Voir la source de Rouen

{{R3R}}
{{voir homonymes|Rouen (homonymie)}}
{{Infobox Commune de France
 | nom                      = Rouen
 | image                    = Rouen mosaique.png
 | légende                  = De haut en bas, de gauche à droite : vue partielle de la ville et de la [[Seine]] depuis la [[Côte Sainte-Catherine (Rouen)|côte Sainte-Catherine]] ; le [[Palais de justice de Rouen|palais de justice]] ; la [[place du Vieux-Marché]] ; la [[rue du Gros-Horloge]], de nuit ; la [[Cathédrale Notre-Dame de Rouen|cathédrale Notre-Dame]] ; le [[musée national de l'Éducation]] ; des voiliers lors de l'[[Armada 2019|édition 2019]] de l'[[Armada de Rouen|Armada]] ; le [[pont Gustave-Flaubert]].
 | blason                   = Coats of Arms of Rouen.svg
 | légende blason           = Rouen#Héraldique
 | taille blason            = 125
 | drapeau                  = Rouen logo.svg
 | légende drapeau          = Logo
 | taille drapeau           = 50
 | région                   = [[Région Normandie|Normandie]] ([[préfecture]])
 | département              = [[Seine-Maritime]] <br><small>([[préfecture]])</small>
 | arrondissement           = [[Arrondissement de Rouen|Rouen]]<br><small>([[chef-lieu]])</small>
 | canton                   = Cantons de [[Canton de Rouen-1|Rouen-1]], [[Canton de Rouen-2|Rouen-2]] et [[Canton de Rouen-3|Rouen-3]]<br><small>([[bureau centralisateur]])</small>
 | circonscription législative = Deux circonscriptions : [[Première circonscription de la Seine-Maritime|{{1re}}]] et [[Troisième circonscription de la Seine-Maritime|{{3e}} de la Seine-Maritime]]
 | insee                    = 76540
 | cp                       = 76000 et 76100
 | maire                    = [[Nicolas Mayer-Rossignol]] ([[Parti socialiste (France)|PS]])
 | mandat maire             = [[Élections municipales de 2020 à Rouen|2020]]-2026
 | intercomm                = [[Métropole Rouen Normandie]]<br><small>([[siège social|siège]])</small>
 | latitude                 = 49.4432320
 | longitude                = 1.0999710
 | alt mini                 = 2
 | alt maxi                 = 152
 | superficie               = 21.38
 | type                     = Grand centre urbain
 | unité urbaine            = [[Unité urbaine de Rouen|Rouen]] <br><small>([[Intra-muros|ville-centre]])</small>
 | aire d'attraction        = [[Aire d'attraction de Rouen|Rouen]] <br><small>(commune-centre)</small>
 | population               = {{Population de France/dernière_pop}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | année_pop                = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | population agglomération = 474444
 | année_pop agglomération  = 2020
 | gentilé                  = Rouennais, Rouennaise
 | géoloc-département       = Seine-Maritime/Normandie
 | siteweb                  = {{URL|https://rouen.fr/}}
}}
'''Rouen''' (<small>prononciation :</small> {{API|/ʁuɑ̃/}} ou {{API|/ʁwɑ̃/}} {{Prononciation|Fr-Rouen.ogg}}) est une [[Commune (France)|commune française]], [[Liste des préfectures de France|préfecture]] du [[Département français|département]]  de la [[Seine-Maritime]] et chef-lieu de la [[Région française|région]] [[Normandie (région administrative)|Normandie]]<ref name="LOI n° 2015-29">{{Lien web|url=https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000033161427 |titre=Décret n° 2016-1263 du 28 septembre 2016 portant fixation du nom et du chef-lieu de la région Normandie |date= |consulté le=4 février 2024|site=legifrance.gouv.fr}}.</ref>. Elle est traversée par la [[Seine]].

Comptant {{Unité|{{Population de France/dernière_pop}}|habitants}} en {{Population de France/dernière_année}}, elle est la [[Liste des communes de France les plus peuplées|trente-cinquième commune la plus peuplée de France]] et la deuxième de [[Normandie]] après [[Le Havre]]. En 2021, sa [[Métropole Rouen Normandie|métropole]] compte {{unité|497225|habitants}}<ref>[https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=EPCI-200023414], consulté le {{date|27 septembre 2024}}.</ref>. Elle est la commune la plus densément peuplée du [[Grand Ouest français|Grand-Ouest]] français avec {{unité|5336|hab./km²}}. En 2021, avec {{unité|709065|habitants}}<ref>[https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=AAV2020-015 - Population de la zone d'attraction de Rouen en 2021], consulté le {{date|27 septembre 2024}}.</ref>, sa [[Aire urbaine de Rouen|zone d'attraction]] est la première de la [[Normandie|région normande]], la quinzième de France et la deuxième du [[Bassin parisien]] après [[Aire urbaine de Paris|celle de Paris]]<ref name="insee">[https://www.insee.fr/fr/information/4803954].</ref>. Sa [[Bassin d'emploi|zone d'emploi]], première du territoire régional, comprend {{unité|733801|habitants}} en 2021<ref>[https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=ZE2020-2815 - Résultats du recensement de la population de 2021 - Zone d'emploi de Rouen], consulté le {{date|27 septembre 2024}}.</ref>. Par conséquent, la ville est un centre économique national important.

L'[[Chronologie de Rouen|histoire très riche]] de cette cité normande témoigne de sa dimension politique et économique. Entre 911 et 1204, elle est la capitale du [[duché de Normandie]]. L'[[Échiquier de Normandie|Échiquier]] puis le [[Parlement de Normandie]] y sont successivement installés. À partir du {{s-|XIII}}, la ville connaît un essor économique remarquable grâce au développement des manufactures de textile. Revendiquée aussi bien par les [[Royaume de France|Français]] que par les [[Royaume d'Angleterre|Anglais]] durant la [[guerre de Cent Ans]], c'est sur son sol que [[Jeanne d'Arc]] a été incarcérée, jugée puis brûlée vive en 1431. Très endommagée par la [[Semaine rouge (Rouen)|Semaine rouge de 1944]], elle a retrouvé son dynamisme économique au cours de l'[[après-guerre]] grâce à ses sites industriels et à son [[Grand port maritime de Rouen|grand port maritime]], qui est de nos jours le [[Grand port maritime#Liste et classement des grands ports maritimes|cinquième grand port maritime français]]. Elle est aussi marquée par l'[[Incendie de l'usine Lubrizol à Rouen|incendie de l'usine Lubrizol]], survenu en 2019.

Dotée d'un prestige hérité principalement de l'[[Moyen Âge|ère médiévale]] et d'un patrimoine composé de nombreux [[Liste des monuments historiques de Rouen|monuments historiques]], Rouen est une capitale culturelle reconnue dont plusieurs musées jouissent d'une renommée certaine. Célèbres sont ses [[Maison à colombages|maisons à colombages]]. Le grand nombre d'édifices religieux s'y trouvant lui vaut le surnom de {{citation|[[Ville aux Cent Clochers]]}}. La [[Cathédrale Notre-Dame de Rouen|cathédrale Notre-Dame]], bien connue par-delà la région, est l'une des [[Liste des églises les plus hautes|plus hautes du monde]]. Labellisée [[Villes et Pays d'art et d'histoire|ville d'art et d'histoire]] en 2002, elle brigue sans succès le titre de [[capitale européenne de la culture]] pour 2028.

Siège d'un [[Archidiocèse de Rouen|archidiocèse]] et de la [[primatie]] de Normandie, elle accueille aussi une [[Cour d'appel de Rouen|cour d'appel]] et une [[Université de Rouen-Normandie|université]]. Tous les quatre à six ans, son [[Armada de Rouen|Armada]] fait d'elle la capitale du monde maritime.

Après la [[Seconde Guerre mondiale]], Rouen fait partie des quelques [[Liste des villes décorées de la Légion d'honneur|villes décorées de la Légion d'honneur]] et de la [[Croix de guerre 1939-1945 (France)|croix de guerre 1939-1945]].
{{Sommaire|niveau=2}}

== Géographie ==
{{Carte communes limitrophes|zoom=11}}
=== Localisation ===
[[Fichier:Camille Pissarro - Les Ponts Boieldieu à Rouen, matin, temps mouillé 1140.jpg|vignette|''Le matin au port de Rouen'', tableau de [[Camille Pissarro]], peint en 1896.]]
Rouen se trouve à {{nobr|136 kilomètres}} au nord-ouest de [[Paris]], capitale de la France.

À l'origine, la ville se situait sur la [[rive (hydrographie)|rive droite]] de la [[Seine]]. Aujourd'hui, elle inclut la [[rive (hydrographie)|rive gauche]] ([[quartier Saint-Sever]] en particulier, au sud du fleuve) et l'[[île Lacroix]]. Le Nord de la ville (« Hauts de Rouen »), très vallonné, est dominé par un plateau sur lequel se trouve une partie des villes de la Métropole.

La Seine couvre {{nobr|179 hectares}} de la superficie de la ville. On compte {{nobr|306 hectares}} d'espaces verts, {{nobr|210 kilomètres}} de voies dont {{nobr|16 kilomètres}} de pistes cyclables et {{nobr|8 kilomètres}} de [[Zone piétonne|rues piétonnes]], dont la [[rue du Gros-Horloge]], qui fut en France la première rendue aux piétons, en 1971.

Le [[Grand port maritime de Rouen|port de Rouen]] a été l'un des plus importants ports français d'importation d'agrumes et de fruits tropicaux. Dans la deuxième moitié du {{s-|XIX}}, à la suite de la destruction de la quasi-totalité des vignobles français par le [[phylloxéra]], l'activité portuaire a fortement augmenté avec l'importation de la production [[vin]]icole de l'[[Algérie]].

La transformation du port en a fait le premier port européen exportateur de [[céréale]]s ; c'est aussi le premier port céréalier français. Un « terminal pour [[conteneur]]s et marchandises diverses » a trouvé place dans l'activité portuaire vers 1990<ref>[https://www.haropaport.com/fr/rouen/zooms-sur-le-port-nouveaux-equipements-au-tcmd Zooms sur le port - Nouveaux équipements au TCMD], 3 novembre 2020.</ref>.

De grands armateurs ont marqué l'histoire portuaire, dont des rues et avenues portent les noms. Il en est de même pour les anciennes activités maritimes avec l'[[Afrique du Nord]]. Jusqu'au début des années 1960, le port étendait son emprise au cœur même de la ville et les navires de commerce accostaient jusqu'au [[Pont Jeanne-d'Arc (Rouen)|pont Jeanne-d'Arc]], presque en face de l'ancienne gare routière (rue Saint-Éloi).

L'[[abbaye Saint-Ouen de Rouen|abbatiale Saint-Ouen]], contiguë à l'[[Hôtels de ville de Rouen|hôtel de ville]], est l'aboutissement de la Route des Abbayes de la vallée de la [[Seine]], sur laquelle se trouvent les abbayes de [[abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle|Saint-Wandrille]], de [[Abbaye de Jumièges|Jumièges]] et de [[Abbaye Saint-Georges de Boscherville|Saint-Georges de Boscherville]].

{{multiple image | align = center | direction = horizontal | header = Représentations cartographiques de la commune | total_width = 600 | caption_align = center | image1 =Rouen OSM 01.png | caption1 = Carte OpenStreetMap | image2 =Rouen OSM 02.png |caption2=Carte topographique}}

=== Communes limitrophes ===
Rouen et ses douze communes limitrophes sont constitutives de la Métropole Rouen Normandie ; parmi elles, les six situées au nord sont [[Mont-Saint-Aignan]], [[Déville-lès-Rouen]], [[Bois-Guillaume]], [[Bihorel]], [[Saint-Martin-du-Vivier]] et [[Darnétal]] ; une autre, [[Canteleu]], se trouve à l'ouest tandis que [[Saint-Léger-du-Bourg-Denis]] se trouve à l'est ; enfin, les quatre dernières communes {{incise|[[Le Grand-Quevilly]], [[Le Petit-Quevilly]], [[Sotteville-lès-Rouen]] et [[Bonsecours (Seine-Maritime)|Bonsecours]]}} se trouvent au sud de Rouen.

{{Communes limitrophes
|commune = Rouen
|notes=<ref name="+1">{{Lien web|url= http://www.geoportail.gouv.fr/ |titre= Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée}}.</ref>
|nord = [[Bois-Guillaume]]
|nord-est = [[Bihorel]]<br>[[Saint-Martin-du-Vivier]]
|est = [[Darnétal]]<br>[[Saint-Léger-du-Bourg-Denis]]
|sud-est = [[Bonsecours (Seine-Maritime)|Bonsecours]]
|sud = [[Le Petit-Quevilly]]<br>[[Sotteville-lès-Rouen]]
|sud-ouest = [[Le Grand-Quevilly]]
|ouest = [[Canteleu]]
|nord-ouest = [[Mont-Saint-Aignan]]<br>[[Déville-lès-Rouen]]
}}

=== Géologie ===
Les paléontologues [[Alexandre Brongniart]] et [[Georges Cuvier]] sont les premiers à étudier les {{Citation|« terrains de craie » de la [[Côte Sainte-Catherine (Rouen)|côte Sainte-Catherine]]}}, fixant ainsi la référence internationale de ce type de craie cénomanienne<ref>[https://inpn.mnhn.fr/site/inpg/HNO0002/tab/descGeologique Craie cénomanienne de la côte Sainte-Catherine à Rouen], sur l'INPN.</ref>. [[Alcide Dessalines d'Orbigny]] mentionne la « faune de la craie de Rouen » dans sa « Paléontologie Française » entamée en 1840.

=== Hydrographie ===
Rouen est traversée par la [[Seine]], fleuve qui s'y écoule sous la forme d'une légère courbe. Constituent ses affluents les rivières [[Aubette (Seine-Maritime)|Aubette]], [[Robec]] et [[Cailly]].

=== Climat ===
{{Article général|Climat de la Normandie|Climat de la Seine-Maritime}}
En 2010, le climat de la commune est de type [[Climat de la France#2010-T4|climat océanique altéré]], selon une étude du [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] s'appuyant sur une série de données couvrant la [[normale climatique|période 1971-2000]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteur1=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=20 décembre 2023 | issn=1278-3366}}.</ref>. En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est exposée à un [[Climat de la France#MF-T1|climat océanique]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R3| Côtes de la Manche orientale]], caractérisée par un faible ensoleillement ({{Unité|1550 h/an}}) ; forte humidité de l’air (plus de {{nobr|20 h/jour}} avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=20 décembre 2023}}</ref>. Parallèlement le [[Climat de la Normandie#GIEC normand, groupe régional d’experts sur le climat|GIEC normand]], un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la [[Normandie (région administrative)|région Normandie]], nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au [[pays d'Auge]], [[Lieuvin]] et [[Roumois]], moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation<ref>{{Ouvrage|langue =fr|auteur1=GIEC normand|titre =Le climat en Normandie : présentation et évolution|année=30 octobre 2020|pages=18 |page=2|lire en ligne =https://www.normandie.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2_climat_presentation-evolution.pdf}}</ref>.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|10.9| °C }}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|13.2| °C }}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|790 mm}}, avec {{Unité|12|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|8|jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de {{tmp|12.6| °C }} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|817.9|mm}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_76130001.pdf|titre= Station Météo-France « Rouen - Jardin » (commune de Bouelles) - fiche climatologique - période 1991-2020|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=20 décembre 2023}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_76130001.pdf|titre= Station Météo-France « Rouen - Jardin » (commune de Rouen) - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=20 décembre 2023}}</ref>. L'ensoleillement annuel moyen, mesuré par la station de Rouen-Boos<ref>https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_76116001.pdf</ref>, est de 1554,4 heures. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d’[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.fr |consulté le=20 décembre 2023}}</ref>.
<!-- Ce tableau peut être actualisé à partir de https://meteofrancetoclimat.toolforge.org avec l'identifiant 76540009. Éviter de le modifier.-->
{{Climat
|titre=Statistiques 1991-2020 et records ROUEN - JARDIN (76)  - alt : 21m, lat : 49°25'21"N, lon : 1°04'38"E<br><small>Records établis sur la période du 01-01-1977 au 03-12-2023</small>
|source={{Lien Web|url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_76540009.pdf|titre=Fiche 76540009|site=donneespubliques.meteofrance.fr|date=Edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base}}
|Charte=commune
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}}

== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1 janvier 2024}}, Rouen est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 29 juin 2024}}.</ref>. Elle appartient à l'[[unité urbaine de Rouen]]<ref group=Note>Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de {{nobr|200 mètres}} entre deux constructions) et comptant au moins {{Unité|2000|habitants}}. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie. </ref>, une agglomération inter-départementale regroupant {{nobr|50 communes}}, dont elle est [[Intra-muros|ville-centre]]<ref group=Note>Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'[[unité urbaine de Rouen]] comprend une ville-centre et {{nobr|49 communes de banlieue}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/unite-urbaine-2020/00755-rouen |titre=Unité urbaine 2020 de Rouen|site=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 29 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref group=I name=meta-insee>{{Métadonnées Commune|76540|rouen|Rouen}}</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Rouen]], dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>{{,}}<ref group=I name=meta-insee/>. Cette aire, qui regroupe {{nobr|317 communes}}, est catégorisée dans les aires de {{Unité|200000 à moins de 700000|habitants}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/aire-attraction-des-villes-2020/015-rouen|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen|site=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 29 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] |consulté le= 29 juin 2024}}.</ref>.

