladoga par l'est, et ses altitudes varient de 5 à 50 m. Ce plateau qui est en général assez plat, sépare le Ladoga de l'Onega, et dans cet isthme se trove une zone avec des altitudes de 100 à 300 m[14]. Enfin, le sud-est de la Carélie, où se trouve les colinnes d'Andoma (ru), est en général plat[16].

    Sommets de la République de Carélie
    # Sommet Chaîne de
    montagnes
    Élévation Carte
    1 Nuorunen Maanselkä 577 m
    2 Mäntytunturi (fi) Maanselkä 550 m
    3 Sieppitunturi (fi) Maanselkä 537 m
    4 Ukontunturi Maanselkä 503 m
    5 Kivakkatunturi Maanselkä 499 m
    6 Mont Lounas Maanselkä 497 m
    7 Mont Piaïnour Maanselkä 488 m
    8 Komettovaara Maanselkä 458,9 m
    9 Perävaara Maanselkä 443,8 m
    10 Mutkatunturi Maanselkä 437,8 m

    Climat

    Neige en mars 2017 à Čuuppu dans le nord.

    Le climat de la république de Carélie est de transition entre le climat océanique et le climat continental. Il est relativement doux, avec de nombreuses précipitations tout au long de l'année et un temps souvent perturbé[17]. L'hiver est enneigé, frais, mais généralement sans de fortes gelées. L'été est lui court et la chaleur est présente de quelques semaines au sud à quelques jours dans le nord. La température moyenne en Carélie varie de 0 °C au nord à 3 °C au sud. Les mois les plus froids de l'année sont janvier et février, et leur température mensuelle moyenne peut atteindre jusqu'à −13 °C dans la partie nord et jusqu'à −10 °C dans la partie sud. En moyennne 1 à 2 fois tous les 10 ans, la température peut descendre jusqu'à −40 °C, et certaine année (1 fois tous les 100 ans), elle peut franchir la barre des −50 °C ou encore moins. La partie de l'année avec des températures moyennes positives varie de 175 à 190 jours dans le nord et de 190 à 200 jours dans le sud[18].

    Le printemps commence début avril dans le sud, et fin avril dans le nord. L'été commence lorsque les 10°C de température moyenne sont franchies, ce qui commence fin mai dans le sud de la Carélie, et dans le nord à la mi-juin. Des gelées sont encore possibles en juin, voire même en juillet. Juillet est le mois le plus chaud, avec une température moyenne d'environ 15 °C dans le nord. Les valeurs maximales absolues sont à plus de 36 °C, et dans les réservoirs, l'eau peut atteindre dans certains jusqu'à plus de 31 °C. L'automne commence fin août, et l'hiver arrive en novembre. La période où les températures moyennes quotidiennes sont inférieures à −5 °C varie de 125 à 135 jours au nord et de 115 à 125 jours au sud de la République. L'hiver n'est pas rigoureux mais il est long. C'est fin novembre que la barre des −5 °C est franchie dans le sud du territoire, et les températures remontent au-dessus de ce chiffre fin mars dans le nord et dans le sud. Entre 70 et 80 jours par an ont des températures inférieures à −10 °C, mais les moyennes sous −15 °C ne sont franchies que dans le nord-ouest dans le Maanselkä[19].

    Le territoire est humide, mais cependant, il y a des différences entre les régions de Carélie. Les plaines à proximité des grandes étendues d'eau du sud reçoivent moins d'eau que le reste du territoire. Les précipitations sont plus importatntes pendant la période chaude qe pendant la période froide. Entre 550 et 750 mm tombent en moyenne annuellement. La dépression des lacs Kouïto a la quantité la plus faible avec 550 mm, et les régions adjacentes au Ladoga ne reçoivent pas plus de 650 mm. Dans le sud de la Carélie, les précipitations atteignent les 750 mm par an[20].

    Moyennes et records de températures
    Lieux Sortavala Petrozavodsk Kem
    Températures moyennes minimales −0,5 °C 0,2 °C −1,1 °C
    Températures moyennes 4,4 °C 3,7 °C 2,2 °C
    Températures moyennes maximales 8,1 °C 7,2 °C 5,5 °C
    Précipitations moyennes 678 mm 612 mm 526 mm
    Ensoleillement moyen 1 673 h
    Record de températures

    Minimale / Maximale

    −42,8 °C (janvier 1987) /

    35,4 °C (juillet 2010)

    −41,6 °C (janvier 1987) /

    34,3 °C (juin 2021)

    −40,3 °C (janvier 1940) /

    32,5 °C (juin 2021)

    Source : Pogoda i klimat[21],[22],[23] et NOAA[24]

    Hydrographie

    Flèche de Tchiolmouji, côte sud-est de la baie Povenets du lac Onega.

    La république de Carélie possède d'importantes ressources en eaux, avec ses nombreus lacs et cours d'eau. Deux bassins recouvrent la région : le bassin de la mer Blanche au nord et le bassin de la mer Baltique aus sud. La république compte environ 23 600 cours d'eau, qui ont une longueur totale de 83 000 km. Les cours d'eau de moins de 10 km représentent 95 % des cours d'eau de la république[25]. Ses principaux cours d'eau sont la Souna (Suunujoki, 280 km) avec la chute de Kivatch (Kivatsun vesiputous), le Vyg (Uikujoki, 237 km), la Kovda (Koutajoki, 233 km), la Chouïa (Suojoki, 194 km), la Kem (Kemijoki, 191 km) et la Vodla (Vodlajoki, 149 km)[25].

    La république compte 61 000 lacs, et leur surface totale (excepté le Ladoga et l'Onega) est de 16 200 km2, soit 10,3 % du territoire de la république. En tenant compte des zones périodiquement inondées, leur surface totale est de 17 800 km2, soit 11,4 % du territoire. La république de Carélie se situe dans une région très riches en lacs, la Finlande voisine ayant 10 % de son territoire couverts de lacs. Les lacs de Carélie sont dominés à hauteur de 99,8 % par de petits lacs d'une superficie inférieure à 10 km2[25].

    Mais plus de la moitié de la surface de l'eau des lacs (61 %) est constituée de 63 lacs d'une superficie de plus de 10 km2, dont 62 lacs ont une superficie d'eau de plus de 25 km2, et 12 plus plus de 100 km2. Les plus grands lacs d'Europe, le lac Ladoga (en finnois : Laatokka) et le lac Onega, se situent dans la république à hauteur respectivement de 40 % et de 80 % de la superficie. En incluant les parties de ces lacs dans la république, 23 % du territoire est couvert par l'eau avec 3,6 milions d'hectares[25]. Parmi les autres lacs de la république se trouvent le Vygozero (Uikujärvi, 1 250 km2), le Topozero (Tuoppajärvi, 986 km2), le Segozero (Seesjärvi, 906 km2), le Piaozero (Pääjärvi, 659 km2), le Siamozero (Säämäjärvi, 266 km2), le lac Keret (Kierettijärvi, 223 km2), le Niouk (Nuokkijärvi, 214 km2) et le Leksozero (Lieksajärvi, 166 km2).

    Par ailleurs, plus de 1,8 milions d'hectares sont occupés par des marécages et des zones humides dans la république[25]. Au total, les lacs, les cours d'eau, réservoirs artificiels, les marécages et forêts marécageuses occupent plus de la moitié (53 %) de l'ensemble du territoire[26].

    Urbanisme

    Répartition des terres

    La répartion des terres selon le rapport d'État « Sur l'état et la protection de l'environnement de la fédération de Russie en 2022 » du ministère des ressources naturelles et de l'environnement russe est, selon les catégories du code foncier russe, la suivante[27]:

    Répartition des terres selon les catégories du code foncier russe en 2022[27]:
    Répartition 2022 (mille ha) 2022 (%)
    Terres agricoles 209,8 1,2
    Terres des localités 75,8 0,4
    Terres d'industrie et autres fins spéciales 156,8 0,9
    Terres de territoires et des objets protégés 0,9 2,0
    Terres du fonds forestier 14460,1 80,1
    Terres du fonds aquatique 2658,9 14,7
    Terres de réserve 119,6 0,7
    Total 18052,0 100

    Voies de communication et transport

    Transport ferroviaire

    Train composé d'une locomotive et d'un wagon sur des rails enneigés.
    Véhicule de deneigement ferroviaire en opération.
    Gare d'architecture stalinienne en vue aérienne plongeante.
    Vue aérienne de la gare de Petrozavdosk.

    La république de Carélie bénéficie d'un transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises relativement important. Ce dernier comporte plusieurs lignes, parmi lesquelles :

    • la ligne de Saint-Pétersbourg à Mourmansk, est la principale ligne ferroviaire de la république, qui traverse 3 autres sujets outre-elle, reliant Saint-Pétersbourg, par l'oblast de Léningrad et la république, à Mourmansk dans l'oblast éponyme. Sur la longueur totale de la ligne, 1 448 km, plus de la moitié du total, 753 km traverse la république. La construction de la ligne remonte à 1917, après deux ans d'intenses travaux[28]. Depuis 2005, la ligne est entièrement électrifiée, la dernière section à l'avoir été étant de Medvejiegorsk à la frontière avec l'oblast de Léningrad[29].
    • la ligne de Vyborg à Joensuu, dite « ligne de Carélie », reliait à l'origine Viipuri et Joensuu lors de la construction en 1892-1894[30]. Des trains circulent actuellement sur la partie russe de la ligne, desservant des localités de la république comme Sortavala et Lakhdenpokhia[31].
    • la ligne de Ianissiarvi à Lodeïnoïe Pole, inauguré le et longue de 219 km, dont 197 km dans la république de Carélie, reliait la ville de Lodeïnoïe Pole dans l'oblast de Léningrad à Ianissiarvi (commune d'Harlu, raïon de Pitkiaranta), avec 26 gares et haltes sur son trajet[32],[33]. Mais le , le service passager a été interrompu[34]. Cependant, la ligne a été rouverte en 2021, et la ligne est actuellement utilisée par des trains passagers allant de Lodeïnoïe Pole à Sortavala[35].
    • la ligne de Souoïarvi à Ioukchozero est parallèle de la voie ferrée de Mourmansk (à l'ouest de celle-ci). Elle se situe entièrement dans la république, elle est longue de 335 km et compte 23 gares et haltes[36].
    • la ligne de Lietmajärvi (Ledmozero) à Kivijarvi relie la voie ferrée de Mourmansk, avec une intersection avec la ligne de Souoïarvi à Ioukchozero, à la Finlande, en passant aussi par la ville de Kostomoukcha. Elle est entièrement dans la république, elle est longue de 230 km et compte 16 gares et haltes[37].

    Au total, la Carélie compte 2 225,6 km de voies ferrées[38], desservant un total de 131 gares ferroviaires en 2022[39]. En 2021, le trafic s'est élevé à 1 464,28 milliers de voyageurs, qui se répartissaient entre 0,28 milliers de voyageurs de passager de banlieue et 1 464 milliers de voyageurs longue distance. Le réseau est entrenu par le bureau de Petrozavodsk des Chemins de fer du Nord, une branche des Chemins de fer russes. Le service de banlieue est de la compétence North-West Suburban Passenger Company, une filiale du bureau, tandis que les services longues distances sont exploités directement par les Chemins de fer russes[40]. Les plus grandes gares sont celle de Petrozavodsk, de Kem, de Souoïarvi et de Kostomoukcha[40]. La république compte 2 postes de contrôle ferroviaire avec la Finlande[41].

    Voies navigables

    Des voies navigables relient la Carélie à la mer de Barents, à la mer Baltique, à la mer Noire et à la mer Caspienne par un réseau de rivières, lacs et canaux.

    Transport aérien

    Des vols réguliers relient Petrozavodsk avec Joensuu et Helsinki[42].

    Transport routier

    Route fédérale A121 au nord de Sortavala.

    Le réseau routier de la république est principalement situé dans le sud du territoire. D'après l'agence fédérale des Transports, en 2022, la longueur totale des routes était de 11 115,1 km, dont t 1 896,2 km km de routes fédérales, mais aussi 3 176,6 km de routes locales et 6 042,3 km de routes régionales[40].

    Histoire

    Située dans la région historique de Carélie, d'où elle tire son nom, son territoire a été occupée par des tribus finnoises de la Baltique au début du Moyen-Âge, avant d'être conquis par la république de Novgorod. Les premiers russes s'y installent, mais la région tombe vite sous le joug partiel du royaume de Suède. Avec la paix de Nystad en 1721, la Carélie et la Finlande sont incorporées à l'Empire russe. Le territoire est alors divisé entre gouvernement d'Olonets et Grand-duché de Finlande. La Finlande devient indépendante en 1917 et le reste devient en 1920 la Commune ouvrière de Carélie. Le , la Commune est transformée en RSSA de Carélie au sein de la RSFSR. En 1940, elle devient la république socialiste soviétique carélo-finnoise hors de la RSFSR mais uniquement au sein de l'URSS. Mais en 1956, elle perd son statut et la RSSA de Carélie est reformée. Le , elle est renommée en république de Carélie.