=== Occupation des sols ===
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (89,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (86,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (56,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (29,3 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (7,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,2 %), forêts (2,4 %), prairies (0,6 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 13 mai 2021}}.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=1.0999710&y=49.4432320&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=17 juillet 2023}}.</ref>.
[[Fichier:76540-Rouen-Sols.png|vignette|redresse=1.4|centre|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]

=== Morphologie urbaine ===
Rouen, à l'image de Paris, est traversée par la [[Seine]] en son milieu ; la ville est par conséquent divisée en deux rives :
* la rive droite, sur laquelle se trouve le centre historique de Rouen ;
* la rive gauche, sur laquelle se trouve le [[quartier Saint-Sever]].

Les deux rives sont reliées par six ponts routiers et un pont ferroviaire.

Il existe également une vaste île, l'[[île Lacroix]], qui sépare la Seine en deux bras.

<gallery mode="packed" heights="170">
Fichier:Panorama of Rouen.jpg|{{Centrer|Vue panoramique de la ville, traversée par la [[Seine]].}}
</gallery>

==== Quartiers ====
[[Fichier:Quartiers de Rouen.png|vignette|redresse=2.2|Plan de Rouen et de ses quartiers en 2011.]]
Rouen est divisée en douze quartiers{{refnec}}, répartis sur les deux rives de la Seine ; neuf quartiers sont situés au cœur historique en rive droite, tandis que les trois autres se trouvent rive gauche.

Les quartiers rouennais sont ainsi nommés<ref name="atelier_q_rouen">[https://rouen.fr/atelier-quartier Les ateliers de quartier].</ref> :
* ''Rive droite''
** Coteaux Ouest
** [[Avenue Pasteur (Rouen)|Pasteur]]
** [[Place du Vieux-Marché|Vieux-Marché]] – [[Cathédrale Notre-Dame de Rouen|Cathédrale]]
** Mont-Gargan
** [[Quartier Croix de Pierre|Saint-Marc – Croix de Pierre – Saint-Nicaise]]
** [[Quartier Jouvenet|Gare Jouvenet]]
** Descroizilles
** [[Quartier Sapins - Châtelet - Lombardie|Sapins – Châtelet – Lombardie]]
** [[Grand'Mare]]
** Grieu – Vallon Suisse – Saint-Hilaire
* ''Rive gauche''
** [[Quartier Saint-Clément - Jardin-des-Plantes|Saint-Clément – Jardin des Plantes]]
** [[Quartier Saint-Sever|Saint-Sever]]
** [[Parc Grammont (Rouen)|Grammont]]

===== Rive droite =====
Véritable centre historique de Rouen, le quartier ''[[Place du Vieux-Marché|Vieux-Marché]] – [[Cathédrale Notre-Dame de Rouen|Cathédrale]]'', ainsi nommé en référence à deux des plus grandes traces patrimoniales du passé rouennais, comprend plusieurs autres monuments emblématiques de la « ''ville aux cent clochers'' », comme le [[Palais de justice de Rouen|Palais de Justice]] ou encore le [[Gros-Horloge]]. La concentration de musées parmi les plus prestigieux tels que le [[Musée des Beaux-Arts de Rouen|musée des Beaux-Arts]] ou [[Musée de la Céramique de Rouen|celui de la Céramique]], ainsi que de galeries d'art, généralement situées [[Rue des Bons-Enfants (Rouen)|rue des Bons-Enfants]], en fait l'une des places les plus attractives de la ville<ref name="atelier_q_rouen"/>. Dans son prolongement, le quartier Saint-Marc – Croix de Pierre – Saint-Nicaise est, pour sa part, animé par des manifestations régulières comme le marché de la [[Place Saint-Marc (Rouen)|place Saint-Marc]], l'une des plus réputées de Rouen ; les Rouennais et touristes peuvent notamment déambuler dans la [[rue Damiette]] où sont installés de nombreux magasins d'antiquités, ou la [[rue Eau-de-Robec]]<ref name="atelier_q_rouen"/>.

[[Fichier:Place Saint-Marc, Rouen 20140514 1.jpg|vignette|redresse=2.1|gauche|Vue panoramique de la [[Place Saint-Marc (Rouen)|place Saint-Marc]].]]
Un autre quartier important est celui appelé ''[[Quartier Jouvenet|Gare Jouvenet]]'', où se trouve la [[gare de Rouen-Rive-Droite]]. Situé au nord de la ville et délimité par les [[Boulevard de la Marne (Rouen)|boulevards de la Marne]] et [[Boulevard de l'Yser (Rouen)|de l'Yser]] au sud, se trouve le [[Cimetière monumental de Rouen|cimetière monumental]]. Plusieurs artistes, peintres ou écrivains, ont vécu dans ce quartier souvent considéré comme le point d'origine de l'[[École de Rouen]]<ref>{{Ouvrage|auteur=Ghilaine Lhermitte|titre=Le Quartier Jouvenet : 2 siècles d'histoire|lieu=Rouen|éditeur=Roussel|date=1997|pages totales=239}}.</ref>. Le projet de construction, sur la rive gauche, d'une nouvelle gare devrait amener la municipalité à travailler sur un renouveau prochain de ce quartier emblématique du centre-ville<ref name="atelier_q_rouen"/>.

Mêlant architectures classique et contemporaine, le quartier Pasteur-Madeleine accueille la faculté de droit de l'[[Université de Rouen-Normandie|université de Rouen]]. En outre, l'[[Église Sainte-Madeleine de Rouen|église Sainte-Madeleine]], dernier édifice religieux bâti avant la [[Révolution française]] de 1789, et son parc constitué d'allées sont très appréciés des promeneurs. Le quartier concentre des activités aussi touristiques, qu'économiques ou politiques, accueillant le siège de plusieurs entreprises ainsi que la préfecture de région<ref name="atelier_q_rouen"/>. Les bords de Seine, désormais piétonniers, font du quartier un lieu investi par les promeneurs ou sportifs amateurs. La [[ZAC Luciline]], un « écoquartier », y a été aménagé<ref>[https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/06/24/a-rouen-l-ecoquartier-luciline-pousse-a-quelques-encablures-du-centre-historique_3434856_3234.html#6H0HPEvTqUAEf8VI.99 « A Rouen, l'écoquartier Luciline pousse à quelques encablures du centre historique »], ''[[Le Monde]]'', {{date|24 juin 2013}}.</ref>, ainsi que le [[Palais des sports de Rouen|palais des sports]] ''« Kindarena »''.

Alors que les Coteaux Ouest, naguère haut lieu du commerce et de l'agriculture, ont longtemps été marqués par l'activité maraîchère et comptent désormais comme un quartier plutôt bourgeois de la ville, le [[quartier Sapins - Châtelet - Lombardie]], situé à l'opposé des premiers, a été l'un des premiers ouvrant la voie à l'urbanisation de Rouen, essentiellement au lendemain de la [[Seconde Guerre mondiale]]. C'est également le cas du quartier dit du Mont-Gargan, considéré comme le « plus vert » de Rouen<ref name="atelier_q_rouen"/>. Ces deux derniers quartiers forment, avec Grieu – Vallon Suisse – Saint-Hilaire, les « Hauts-de-Rouen », lot de quartiers populaires objets de sollicitudes sociales<ref>[https://actu.fr/societe/grand-format-hauts-rouen-futur-eldorado_422644.html « Grand Format. Les Hauts de Rouen, de quartiers populaires à futur Eldorado ? »], ''actu.fr'', {{date|13 avril 2017}}.</ref>. Les difficultés sociales se répercutent également sur le quartier de la [[Grand'Mare]], classé « [[zone de sécurité prioritaire]] » en 2013<ref>[https://actu.fr/normandie/rouen_76540/hauts-de-rouen-zone-de-securite-prioritaire_274041.html « Hauts-de-Rouen : zone de sécurité prioritaire »], ''actu.fr'', {{date|15 novembre 2012}}.</ref>.

===== Rive gauche =====
Le principal quartier de la rive gauche, connu sous le nom de [[quartier Saint-Sever]], est un ancien [[faubourg]] ; l'[[île Lacroix]] lui est administrativement rattachée. Il accueille le [[conseil départemental de la Seine-Maritime]], la cité administrative et la [[Archives départementales de la Seine-Maritime|tour des Archives départementales]].

Le quartier est doté de deux piscines, d'une patinoire et d'un club d'avirons<ref name="atelier_q_rouen"/>. Le quartier Grammont, qui jouit d'un [[Parc Grammont (Rouen)|parc]] d'une superficie de {{unité|29000|m|2}}, accueille le pôle culturel Grammont, qui comprend une partie des archives départementales et la [[Bibliothèques de Rouen|bibliothèque Simone-de-Beauvoir]] ; il a fait l'objet d'importants aménagements urbains destinés à le moderniser et l'imposer comme une zone commerciale de référence<ref name="atelier_q_rouen"/>.

Le [[quartier Saint-Clément - Jardin-des-Plantes]] abrite l'[[Jardin des plantes de Rouen|un des espaces verts les plus vastes et les plus anciens]]<ref name="atelier_q_rouen"/>. Cependant, le quartier ne se résume pas à ce seul jardin : l'[[Manoir de Saint-Yon|Atrium]], la [[Maison d'arrêt de Rouen|maison d'arrêt « Bonne Nouvelle »]], la [[Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement]] ou encore la Chambre de métiers de la Seine-Maritime animent le quartier.

=== Logements ===
En 2019, le nombre total de [[logement]]s dans la commune était de {{formatnum:73755}}, alors qu'il était de {{formatnum:69491}} en 2014 et de {{formatnum:67104}} en 2009<ref name="LogCom" group="I"/>.

Parmi ces logements, 86,9 % étaient des [[résidence principale|résidences principales]], 2,5 % des résidences secondaires et 10,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 15 % d'entre eux des [[maison|maisons individuelles]] et pour 84 % des [[appartement]]s<ref name="LogT2" group="I">{{lien web|titre=Chiffres-clés - Logement en 2019 à Rouen - Section LOG T2|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-76540#chiffre-cle-3 |consulté le=20 août 2022}}.</ref>.

Au sens du recensement, en 2008, le parc de résidences principales de la ville comprend 18,5 % de [[logement social en France|logements sociaux]], taux qui s'est accru à 20,4 % en 2013 puis est revenu à 18,6 % en 2019<ref name="LogT7" group="I"/>.

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Rouen en 2019 en comparaison avec celle de la Seine-Maritime et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de [[résidence secondaire|résidences secondaires]] et logements occasionnels (2,5 %) inférieure à celle du département (4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 28 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (28,3 % en 2014), contre 53 % pour la Seine-Maritime et 57,5 pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">{{lien web|titre=Chiffres-clés - Logement en 2019 à Rouen - Section LOG T7|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-76540#chiffre-cle-3 |consulté le=20 août 2022}}.</ref>.

{| class="wikitable centre" style="text-align:center;"
 |+ Situation du logement à Rouen en 2019
 |-
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Typologie
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Rouen<ref name="LogCom" group="I">{{lien web|titre=Chiffres clés - Logement en 2019 à Rouen|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-76540#chiffre-cle-3 |consulté le=20 août 2022}}.</ref>
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Seine-Maritime<ref name="LogDep" group="I">{{lien web|titre=Chiffres clés - Logement en 2019 dans la Seine-Maritime|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=DEP-76#chiffre-cle-3 |consulté le=20 août 2022}}.</ref>
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | France entière<ref name="LogFr" group="I">{{lien web|titre=Chiffres clés - Logement en 2019 dans la France entière |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=FE-1#chiffre-cle-3 |consulté le=20 août 2022}}.</ref>
|-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000; text-align:left;"   | Résidences principales (en %)
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |86,9
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |87,8
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |82,1
|-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000; text-align:left;"   | Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |2,5
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |4
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |9,7
 |-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000; text-align:left;"   | Logements vacants (en %)
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |10,6
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |8,2
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |8,2
 |-
|}

Le confort des résidences principales est variable : en 2019, {{Unité|17357|logements}} sur {{formatnum:64092}} (27,1 %) sont pourvus de deux pièces tandis que {{formatnum:16323}} autres logements (25,5 %) comptent trois pièces. Enfin, {{unité|10423|logements}} (16,3 %) sont dotées de quatre pièces alors que {{formatnum:11140}} autres (17,4 %) n'en ont qu'une. S'agissant des résidences principales comptant cinq pièces ou plus, elles sont minoritaires sur l'ensemble de la commune ({{formatnum:8845}}, soit 13,8 %)<ref name="LogT3" group="I">{{lien web|titre=Chiffres-clés - Logement en 2019 à Rouen - Section LOG T3|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-76540#chiffre-cle-3 |consulté le=20 août 2022}}.</ref>.

Dès la fin du {{s-|XIX}}, la problématique du logement est apparue comme un véritable enjeu social et politique : le souci d'une salubrité garantie aux petits employés ainsi qu'aux ouvriers poussa plusieurs patrons à acquérir un terrain pour y bâtir un parc de « petits logements » regroupés dans un grand immeuble situé au croisement des actuelles [[Rue Alsace-Lorraine (Rouen)|rues Alsace-Lorraine]] et Victor-Hugo. Ces habitations bon marché<ref>[[Jean-Marc Stébé]], ''Le logement social en France'', {{coll|Que sais-je ?}} ({{n°|763}}), Presses universitaires de France, 1998.</ref>, gérées par la « Société anonyme immobilière des Petits Logements », n'étaient pas négligeables pour l'époque puisque les occupants jouissaient d'un accès à l'eau courante, d'une [[Cave (architecture)|cave]] et d'un [[grenier]] tout en bénéficiant d'un [[vide-ordures]].

Après la [[Seconde Guerre mondiale]], il a fallu reconstruire une ville dévastée par de nombreux [[Bombardement de Rouen|bombardements]]. C'est au cours de cette période que 2,9 % des logements actuels ont été construits<ref>{{Lien web|titre=Insee - Commune de Rouen (76540) - Dossier complet|url=http://www.insee.fr/fr/themes/dossier_complet.asp?codgeo=COM-76540|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]|consulté le=2016-03-12}}.</ref>. Malgré les dommages et les destructions causés par ce conflit, une partie du patrimoine architectural de la ville a été préservée. La reconstruction rendue nécessaire par les besoins de la population locale a laissé place à de nouveaux édifices capables d'accueillir plusieurs logements contemporains.

=== Renouvellement urbain ===
D'importants projets de réaménagements urbains sont programmés ou en cours de réalisation dans la ville, afin de se réapproprier des territoires oubliés (friches industrielles et portuaires). C'est le cas notamment dans l'ancienne emprise portuaire de la rive droite, avec le projet [[ZAC Luciline|Luciline - Rives de Seine]] destiné à accueillir {{unité|1000|logements}} neufs, ainsi que des activités tertiaires d'ici 2020<ref>{{Lien archive|titre=Luciline - Rives de Seine {{!}} Rouen|url=http://www.rouen.fr/projet/luciline-rives-de-seine|site=rouen.fr|horodatage archive=20160326123904}}.</ref>. Il en va de même pour la friche portuaire de la rive gauche, avec l'[[ZAC Luciline|écoquartier Flaubert]], qui devrait accueillir quant à lui {{unité|10000|habitants}} (une partie sur la commune de Rouen, l'autre sur la commune du Petit-Quevilly), d'ici 2024<ref>{{Lien archive|titre=L'éco quartier Flaubert {{!}} Rouen|url=http://www.rouen.fr/projet/leco-quartier-flaubert|site=rouen.fr|horodatage archive=20160313044731}}.</ref>. Un autre îlot urbain a été reconverti à partir de 2015, principalement autour de la [[rue de Constantine (Rouen)|rue de Constantine]] en remplacement d'anciens entrepôts.

=== Voies de communication et transports ===

==== Service Express Régional Métropolitain Rouennais ====
{{Article détaillé|Service express métropolitain de Rouen}}
[[Fichier:Plan schématique SERM page-0001.jpg|vignette|Schéma du Service Express Régional Métropolitain Rouennais]]
En avril 2022, trois associations (SOS Gares, le Comité de Défense du Triage de Sotteville et le Comité de Vigilance Ferroviaire de Normandie) présentent un projet de Service Express Métropolitain lors d'une conférence de presse<ref>{{Lien web |titre=Le Service Express Métropolitain : un projet réaliste, 3 lignes, 29 gares |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/seine-maritime/rouen/de-nouvelles-lignes-de-train-en-projet-autour-de-rouen-2532712.html |date=26 avril 2022}}.</ref>. Quelques semaines plus tard, le président de la [[Métropole Rouen Normandie]], [[Nicolas Mayer-Rossignol]], annonce qu'il soutient l'initiative des trois associations et apporte son soutien au projet. En septembre 2023, la [[Normandie (région administrative)|Région Normandie]] et la [[Métropole Rouen Normandie]] annoncent conjointement que l'intégration tarifaire sera mise en place dès janvier 2024 pour les abonnés au Réseau Astuce.

{{refnec|Pendant de longues années, les politiques, sur tout l'échiquier politique, ainsi que les dirigeants de la SNCF ont utilisé une excuse fallacieuse pour ne rien faire : la gare de Rouen-Rive-Droite était saturée selon eux. Pourtant, à la suite de la [[Pandémie de Covid-19|crise sanitaire du Covid]], 18 trains ont été supprimés par la Région Normandie. Malgré un retour aux chiffres de fréquentation de 2019, point de retour à la grille horaire. Une décision que les associations d'usagers continuent à dénoncer unanimement. Les premiers résultats de l'étude commandée conjointement par SNCF Réseau, la Région Normandie et la Métropole Rouen Normandie ont par ailleurs démontré que la gare de Rouen-Rive-Droite était loin d'être en état de saturation.}} Le trafic de fret ferroviaire en provenance ou à destination du Port du Havre peut facilement contourner Rouen via la ligne [[Ligne de Montérolier - Buchy à Motteville|Motteville/Montérolier]], que la SNCF a électrifié pour cet usage spécifique au début des années 2010. Nicolas Mayer-Rossignol a officiellement changé de position, le 14 mai 2023, dans l'émission ''Dimanche en Politique'' sur France 3 Normandie consacrée au ferroviaire.