    Relations avec la Suède, la Finlande et la Russie

    Maison de bois carélienne typique (à Chioltozero).

    Historiquement, la Carélie habitée par les Caréliens est une région du nord-ouest de la Russie, à l'est de l'actuelle Finlande. Ses habitants du Xe siècle sont décrits dans une saga comme une menace pour les Lapons. Depuis le XIIIe siècle, plusieurs parties furent conquises par la Suède et intégrées dans la Carélie suédoise.

    Elles furent perdues au profit de la Russie, selon le traité d'Åbo au milieu du XVIIIe siècle.

    Le , est signé le traité de Tartu, traité de paix entre la Finlande et la Russie soviétique. La Finlande reconnaît l'appartenance de la plus grande partie de la Carélie à la Russie ; en échange, elle obtient la Petchenga, hors des limites de l'ancien grand-duché, mais qui lui donne un petit accès à la mer de Barents. Il est toutefois stipulé que les Soviétiques auront le droit d'y transiter librement. La partie russe devint la république socialiste soviétique autonome de Carélie, couloir de premier plan entre Saint-Pétersbourg et Mourmansk dont la valeur stratégique augmente avec le percement du canal de la mer Blanche.

    Après avoir obtenu des bases dans les pays baltes à l'automne 1939, Staline entame en octobre des négociations avec la Finlande en vue d'acquérir des avantages similaires comme :

    En échange, l'URSS renoncerait à intégrer la Finlande parmi ses républiques soviétiques fédérées, comme elle l'envisageait pour les pays baltes. La Finlande refuse catégoriquement de se soumettre aux exigences soviétiques et l'URSS déclenche la guerre d'Hiver le , conformément au protocole secret du Pacte germano-soviétique. Par le traité de Moscou du , suivant l'armistice, la Finlande cède à l'URSS l'isthme de Carélie (Vyborg ou Viipuri étant à l'époque la deuxième ville finlandaise) et, à bail pour trente ans, la presqu'île de Hanko. Avant la signature du traité, les populations finlandaises et caréliennes de cette région furent presque toutes évacuées vers la Finlande (voir évacuation de la Carélie finlandaise).

    Seconde Guerre mondiale

    Municipalités caréliennes cédées par la Finlande à l'URSS en 1940.

    Après avoir obtenu des bases dans les pays baltes à l'automne 1939 (par le moyen de traités d'assistance mutuelle), la Russie entame en octobre des négociations avec la Finlande en vue d'acquérir des avantages similaires plus :

    • la cession de la base de Hanko (à la pointe sud-ouest de la Finlande, au sud de Turku).
    • l'échange de territoires : la Finlande cède ses îles du golfe de Finlande et les îles Åland, et fait reculer la frontière à 70 kilomètres de Léningrad, annexant l'isthme de Carélie, alors qu'elle se trouvait au niveau de Kronstadt, à 35 kilomètres de Léningrad. La préoccupation soviétique était de protéger la ville : « comme on ne peut pas déplacer Léningrad, il faut déplacer la frontière », déclarait Molotov. La nouvelle frontière serait en outre démilitarisée, alors qu'elle était fortifiée par la ligne Mannerheim. En échange, la Finlande recevrait des territoires en Carélie.

    La Finlande refuse catégoriquement de se soumettre aux exigences soviétiques et l'URSS déclenche la guerre d'Hiver le (conformément au protocole secret du Pacte germano-soviétique).

    Par le traité de Moscou du , suivant l'armistice, la Finlande cède à la Russie l'isthme de Carélie (Vyborg ou Viipuri, étant à l'époque la deuxième ville finlandaise) et, à bail pour trente ans, la presqu'île de Hanko.

    Le , le pouvoir soviétique instaure alors sur ces territoires la République socialiste soviétique carélo-finnoise qui devient une république socialiste soviétique fédérée de l'URSS.

    Au moment de l’opération Barbarossa, la Finlande, sans contracter d'alliance avec l’Allemagne, déclenche la « guerre de Continuation » afin de récupérer les territoires qu'elle a perdus en 1940.

    Cependant, elle ne participe ni au blocus de Léningrad, ni aux bombardements de la voie ferrée de Mourmansk, mais en revanche, elle occupe une large bande de terre en avant de ses frontières, en particulier sur toute la Carélie jusqu'au lac Onega.

    Face au retournement de la situation militaire, la Finlande signe un armistice le  : l'URSS récupère les territoires que la Finlande lui avait cédés par le traité du  ; de plus, la Finlande doit immédiatement payer 300 millions de dollars à l'URSS en nature (bois et produits dérivés, constructions navales, fabrications métallurgiques et mécaniques). Cependant dans le cadre de la répartition des territoires au sein de l'URSS, la République soviétique carélo-finnoise perd l'isthme de Carélie qui est rattaché à l'oblast de Léningrad.

    Le , la République socialiste soviétique carélo-finnoise, qui était alors la 16e république fédérée de l'URSS, perd son statut et est intégrée à la république socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR) en tant que république socialiste soviétique autonome de la RSFSR.

    Le , la république de Carélie remplace la RSSA carélo-finnoise peu de temps avant la disparition de l'Union soviétique.

    Population et société

    Démographie

    Logements soviétiques à Pitkäranta.

    La république de Carélie est un sujet peu peuplé, notamment en comparaison avec sa superficie. Selon les estimations de Rosstat au , sa population s'élevait à 527 880 habitants, soit le 72e des 85 sujets russes. Il est ainsi bien moins peuplé que ces voisins : l'oblast de Léningrad occupant la 23e place sur 85, l'oblast d'Arkhangelsk la 54e place sur 85, et l'oblast de Mourmansk la 66e place sur 85[43].

    Quant à sa densité, la république occupait au la 69e place sur 85, avec seulement 2,92 hab./km2. Sa population est très inégalement répartie : d'après les chiffres au , il y avait 80,4 % de population urbain, ce qui est néanmoins proche de la moyenne nationale de 74,4 % d'urbains. La densité moyenne de population était au de 3,5 hab./km2, ce qui était nettement inférieure à la moyenne fédérale de 8,6 hab./km2, et encore moins en la comparant à la moyenne de la Russie européenne de 23 hab./km2. Mais dans certaines subdivisions, les okrougs urbains de Kostomoukcha et de Petrozavodsk, et dans le raïon de Sortavala, la densité moyenne étaut supérieure à 10 hab./km2. La partie méridionale de la république concentre 73 % de la population, avec une densité moyenne de 8,7 hab./km2, contre 2 hab./km2 dans la partie centrale de la république, qui concentre 13 % des habitants. Enfin, la partie septentrionale n'avait que 1,5 hab./km2, concentrant 14 % habitants[43].