==== Transports routiers ====
{{Article détaillé|Rocade de Rouen|}}
Rouen ne dispose pas de [[Ceinture périphérique|boulevard périphérique]], les principales routes menant directement aux abords du centre-ville, près de la Seine. Cette particularité amène à une circulation souvent difficile sur les routes de l'agglomération. Un [[Autoroute A133 (France)|contournement Est]] dont l'accès via un péage est projeté depuis de nombreuses années. Cependant, la date de réalisation de ce projet n'est pas précisée.
* Rocade [[Route nationale 338|Sud III]] (RN338) : voie rapide entre l'[[Autoroute A13 (France)|A13]] et le [[pont Gustave-Flaubert]].
* Rocade Sud (ouverte en 2008) : voie rapide entre la [[Route nationale 338|Sud III]] et la RD 18E.
* [[Pont Gustave-Flaubert]] : liaison entre l'[[Autoroute A150 (France)|A150]] et la [[Route nationale 338|Sud III]] (raccordements définitifs construits ultérieurement).
* L'A150 : reliant [[Barentin]] au [[pont Gustave-Flaubert]].
* La [[Route nationale 28 (France)|RN28]] : rocade Est reliant l'[[Autoroute A28 (France)|A28]] vers [[Abbeville]] au boulevard de l'Europe par le [[pont Mathilde]] et le [[tunnel de la Grand'Mare]].
* Rocade Nord : projet reliant la RN 28 au nord du tunnel de la Grand'Mare à La Vaupalière (autoroute A150 vers [[Barentin]]) ; un viaduc est nécessaire pour traverser la vallée du Cailly.
* Rocade Ouest (entre l’A151 de [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]] et l’A28 vers [[Le Mans]] et [[Tours]]) : en projet mais nécessite la construction d'un ouvrage majeur, un [[pont à haubans]] proche de [[Duclair]].
* Contournement Est : en projet de liaison Est entre l'A28 au nord et l'[[Autoroute A154 (France)|A154]] au Sud (section [[Tourville-la-Rivière|Val de Reuil]] à Évreux) ; avec un possible barreau (dénommé A134) qui relierait la future liaison Est (A133) à la rocade Sud III en direction du Port de Rouen (contraintes [[Réseau Natura 2000|Natura 2000]]) ; ouverture prévisible en 2027 maximum selon les scénarios de financement retenus et le nombre de recours faisant suite à la DUP publiée en {{date|novembre 2017}}.
* Création d'une [[zone à faibles émissions]] mobilité (ZFE) en 2021<ref>{{lien web|url=https://www.metropole-rouen-normandie.fr/zone-faibles-emissions-mobilite|titre=Zone à Faibles Émissions mobilité|site=metropole-rouen-normandie.fr| consulté le=3 avril 2022}}.</ref>.

==== Réseaux cyclables ====
[[Fichier:Station Cyclic Musée Beaux Arts - Rouen (FR76) - 2021-11-14 - 1.jpg|vignette|Station de l'ancien réseau de vélopartage [[Cy'clic]].]]
Le réseau cyclable voit le jour à Rouen en 2007. Des aménagements cyclables sont apportés, notamment avec la [[Aménagement cyclable|piste cyclable]] du [[pont Boieldieu]] qui permet de traverser la [[Seine]] sans être mêlé au reste du trafic.

Depuis 2019, les cyclistes ont de nouveau l'autorisation d'emprunter certaines voies du [[Transport est-ouest rouennais|TEOR]]<ref>[https://actu.fr/normandie/rouen_76540/en-centre-ville-rouen-velos-nouveau-admis-sur-voies-teor_21711450.html « En centre-ville de Rouen, les vélos de nouveau admis sur les voies de Teor »], ''Actu76'', {{date|26 février 2019}}.</ref>, notamment celles en centre ville.

Le [[Cy'clic]] est un système de [[vélos en libre-service|vélopartage]] ouvert de {{heure|5}} à {{heure|1}}, installé en {{date|décembre 2007}} par la mairie en partenariat avec la société [[JCDecaux]] et qui facilite les déplacements en centre-ville. En 2013, {{nobr|251 vélos}} sont accessibles dans les {{nobr|21 stations}} en ville. En 2023, le réseau [[Cy'clic]] est remplacé par le système [[Lovélo]].

Rouen est également une étape de [[La Seine à vélo]]<ref name=LF>{{lien web|url=https://www.lefigaro.fr/voyages/inspiration/la-seine-a-velo-notre-guide-pour-bien-preparer-son-periple-20210506|titre=La Seine à Vélo : notre guide pour bien préparer son périple jusqu'à Deauville ou le Havre|auteur=Marine Sanclemente|date=07/05/2022|consulté le=11/08/2024|site=lefigaro.fr}}.</ref>. Des [[coronapiste|pistes cyclables supplémentaires]] ont été créées à l'occasion du déconfinement du printemps 2020.

==== Transports autoroutiers ====
Rouen est à la convergence d'axes autoroutiers, dont l'[[Autoroute A13 (France)|autoroute A13]] [[Paris]]-[[Caen]], l'[[Autoroute A28 (France)|autoroute A28]] [[Abbeville]]-[[Tours]] (section de l'Axe Nord-Sud Atlantique [[Route européenne|européen]]) et l'[[Autoroute A150 (France)|autoroute A150]] Rouen-[[Yvetot]] (barreau de raccordement à l'[[Autoroute A29 (France)|A29]] entre [[Barentin]] et [[Yvetot]]).

==== Transports fluviaux ====
{{...}}
[[Fichier:Viking Rolf (ship, 2016) 001.jpg|vignette|Le [[navire de croisière]] ''Viking Rolf'' sur la Seine, en 2016.]]
Ville traversée par un fleuve navigable en tous temps, Rouen est un lieu d'escale pour les mariniers.

Le port de plaisance, ouvert depuis le {{date|15 juillet 2008}}, compte {{nobr|150 anneaux}} sur des pontons totalement équipés. La ville connaît une explosion du trafic de croisières fluviales avec près d'une vingtaine d'escales par semaine en haute saison.

Le Terminal croisières, en aval du pont Flaubert, prévoit dix-neuf escales de grands navires en 2023<ref>Listes accessibles sur https://www.haropaport.com/fr/rouen/tourisme-en-seine le site de [https://www.haropaport.com/fr/rouen/tourisme-en-seine Haropa Port].</ref>.

==== Transports aériens ====
{{Article détaillé|Aéroport Rouen Vallée de Seine}}
Rouen est desservie par l’[[aéroport Rouen Vallée de Seine]] situé à [[Boos (Seine-Maritime)|Boos]], {{Unité|9|km}} à l'est de la ville. Depuis l'été 2017, il est relié à [[Bastia]] en ligne saisonnière. La liaison vers [[Aéroport de Lyon-Saint-Exupéry|Lyon Saint-Exupéry]] de façon quotidienne avec [[Air France Hop|HOP !)]] a été arrêtée en {{date|juin 2019}}. D'autres lignes régulières et des destinations touristiques devraient prochainement desservir la métropole rouennaise dans le cadre d'un projet de développement<ref>{{Article|titre=Aéroport de Rouen-Boos : Premier décollage pour la ligne Rouen-Lyon|lire en ligne=https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/seine-maritime/rouen/aeroport-rouen-boos-premier-decollage-ligne-rouen-lyon-1317671.html|consulté le=2017-11-14|date=28 août 2017|périodique=France 3 Normandie}}.</ref>.

==== Transports ferroviaires ====
[[Fichier:Gare de Rouen-Rive Droite.jpg|gauche|vignette|La [[gare de Rouen-Rive-Droite]].]]
Avant la [[Seconde Guerre mondiale]], Rouen comptait quatre gares : celles de [[Gare de Rouen-Rive-Droite|Rouen-Rive-Droite]], de [[Gare de Rouen-Orléans|Rouen-Orléans]], [[Gare de Rouen-Martainville|Rouen-Martainville]] et [[Gare de Rouen-Saint-Sever|Saint-Sever]]. La ville n'étant plus desservie que par la première, il a été question de réaménager la [[Gare de Rouen-Saint-Sever|gare en rive gauche]] pour alléger celle de la [[Gare de Rouen-Rive-Droite|rive droite]], laquelle a atteint ses limites d'agrandissements ; la mise en service d'une telle gare nouvelle n'est toutefois pas prévue avant 2030, au mieux.

La gare principale qu'est la [[gare de Rouen-Rive-Droite]] est fréquentée par quatre millions de voyageurs en 2020 (près de sept millions en 2015). Elle est reliée au réseau [[TGV]] et [[Intercités Normandie]], ainsi qu'aux réseaux [[TER Normandie]] et [[TER Hauts-de-France]] ; l'accès au [[Tramway de Rouen|« métro »]] dépend de la station ''[[Gare-Rue Verte (tramway de Rouen)|Gare-Rue Verte]]''. Jusqu'au mois de {{date|juin 2017}}, la gare a fait l'objet d'importants travaux de modernisation impliquant aussi bien l'accessibilité que les commerces proposant des services aux usagers.

Rouen pâtit d'une part de l'engorgement quasi-permanent du réseau Île-de-France (sillon) à partir de [[Gare de Mantes-la-Jolie|Mantes-la-Jolie]]. Si la liaison avec Paris prend en théorie une heure, la vétusté du réseau allonge d'autre part le parcours en moyenne de trente minutes. Ce temps de trajet étonne au regard de la proximité géographique des deux villes, alors que certaines villes comme [[Reims]], bien que plus éloignées de la capitale, s'en trouvent parfois à moins de quarante-cinq minutes par le train. Consciente de cette anomalie, la SNCF s'est engagée à moderniser ses infrastructures.

Rouen est raccordée quotidiennement à Amiens par cinq allers-retours en moyenne, à la métropole lilloise par trois allers-retours ainsi que par un aller-retour en TGV pour Lyon et Marseille. De nouvelles rames ''[[Regio 2N]]'' remplaçant l'ensemble des trains dits {{citation|[[Voiture Corail|corail]]}} sont déployées entre fin 2019 et 2022 ({{nobr|40 unités}}) sur la Normandie qui gère dorénavant la totalité de ses lignes ferroviaires. D'autres rames neuves compléteront cette série initiale de 2022 à 2025.

==== Transports en commun ====
[[Fichier:Citadis n°844 Rouen pont Jeanne d'Arc par Cramos.JPG|vignette|Une rame du [[Tramway de Rouen|tramway]] près de la station ''[[Théâtre des Arts (tramway de Rouen)|Théâtre des Arts]]''.]]
{{Article détaillé|Tramway de Rouen|Transport est-ouest rouennais{{!}}TEOR|Réseau Astuce|Voyages et transports de Normandie{{!}}VTNI}}

L'[[autorité organisatrice de la mobilité]], chargée de son développement et de son financement à Rouen et dans son agglomération, est la [[Métropole Rouen Normandie]]. Le [[réseau Astuce]] comprend :
* deux lignes de tramway sur un axe nord-sud de la Métropole comprenant {{nobr|27 rames}} en circulation ;
* quatre lignes [[Transport est-ouest rouennais|TEOR]] avec des [[bus à haut niveau de service]] sur un axe est-ouest et nord-sud dans l'agglomération avec {{nobr|79 véhicules}} articulés ;
* trente-quatre lignes régulières de bus et quatre lignes de taxis avec {{nobr|219 bus}} ({{nobr|161 véhicules}} standards et {{nobr|58 véhicules}} articulés) ;
* quarante-deux lignes de transports scolaires, accessibles aux non-scolaires.

Ces lignes sont exploitées par le groupe [[Transdev]] (Transdev Rouen), les [[transports de l'agglomération d'Elbeuf]] (TAE), [[Keolis|Keolis Normandie Seine]] et la société sottevillaise [[Voyages et transports de Normandie|VTNI]].

Dix-sept [[parc relais|parcs relais]], pour un total de {{unité|1500|places}}, sont accessibles, soit gratuitement, soit sur présentation d'un titre de transport validé.

[[Fichier:Crealis n°6228 Rouen Théâtre des Arts par Cramos.JPG|gauche|vignette|[[Autobus|Bus]] de la ligne T1 à l'arrêt ''Théâtre des Arts''.]]
Le tramway assure la liaison entre les deux rives de la Seine depuis 1994. Il dessert quatre communes de la Métropole : [[Saint-Étienne-du-Rouvray]], [[Sotteville-lès-Rouen]], [[Le Petit-Quevilly]] et [[Le Grand-Quevilly]]. Une importante rénovation du réseau a été effectuée en 2012 en vue du remplacement des vingt-huit rames [[Tramway français standard|Alstom TFS]] par vingt-sept rames [[Alstom Citadis|Alstom Citadis 402]] de plus grande capacité de {{date|juin 2012}} à {{date|mars 2013}}. Les stations ''[[Saint-Sever (tramway de Rouen)|Saint-Sever]]'' et ''[[Théâtre des Arts (tramway de Rouen)|Théâtre des Arts]]'' ont été modernisées en 2014 et 2016-2017. Les cinq stations souterraines du réseau sont relookées en 2018 pendant l'été principalement (revêtements muraux intérieur / extérieur, éclairage LED, etc.).

Le [[transport est-ouest rouennais]] (TEOR), en service depuis 2001, assure la liaison entre l'est et l'ouest de la Métropole, en traversant le centre-ville sur un tracé en [[Transport collectif en site propre|site propre]]. Les trois lignes de {{Unité|39|km}} sont en correspondance avec le tramway à la station ''[[Théâtre des Arts (tramway de Rouen)|Théâtre des Arts]]''. TEOR dessert environ {{unité|175000|habitants}} de huit communes de la Métropole : Rouen, [[Déville-lès-Rouen]], [[Bihorel]], [[Mont-Saint-Aignan]], [[Darnétal]], [[Canteleu]], [[Notre-Dame-de-Bondeville]] et [[Maromme]]. Une quatrième ligne (TEOR) Nord - Sud ([[Boulingrin (tramway de Rouen)|Boulingrin]] - [[Zénith de Rouen|Parc Expo / Zénith]]) est ouverte au mois de {{date|juin 2019}} pour l'[[Armada de Rouen|Armada]] et prolongée en 2022 jusqu'au CHU de Rouen et en 2023 jusqu'au Medical Training Center.

Transdev Rouen exploite les lignes TEOR T1; T2; T3; T4, des lignes Fast F1; F2; F3; F4; F5; F7 et F8, ainsi que des lignes régulières 10; 11; 15; 20; 22; 27; 41; 43 et le Noctambus. Certaines lignes sont sous-traitées par des taxibus (35, 36, 37 et 38) et le restant des lignes sont sous-traitées par Transdev Normandie Grand-Rouen (F6, 13, 14, 26, 28, 33, 35, 42 et 44). Les lignes T.A.E. A, B, C, D1, D2, E, F, G et le Fast 9 sont exploitées par la régie des bus de l'agglomération d'Elbeuf.

Des pôles ont été mis en place afin de garantir un service en continu lors des changements de conducteur à l'hôtel de ville de Sotteville-lès-Rouen, à Champlain, au théâtre des Arts, à l'hôtel de ville de Rouen, au Mont-Riboudet, au Boulingrin ainsi que récemment avec la mise en place du réseau de 2022 à la Varenne.

===== Réseau de nuit =====
Une ligne Noctambus reliant La Pléiade de Mont-Saint-Aignan aux Cateliers de Saint-Étienne-du-Rouvray circule du lundi au samedi de {{heure|00|10}} à {{heure|4|55}} et le dimanche de {{heure|0|10}} à {{heure|2|55}}. Cette ligne prend le relais des lignes de soirée (métro, TEOR et FAST) qui effectuent leurs derniers départs au centre-ville de Rouen à minuit (sauf dimanche). À noter que le T1 effectue des rotations entre le CHU Charles-Nicolle et le Mont-aux-Malades du lundi au samedi jusqu'à {{heure|2|5}} et le dimanche à {{heure|1|20}}.

===== Réseau à la demande sur réservation =====
Les communes qui ne sont pas reliées à une ligne régulière de Transdev Rouen possèdent un réseau Filo'R de 29 véhicules avec 561 arrêts. Le Filo'R est destiné à tous, particulièrement aux habitants des 37 communes de la Métropole directement concernées. Les véhicules (des minibus de 7, 20 ou {{nobr|22 places}}) sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Le service Filo'R fonctionne de {{heure|6|30}} à {{heure|19|30}} (heure de dernière prise en charge), du lundi au samedi (hors dimanche et jours fériés), en complément des lignes régulières et scolaires existantes.

Pour les autres communes qui ne bénéficient pas de passages d'une ligne TAE, le réseau a mis en place un moyen de transport à la demande appelé Allobus qui se compose de cinq lignes desservant La Londe, Orival, Freneuse, Bédanne, Saint-Pierre-lès-Elbeuf. Pour pouvoir utiliser l'une de ces cinq lignes, il est prévu de formuler une réservation téléphonique au moins 1 heure avant le passage du véhicule, du lundi au vendredi de {{heure|7|30}} à {{heure|19}} le samedi de {{heure|7|30}} à {{heure|12|30}}.