    Évolution démographique
    1989 2002 2010 2016 2022 -
    791 317645 205643 548629 875602 458-
    Évolution démographique de la république et projection
      Population de la république de Carélie Évolution 1989-2035
    Subdivisions les plus peuplées 1989 2002 2010 2021 Projection 2035 Nombre %
    Petrozavodsk 269 485 266 160 261 987 234 897 290 092 - 34 588
    Okroug urbain de Kostomouchka 31 003 30 250 28 997 26 650 30 420 - 583
    Raïon de Kondopaga 48 274 49719 41 114 32 477 34 290 - 13 984
    Raïon de Segueja 56 931 51 624 41 215 32 371 33 350 - 23 581
    Raïon de Sortavala 38 004 35 596 32 287 24 121 30 680 - 7324
    Raïon de Medvejiegorsk 47 301 38 388 31 864 24 108 25 210 - 23193
    Ensemble de la république 791 317 716 281 643 548 533 121 590 300 - 201 017
    Sources des données : Rosstat et Ministère du Développement économique[44],[45]

    Évolution démographique

    • Population : 716 000 (2002)
      • Urbain : 537 395 (75,0 %)
      • Rural : 178 886 (25,0 %)
      • Hommes : 331 505 (46,3 %)
      • Femmes : 384 776 (53,7 %)
    • Femmes pour 1000 hommes : 1 161
    • Âge moyen : 37,1 ans
      • Urbain : 35,9 ans
      • Rural : 40,6 ans
      • Hommes : 33,9 ans
      • Femmes : 39,9 ans
    • Nombre de foyers : 279 915 (701 314 personnes)
      • Urbain : 208 041 (525 964 personnes)
      • Rural : 71 874 (175 350 personnes)

    Les indicateurs démographiques sont les suivants[46]:

    Population
    (milliers)
    Naissances Décès Remplacement Taux brut
    de natalité
    (/1000)
    Taux brut
    de mortalité
    (/1000)
    Remplacement
    (/1000)
    Taux de
    fécondité
    1970 714 11346 5333 6013 15,9 7,5 8,4
    1975 723 12748 6086 6662 17,6 8,4 9,2
    1980 741 12275 7374 4901 16,6 10,0 6,6
    1985 770 13201 8205 4996 17,1 10,7 6,5
    1990 792 10553 8072 2481 13,3 10,2 3,1 1,87
    1991 790 8982 8305 677 11,4 10,5 0,9 1,62
    1992 788 7969 9834 -1865 10,1 12,5 -2,4 1,46
    1993 782 7003 11817 -4814 9,0 15,1 -6,2 1,30
    1994 774 6800 13325 -6525 8,8 17,2 -8,4 1,26
    1995 767 6729 12845 -6116 8,8 16,7 -8,0 1,24
    1996 760 6461 11192 -4731 8,5 14,7 -6,2 1,19
    1997 753 6230 10306 -4076 8,3 13,7 -5,4 1,15
    1998 747 6382 10285 -3903 8,5 13,8 -5,2 1,18
    1999 740 6054 11612 -5558 8,2 15,7 -7,5 1,12
    2000 732 6374 12083 -5709 8,7 16,5 -7,8 1,18
    2001 725 6833 12597 -5764 9,4 17,4 -7,9 1,25
    2002 717 7247 13435 -6188 10,1 18,7 -8,6 1,33
    2003 707 7290 14141 -6851 10,3 20,0 -9,7 1,32
    2004 696 7320 13092 -5772 10,5 18,8 -8,3 1,31
    2005 686 6952 12649 -5697 10,1 18,4 -8,3 1,24
    2006 676 6938 11716 -4778 10,3 17,3 -7,1 1,22
    2007 667 7319 11007 -3688 11,0 16,5 -5,5 1,28
    2008 659 7682 11134 -3452 11,7 16,9 -5,2 1,35
    2009 651 7884 10599 -2715 12,1 16,3 -4,2 1,58
    2010 644 7821 10471 -2650 12,1 16,2 -4,1 1,58
    2011 641 7711 9479 -1768 12,0 14,7 -2,7 1,60
    2012 640 7980 9761 -1781 12,5 15,3 -2,8 1,71
    2013 636 7603 9354 -1751 12,0 14,7 -2,7 1,65
    2014 1,74
    2015 1,77
    2016 1,76
    2017 1,56
    2018 1,52
    2019 1,43

    Composition ethnique

    Carte ethnique de la Carélie et de l'oblast de Léningrad en 2021. En orange, les raïons à majorité russe, en violet à majorité carélienne et en rose à majorité vepse.

    Selon le recensement de 2010, les Russes de souche représentent 82,2% de la population de la république, les Caréliens de souche 7,4%. Les autres groupes comprennent les Biélorusses (3,8%), les Ukrainiens (2%), les Finlandais (1,4%), les Vepses (0,5%) et une multitude de groupes plus petits, chacun représentant moins de 0,5% de la population totale.

    Ethnie 1926 1939 1959 1970 1979 1989 2002 2010 1 2021 2
    Nombre  % Nombre  % Nombre  % Nombre  % Nombre  % Nombre  % Nombre  % Nombre  % Nombre  %
    Caréliens 100 781 37,4 % 108 571 23,2 % 85 473 13,0 % 84 180 11,8 % 81 274 11,1 % 78 928 10,0 % 65 651 9,2 % 45 570 7,1 % 25 901 5,5 %
    Russes 153 967 57,2 % 296 529 63,2 % 412 773 62,7 % 486 198 68,1 % 522 230 71,3 % 581 571 73,6 % 548 941 76,6 % 507 654 78,9 % 407 469 86,4 %
    Biélorusses 555 0,2 % 4 263 0,9 % 71 900 10,9 % 66 410 9,3 % 59 394 8,1 % 55 530 7,0 % 37 681 5,3 % 23 345 3,6 % 9 372 2,0 %
    Ukrainiens 708 0,3 % 21 112 4,5 % 23 569 3,6 % 27 440 3,8 % 23 765 3,2 % 28 242 3,6 % 19 248 2,7 % 12 677 2,0 % 5 579 1,2 %
    Finnois 2 327 0,9 % 8 322 1,8 % 27 829 4,2 % 22 174 3,1 % 20 099 2,7 % 18 420 2,3 % 14 156 2,0 % 8 577 1,3 % 3 397 0,7 %
    Vepses 8 587 3,2 % 9 388 2,0 % 7 179 1,1 % 6 323 0,9 % 5 864 0,8 % 5 954 0,8 % 4 870 0,7 % 3 423 0,5 % 2 471 0,5 %
    Autres 2 809 1,0 % 20 713 4,4 % 22 623 3,5 % 20 726 2,9 % 19 567 2,7 % 21 505 2,7 % 25 734 3,6 % 42 302 6,6 % 17 434 3,7 %
    Total 269 734 100 % 468 898 100 % 651 346 100 % 713 451 100 % 732 193 100 % 790 150 100 % 716 281 100 % 643 548 100 % 533 121 100 %
    1 25.880 personnes n’ont pu être attribuées à aucun groupe ethnique. Ces personnes sont probablement réparties à égalité avec les résidents ethniquement assignés.[47]
    2 61 498 personnes n’ont pu être attribuées à aucun groupe ethnique. Ces personnes sont probablement réparties à égalité avec les résidents ethniquement divers.[48]