Des lignes de [[pédibus]] sont par ailleurs structurées.

== Toponymie ==
=== Attestations anciennes ===
Le nom de la localité est attesté sous les formes ''Ratumacos'' (monnayage des Véliocasses), ''Ρατό-μαγοϛ'' au {{s-|II}} (''Ratomagos'', [[Claude Ptolémée|Ptolémée]]), ''Ratomago'' au {{s-|IV}} ([[Itinéraire d'Antonin]]), ''Ratumagus'' au {{s-|IV}} ([[table de Peutinger]]), ''[[Rotomagus]] / Rothomagi'' au {{s-|IV}} ([[Ammien Marcellin]]), ''Rotomago'' en 400 (''[[Notitia dignitatum]]''), ''Rodomo'' en 779 (''Diplomata… Karolinorum''), ''Rothomago'' en 853-854 (Actes de Charles le Chauve, II, 386), ''Rothomago'' en 991 ([[Jean Adigard des Gautries]], 1959, {{p.|153}}), ''Rodom'' ('''רודם''') dans des manuscrits hébraïques médiévaux, ''Rothomago'' / ''Rotomago'' en 1013 (Adigard des Gautries, 1959, {{p.|153}}), ''Rothome'' / ''Rotome'' en 1014 (Adigard des Gautries, 1959, {{p.|153}}), ''Roem'' vers 1160 ([[Wace]], ''Rou'', I, 58), ''Roem'' en 1280, ''Roan'' en 1347 (Arch. S.-M., Lettres de Jean, duc de Normandie), ''Roüan'' encore sous l'Ancien Régime<ref>[[Charles de Beaurepaire|Charles de Robillard de Beaurepaire]] et Dom [[Jean Laporte (philosophe)|Jean Laporte]], ''Dictionnaire topographique de la Seine-Maritime'', {{t.|2}}, Paris, 1982 ; 1984 (réédition), {{p.|859}} (lire en ligne sur ''DicoTopo'') [https://dicotopo.cths.fr/places/P13520839].</ref>{{,}}<ref name="Beaurepaire">{{Ouvrage |auteur1=François de Beaurepaire |préface=[[Marianne Mulon]] |titre=Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Picard|A. et J. Picard]] |année=1979 |pages totales=180 |passage=130 |isbn=2-7084-0040-1 |oclc=6403150}}{{Commentaire biblio|Ouvrage publié avec le soutien du [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]]}}.</ref>.

=== Étymologie ===
François de Beaurepaire note une alternance des formes en ''Rato-'' et en ''Roto-''<ref name="Beaurepaire"/>. L'élément ''Roto-'' se retrouverait en Normandie dans Le Vaudreuil (Eure, jadis ''Rotoialum'', ''Rothoialensis villa'' 584 ; avec gaulois ''*ialon'' « lieu défriché, clairière » {{cf.}} gallois ''tir ial''<ref>{{Ouvrage |langue= |auteur1=Xavier Delamarre |titre=Dictionnaire de la langue gauloise |sous-titre= |lieu=Paris |éditeur=éditions Errance |collection= |année=2003 |volume= |tome= |pages totales= |passage=p.185 |isbn= |lire en ligne= }}.</ref>). Quant à ''Rato-'', on l'observe dans [[Reviers]] (Calvados, ''Radaverum'' 1077, avec gaulois ''var- / ver-'' « eau, rivière »{{sfn|Delamarre|2003|p=300}}).

Xavier Delamarre considère implicitement ''Rato-'' dans ce cas, comme une variante de ''Roto-'', tout en ajoutant à propos du ''Ratumacos'' inscrit sur les pièces de monnaie des Véliocasses : « Mais il s'agit peut-être d'un autre mot »{{sfn|Delamarre|2003|p=261-262}}. Le sens de ''*roto-'' est restitué d'après le vieil irlandais ''roth'' « course » et le gallois ''rhod'' « course, roue, objet rond » ({{cf.}} latin ''rota'' « roue », allemand ''Rad'' « roue »), issus de l'[[indo-européen commun|indo-européen]] ''*ret(h)'' « courir, aller en char »{{sfn|Delamarre|2003|p=261-262}}, d'où la signification déduite en gaulois de « roue » ou « course de char ». L'interprétation du second élément est plus assurée : il est issu du gaulois ''*magos'' « champ », puis « marché » {{cf.}} [[vieil irlandais]] ''mag'' « plaine, champ », vieux breton ''ma'' « lieu, endroit »{{sfn|Delamarre|2003|p=213}}. Le sens général de ''*Rotomagos'' serait donc celui de « marché de la roue » ou plutôt de « champ de courses » au regard de la passion qu'éprouvaient les Celtes pour les courses de chars{{sfn|Delamarre|2003|p=261-262}}.

L'historien Patrice Lajoye, rappelant que les formes les plus anciennes du nom sont en ''rato-'', penche davantage pour une étymologie en « fortune, grâce » et pour une interprétation en « marché de la (bonne) fortune », lieu désignant une place commerciale<ref>[https://www.academia.edu/1609776/L%C3%A9volution_du_nom_de_Rouen_dans_lAntiquit%C3%A9_et_le_haut_Moyen_%C3%82ge L'évolution du nom de Rouen dans l'Antiquité et le haut Moyen Âge], Patrice Lajoye, ''Annales de Normandie'', {{57e|année}}, {{n°|3}} et 4, 2007, {{p.|223-229}}.</ref>. Cependant, ni les toponymistes [[Albert Dauzat]] et François de Beaurepaire, ni le linguiste Xavier Delamarre n'envisagent cette solution. Ce dernier, dans l'entrée de son ''Dictionnaire'' consacrée à ''rato-, ratu-'' « fortune, grâce », n'émet pas l'hypothèse qu'un nom de lieu ait pu être créé à partir de cet élément{{sfn|Delamarre|2003|p=253-254}}.

On trouve en France de nombreux homonymes : ''Ratomagos'' (ancien nom de [[Senlis (Oise)|Senlis]]), [[Fresnoy-la-Rivière|Pondron]] (Oise, ''Rodomo'' 920), les différents [[Ruan (Loiret)|Ruan]], [[Rouans]] (Loire-Atlantique, ''Roem'' 1134), [[Rom (Deux-Sèvres)|Rom]] (Deux-Sèvres, ''Rodom'' 961)<ref name="Beaurepaire"/>{{,}}{{sfn|Delamarre|2003|p=253-254}}.

La langue [[islandais]]e est la seule langue scandinave à avoir conservé les noms de ''Rúðuborg'' et ''Rúða'', qui représentent l'adaptation par les Vikings du nom médiéval de la ville, ''Rotho[m]'', comme ils avaient l'habitude de le faire {{cf.}} Dublin → ''Dyflinn'', Nantes → ''Namsborg'', Brugge (Bruges) → ''Bryggja'', villes dont la forme viking du nom est tombée dans l'oubli dans les [[langues scandinaves]].

== Histoire ==
{{Article connexe|Chronologie de Rouen|Rotomagus}}{{Section à sourcer|date=février 2021}}
[[Fichier:Capture-d’écran-2014-07-18-à-11.58.29.png|redresse=2.0|vignette|center|{{Centrer|Vue de Rouen, en 1525, par [[Jacques Le Lieur]] dans le ''[[Livre des Fontaines]]''.}}]]
=== Préhistoire et Antiquité ===
L'occupation celte du site de Rouen est attestée entre autres par la découverte archéologique d'une [[pirogue monoxyle]] datée d'environ 900 avant J.-C. (fin de l'[[âge du bronze]])<ref>[https://journals.openedition.org/adlfi/12235?lang=en Rouen – Place de la Pucelle], 1994.</ref>.

Un établissement s'est développé à l'[[Gaule romaine|époque gallo-romaine]] pour devenir la capitale de la tribu des [[Véliocasses]], peuple celte de Gaule, dont le territoire dans la vallée de la [[Seine]] s'étendait peut-être de [[Caudebec-en-Caux]] actuel à ''Briva Isarae'' ([[Pontoise]]). La cité proprement dite a été fondée sur la rive droite de la Seine pendant le règne d'[[Auguste]], et elle était la deuxième ville la plus importante de la [[Gaule]] derrière ''[[Lyon pendant l'Antiquité|Lugdunum]]'' ([[Lyon]]).

Traditionnellement, une ville romaine est quadrillée en ''cardo'' (axe nord-sud) et ''decumanus'' (axe est-ouest). Le ''cardo maximus'' et le ''decumanus maximus'' sont les deux axes principaux de la ville à la croisée desquels se trouvait généralement le ''forum'', la place publique où les Romains traitaient des grandes affaires. Il y au total neuf ''cardo'' et six ''decumanus'' pour Rouen, sans savoir vraiment lesquelles étaient précisément les ''maximus''. La plupart de ses axes corroborent, avec quelques mètres de décalage, les rues actuelles.

Une communauté juive s'installe à ''Rotomagus'' au moment de la colonisation romaine dans la ''terra judaeorum'', quartier de {{unité|3|ha}} autour de l'actuelle [[rue aux Juifs]]<ref>{{Lien web |titre=La Maison Sublime de Rouen - Le quartier juif de Rouen |url=http://www.lamaisonsublime.fr/content/view/127/275/ |site=lamaisonsublime.fr |consulté le=2021-02-15}}.</ref>. Cette installation est encouragée par le pouvoir romain qui veut conforter la conquête militaire de la Gaule par une implantation démographique. La ''communitas judaeorum'' se maintient de manière continue pendant un millénaire, malgré plusieurs massacres et jusqu’à l’expulsion des [[Histoire des Juifs en France|juifs de France]] ordonnée par [[Philippe IV le Bel|Philippe le Bel]] en 1306 où les {{unité|5000|[[Juifs]]}} rouennais sont chassés de la ville<ref name=":6">{{Lien web|auteur1=Claire Bommelaer|titre=Rouen redécouvre son patrimoine juif médiéval|url=http://www.lefigaro.fr/culture/2016/06/08/03004-20160608ARTFIG00267-rouen-redecouvre-son-patrimoine-juif-medieval.php|site=Le Figaro|date=2016-06-08|consulté le=2018-12-15}}.</ref>{{,}}<ref name=":7" />.

Le ''[[cardo maximus]]'' de ''Rotomagus ''(principal axe nord-sud) est marqué dans le tracé actuel de la ville par la [[rue Beauvoisine]], la [[Rue des Carmes (Rouen)|rue des Carmes]] et la [[rue Grand-Pont]]. Le tracé du ''[[decumanus|decumanus maximus]]'' (principal axe ouest-est) est moins assuré : une hypothèse propose qu'il parte du débouché de la voie venant de ''Juliobona ''([[Lillebonne]]) par la cavée Saint-Gervais, la [[rue Cauchoise]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Michel Mangard, dir [[Michel Mollat du Jourdin|Michel Mollat]] |titre=Histoire de Rouen |éditeur=[[Éditions Privat|Privat]] |année=1979 |passage=16}}.</ref>, la [[place du Vieux-Marché]], la [[rue du Gros-Horloge]]. Vers l'est, c'est très incertain. Un autre tracé plus septentrional passe par la [[Rue des Bons-Enfants (Rouen)|rue des Bons-Enfants]] et la [[rue Ganterie]].

Au {{sap-|III}}, la ville gallo-romaine a atteint son plus fort développement. Un [[amphithéâtre romain|amphithéâtre]] et de grands [[Thermes romains|thermes]] y ont été bâtis. La ville s'entoure d'une [[Muraille|enceinte]] lors des [[Invasions barbares|premières invasions barbares]]. Elle constituera le noyau pré-urbain de la future ville<ref name="Salch_p5">{{Atlas des villes et villages fortifiés en France|5}}.</ref>. Des vestiges du rempart du {{s-|IV}} sont visibles rues des Vergetiers, de la Poterne et des Fossés-Louis-{{VIII}}. C'est également durant ce siècle que le premier groupe cathédral [[Christianisme primitif|paléochrétien]] a été construit et qu'un premier évêque a été nommé, [[Victrice de Rouen|saint Victrice]]. Ce dernier relate en effet dans son ''De laude sanctorum'' (396) la construction d'une basilique pour abriter les reliques qu'il a reçues d'[[Ambroise de Milan]] (il fait référence à l'église Saint-Étienne qui est alors en construction).

=== Moyen Âge ===
[[Fichier:Statue_de_Rollon.jpg|vignette|redresse=0.8|La statue de [[Rollon]] dans les jardins de l'hôtel de ville.]]
À partir de 841, les [[Vikings]] effectuent de fréquentes [[Raids vikings en France|incursions]] en [[Seine|vallée de Seine]].

En {{Date|mai 841-}} 841, ils ravagent Rouen<ref>{{Ouvrage |auteur1=Bernard Beck |titre=Châteaux forts de Normandie |lieu=Rennes |éditeur=[[Ouest-France]] |année=1986 |pages totales=158 |passage=13 |isbn=2-85882-479-7}}.</ref>. La ''Chronique'' de [[Abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle|Fontenelle]] rapporte brièvement : « L'an de l'incarnation du Seigneur 841, les Vikings arrivèrent avec leur chef ''Oscherus''<ref>Nommé également : ''Oskar'' ou ''[[Ásgeir]]'', nom de famille normand ''Anger''.</ref> et brûlèrent la ville de Rouen le {{Date|14 mai 841-}} ». Oscherus correspond probablement à Asgeirr, chef viking du {{s-|IX}}. Un autre manuscrit, narrant également les événements de 841, mentionne Rouen sous le nom de ''Rotunum''<ref>{{Ouvrage |auteur1=Régis Boyer |titre=Les Vikings, Histoire et Civilisation |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Perrin]] |année=2015 |passage=114}}.</ref>, qui serait une des latinisations du nom de la ville au [[Haut Moyen Âge]].

En 843, Rouen est attaquée une fois de plus par les ''[[Vikings|Nortmanni]]'' et de nouveau le {{Date|13 octobre 851}} où la flotte de navires scandinaves est encore commandée par Ásgeir, comme au printemps 841<ref>{{Article |auteur1=Stéphane William Gondoin |titre=Ça s'est passé le… |périodique=[[Patrimoine normand]] |numéro=119 |date=octobre-novembre-décembre 2021 |pages=6 |issn=1271-6006}}.</ref>.

{{refnec|En 876, [[Rollon]], chef danois, s'empare de Rouen}}. La ville est de nouveau prise en {{date|juillet 885}}{{sfn|Le Hallé|2015|p=20}}, et en 890, Rollon, après avoir pris part au [[Siège de Paris (885-887)|siège de Paris]], mène à la tête des Normands de Basse Seine une expédition contre le comte de Bayeux, et après avoir pillé [[Lisieux]] s'installe à Rouen après avoir conquis une grande partie du pays{{sfn|Le Hallé|2015|p=21}}. À la suite du [[traité de Saint-Clair-sur-Epte]] en 911, la ville devient la capitale d'un territoire compris entre l'[[Epte]] et la [[Dives (fleuve)|Dives]], correspondant approximativement aux diocèses de [[Archidiocèse de Rouen|Rouen]], [[Diocèse d'Évreux|Évreux]] et [[Diocèse de Lisieux|Lisieux]], concédé par le roi des Francs {{noble|Charles III le Simple}}. Rollon est fait [[Comté de Rouen|comte de Rouen]], au sens carolingien du terme, mais les textes de l'époque parlent plus fréquemment de « prince » (''princeps''). À cette date, le [[Cotentin]] et [[Bayeux]] sont encore bretons<ref>{{Ouvrage |auteur1=André Davy |titre=Les barons du Cotentin |lieu=Condé-sur-Noireau |éditeur=Éditions Eurocibles |collection=Inédits et introuvables du patrimoine Normand |année=2014 |pages totales=319 |passage=54 |isbn=978-2-91454-196-1}}.</ref>.

Vers 934, au cours d'une bataille ayant lieu dans un pré aux portes de la ville<ref>{{Ouvrage |auteur1=François Neveux |titre=La Normandie des ducs aux rois : {{sp-|X|-|XII}} |passage=35 |lieu=Rennes |éditeur=[[Édilarge|Ouest-France]] |date=1998 |pages totales=611 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33225147|consulté le=2021-02-15}}.</ref>, [[Guillaume Ier de Normandie|Guillaume Longue-Épée]] chasse [[Rioulf]], comte du Cotentin, en étant bien inférieur en nombre avec seulement trois cents hommes,. Une rue de Rouen à l'emplacement supposé de la bataille est nommée « [[rue du Pré-de-la-Bataille]] »<ref>{{Ouvrage |auteur1=Pierre Bouet |titre=Saints dans la Normandie médiévale |passage=Le jeune duc, découragé, songe un instant à se réfugier en Francia, puis il a un sursaut d’orgueil et, avec trois cents chevaliers d’élite, il se lance à l’improviste sur l’armée ennemie et la culbute. La paix et l’ordre se trouvent ainsi rétablis (239) |lieu=Caen |éditeur=Presses universitaires de Caen |date=2000 |pages totales=334 |isbn=978-2-84133-104-8 |isbn2=2-84133-104-0 |isbn3=2-84133-808-8 |oclc=1000427070 |lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1000427070 |consulté le=2021-02-15}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Augustin Labutte|titre=Histoire des ducs de Normandie jusqu'à la mort de Guillaume le Conquérant|passage="Bientôt de nombreux cadavres jonchèrent le pré sur lequel étaient campés les rebelles, pré qui a pris à cette occasion et a gardé jusqu'à nos jours le nom de pré de la Bataille." (71)|éditeur=Furne, Jouvet et {{Cie}}|date=1866|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=c2nSAAAAMAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false|consulté le=2021-02-15}}.</ref> ».

En 942, après l'assassinat de Guillaume Longue-Épée à [[Pîtres]], le roi de France {{noble|Louis IV d'Outremer}} s'installe à Rouen en « protecteur » du jeune {{noble|Richard Ier de Normandie|}}, héritier du [[duché de Normandie]], alors à peine âgé de {{nobr|10 ans}}. Le roi l'enferme à [[Laon]] d'où il parviendra à s'évader{{sfn|Beck|1986|p=16}}.

En 947{{sfn|Beck|1986|p=17}}, {{noble|Richard Ier de Normandie|}}, dit « Sans Peur », devenu Duc de Normandie, affronte une grande coalition réunissant le roi de France {{Louis IV}} d'Outremer, l'empereur germanique [[Otton Ier (empereur du Saint-Empire)|Othon le Grand]] et le [[Liste des comtes de Flandre|comte de Flandre]] venus mettre le siège<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8442551t/f1.item.zoom Plan de la ville de Rouen renfermée dans sa première enceinte].</ref> qui l'enferme dans la ville de Rouen. Après que Louis et Othon ont levé le siège, Richard les poursuit et les bat à Rougemare. Cette victoire est décisive pour l'avenir de la [[Normandie]].

Au {{s-|X}}, [[Ibrahim ibn Ya'qub]], marchand arabe envoyé par le calife [[Omeyyades|omeyyade]] de [[Cordoue]], décrit ainsi la ville :
{{Citation bloc|''Rudhûm'' (Rouen). Ville dans la terre des Francs, construite en moellons de réemploi, sur le fleuve ''Shaqana'' (la [[Seine]]). La vigne et le figuier n'y réussissent absolument pas, en revanche elle est fertile en blé et en seigle. On pêche dans le fleuve un poisson qu'ils appellent ''salmûn'' (saumon) et un autre, plus petit, dont le goût et l'odeur rappellent ceux du concombre. On dit que ce poisson existe également dans le [[Nil]] où il s'appelle ''al-'ayr'' [mulet]. J'ai vu à Rouen un jeune homme dont la barbe atteignait les genoux. Quand il la peignait, elle les dépassait de quatre doigts. Il avait peu de poils aux joues et jura que six ans auparavant il était imberbe. Il paraît qu'à Rouen, en hiver, lorsqu'il fait très froid, une espèce d'oie blanche au bec et aux pattes rouges qui s'appelle ''gânsh'' (germanique ''gans''), fait son apparition<ref>[[Mohammed Arkoun]], ''La France vue par un voyageur arabe au {{s-|X}}'', dans ''Histoire de l'Islam et des musulmans en France du Moyen Âge à nos jours'', Paris, Albin Michel, 2006, {{p.|44}}.</ref>.}}

Dès la période viking, la ville était devenue un port de commerce en rapport avec la [[Unité urbaine de Paris|région parisienne]] et un marché d'esclaves.

En 1007, un pogrom décime une partie de la population juive de Rouen<ref>{{Lien web |nom1=Danilette's |titre=La "maison sublime" de Rouen, ancienne ''yéchiva'' du Moyen Âge |url=http://www.danilette.com/2016/06/la-maison-sublime-de-rouen-ancienne-yechiva-du-moyen-age.html |site=Danilette's |date={{date|1 Août 2018}} |consulté le=2018-12-15}}.</ref>.

L'œuvre de [[Guillaume le Conquérant]] permet à la Normandie de devenir la province la plus puissante d'Europe. S'il installe la capitale politique à [[Caen]], Rouen reste la capitale économique et religieuse. C'est à Rouen que Guillaume s'éteindra le {{date|9 septembre 1087}} après avoir été mortellement blessé au cours de l'attaque de la ville de [[Mantes-la-Jolie|Mantes]]<ref name="Le Hallé_p27">{{Ouvrage |auteur1=Guy Le Hallé |préface=[[Hervé Morin]] |photographe=Yves Buffetaut |titre=Châteaux forts de Basse-Normandie |éditeur=Ysec Éditions |lieu=Louviers |année=2015 |tome={{II}} |pages totales=160 |passage=27 |isbn=978-284673-215-4}}.</ref>. On peut voir sur la {{nobr|scène 12}} de la [[tapisserie de Bayeux]] une représentation de la ville forte de Rouen à l'époque de Guillaume<ref name="Le Hallé_p27" />.

Les ducs de Normandie ont résidé à Rouen, cependant, [[Guillaume le Conquérant]] préféra développer [[Caen]] comme capitale du grand [[duché de Normandie]], ville dans laquelle se trouve sa sépulture. En revanche, le cœur d'un de ses descendants, [[Richard Cœur de Lion|{{Richard Ier}} d'Angleterre]] dit « Cœur de lion », est conservé dans le tombeau à gisant que l'on peut voir dans le déambulatoire de la [[Cathédrale Notre-Dame de Rouen|cathédrale]] de Rouen.

Le {{date|26 janvier 1096}}, les [[juifs]] de Rouen, qui formaient la plus grande communauté au nord de la Loire, furent massacrés lors de « [[pogrom]]s » dus à la flambée d'hostilité à leur égard suscitée par l'appel à la première Croisade lancé par le pape {{noble|Urbain II}} fin 1095<ref>{{lien web|langue=en|titre=JE, The Crusades|url=http://www.jewishencyclopedia.com/view.jsp?artid=288&letter=F&search=France#797}}.</ref>. La communauté juive restante est chassée de France par [[Philippe II Auguste|Philippe Auguste]] en 1182<ref>[https://www.cairn.info/chasser-les-juifs-pour-regner--9782262069247-page-23.htm La volte-face de Philippe Auguste], Juliette Sibon, 2016.</ref>.

En {{date|octobre 1122}}, le duc-roi {{noble|Henri Ier (roi d'Angleterre)}} réunit à Rouen une grande armée afin de mater une rébellion de seigneurs normands. Il convoque alors Hugues de Montfort, l'un des conjurés, et lui enjoint de lui remettre son [[château de Montfort-sur-Risle]]<ref>{{Ouvrage |auteur=[[Anne-Marie Flambard Héricher]] |titre=Le château de Vatteville et son environnement, de la résidence comtale au manoir de chasse royal, {{sp-|XI|-|XVI}} |préface=Vincent Juhel |volume=Mémoire de la Société des antiquaires de Normandie |tome={{XLVIII}} |éditeur=[[Société des antiquaires de Normandie]] |lieu=Caen |année=2023 |pages totales=393 |passage=36 |ISBN=978-2-919026-27-2}}.</ref>.

Le {{Date|14 janvier 1143}}, Rouen capitule devant la puissante armée du duc de Normandie, [[Geoffroy V d'Anjou|Geoffroy Plantagenêt]]{{sfn|Davy|2014|p=111}}.

[[Fichier:Capitulation de Rouen du 1er juin 1204.jpg|vignette|redresse=0.8|gauche|L'acte de capitulation de Rouen (1204).]]

[[Fichier:Lettre de Philippe IV le Bel 1 - Archives Nationales - J-427-15.jpg|vignette|redresse=0.8|Lettre de Philippe le Bel qui reconnaît devoir à son frère [[Charles de Valois]] {{Unité|20000|[[livre tournois]]}} pour les juifs de tous ses comtés qu’il a vendus (1299).]]
En 1150, Rouen obtient une charte communale ; la ville est alors administrée par « cent pairs » et les habitants sont regroupés en [[corporation]]s et [[confrérie]]s de métiers. Rouen est un centre de commerce important, exportant du sel et du poisson vers [[Paris]] et du vin vers l'[[Angleterre]]<ref name="etnor_0014">{{pdf}} Pierre Berrier, « [https://www.persee.fr/docAsPDF/etnor_0014-2158_1964_num_53_173_3201.pdf Le commerce de Rouen aux {{s2-|XII|XIII}}] », ''[[Études normandes]]'', livraison 53, {{n°|173}}, {{4e}} trimestre 1964, {{p.|1-12}}.</ref>.

En 1174, au cours de la [[Révolte de 1173-1174|révolte]] contre {{noble|Henri II (roi d'Angleterre)|d'Angleterre}} de trois de ses fils, de son épouse [[Aliénor d'Aquitaine]] et de barons qui les soutenaient et se sont alliés au roi de France {{noble|Louis VII le Jeune|}}, les révoltés assiègent la ville avec tous les contingents féodaux du royaume de France<ref>{{Ouvrage |auteur=[[Anne-Marie Flambard Héricher]] |titre=Le château de Vatteville et son environnement, de la résidence comtale au manoir de chasse royal, {{sp-|XI|-|XVI}} |préface=Vincent Juhel |volume=Mémoire de la Société des antiquaires de Normandie |tome={{XLVIII}} |éditeur=[[Société des antiquaires de Normandie]] |lieu=Caen |année=2023 |pages totales=393 |passage=55 |ISBN=978-2-919026-27-2}}.</ref>. {{noble|Henri II (roi d'Angleterre)|d'Angleterre}}, arrivé devant la ville le {{date|11 août}} 1174, il s'engouffre dans la capitale normande. Surpris par cette action audacieuse, le roi de France n'insiste pas et se replie dans son domaine.

C'est à Rouen que le {{date|20 juillet 1189}}, [[Richard Cœur de Lion]] se voit remettre les attributs du pouvoir ducal<ref>{{Article |auteur1=Stéphane William Gondoin |titre=[https://www.patrimoine-normand.com/article-146852-richard-coeur-de-lion.html Richard Cœur de Lion] |sous-titre=Le pèlerin d'outre-mer |périodique=[[Patrimoine normand]] |numéro=119 |date=octobre-novembre-décembre 2021 |pages=56 |issn=1271-6006}}.</ref>.

En 1193, alors que [[Richard Cœur de Lion]] est retenu prisonnier par {{noble|Henri VI (empereur du Saint-Empire)|Henri VI}}, empereur du Saint-Empire romain germanique, à l'issue de la [[troisième croisade]]e, l'occasion paraît trop belle pour le souverain français, [[Philippe II Auguste|Philippe Auguste]], qui tente de s'emparer de la place. Mais elle est fermement tenue par [[Robert IV de Beaumont|Robert de Leicester]] qui réussit à mobiliser les bourgeois de Rouen, obligeant Philippe Auguste à se retirer<ref>{{Ouvrage |auteur=[[Anne-Marie Flambard Héricher]] |titre=Le château de Vatteville et son environnement, de la résidence comtale au manoir de chasse royal, {{sp-|XI|-|XVI}} |préface=Vincent Juhel |volume=Mémoire de la Société des antiquaires de Normandie |tome={{XLVIII}} |éditeur=[[Société des antiquaires de Normandie]] |lieu=Caen |année=2023 |pages totales=393 |passage=59 |ISBN=978-2-919026-27-2}}.</ref>.

Le {{date|21 mai 1199}}, [[Jean sans Terre]] alors qu'il se trouve à [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]], confirme leurs privilèges aux bourgeois de Rouen. Figurent comme témoin au bas de cet acte, [[Robert II de Meulan|Robert]], comte de Meulan, avec Guillaume le Maréchal{{sfn|Flambard Héricher|2023|p=63}}.

En {{date|avril 1200}}, la [[Cathédrale Notre-Dame de Rouen|cathédrale de Rouen]] est la proie d'un incendie qui s'étend à la ville<ref>[https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article3396 9 avril 1200 : incendie de la cathédrale Notre-Dame de Rouen la nuit de Pâques], La France Pittoresque, 7 avril 2013.</ref>.

Le {{date|24 juin 1204}}, le [[roi de France]] [[Philippe II Auguste|Philippe Auguste]], après quarante jours de [[Siège de Rouen (1204)|siège]], prend la ville. Le capitaine et gouverneur [[Pierre de Préaux]] signe l'acte de capitulation en constatant que le secours de [[Jean sans Terre]] n'arrive pas. La même année, la [[Normandie]] est [[Rattachement de la Normandie au domaine royal français|rattachée au domaine royal]]. Le roi maintient les privilèges communaux mais fait détruire le [[Tour de Rouen|château ducal]] et fait construire le [[château de Rouen]] pour surveiller la cité. Celui-ci est édifié sur l'ancien site de l'[[amphithéâtre romain]] et prend le nom de château Bouvreuil. Il sera détruit à la fin du {{s-|XVI}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=collectif|titre=Le château de Rouen et son donjon|éditeur=Conseil général de Seine-Maritime|année=2004|pages totales=49|passage=1}}.</ref> et servira de carrière. Seul le donjon dit ''[[tour Jeanne-d'Arc]]'', restauré par [[Eugène Viollet-le-Duc|Viollet-le-Duc]], subsiste. Malgré son nom, cette tour n'a pas été le lieu de l'emprisonnement de [[Jeanne d'Arc]] en 1431, même s'il semble que celle-ci y résida. Il ne reste que les soubassements de la tour où fut emprisonnée la Pucelle d'Orléans. Ils sont visibles dans la cour intérieure d’une propriété privée qui est ouverte au public au {{n°|102}} de la [[Rue Jeanne-d'Arc (Rouen)|rue Jeanne-d'Arc]]<ref>{{Base POP Mérimée|PA00101012|source=non}}.</ref>.

Des manufactures de textiles se développent à Rouen et dans sa région ([[Elbeuf]], [[Darnétal]], [[Barentin]], [[Pavilly]], [[Villers-Écalles]], [[Saint-Pierre-de-Varengeville]], [[Maromme]], [[Le Houlme]], [[Malaunay]], [[Montville]]), les marchands achetant la laine en [[Angleterre]] et revendant les draps dans les [[foires de Champagne]]<ref name="etnor_0014"/>.

Au {{s-|XIII}}, à la suite de l'accroissement de la population, la ville s'agrandit deux fois, élargissant alors son [[Muraille|enceinte]]<ref name="Salch_p5"/>. La prospérité de Rouen reposait principalement sur le commerce fluvial. Les marchands rouennais détenaient depuis {{noble|Henri II (roi d'Angleterre)}} le monopole de la navigation sur la Seine en aval de Paris. Ils expédiaient en Angleterre des [[vin]]s et du [[blé]] et importaient de la [[laine]] et de l'[[étain]]. Les troubles liés aux impôts se multiplièrent à Rouen, avec des émeutes en 1281, l'assassinat du maire et le pillage des maisons nobles. Devant l'insécurité, {{noble|Philippe IV le Bel}} supprima la commune et retira aux marchands le monopole du commerce sur la Seine. Le souverain rétablit la commune en 1294<ref name="etnor_0014"/>.

En 1292 Philippe le Bel crée le "[[Clos aux galées]]", premier [[arsenal]] de France, sur la [[Rive (hydrographie)|rive gauche]] de la [[Seine]]. Après sa destruction en 1418, il est reconstruit en 1451. Le dernier bateau construit sort en 1532.

En 1306<ref name="etnor_0014"/>, Philippe le Bel décida d'expulser la communauté juive de France et Rouen perdit {{unité|5000|à=6000|habitants}} reconnaissables à leur [[Rouelle (Moyen Âge)|rouelle]]<ref>En 1215, le [[quatrième concile du Latran]] force les Juifs à porter un insigne distinctif (souvent une rouelle) dans les provinces du [[Languedoc]], de Normandie et de [[Provence]], et limite fortement leurs charges publiques.</ref> et installés dans la [[rue aux Juifs]] (''vicus judaeorum'') ou plus largement dans la juiverie rouennaise (''terra judaeorum'')<ref name=":7" />.

Dans un document promulgué à [[Pacy-sur-Eure|Pacy]] en {{Date|février 1307}}, le roi cède aux maire, jurés et commune de Rouen, toutes les terres, maisons, cours, jardins, tous les biens et toutes les propriétés immobilières ainsi que le cimetière (« ''cimetière as Juieulz'' »<ref>Les archives montrent que le cimetière juif de Rouen s'est appelé ''cimetière as Juieulz, Monte'' puis ''Mons Judaeorum'' ; quelquefois « Clos aux Juifs », expression qui pouvait aussi désigner le quartier juif. Le cimetière était limité à l'ouest par l'actuelle rue Saint-Maur (jadis rue Saint-Nicolas) et au sud par la rue Pouchet (jadis rue Porcherie), tandis qu'à l'est, il semble avoir été limité par la rue Verte. [[Norman Golb|N. Golb]], {{opcit}}.</ref>) appartenant précédemment aux juifs de la ville « et dans la banlieue »<ref name=":7" />.

En {{Date|juillet 1348}}, la [[peste noire]] touche Rouen<ref>{{Article |auteur1=Roger Jouet |titre=Autour de la peste noire en Basse-Normandie au {{s-|XIV}}. [Une méthode d'investigation] |périodique=Annales de Normandie |volume=22 |numéro=4 |date=1972 |doi=10.3406/annor.1972.5086 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1972_num_22_4_5086 |consulté le=2018-12-15 |pages=265–276}}.</ref>, qui perd un tiers de sa population<ref>[https://www.geo.fr/histoire/la-peste-noire-un-fleau-parti-de-rouen-207969 La peste noire, un fléau parti de Rouen], ''[[Geo (magazine)|Géo]]'', Balthazar Gibiat, 19 janvier 2022.</ref>.