    Statut des langues de Carélie

    Dans la version de la constitution de la République de Carélie (ru) adoptée en 2001, la seule langue de la république de Carélie est le russe. Les langues nationales sont enseignées dans les écoles primaires, étudiées dans les universités et dans les établissements préscolaires. Ils publient de la littérature éducative et de fiction, publient des journaux, des magazines et diffusent des programmes de radio et de télévision.

    Les centres d'étude scientifique des langues sont l'Institut de langue, de littérature et d'histoire de Carélie (ru) du Centre de recherche carélien (ru) de l'Académie des sciences de Russie, la Faculté de philologie et de culture balto-finlandaise de l'Université d'État de Petrozavodsk.

    Les langues Carélien, des finnois et Vepse sont écrites avec l'alphabet latin. La République de Carélie est la seule république de la Fédération de Russie dans laquelle aucun des peuples autochtones vivant sur son territoire n'a sa propre langue reconnue comme langue nationale[49],[50].

    Politique et administration

    Tendances politiques

    Scrutin 1er tour 2d tour
    1er % 2e % 3e % 4e % 1er % 2e % 3e % 4e %
    Présidentielle 2012[51] ER 55,38 KPRF 16,47 SE 12,22 LDPR 8,59 Victoire au premier tour
    Législative 2016[52] ER 37,30 LDPR 17,57 KPRF 13,05 SRZP 10,09 Tour unique
    Législative régionale 2016[53] ER 33.20 LDPR 18.91 SRZP 15.54 KPRF 14.44 Victoire au premier tour
    Gouvernorale 2017[54] ER 61,34 SRZP 18,05 KPRF 12,13 LDPR 5,68 Victoire au premier tour
    Présidentielle 2018[55] ER 73.04 KPRF 11.35 LDPR 7.83 GRANI 2,28 Victoire au premier tour
    Législative 2021[56] ER 31.69 KPRF 16.01 SRZP 11.73 LDPR 9,77 Tour unique
    Législative régionale 2021[57] ER 28,96 KPRF 16,91 SRZP 12,81 LDPR 9,86 Tour unique
    Gouvernorale 2022[58] ER 69,15 SRZP 13,41 KPRF 12,64 DPR 1,65 Victoire au premier tour
    Présidentielle 2024[59] ER 79.53 NL 8.38 LDPR 5.02 KPRF 4,76 Victoire au premier tour

    Administration

    Le bâtiment de l'Assemblée législative de la république de Carélie à Petrozavodsk.

    La république est dirigée par le chef de la république de Carélie. Depuis 2017, la fonction est occupée par Artur Parfentchikov : il a été nommé par le président russe le et, le suivant, il a été confirmé à ce poste par un vote populaire.

    Le parlement de la république de Carélie est l'Assemblée législative, comprenant cinquante députés élus pour quatre ans.

    Divisions administratives

    Villes de Carélie

    En 2010, la majeure partie de la population de la République de Carélie, soit environ 75 pour cent, vivait dans des villes ou des agglomérations urbaines. La population de ces colonies en 2010 et leur emplacement sont indiqués dans la carte ci-jointe. Les villes qui forment leur propre raion urbain, sont Petrozavodsk (Petroskoi) et Kostomoukcha (Kostamus).

    Ville ou
    agglomération
    Nom en russe Raïon Carte
    Petrozavodsk Петрозаводск, Petrozavodsk Petrozavodsk
    Kondopoga (Kontupohja) Кондопога, Kondopoga Raïon de Kondopoga
    Segueja Сегежа, Segeža Raïon de Segueja
    Kostomoukcha Костомукша, Kostomukša Kostomoukcha
    Sortavala Сортавала, Sortavala Raïon de Sortavala
    Medvejiegorsk (Karhumäki) Медвежьегорск, Medvežjegorsk Raïon de Medvejiegorsk
    Kem Кемь, Kem Raïon de Kem
    Pitkiaranta Питкяранта, Pitkjaranta Raïon de Pitkiaranta
    Belomorsk Беломорск, Belomorsk Raïon de Belomorsk
    Suojärvi Суоярви, Suojarvi Raïon de Souoïarvi
    Poudoj Пудож, Pudož Raïon de Poudoj
    Olonets Олонец, Olonets Raïon d'Olonets
    Vojatšu Надвоицы, Nadvoitsy Raïon de Segueja
    Lakhdenpokhia Лахденпохья, Lahdenpohja Raïon de Lakhdenpokhia
    Loukhi Лоухи, Louhi Raïon de Loukhi
    Pindouchi Пиндуши, Pinduši Raïon de Medvejiegorsk
    Kalevala Калевала, Kalevala Raïon de Kalevala
    Priaja Пряжа, Prjaža Raïon de Priaja
    Mujejärvi Муезерский, Mujezerski Raïon de Mouïezerski
    Värtsilä Вяртсиля, Vjartsilja Raïon de Sortavala
    Tchoupa Чупа, Tšupa Raïon de Loukhi
    Helylä Хелюля, Heljulja Raïon de Sortavala
    Povenets (Poventsa) Повенец, Povenets Raïon de Medvejiegorsk
    Pyaozersky (Pääjärvi) Пяозёрский, Pjaozerski Raïon de Loukhi

    Environnement

    Qualité de l'environnement

    Le volume total des émissions de polluants atmosphériques en 2022 s'élevait à 57 100 tonnes, soit une augmentation de 7,1 % par rapport à 2021. Les émissions du transport routier se sont élevées à 29 300 tonnes, soit 200 tonnes de moins par rapport à 2021 et 82 600 tonnes moins par rapport au niveau de 2013. Les émissions des sources fixes se sont élevées à 27 300 tonnes, diminuant de 4 200 tonnes par rapport aux indicateurs de 2021, et augmentant de 6 800 tonnes par rapport à 2013[60].