Après 1350, les murs d'[[Muraille|enceinte]] de la ville de [[Rollon]] et ceux de [[Louis IX|Saint Louis]] sont abattus et remplacés par une vaste enceinte s'étendant jusqu'au faubourg Saint-Hilaire (de nos jours les boulevards intérieurs reprennent exactement son tracé). Les finances royales étant exsangues, les travaux traînèrent en longueur mais, en 1415, la [[Bataille d'Azincourt|défaite d'Azincourt]], et les contributions extraordinaires en argent et en [[corvée]]s qui sont  imposées à la population permettent son achèvement en hâte{{sfn|Beck|1986|p=83}}.

En 1382, la [[révolte de la Harelle]], une révolte urbaine importante, éclate. Elle est cruellement réprimée par les troupes royales. Les impôts sont augmentés et les privilèges de Rouen pour le commerce sur la Seine abolis<ref>[https://books.openedition.org/puc/10274?lang=fr Les émeutes fiscales à Rouen dans la seconde moitié du {{s-|XIV}}], Alain Sadourny, § 42.</ref>.

[[Fichier:Siège de Rouen (1418-1419).jpg|vignette|gauche|[[Siège de Rouen (1418-1419)]], [[enluminure]] des ''[[Les Vigiles de la mort de Charles VII|Vigiles de {{Charles VII}}]]'', vers 1484.]]
En {{Date|janvier 1418}}, en plein [[Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons|affrontement entre Armagnacs et Bourguignons]], le parti du duc de Bourgogne, [[Jean sans Peur]] reprend la place{{sfn|Beck|1986|p=83}}. Le roi d'Angleterre, {{noble|Henri V (roi d'Angleterre)}}, débarque le {{Date|1 août 1417-}} sur les côtes françaises, après avoir fait dans un premier temps la conquête de la [[Basse-Normandie]], dès {{Date|mai 1418}}. Il rassemble ses troupes à [[Bernay (Eure)|Bernay]] et entreprend, après avoir isolé la ville en direction de [[Paris]] et de la [[Picardie]], sa marche sur Rouen, capitale de la Normandie et deuxième ville du royaume après Paris avec {{unité|60000|habitants}}{{sfn|Beck|1986|p=83}}.

Le [[Siège de Rouen (1418-1419)|siège]], commencé le {{Date|29 juillet 1418}}{{sfn|Le Hallé|2015|p=40}}, dure longtemps. La ville est défendue par une garnison de {{unité|1500|[[Homme d'armes|hommes d'armes]]}}, Bourguignons et étrangers, commandés par Guy le Bouteiller et ses lieutenants : Jean de Neufchâtel, Antoine de Toulongeon, le Bâtard de Thian, le Bâtard d'Arly, le Grand Jacques [[condottiere]] [[Lombardie|lombard]], la milice bourgeoise avec à leur tête Alain Blanchard et un détachement de canonniers aux ordres de maître Jean Jourdain{{sfn|Beck|1986|p=83}}. Elle est prise le {{date|19 janvier 1419}} par {{Henri V}} qui rattache la [[Normandie]] conquise, à l’exception du [[Le Mont-Saint-Michel|Mont-Saint-Michel]], à la [[Royaume d'Angleterre|couronne anglaise]]{{sfn|Beck|1986|p=76}}. [[Jean Jouvenel des Ursins]], contemporain de ces événements, rapporte :
{{Citation bloc|Le siège fut longuement devant Rouen, ne jamais ne l’eussent eu sinon par famine, car il y avoit vaillantes gens tenans le party du duc de Bourgogne ; mais la famine fut si merveilleuse et si grande, qu’ils furent contraints de se mettre en obeyssance du roy d'Angleterre, car d’un costé et d’autre ils n’eurent aucun secours. Le dix-neuviesme jour de janvier le roy d’Angleterre entra à Rouen.}}
[[Fichier:Stilke Hermann Anton - Joan of Arc's Death at the Stake.jpg|vignette|redresse=0.8|''Jeanne d'Arc sur le bûcher'', d'après [[Hermann Anton Stilke|Stilke]].]]
{{Henri V}} meurt en 1422, la même année que le roi de France {{noble|Charles VI (roi de France)}}, et son frère [[Jean de Lancastre]], duc de Bedford, assure la régence, essayant de gagner les Rouennais à sa cause, ce qu'il réussit en partie. Devenu chanoine de la cathédrale Notre-Dame, il y est enterré à sa mort en 1435<ref>[https://www.geobiostratdata.com/wp-content/uploads/2015.-Charlier-et-al-Duke-of-Bedford_Med-SCi-Law.pdf The embalming of John of Lancaster, first Duke of Bedford (1435 AD): A forensic analysis].</ref>.

C'est à Rouen, capitale du pouvoir anglais et normand dans le royaume de France, que [[Jeanne d'Arc]] est jugée, et brûlée par le [[bourreau]] [[Geoffroy Thérage]] le {{date|30 mai 1431}}, à l'instigation du duc de Bedford et du [[Bourguignons|parti bourguignon]], majoritaire à Rouen même dans la population. Cette année-là, le jeune {{noble|Henri VI (roi d'Angleterre)}} est couronné roi de France et d'Angleterre à Paris, avant de venir à Rouen où il est acclamé par la foule.

En 1449, le roi de France {{noble|Charles VII (roi de France)|}} reprend la ville, défendue par [[John Talbot (1er comte de Shrewsbury)|John Talbot]]{{sfn|Beck|1986|p=89}} à l'issue d'un [[Siège de Rouen (1449)|siège]] de dix jours, dix-huit ans après la mort de Jeanne d'Arc et après [[Siège de Rouen (1418-1419)|{{nobr|30 ans}} d'occupation anglaise]].

=== Temps modernes ===
==== Renaissance ====
[[Fichier:Une vue de Rouen en 1526.JPG|gauche|vignette|Vue de Rouen en 1526, d'après le ''[[Livre des Fontaines]]'', de [[Jacques Le Lieur]].]]
Les chantiers, ralentis par la [[guerre de Cent Ans]], se développent à nouveau. Ainsi, l'église Saint-Maclou, commencée sous l'occupation anglaise, finit par être achevée à la [[Renaissance]]. La nef de l'église abbatiale Saint-Ouen est enfin terminée, sans toutefois être complétée par une façade flanquée de deux tours. On construit la salle des pas perdus de l'actuel palais de justice. Le tout s'érige dans un [[Architecture gothique|style flamboyant]], où se mêlent les premiers éléments décoratifs propres à la Renaissance dès le début du {{s-|XVI}}. À cette époque, la cité est la plus peuplée du royaume après [[Paris]], [[Marseille]] et [[Lyon]].

Rouen est l'un des foyers normands de la [[Art de la Renaissance|Renaissance artistique]], grâce en particulier au [[mécénat]] des archevêques ([[Georges d'Amboise]] et son neveu, {{noble|Georges II d'Amboise}}) et des financiers. Artistes et architectes tels [[Roulland Le Roux]] ont orné les maisons et les palais de décors italianisants, comme le Bureau des Finances, faisant face au portail de la cathédrale. On attribue au sculpteur [[Jean Goujon]] les vantaux de l'[[Église Saint-Maclou de Rouen|église Saint-Maclou]].

[[Fichier:Brazilian ball for Henry II in Rouen October 1 1550.jpg|vignette|La joyeuse entrée du roi {{noble|Henri II (roi de France)}} à Rouen le {{date|1 octobre 1550}}.]]
En {{Date|novembre 1468}}, par [[lettres patentes]], le roi {{noble|Louis XI}} autorise la prolongation de la foire de Rouen, le ''[[Foire Saint-Romain|Pardon Saint-Romain]]'', jusqu'à six jours de durée, de sorte que la ville s'accroisse<ref>[https://books.google.fr/books?id=OJ-b2-CLz7EC&pg=PA161 Lettres patentes de {{Louis XI}}], Senlis, {{date|novembre 1468}}.</ref>. Le {{Date|9 novembre 1469}}, {{Louis XI}}, après s'être fait remettre en {{Date|avril 1468}} lors des [[États généraux de 1468|états généraux de Tours]], l{{'}}''anneau d'or'', symbole de l'indépendance, puis de l'autonomie de la province, en séance de l'Échiquier, fait rompre sur une enclume l'anneau ducal<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Maurice Lecœur]] |titre=Le Moyen Âge dans le Cotentin |sous-titre=Histoire & Vestiges |éditeur=Isoète |année=2007 |pages totales=141 |passage=25 |isbn=978-2-9139-2072-9}}.</ref>.

L'essor économique de la ville à la fin du {{s-|XV}} est dû essentiellement aux draperies<ref>[https://books.google.fr/books?id=j3kUAQAAMAAJ&pg=PA512 Lettres patentes de {{Louis XI}}, dites ''Lettres concernant marchands drapiers''], Tours, {{Date|11 novembre 1479}}.</ref>, mais aussi à la soierie et à la métallurgie. Les pêcheurs de Rouen vont jusqu'à [[Terre-Neuve]] pêcher la [[morue]] et en [[Mer Baltique|Baltique]] pêcher le [[hareng]]. Le [[Sel alimentaire|sel]] vient du [[Portugal]] et de [[Guérande]]. Les draps sont vendus en [[Espagne]], qui fournit alors la laine, et les [[Maison de Médicis|Médicis]] font de Rouen le principal point de revente de l'[[alun]] romain.

Au début du {{s-|XVI}}, Rouen est devenue le principal port français de commerce avec le [[Brésil]], principalement pour les colorants de draperies. En effet, les manufactures de Rouen utilisent des teintures directement importées du [[Nouveau Monde]], le rouge tiré de l'essence du [[Pernambouc (arbre)|bois-brésil]], le bleu issu de la culture et la transformation de l’[[Indigo (teinture)|indigo]]. Cette fonction teinturière de la ville est confirmée par la présence des [[Florence|Florentins]] qui en font la plaque tournante de l'alun romain dans le Nord de la France. L'alun est un minéral permettant la fixation des pigments sur les textiles. Son exploitation est monopolisée par la papauté durant toute la période (Moyen Âge, Renaissance et époque moderne). La [[naumachie]] organisée en faveur de {{Henri II}} le {{date|1 octobre 1550}} montre que le [[royaume de France]] veut se doter d'un empire colonial en [[Amérique du Sud]], avec comme centre d'impulsion les dynamiques ports normands. En 1500, dix [[imprimerie]]s sont installées en ville, seize ans après la première installation. En 1521 et 1522 la ville subit un nouvel épisode de [[Peste noire|peste]]<ref>{{Article |auteur1=Serge Van Den Broucke |titre=[https://www.patrimoine-normand.com/article-146834-aitre-saint-maclou-rouen.html L'aître Saint-Maclou de Rouen] |sous-titre=La renaissance d'un site historique exceptionnel |périodique=[[Patrimoine normand]] |numéro=119 |date=octobre-novembre-décembre 2021 |pages=12-14 |issn=1271-6006}}.</ref>.

==== Guerres de religion ====
[[Fichier:Old houses in Rue Eau de Robec, Rouen 140215 1.jpg|redresse=0.8|vignette|Des [[Maison à colombages|immeubles à pans de bois]], [[rue Eau-de-Robec]].]]
Dans les {{nobr|années 1530}} et suivantes, une partie de la population rouennaise se tourne vers la [[Protestantisme|religion réformée]], c'est-à-dire le [[protestantisme]] sous la forme prêchée par [[Jean Calvin]].

Les Réformés ne représentent qu'un quart à un tiers du nombre d'habitants de la ville.

Dès 1560, les tensions entre communautés protestantes et catholiques se sont exacerbées. Le [[massacre de Wassy]] force les protestants à prendre les armes, c'est le déclenchement de la [[Guerres de Religion (France)|première guerre de religion]].

Le {{date|15 avril 1562}}, la population protestante entre dans l'hôtel de ville et chasse le [[bailli]]. En mai, les troubles [[iconoclasme|iconoclastes]] ont gagné la campagne. Le {{Date|10 mai 1562-}}, les parlementaires catholiques quittent Rouen. Le {{Date|18 septembre 1562-}}, la population demande son aide au [[Gabriel Ier de Montgommery|comte de Montgommery]], chef militaire des protestants en Normandie. Celui-ci fortifie et protège la ville avant l'arrivée de l'avant-garde royale, le {{Date|29 septembre-}}.

Après avoir subi des pertes considérables, les catholiques s'emparent des redoutes du mont Sainte-Catherine qui domine la ville. Les deux camps utilisaient la terreur. Des messagers rouennais demandent alors l’aide de la reine d'[[Angleterre]]. Les Anglais envoient, en vertu du [[traité d'Hampton Court]] signé le {{date|20 septembre 1562}} avec [[Louis Ier de Bourbon-Condé|Condé]], des troupes pour soutenir les protestants et occupent [[Le Havre]]. Le {{date|26 octobre 1562}}, les troupes royales, en présence de {{noble|Charles IX (roi de France)}} et de [[Catherine de Médicis]], [[Siège de Rouen (1562)|prennent Rouen]] et pillent la ville pendant trois jours<ref>{{Guerres de Religion-Miquel}}, {{p.|235}}.</ref>{{,}}{{Note|groupe=Note|Bernard Beck dit que les pillages durèrent huit jours{{sfn|Beck|1986|p=91}}.}}

La nouvelle du [[massacre de la Saint-Barthélemy]] est parvenue à Rouen fin {{Date|août 1572}} : Hennequier{{qui}} a essayé d'éviter le massacre aux protestants en les enfermant. Mais, entre le {{Date|17 septembre-}} et le {{Date|20 septembre 1572-}}, la foule a forcé les portes des prisons et égorgé les protestants qui s'y trouvaient{{sfn|Miquel|1980|p=286}}. La ville a été plusieurs fois assaillie par {{noble|Henri IV (roi de France)}} mais a résisté, notamment lors du [[Siège de Rouen (1591-1592)|siège de {{date|décembre 1591}} à {{date|mai 1592}}]], avec l'aide de l'armée espagnole du [[Alexandre Farnèse (1545-1592)|duc de Parme]]{{sfn|Miquel|1980|p=382}}.

==== Âge classique ====
[[Fichier:Rouen 1634 Tassin 16016.jpg|gauche|vignette|Plan de Rouen en 1634.|221x221px]]
L'échiquier permanent de Normandie, installé à Rouen en 1499 par [[Georges d'Amboise]], a été transformé en parlement par {{François Ier}} en 1515 et a été, jusqu'à la [[Révolution française]], le lieu de pouvoir de la province. Il avait des compétences judiciaires, législatives et exécutives sur les affaires normandes, n’ayant au-dessus de lui que le [[conseil du roi]]. Il avait également compétence sur la gestion du [[Canada (Nouvelle-France)|Canada français]].

Les {{s2-|XVI|XVII}} sont prospères avec le commerce du textile et l'activité du port. Rouen demeure la deuxième ville la plus peuplée du royaume et compte environ {{unité|75000|habitants}}, mais à partir du milieu du {{s-|XVII}}, sa population stagne et la ville perd progressivement de son dynamisme<ref>{{Lien web |titre=Rouen au {{s-|XVII}} |url=https://www.rouen.fr/xviie-siecle|site=rouen.fr |consulté le=8 novembre 2017}}.</ref>.

[[Fichier:HalftimberedHousesRouen2.JPG|vignette|Maisons du {{s-|XVIII}}.]]
Les oratoriens<ref>[http://www.rouen-histoire.com/Eglises_Rouen/Oratoire.htm Oratoriens, Rouen (histoire)].</ref> ont construit une église à partir de 1659, à la place de l'église Sainte-Barbe qu'ils occupaient. [[Charles de La Fosse]] a préparé pour cette église un décor constitué d'un ensemble de cinq tableaux relatant l'enseignement du Christ. Le [[musée des Beaux-Arts de Rouen]] en conserve une esquisse ''Jésus parmi les docteurs'' (vers 1707)<ref>{{Base Joconde|07290005841|Jésus et les Docteurs, Rouen}}.</ref>. Quelques vestiges de l'église sont restés visibles jusqu'au milieu du {{s-|XX}} au revers d'un immeuble de la rue de l'Hôpital.

En 1703 est créée la Chambre de commerce de Normandie.