    Forêts

    La forêt carélienne.

    La majeure partie du territoire de la Carélie (148 000 km2, soit 85 %) est occupée par le fonds forestier de l'État. Le fonds forestier de la République de Carélie dispose d'une réserve totale de bois de 945,7 millions de m3, dont 826,3 millions de m3 de conifères[61].

    La végétation de Carélie est apparue relativement récemment, il y a 10 000 à 15 000 ans. Les forêts de conifères prédominent, les forêts de pins au nord, les forêts de pins et d'épicéas au sud[62]. Les conifères les plus importants sont le pin sylvestre et l'épinette de Norvège, l'épicéa de Sibérie (principalement à l'est, mais aussi dans d'autres régions de la république, à l'exception de l'extrême sud-ouest). Le Mélèze de Sibérie se trouve en Outre-Onega (Zaonejie), dans les zones adjacentes à l'oblast d'Arkhangelsk. Les espèces à petites feuilles sont répandues dans les forêts de Carélie : bouleau pubescent, bouleau verruqueux, tremble, aulne blanc et quelques especes de saules. L'aulne noir se trouve principalement dans les régions méridionales de la Carélie, moins souvent dans les régions centrales, principalement en petits groupes dans les vallées des rivières et des ruisseaux, sur les rives des lacs et dans les endroits humides et marécageux. Le tilleul d'hiver, l'orme de montagne, l'orme blanc et l'érable de Norvège poussent principalement dans les sous-bois, sous forme d'arbres isolés ou en bosquets dans les zones aux sols les plus fertiles de la Carélie du Sud[63]. Le genévrier est commun dans les forêts ainsi que le cerisier des oiseaux et l'argousier. La viorne est présente occasionnellement. Le noisetier est rare dans l'extrême sud-ouest de la république, dans la région nord-ouest du lac Ladoga[64],[65].

    Faune

    La faune de Carélie est relativement jeune, ayant émergé après l'âge glaciaire. Au total, 63 espèces de mammifères vivent sur le territoire de la république, dont beaucoup, par exemple le phoque annelé de Ladoga, le polatouche de Sibérie et l'oreillard roux, figurent dans la Liste rouge. Sur les rivières de Carélie, vous pouvez voir les constructions des castors européens et canadiens. Le castor du Canada ainsi que le rat musqué et le vison d'Amérique sont des représentants acclimatés de la faune de l'Amérique du Nord. Le chien viverrin n'est pas non plus originaire de Carélie, mais vient de l'Extrême-Orient. Depuis la fin des années 1960, de plus en plus de sangliers sont apparus et des cerfs ont envahi les régions du sud. On rencontre aussi l'ours, le lynx, le blaireau européen et le loup.

    La Carélie abrite 285 espèces d'oiseaux, dont 36 espèces sont répertoriées dans le Livre rouge de Carélie. Les oiseaux les plus communs sont les Corvidés. Il existe du gibier des hautes terres comme le Gélinotte des bois, Tétras lyre, lagopède, grand Tétras. Chaque printemps, des oies migrent vers la Carélie en provenance des pays chauds. Les oiseaux de proie sont communs : Strigiformes, autours et éperviers, aigles royaux, busards des roseaux. On a compté également une quarantaine de couples de Pygargue à queue blanche. Parmi les oiseaux aquatiques : canards, plongeons, pluviers, de nombreuses mouettes et l'Eider à duvet qui est le plus grand canard plongeur de Carélie.

    Il n'existe que 5 espèces de reptiles sur le territoire de la République : Vipère péliade, Couleuvre à collier, Anguidae, lézard vivipare et Lézard des souches.

    Zones naturelles protégées

    Plus de cinq pour cent de la superficie de la République de Carélie sont protégés. Les parcs naturels les plus importants sont la réserve naturelle de Kivatch et la réserve naturelle de Kostomoukcha, ainsi qu'une petite partie de la réserve naturelle de Kandalakcha. Les parcs nationaux de la république sont le parc national de Paanajärvi, le parc national de Vodlajärvi et le parc national du Kalevala, créés en 2006. Parmi les autres zones protégées, le parc naturel de l'archipel de Valamo, la zone protégée de Kiji et la zone de conservation d'Aunus (fi) sont parmi les plus importantes[66],[67],[68],[69].

    Le parc national des îlots du Ladoga a ete créé le [70],[71],[72].

    Économie

    L'économie de la Carélie repose sur la foresterie, l'exploitation minière, le tourisme, l'agriculture, la pêche et l'industrie du papier[73]. En 2021, le produit intérieur brut de l'oblast s'élevait à 447 milliards de roubles, soit le 57e des 85 sujets russes[b], compris entre l'oblast de Briansk au-dessus et l'oblast de Tambov en dessous. Le PIB par habitant était lui de 737,8 roubles[74],[75].

    Bien qu'elle représente 0,4 % de la population de la Russie, 65 à 70 % de toute la truite russe est élevée dans la République, 26 % du minerai de fer, 20 % du papier, 12 % de la pâte à papier et de la cellulose.

    Les plus grandes entreprises de la république sont Karelsky Okatysh (en) (1 319 755 601 $ de chiffre d'affaires en 2021), Usine de pâte à papier de Segueja (en) (86 897 488 USD de chiffre d'affaires en 2021), OAO Kondopoga (en) (20 366 599 USD de chiffre d'affaires en 2021)[76].

    Dans la structure du produit régional brut en 2017, les principaux types d'activité économique étaient : l'exploitation minière – 17,6 %, les industries manufacturières – 16,9 %, le transport et le stockage – 11,8%; le commerce de gros et de détail, la réparation de véhicules automobiles et de motocyclettes – 9,8 %, l’administration publique et la sécurité militaire, la sécurité sociale – 8,7%[77].

    Une liaison par câble à fibre optique reliant la ville finlandaise de Kuhmo et Kostomoukcha en Carélie a été construite en 2007, offrant des télécommunications rapides[78].

    En 2022, la république de Carélie a eu un revenu de 75 198 millions de roubles de recettes. En 2022, ses dépenses se sont élevées à 82 202 millions de roubles[79].

    Industrie

    Sylviculture et industrie du papier

    L'usine de pâtes et papiers de Segezha.

    Le secteur forestier et de la transformation du bois domine l'activité industrielle en Carélie. Un grand nombre de petites entreprises exploitent le bois, tandis que la production de pâte et de papier est concentrée dans cinq grandes entreprises, qui produisent environ un quart de la production totale de papier de la Russie[80]. Les trois plus grandes entreprises du secteur des pâtes et papiers en 2021 étaient : OAO Kondopoga (3 693 143 325 USD), Usine de pâte à papier de Segueja (2 213 170 40 USD) et RK-Grand (Usine de pâte à papier de Pitkäranta) (7 8750 849 USD).

    Le complexe industriel du bois de Carélie produit 28 pour cent de la production industrielle de la république[81].

    Énergie

    La centrale hydroélectrique d'Harlu.

    En 2021, la république de Carélie comptait 29 centrales électriques, dont 21 centrales hydroélectriques et 8 centrales thermiques[82].

    Exploitation minière

    Usine de granulation de Karelsky okatych.

    La Carélie est une région qui regorge de ressources minières, de l'or aux métaux[11],[12].

    En 2007, les industries minières (y compris l'extraction de minerais métalliques) représentaient 30 % de la production industrielle de la république[78].

    Il y a environ 53 sociétés minières en Carélie, employant plus de 10 000 personnes[83]. L'une des sociétés les plus importantes du secteur est AO Karelian Pellet, qui est la cinquième plus grande parmi les 25 entreprises russes d'exploitation minière et de traitement du minerai impliquées dans l'extraction de minerai et la production de concentrés de minerai de fer. Les autres grandes entreprises du secteur étaient OAO Karelnerud, l'Entreprise unitaire d'État de Mosavtorod et l'Entreprise unitaire d'État de la Direction des mines de Pitkäranta[84].

    Agriculture

    En raison de son climat rigoureux, la Carélie utilise seulement 1,2 % des terres pour l'agriculture. La plupart des terres agricoles sont situées sur le podzol[85].

    Vingt organisations agricoles employent 2 300 personnes. L'élevage est la principale branche de l'agriculture de la République, dont les principaux domaines sont l'élevage de bovins laitiers, l'élevage de porcs, l'élevage de volailles et l'élevage d'animaux à fourrure[86].

    Les entreprises agricoles de la Carélie produisent chaque année jusqu'à 59 000 tonnes de lait. En raison de ses conditions naturelles et climatiques, l'agriculture se concentre sur la production de fourrage pour le bétail, la majeure partie des pommes de terre et des légumes étant cultivée dans le cadre de petites exploitations[86].

    Superficies ensemencées :
    année 1959 1990 2000 2005 2015
    Mille ha 67[87] 82,8[88] 66,5[88] 66,5[89] 32,5[89]

    Pêche

    Les entreprises de pêche de Carélie ont produit 91 900 tonnes de ressources biologiques aquatiques en 2021.

    Dans la mer de Barents et l'océan Atlantique, 89 900 tonnes de ressources biologiques aquatiques ont été capturées, dont 34 600 tonnes de morue et d'aiglefin, 34 100 tonnes de merlan bleu, 18 000 tonnes de maquereau et 1100 tonnes de crevette nordique. Environ 306 tonnes de poissons ont été pêchées en mer Blanche et 612 tonnes de varech et de fucus ont été récoltées. Les captures de poissons d'eau douce se sont élevées à 1100 tonnes[90].

    Tourisme

    Station balnéaire Marcial.
    Église de l'Intercession de la Vierge et de la Transfiguration du Seigneur sur l'île de Kiji.

    La Carélie est une destination populaire pour le tourisme international et national. Les types de tourisme traditionnel, actif, culturel et écologique sont prisés des touristes[91]. Les conditions naturelles permettent la pratique de la chasse et de la pêche, du rafting et du kayak. Les parcs nationaux et les stations thermales sont d'autres atouts de la région[92].

    La Carélie attire les écotouristes avec sa nature sauvage, sa faible densité de population et ses nombreux parcs naturels et lacs. Pendant l’été, le tourisme nautique est également pratiqué par les touristes[93].

    Le tourisme culturel constitue également une part importante de l'économie touristique de la Carélie. Le patrimoine de la Carélie attire de nombreux touristes avec son architecture en bois, sa culture locale et ses traditions. Le Pogost de Kiji est un lieu très fréquenté[94].

    La Carélie abrite la première station balnéaire Marcial construite en 1719, sur ordre de Pierre le Grand.

    Commerce extérieur

    L'économie de la Carélie est orientée vers l'exportation. En termes de volume d'exportations par habitant, la Carélie fait partie des principales régions de Russie. Plus de 50 pour cent des produits manufacturés, et jusqu'à 100 pour cent dans plusieurs secteurs, sont exportés[73].

    Les principaux partenaires d'exportation de la République en 2001 étaient la Finlande (32 % des exportations totales), l'Allemagne (7 %), les Pays-Bas (7 %) et le Royaume-Uni (6 %)[84]. Les principaux produits d'exportation étaient le bois (plus de 50 %), les boulettes de minerai de fer (13 à 15 %), le papier et le carton (6 à 9 %) et le bois de sciage (5 à 7 %). De nombreuses entreprises de Carélie ont reçu des investissements finlandais[84].

    Religion

    Les Caréliens sont traditionnellement orthodoxes russes. Le luthéranisme a été introduit dans la région par les immigrants finlandais lors de la conquête de la Carélie par la Suède et était courant dans les régions qui appartenaient alors à la Finlande. Certaines paroisses luthériennes subsistent en Carélie.

    Statistiques

    Les religions de Carélie (2012)[95],[96] :

    Selon une enquête de 2012, 27% de la population de Carélie adhère à l'Église orthodoxe russe , 2% sont des chrétiens non affiliés et 1% sont membres d'églises protestantes. De plus, 44% de la population se déclare « spirituelle mais non religieuse », 18% est athée et 8% suit d'autres religions ou n'a pas répondu à la question[97],[98],[99].

    Groupes religieux

    En 2009, 194 organisations religieuses représentant 18 confessions et mouvements étaient enregistrées sur le territoire de la République de Carélie[100]. Les croyants sont majoritairement chrétiens : orthodoxes, luthériens et catholiques. Les orthodoxes de Carélie sont réunis dans le siège métropolitain de Carélie (ru), qui comprend deux éparchies : l'Éparchie de Petrozavodsk et l’ Éparchie de Kostomoukcha[101],[102]. Les luthériens de Carélie sont répartis entre l'Église évangélique luthérienne d'Ingrie (fi) et l'Église évangélique luthérienne de Carélie (fi)[101],[103]. Les catholiques dependent de la paroisse du Perpétuel Secours de la Mère de Dieu à Petrozavodsk[104]. La communauté religieuse juive de Petrozavodsk a été enregistrée en 1997 en Carélie[105]. L'organisation islamique Administration spirituelle des musulmans de la République de Carélie (ru) a été enregistrée en 2001 en Carélie[106]. Les fidèles de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours sont actifs en Carélie[107]. La Carélie est la patrie historique de l'église des Vieux-croyants appelée Église vieille-orthodoxe pomore. La communauté des vieux croyants de Église vieille-orthodoxe pomore a été enregistrée en 1997 à Povenets[108].