En raison de l’impossibilité de faire remonter la [[Seine]] à des navires de gros [[Tonnage|tonnages]], Rouen fut un très modeste [[port négrier]], avec seulement 4 opérations directes de [[Commerce triangulaire|traite]] organisées entre 1701 et 1706<ref>{{Chapitre|langue=fr|prénom1=Richard|nom1=Flamein|titre chapitre=Chapitre 3. Le négoce rouennais, la traite des Noirs et l’esclavage : de l’intéressement à la présence dans le débat public : L’exemple des Le Couteulx|titre ouvrage=Figures d'esclaves : présences, paroles, représentations|éditeur=Presses universitaires de Rouen et du Havre|collection=Histoire et patrimoines|date=2012|pages totales=51–70|isbn=979-10-240-1069-4|lire en ligne=https://books.openedition.org/purh/6247?lang=fr#anchor-toc-1-1|consulté le=2024-09-06}}</ref>. Toutefois, la ville jouera un rôle central comme poumon financier de la [[Traite négrière au Havre|traite havraise et honfleuraise]]<ref name=":02">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Éric Saunier]]|directeur1=oui|titre=Esclavage, mémoires normandes|sous-titre=Les ports normands dans la traite atlantique (XV-XXIe siècles)|éditeur=Silvana Editoriale|date=2023|pages totales=400|isbn=9788836654680|présentation en ligne=https://fr.silvanaeditoriale.it/libro/9788836654680}}</ref>. Tout d'abord la puissante [[Compagnie du Sénégal]] fut « placée aux mains des Rouennais ». Puis de nombreux négociants ont investi des capitaux dans cette économie : en 1754, près d’un tiers des armements du Havre impliqués dans la [[Traite négrière au Havre|traite négrière]] appartient à des négociants rouennais<ref>{{Lien web |auteur=Zoé Baillet |titre=Esclavage. Trois choses que vous ignorez peut-être sur le passé négrier de la Normandie |url=https://www.ouest-france.fr/normandie/esclavage-trois-choses-que-vous-ignorez-peut-etre-sur-le-passe-negrier-de-la-normandie-534597e6-d048-11ec-9a5d-1e5046ed7ce7 |site=Ouest-France.fr |date=2022-05-10 |consulté le=2024-09-03 |archive-url=https://web.archive.org/web/20220513120813/https://www.ouest-france.fr/normandie/esclavage-trois-choses-que-vous-ignorez-peut-etre-sur-le-passe-negrier-de-la-normandie-534597e6-d048-11ec-9a5d-1e5046ed7ce7}}</ref>. Enfin, les industriels rouennais fournissent de grande quantité de textile comme « [[Pacotille (marchandises)|pacotille]] » (marchandises à échanger contre les esclaves).
[[Fichier:Anicet_Charles_Gabriel_Lemonnier_(1743-1824)_-_L’Esprit_du_Commerce,_1792.jpg|centré|vignette|300x300px|''L'Esprit du Commerce'', représentation allégorique des 4 continents, réalisée en 1792 par [[Anicet Charles Gabriel Lemonnier|Anicet-Charles-Gabriel Lemonnier]] pour montrer la prospérité de la ville. [[Musée des Beaux-Arts de Rouen]].]]
Bien que dépourvue d'université, Rouen a eu un fort rayonnement intellectuel avec des écoles renommées. En 1734, une école de chirurgie, la deuxième de France après Paris (1724), a été fondée. En 1758 a ouvert le nouvel [[Hôtel-Dieu de Rouen|Hôtel-Dieu]] à l'ouest de la ville, qui remplace l'ancien situé au sud de la cathédrale, devenu trop petit.

À partir de 1767 et pendant une vingtaine d'années, sous l'impulsion d'un intendant dynamique, [[Louis Thiroux de Crosne]], la périphérie de la ville subit des transformations importantes : comblement des fossés, arasement des bastions d'entrée des murailles remplacés par des grilles, création d'un boulevard extérieur planté d'arbres, édification de casernes et création d'une place d'armes : le Champ de Mars<ref>{{Ouvrage |auteur1=Jean-Pierre Bardet dir. Michel Mollat |titre=Histoire de Rouen |éditeur=[[Éditions Privat|Privat]] |année=1979 |passage=214 et 217}}.</ref>.

=== Révolution française et Empire ===
[[Fichier:Plan de Rouen en 1792.png|alt=Plan routier de Rouen en 1792|vignette|Plan routier de Rouen en 1792]]
Ville très modérée pendant la [[Révolution française|Révolution]], Rouen est considérée comme fidèle au [[royaume de France|régime monarchique]]<ref name="41924875_jstor">[https://www.jstor.org/stable/41924875 Les intrigues contre-révolutionnaires à Rouen de juin à {{date|août 1792}} et le projet d'évasion de {{Louis XVI}}], Georges Dubois, Annales historiques de la Révolution française, {{14e|année}}, {{N°|84}} ({{date|novembre-décembre 1937}}), {{p.|481-517}} (37 pages).</ref>.

En 1789, la ville a pour [[Gouverneur (Ancien Régime)|gouverneur]] [[Charles-Louis-Hector d'Harcourt d'Olonde|Charles d'Harcourt]] (1743-1820), [[marquis]] d'Olonde, qui représentait la [[noblesse]] aux [[États généraux (France)|États Généraux]] de [[Coutances]]<ref>{{601 communes de la Manche|129}}.</ref>.

À l'été 1792, alors que la royauté vit ses dernières semaines, un certain nombre de ministres fidèles au régime, dont [[Antoine François Bertrand de Molleville|Molleville]], [[Pierre-Victor Malouët|Malouët]] et [[Arnaud de La Porte|La Porte]], investissent Rouen et y mettent en place toutes les structures nécessaires pour accueillir {{noble|Louis XVI}}<ref name="41924875_jstor" /> qui, éloigné de Paris et de l'[[Assemblée nationale législative (Révolution française)|Assemblée nationale]], aurait pu restaurer son pouvoir et organiser un véritable gouvernement contre-révolutionnaire. Mais {{Louis XVI}}, éternel indécis<ref>[https://www.geo.fr/histoire/qui-est-louis-xvi-le-dernier-roi-de-lancien-regime-201431 Qui était {{Louis XVI}}, le dernier roi de l’Ancien régime ?], ''Géo'', {{date|31 juillet 2020}}.</ref>, préférera rester à Paris sous l'influence de l'Assemblée, anéantissant ainsi les dernières chances qu'il avait de briser la Révolution{{Référence nécessaire||date=15 février 2021}}. Le drapeau rouge arboré à la Commune y fut remplacé par le drapeau blanc le {{date|6 septembre 1792}} bien que la suppression de la taxe du pain amenât un conflit où plusieurs personnes furent tuées. Le {{date|12 janvier 1793}} fut signée sur la [[place de la Rougemare]] une pétition pour que le sort de {{Louis XVI}} fût l'objet d'un appel à la Nation : une rixe étant survenue, les cocardes tricolores furent arrachées, et l'arbre de la liberté scié et brûlé. La pétition destinée à la [[Convention nationale|Convention]], au sujet de la condamnation de {{Louis XVI}}, ne fut signée le {{date|20 février}} que du maire et du greffier<ref name=":9">{{Ouvrage |prénom1=Albert |nom1=Tougard |prénom2=Joseph-Prudent |nom2=Bunel |titre=Géographie du département de la Seine-Inférieure |éditeur=Impr. de E. Cagniard |date=1879 |lire en ligne=http://archive.org/details/gographiedudpar00touggoog |consulté le=2021-02-14}}.</ref>.

La réaction en faveur de l'ordre se manifesta le {{date|1 janvier 1795}} : la [[Fontaine de la Croix-de-Pierre|statue de Marat]] et le bonnet rouge furent renversés et jetés à la Seine : le 21, [[Bernard-Jean-Maurice Duport|le représentant Duport]] fit mettre en liberté un grand nombre de religieuses. En février, [[Jean-Baptiste Graziani|Gratien, l'évêque constitutionnel des Côtes-de-la-Manche]] (nom imposé par le schisme au diocèse de Rouen), rentra à la Cathédrale. Le {{date|9 mars}}, le conseil de la commune déclara qu'aucun culte ne serait troublé et, dès la fin du même mois, on rouvrit quelques églises<ref name=":9" />.

En 1813, l'[[Marie-Louise d'Autriche|impératrice Marie-Louise]] posa solennellement la première pierre du pont de pierre (actuel pont Corneille)<ref name=":9" />.

=== Époque contemporaine ===
[[Fichier:Johannes Bosboom - View of the Paris Quay and the Cathedral at Rouen.JPG|vignette|''Le quai de Paris à Rouen'', peint en 1839 par [[Johannes Bosboom]].]]

L'hiver de 1829-1830 est très rigoureux ; la Seine resta gelée quatre mois. La [[Deuxième pandémie de choléra|pandémie de choléra]] de 1832 fit à Rouen de grands ravages<ref name=":9" />.

Pendant la [[monarchie de Juillet]], le {{date|12 mars 1838}}, le compositeur [[Frédéric Chopin]] donne à Rouen un concert public sous la direction de son compatriote [[Antoine Orlowski]]. Rouen compte ainsi parmi les très rares cités où Chopin s'est produit dans un cadre « officiel »<ref>[https://www.amis-flaubert-maupassant.fr/article-bulletins/054_019/ Un musicien polonais ami de Flaubert], ''Les Amis de Flaubert'', Année 1979, Bulletin {{n°|54}}, {{p.|19}}.</ref>.

Symbolisée par une statue signée [[Jean-Pierre Cortot]] installée en 1838, Rouen fait partie des huit plus grandes villes françaises représentées par des statues sur la [[place de la Concorde]] à Paris.
[[Fichier:Straßenkämpfe in Rouen 1859.jpg|vignette|''[[Combat urbain|Combat de rues]] à Rouen'', peinture d'[[Alexandre Defaux]], 1859.]]
Lors de la [[Révolution française de 1848|Révolution de 1848]], Rouen est partiellement insurgée : en témoigne l'[[Viaduc d'Eauplet|incendie du pont aux Anglais]]. Les troupes déployées sont d'abord menées par le [[Boniface de Castellane (1788-1862)|général de Castellane]]. Les barricades, dressées dans la [[Rue Saint-Julien (Rouen)|rue Saint-Julien]] ainsi que dans le quartier Martainville par les émeutiers, sont réprimées par l'usage de canons<ref name=":9" /> sous les ordres du [[Michel Ordener (1787-1862)|général Ordener]] à partir du {{date|2 avril 1848}}<ref>Documents officiels sur l'émeute de Rouen (27 et {{date|28 avril 1848}}). In: ''La Révolution de 1848 et les révolutions du {{s-|XIX}}'', {{t.|13}}, {{n°|72}}, mai-juin-{{date|juillet 1917}}, {{p.|91-107}}, [https://doi.org/10.3406/r1848.1917.1596 En ligne].</ref>. Le Rouennais Charles Cord'homme en dresse plus tard son souvenir<ref>Yannick Marec, ''Les Mémoires du citoyen Cord'homme oncle de Maupassant'', Luneray, imp. Bertout, 1988. [https://www.persee.fr/doc/etnor_0014-2158_1989_num_38_1_2806_t1_0072_0000_3 Présentation en ligne].</ref>.

Pendant la [[guerre franco-allemande de 1870|guerre de 1870]], le lundi {{date|5 décembre 1870-}}, l'[[armée prussienne]] entra à Rouen, sous les ordres du [[Edwin von Manteuffel|comte de Manteuffel]] ; ils furent remplacés par le {{XIIIe|corps}} d'armée du [[Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin|grand-duc de Mecklembourg-Schwerin]]. Rouen est alors occupée par les [[Prussiens]], qui se composaient, au {{date|9 janvier 1871}}, de 16 [[bataillon]]s et 16 [[escadron]]s sous le commandement du général [[Georg Ferdinand von Bentheim|Ferdinand von Bentheim]]. Rouen a été l'une des rares villes de province qui aient conservé sa garde nationale jusqu'en 1871<ref name=":9" />. Les troupes d'occupation ne quittèrent la ville que le {{date|22 juillet}}. Malgré ce contexte, dès 1871 une [[grève]] mobilise {{unité|3600|tisseurs}}<ref>''Le mouvement ouvrier, 1815.1977'', CFDT réflexion, {{ISBN|2-85465-018-2}}, 1978, {{p.|50}}.</ref>.

[[Fichier:Camille Pissarro - Quais de Rouen (1883).jpg|vignette|gauche|<center>''La Place Lafayette à Rouen'', 1883<br>[[Institut Courtauld]], Londres</center>]]

En 1883 le peintre [[Camille Pissarro]] visite Rouen pour y vendre ses tableaux et il réalise 17 toiles lors de ce premier voyage. Il est passionné par la vie industrielle de la ville, notamment par « les ouvriers sur les quais, les bateaux, la fumée, la brume au loin »<ref>[https://gallerycollections.courtauld.ac.uk/object-p-1932-sc-319 Notice de la Courtauld Gallery]</ref>. Une des raison de ces voyages, est lié au frère aîné de [[Claude Monet|Monet]], [[Léon Monet|Léon]], chimiste et industriel, qui y vivait et y incitait activement les collectionneurs à acheter de l'art [[Impressionnisme|impressionniste]], en particulier celui des paysagistes<ref>[https://worcester.emuseum.com/objects/1550/lacroix-island-at-rouen?ctx=79b61554-8aaf-4b79-a59c-cb075fedc2e0&idx=0 Notice du Worcester Museum]</ref>.

Au mois de {{date|mai 1885}}, sur le [[quai Cavelier-de-La-Salle]] a lieu l'embarquement, sur le bâtiment de transport militaire ''[[Isère (frégate)|Isère]]'' commandé par [[Gabriel Lespinasse de Saune]], des caisses contenant les pièces de la [[statue de la Liberté]]. Le {{date|20 mai}}, le navire quitte le port à destination de New York<ref>{{Article|auteur1=Ulanne Bonnel|illustrateur=André Hambourg (peintre de la Marine)|titre=La statue de la Liberté traverse l'Atlantique|périodique=[[Cols bleus (magazine)|Cols bleus]]|numéro=1879|date=11 janvier 1986|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9784765q/f8|consulté le=21 septembre 2018|pages=8-13}}.</ref>. Il est salué par le maire [[Louis Ricard]]<ref name="VillemurHistorique">{{Lien web |titre=L'Isère a transporté la Liberté |url=http://villemur-historique.fr/wp-content/uploads/2017/09/Expo-Lespinasse-2015.pdf |date=2015|site=Les Amis du Villemur Historique |consulté le=19 septembre 2018}}.</ref>.

<gallery style="text-align:center" mode="packed" heights="200px" caption="Tableaux d'[[Eugène Boudin]] en 1895-1896">
File:Eugène Boudin - La Seine à Rouen (The Seine at Rouen) - 1943-18 - Albright–Knox Art Gallery.tiff|<center>''[[Seine|La Seine]] à Rouen''.<br>[[Buffalo (New York)|Buffalo]], [[galerie d'art Albright-Knox]].</center>
Fichier:Eugène Boudin - Rue Saint-Romain, Rouen - 1955.540 - Clark Art Institute.tiff|<center>''Rue Saint-Romain, Rouen''.<br>[[Williamstown (Massachusetts)|Williamstown]], [[Clark Art Institute]].</center>
Fichier:Eugène Boudin - Rouen, vue prise du Cours de la Reine.jpg|<center>''Rouen, vue prise du Cours de la Reine'', 1895.<br>Collection privée, Vente 2010.</center>
</gallery>

[[Fichier:Rouen (Seine-Maritime) - Musée des Beaux-Arts - "Le pont Boïeldieu à Rouen, soleil couchant, temps brumeux, 1896 " (Camille Pissarro, 1830-1903) (32912059415).jpg|vignette|<center>''Le Pont Boïeldieu à Rouen'', 1896<br>Camille Pissarro,<br>[[Musée des Beaux-Arts de Rouen]].</center>]]
Après son premier séjour de 1883, [[Camille Pissarro]] revient en 1896 et s’installe à l’Hôtel de Paris et à l’Hôtel d’Angleterre d’où il domine la Seine et les ponts, ses affections oculaires lui interdisant le travail en extérieur.
Il décrit ainsi le tableau de Rouen dans une lettre à son fils en date du 26 février : « Un motif de pont de fer par un temps mouillé, avec tout un grand trafic de voitures, piétons, travailleurs sur les quais, bateaux, fumée, brume dans les lointains, très vivant et très mouvementé »<ref>[https://mbarouen.fr/fr/oeuvres/le-pont-boieldieu-a-rouen-soleil-couchant-temps-brumeux Notice du Musée de Rouen]</ref>.

En 1896, Rouen accueille l'[[Exposition nationale et coloniale de Rouen|Exposition nationale et coloniale]]<ref>{{Ouvrage |titre=Exposition nationale et coloniale Rouen 1896 |sous-titre=Catalogue officiel de l'exposition |lieu=Paris |éditeur=Lemercier |année=1896 |pages totales=248 |lire en ligne=https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/15/Exposition_nationale_%26_coloniale_de_Rouen_en_1896_-_catalogue_officiel_%28IA_expositionnation00expo_1%29.pdf}}.</ref>. L'exposition a lieu entre le Champ-de-Mars et la [[Côte Sainte-Catherine (Rouen)|côte Sainte-Catherine]]. Elle est inaugurée le {{date|16 mai 1896}} en présence des ministres [[Henry Boucher]] et [[André Lebon (homme d'affaires)|André Lebon]], du général [[Laurent Giovanninelli|Giovanninelli]], du préfet [[Ernest Hendlé|Hendlé]] et de l'adjoint au maire [[Marcel Cartier]]. Le [[Président de la République française|président de la République]], [[Félix Faure]], fait l'honneur aux exposants d'une visite officielle en s'y rendant les 14 et {{date|15 août}}.

L'une des principales attractions de l'exposition était le « village nègre », installé sur le Champ-de-Mars. «''Tout ce monde de races si diverses et de pays si lointains se trouve réuni autour d'un petit lac sur lequel flottent des pirogues faites d'un seul tronc d'arbre et où, tout le jour durant, la multitude des négrillons plonge à la recherche des "petits sous" que leur jettent les visiteurs.'' »<ref>''Journal de l'Exposition nationale & coloniale de Rouen et Moniteur des exposants'' : hebdomadaire illustré, Rouen, 1893 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61178153 Lire en ligne].</ref> Le public et la presse sont fascinés et {{unité|600000|visiteurs}} s'y précipitent.

Le sculpteur et médailleur [[Oscar Roty]] frappe une médaille commémorant l'événement qui fit honneur à la cité normande.