    Culture

    La langue carélienne est proche du finnois : parfois nommé finnois oriental, elle comporte divers dialectes.

    Cinq journaux continuent à paraître, en divers dialectes caréliens : Oma Mua, Vienan Karjala, Karielan Šana, Karjal Žurnualu (en Finlande, par et pour les Caréliens de Finlande), Yle Uudizet karjalakse.

    Malgré le fort attachement des Caréliens à leur culture fennique (la Carélie est le berceau du Kalevala), le carélien ne bénéficie pas du statut de langue officielle. La Carélie est la seule république de Russie où la langue du peuple indigène n'a pas de statut officiel[109].

    En revanche, le finnois est, derrière le russe, la seconde langue de la république.

    Il n'existe plus beaucoup de Caréliens parlant le carélien, seulement environ 10 % de la population.

    Patrimoine

    Vue de bâtiments religieux sur une île depuis un lac.
    Une partie du monastère de Valaam, fondé le XIe siècle, sur le lac Ladoga.
    Églises en bois vues d'un lac.
    Le pogost de Kiji à Kiji depuis le lac Onéga.
    Pétroglyphes de trois personnes sur une roche.
    Pétroglyphes de la mer Blanche.

    La république de Carélie possède aujourd'hui un patrimoine riche et diversifié. Au , le centre de la république pour la protection de l'état des biens du patrimoine culturel répertioriait 4955 objets patrimoniaux culturels dans sa base, répartis entre 2 963 objets inscrits dans le registre d'État unifié, et 1 992 objets identifiés. Les 2 963 objets du registre d'État unifié se répartissaient entre 1 755 objets d'importance fédérale, 1 194 d'importance régionale et 14 d'importance locale. La subdivision détenant le plus d'objets patrimoniaux culturels est le raïon de Medvejiegorsk, avec 845 protections, soit 17,05 % du total. Suivent ensuite le raïon de Sortavala avec 543 protections (10,96 %), le raïon des rives de l'Onega avec 421 protections (8,5 %). Douze raïons et un okroug urbain possèdent entre 100 et 300 protections, et seulement deux raïons et un okroug urbain ont moins de 100 protections sur leur territoire[110].

    Les objets patrimoniaux culturels les plus anciens de la république de Carélie datent de la Protohistoire et notamment du Néolithique comme les pétroglyphes du lac Onéga. Le nombre de monuments augmente ensuite à partir du Moyen Âge tardif principalement avec des édifices religieux comme le monastère de la Dormition de Mourom (XIVe siècle[111]). Ces édifices sont toujours très présents durant le tsarat de Russie, avec l'église Pierre et Paul de Virma dans le raïon de Belomorsk (XVIIe siècle[112]), la cathédrale de Dormition de Kem (1714[113]) et s'ajoute l'architecture en bois civile, avec par exemple le village de Kinerma (construit du XVIe au XXe siècle[114]). Le XIXe siècle vient ajouter de très nombreux monuments civils, y compris dans la partie du Grand-duché de Finlande, comme l'ancienne mairie de Sortavala. Du côté russe, on retrouve des sites comme la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski de Petrozavodsk. Le début du XXe siècle est marqué par des bâtiments comme l'église Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours de Petrozavodsk ou le lycée de Sortavala[115]. La partie qui était finnoise jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale possède des monuments comme la datcha Jaskelajnen à Kirjavalahti[116] ou les fortifications de Medvejiegorsk[117]. Les Soviétqiues laissent en héritage en Carélie des monuments comme le palais des Arts de Kondopaga[118] ou le théâtre national de la république de Carélie. Certains sites tragiques de l'histoire soviétique sont devenus par la suite des monuments, en particulier les sites de répression de Krasny Bor et de Sandarmokh.

    En 1990 le pogost de Kiji dans le hameau éponyme, datant du XVIIIe et du XIXe siècle[119], est classé au patrimoine mondial de l'Unesco. En 2021, la république de Carélie voit les pétroglyphes du lac Onega et de la mer Blanche, qui contiennent 4 500 pétroglyphes, être classés à leur au patrimoine mondial[120].

    Musées

    Parmi les nombreux musées de Carélie, les musées républicains sont le Bastion (ru), le Musée-Réserve de Valaam (ru), le Musée des eaux de Marcial (ru), le Musée régional de Medvejiegorsk (ru), le Musée ethnographique Vepse de Soutjärvi (ru), le Musée du Front Carélien à Belomorsk[121], le Musée de l'histoire de l'éducation publique de la République de Carélie[122], , le Musée-réserve de Kiji (Église de la Résurrection de Lazare (ru), Église de l'Intercession de la Bienheureuse Vierge Marie (ru)), le Musée des Beaux-Arts de la république de Carélie, le Musée d'histoire industrielle de Petrozavodsk (ru), le Musée national de la République de Carélie (ru)[123], l’Odyssée polaire (ru).

    Théâtres

    Les principaux théâtres de la république de Carélie sont le Théâtre musical de la République de Carélie (ru), le Théâtre national de la république de Carélie, le Théâtre de marionnettes d'État de la République de Carélie (ru), le Théâtre des Jeunes «Atelier Créatif» (ru) et le Théâtre d'auteur non étatique «Ad Liberum» (ru).

    Galerie

    Notes et références

    Notes

    1. Nombre d'après les revendications russes. Il comprend l'annexion de la Crimée à la Russie à la suite du référendum de 2014, non reconnu par la majeure partie de la communauté internationale, ainsi que le rattachement à la Russie à la suite des référendums de 2022, eux aussi non reconnus par la majeure partie de la communauté internationale.
    2. Nombre d'après les revendications russes en 2021. Il comprend l'annexion de la Crimée à la Russie à la suite du référendum de 2014, non reconnu par la majeure partie de la communauté internationale, mais non pas le rattachement à la Russie à la suite des référendums de 2022, eux aussi non reconnus par la majeure partie de la communauté internationale.

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    Voir aussi

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