==== Première Guerre mondiale ====
[[Fichier:Tramway de Rouen - rue Grand pont.jpg|redresse=1|gauche|vignette|La [[rue Grand-Pont]], entre 1905<br>et 1908.]]
Lors de la [[Première Guerre mondiale]], Rouen a servi de base à l'armée britannique<ref>{{Ouvrage|auteur1=Yves Buffetaut|titre=Rouen-Le Havre dans la Grande Guerre|sous-titre=Deux ports normands en première ligne|éditeur=Ysec|année=2008}}.</ref>. Le {{date|2 août 1914}}, les gens y attendent la [[Mobilisation française de 1914|mobilisation générale]]. En effet, une dépêche est affichée à la porte de la recette principale des postes, rue Jeanne-d'Arc. « La nouvelle de la mobilisation générale a été apprise à Rouen à quatre heures, elle se répand en ville avec une rapidité incroyable. Partout elle est accueillie avec le même calme, le même sang-froid. C'est admirable et réconfortant au plus haut point<ref name=":0">''[[Journal de Rouen]]'', {{date|2 août 1914}}, [http://recherche.archivesdepartementales76.net/ en ligne].</ref>. » L'ordre de mobilisation est lancé presque à la même minute dans tout le département, il est porté à la connaissance des populations grâce aux cloches et aux tambours. Le ''[[Journal de Rouen]]'' note qu'au Petit-Quevilly : {{Citation|Les affiches de mobilisation ont vivement impressionné la population ouvrière}}<ref name=":0"/>. La compagnie des tramways assure le transport gratuit des mobilisés.
[[Fichier:Caserne Pélissier de Rouen.jpg|vignette|Photographie ancienne de la caserne Pélissier de Rouen]]
La mairie de Rouen met en place des mesures de recensement pour les jeunes nés en 1895 ; c'est la « formation des classes de 1915 »<ref name=":1">''Journal de Rouen'', {{date|10 septembre 1914}}, [http://recherche.archivesdepartementales76.net/ en ligne].</ref>. Les inscriptions se feront en mairie en personne, sauf cas de maladie ou d'absence, auquel cas les déclarations seront faites par leurs représentants. Les hommes appartenant aux classes antérieures par leur âge et qui ne se sont pas inscrits doivent également demander leur inscription. Dans le cas contraire, ils seront annotés comme devant être incorporés dans les troupes coloniales et pourront ensuite être envoyés aux colonies. À ce moment, tous les employés des tramways et des trains sont remplacés par des femmes.

De nombreux Belges se réfugient à Rouen pour échapper aux Allemands. Un comité central des réfugiés est créé afin de récolter des dons : chaussons, chaussures, pour hommes, femmes et enfants<ref name=":1" />. La mairie de Rouen a décidé d'attribuer le nom de [[boulevard des Belges (Rouen)|boulevard des Belges]] au boulevard Cauchoise, afin de leur rendre hommage. Beaucoup de jeunes Belges cherchent du travail en ville et passent des annonces dans le ''Journal de Rouen''<ref>''Journal de Rouen'', {{date|11 novembre 2014}}, [http://recherche.archivesdepartementales76.net/ en ligne].</ref>.

[[Fichier:No. 2 Stationary Hospital, Rouen, France; W.W.I Wellcome L0024924.jpg|vignette|Un [[hôpital militaire]] basé à Rouen.]]
Le ''Journal de Rouen'' note également que les familles des soldats rouennais envoient beaucoup de paquets aux militaires au front. Le ''Journal de Rouen'' du {{date|31 janvier 1915}} note des difficultés de ravitaillement des grands magasins en raison de la guerre. C'est ainsi que les ventes et les journées « vente de blanc » ont été bloquées et que certains magasins souffrent de pénurie (en particulier le Sans Pareil)<ref>''Journal de Rouen'', {{date|31 janvier 1915}}. [http://recherche.archivesdepartementales76.net/ en ligne].</ref>. En {{date|juillet 1916}}, et particulièrement le 14, on note une série de manifestations en soutien aux blessés soignés par la Société française de secours aux blessés militaires, des concerts militaires à Dieppe, ou encore une manifestation patriotique au Grand-Quevilly. Le maire demande à ses habitants de « pavoiser leurs maisons » et d'assister à la manifestation de l'Association des anciens combattants à l'occasion de la Fête nationale<ref>''Journal de Rouen'', {{date|14 juillet 1916}}, [http://recherche.archivesdepartementales76.net/ en ligne].</ref>.

En 1916, Rouen est le {{1er|port}} de France et son trafic atteint neuf millions de tonnes par an, l’objectif est de quatorze millions de tonnes pour 1930<ref>{{Lien web|titre=Rouen. Défi portuaire 1840-1940 |url=https://histoiresduniversites.wordpress.com/2016/07/17/rouen-le-defi-portuaire-1800-1940/ |site=Histoires d'universités |date=2016-07-17 |consulté le=2021-02-15}}.</ref>.

Le ''Journal de Rouen'' du {{date|6 mars 1917}} annonce un symbole de mémoire et d'espoir : le timbre postal du « tricot du soldat » a pour but de créer des ressources nouvelles. Il représente un [[poilu]] [[Casque Adrian|casque]] en tête dans la tranchée, tendant les mains pour recevoir un paquet ; derrière lui se trouve une silhouette de la ville de Rouen. Le timbre porte l'inscription patriotique : {{Citation|Tricot du soldat, Rouen-1914 jusqu'à la Victoire. Secourez les combattants.}} Ce timbre est utilisé pour affranchir les lettres destinées au personnel sur le front ; ainsi les soldats comprennent qu'à l'arrière on ne les oublie pas<ref>''Journal de Rouen'', {{date|6 mars 1917}}, [http://recherche.archivesdepartementales76.net/ en ligne].</ref>.

Le {{date|11 juillet 1917}}, la [[Liste des conjoints des souverains britanniques|reine consort du Royaume-Uni]] [[Mary de Teck]] entreprend une visite à Rouen. Le ''Journal de Rouen'' du {{date|17 juillet}} établit le compte-rendu de cette même visite durant laquelle la reine et le [[prince de Galles]], futur {{noble|Édouard VIII}}, effectuent un parcours en automobile dans le centre de Rouen : {{Citation|Le public, très nombreux sur le parcours, a respectueusement salué, applaudi et acclamé la reine. […] Elle y a visité un hôpital australien, les salles militaires de l'Hôtel-Dieu, l'institut belge de [[Bonsecours (Seine-Maritime)|Bonsecours]] pour la fabrication des membres artificiels. Ensuite, elle a visité les établissements anglais et installations de la rive gauche, des hôpitaux au Madrillet, puis s'est rendue à l'hôpital de la Croix-Rouge. […] La reine a employé la journée du jeudi à visiter les ruines de [[Abbaye de Jumièges|Jumièges]] et [[Abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle|Saint-Wandrille]] ; elle est allée au [[Le Havre|Havre]]. La dernière journée du séjour de la souveraine anglaise dans notre région a été consacrée par elle à la visite du mémorial de Jeanne d'Arc, place du Vieux-Marché […]}}<ref>''Journal de Rouen'', {{date|17 juillet 1917}}, [http://recherche.archivesdepartementales76.net/ en ligne].</ref>.

L'[[Armistice du 11 novembre 1918|armistice]] est signé le {{date|11 novembre 1918}}. Le ''Journal de Rouen'' du {{date|12 novembre}} relate ainsi cet évènement : « L'armistice, c'est la paix, mais il faut la réaliser. » Les Rouennais se réjouissent ; le journal décrit les manifestations d'enthousiasme, un concert organisé ainsi que des concours de musique<ref>''Journal de Rouen'', {{date|12 novembre 1918}}, [http://recherche.archivesdepartementales76.net/ en ligne].</ref>.

==== Seconde Guerre mondiale ====
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 146-1984-035-10A, Frankreich, Rouen, beschädigte Kathedrale.jpg|vignette|[[Incendie]] partiel de la cathédrale, en {{Date|juin 1944}}.]]
Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], après avoir été héroïquement défendue par le {{5e|[[groupe franc motorisé de cavalerie]]}} (GFC), Rouen est occupée par l'armée allemande du {{date|9 juin 1940}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Paul|nom1=Le Trévier|lien auteur1=Paul Le Trévier|titre=9 juin 1940|sous-titre=Ce jour où Rouen tomba|éditeur=Comever|année=2010|pages totales=208|isbn=}}.</ref> au {{date|30 août 1944}}. Le dimanche {{date|9 juin 1940}}, au 11 rue de Bihorel<ref>Le {{date|29 septembre 2020}}, une plaque pour saluer la mémoire des civils et militaires tués en raison de leur couleur de peau par les Allemands, le {{date|9 juin 1940}}, a été posée sur les lieux du massacre.</ref>, les Allemands massacrent à la mitrailleuse des civils et des soldats noirs ou algériens<ref>{{Ouvrage |auteur1=Jean-Pierre Brulé |titre=Paroles de résistants |sous-titre=Récits et témoignages recueillis par l'auteur |lieu=Neuvic-Entier |éditeur=la veytizou |année=2003 |pages totales=350 |passage=75 |isbn=2-913210-56-2}}.</ref>. Par la suite, 121 hommes d'origine africaine sont assassinés, et enterrés à l'emplacement actuel du Musée de l'éducation<ref>{{Ouvrage|auteur1=Maurice Poissant|titre=Rouen captive|lieu=Rouen|éditeur=Éditions Defontaine|date=1947}}.</ref>.

En début de matinée, le corps blindé allemand du général [[Hermann Hoth]], avec les [[5e Panzerdivision|{{5e}}]] et [[7e Panzerdivision|{{7e|division}}]]s de Panzer de [[Joachim Lemelsen|Lemelsen]] et de [[Erwin Rommel|Rommel]], amorçant une double manœuvre de débordement de Paris, arrive à Rouen. Ce secteur défensif appuyé sur la Seine, de plus d'une centaine de kilomètres entre l'embouchure du fleuve et Vernon, avait été constitué à la hâte le {{date|28 mai}} aux ordres du [[Gaston Duffour|général Duffour]], commandant la {{3e|Région}} militaire, la défense de la ville de Rouen proprement dite et de ses quatre ponts étant sous la responsabilité du général Lallemand. Sur la rive droite de Rouen, des barricades sont établies devant chaque pont, et elles sont couvertes par le feu des armes présentes. Au pied du pont Corneille, les troupes sont disparates. Toutes celles descendant du plateau de Bonsecours se trouvent postées à Rouen par le coordonnateur de la défense de Rouen, le commandant Lalande, de l'état-major du général Duffour. Au pied du pont Corneille donc, on trouve une quantité d'hommes appartenant à des unités différentes : {{31e|régiment}} régional, un peloton antichars de cavalerie qui vient de prendre à partie les blindés de Rommel à Boos, un char [[SOMUA S35]], deux [[Char Renault FT|chars FT]] de 1918, le {{5e|GFC}} avec deux automitrailleuses de découverte, des groupes de gardes mobiles des {{1re}} et {{3e|Légions}} de Garde républicaine mobile, des sapeurs du {{3e|Génie}} qui doivent faire exploser le pont. Après un combat avec les Panzer qui descendent la rue de la République, le tablier sud du pont Corneille saute, bientôt suivi par le tablier nord. Devant le pont, on recueille de nombreux cadavres ; on ignore le nombre des victimes projetées dans la Seine en raison du souffle de l'explosion. L'adjudant Louis Cartron, qui est aussi le grand-père du général Jullien, figure parmi les défenseurs tués à l'ennemi<ref>Le mardi {{date|9 juin 2020}}, les généraux Thomas et Jullien, ainsi que Mamadou Diallo, élu de la ville de Rouen, les porte-drapeaux, officiels et quelques particuliers se sont retrouvés à la pointe de l'île Lacroix afin de commémorer le sacrifice des soldats français tués à l'ennemi le {{date|9 juin 1940}}, lors de la défense des ponts enjambant la Seine. À l'issue de cette cérémonie, un bouquet de fleurs a été symboliquement lancé dans la Seine en souvenir des douze militaires tués et identifiés.</ref>.

En ce début de conflit, Rouen subit un important incendie qui détruit tout le quartier ancien entre la cathédrale et la Seine. Les Allemands laissent brûler le quartier en empêchant les pompiers d'intervenir.

De violents [[Bombardement de Rouen|bombardements entre 1942 et 1944]] fait par les Alliés visent notamment les ponts sur la Seine et la gare de triage de [[Sotteville-lès-Rouen]].

Les deux bombardements ayant fait le plus de victimes et de dégâts ont été celui du {{date|19 avril 1944}} par la [[Royal Air Force]], qui fit {{nobr|816 morts}} et {{unité|20000|sinistrés}} dans la ville<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Paul Le Trévier]]|auteur2=Daniel Rose|titre=Ce qui s'est vraiment passé le 19 avril 1944|sous-titre=le martyre de Sotteville, Rouen et la région|lieu=Saint-Germain-en-Laye |éditeur=Comever |année=2004 |pages totales=160|isbn=978-2-9522138-0-6|oclc=491919954}}.</ref> et endommagea fortement la [[Cathédrale Notre-Dame de Rouen|cathédrale]] et le Palais de justice, puis celui de la « [[semaine rouge (Rouen)|semaine rouge]] », mené par les Américains du {{date|30 mai}} au {{date|5 juin 1944}} et au cours duquel une partie de la cathédrale et son quartier sud ont à nouveau brûlé.

Le {{date|30 août 1944}}, les Allemands battent en retraite et les [[3e Division d'infanterie canadienne (1940-1945)|Canadiens de la {{3e|Division}} d'infanterie]] libèrent la ville.

==== La persécution des Juifs ====
Dans le cadre général de la persécution des Juifs sous l'occupation nazie et le régime de Vichy, le cas de Rouen est une tragique exception. Alors qu'environ 75 % des Juifs de France ont été sauvés (généralement par des Français), « la quasi totalité des Juifs restés à Rouen pendant la Seconde Guerre mondiale [ont] été déportés et assassinés », écrit l'historienne rouennaise Françoise Bottois<ref name=":2">{{Ouvrage|auteur1=Françoise Bottois|titre=De Rouen à Auschwitz, Les Juifs du Grand-Rouen et la Shoah|passage=17|lieu=Nice |éditeur=Les Éditions Ovadia |date=2015 |pages totales=348 |isbn=978-2-36392-117-8}}.</ref>.

Ce fait s'explique par une conjonction de facteurs. Tout d'abord, Rouen prend rapidement un caractère stratégique pour les Allemands. C'est un port fluvial important, proche de la zone côtière, et la présence de l'occupant y est particulièrement dense. Rouen est le siège de nombreuses administrations allemandes : le Militärbefehlshaber West (Commandement militaire pour l'Ouest), le Sipo-Sd (la Gestapo, installée 9 rue du Donjon), la Feldkommandantur (à la mairie de Rouen), la Feldgendarmerie (Police militaire, installée au commissariat central) et d'autres encore. Dans leur délire idéologique, les nazis se croient tenus d'éliminer les Juifs de la région, compte tenu du « danger » qu'ils représentent.

Le second facteur, c'est l'étonnante « bonne volonté » des autorités françaises pour appliquer avec zèle les mesures prises contre les Juifs par les autorités d'occupation ou par le régime de Pétain. Les Préfets régionaux [[René Bouffet]], auquel succède [[André Parmentier]] sont deux antisémites notoires, proches du PPF, qui ne montreront jamais la moindre hésitation dans l'application des décisions les plus humiliantes et les plus cruelles, à l'encontre de personnes qui n'ont pas transgressé la loi.

Enfin, la présence à Rouen d'une antenne de la Police aux questions juives, tenue par des antisémites acharnés (et par ailleurs corrompus) jouera également un rôle important.

Il faut inversement souligner le courage du maire (désigné par les Allemands en juin 1940), Maurice Poissant, qui aura fait ce qu'il pouvait pour protéger ses administrés, juifs ou non, notamment au moment des rafles de 1942.

===== Les recensements =====
Dès le {{date|2 octobre 1940}}, les Juifs font l'objet d'un premier recensement. Le 3, ils sont exclus de la fonction publique. Le 16, ils doivent faire apposer un timbre portant l'inscription « JUIF » à l'encre rouge. Le 31, les commerces doivent afficher un panneau avec la mention « Jüdisches Geschäft – Magasin juif »<ref>Archives départementales de la Seine-Maritime, 40W167.</ref>. L'imprimeur [[Pierre-René Wolf]], dont le commerce est situé rue de la Pie, refuse d'appliquer cette mesure. Il expose dans sa vitrine les décorations militaires de sa famille, dont sa propre croix de guerre 1914-1918.

Le {{date|29 mars 1941}} est institué le Commissariat général aux questions juives, confié à [[Xavier Vallat]]. Une police aux questions juives (PQJ) est créée le 19 octobre. Elle ouvre une antenne régionale à Rouen, au 1 [[rue de Fontenelle]], confiée à André Coulon, un ancien membre des [[Croix-de-Feu]]. Son rôle est de traquer les Juifs qui ne se conformeraient pas à la loi, mais aussi d' « aryaniser » les entreprises juives. Ces « policiers » se montrent tellement corrompus que la PQJ est supprimée en juillet 1942, et remplacée par la « section d'enquête et de contrôle » (SEC), qui ne se comportera guère mieux<ref>{{Ouvrage|auteur1=Joseph Billig|titre=Le Commissariat général aux questions juives|lieu=Paris|éditeur=Éditions du centre|date=1960}}.</ref>.

===== Les rafles =====
En juin 1941, les Allemands organisent des [[rafle]]s de militants communistes, mais des Juifs russes sont également arrêtés.

Les rafles se succèdent en 1942, notamment à la suite des actions de la résistance. On arrête les supposés « criminels judéo-bolcheviques ».

Dans la nuit du 6 au 7 mai, 77 Juifs, en majorité français, sont arrêtés, emprisonnés à la prison Bonne nouvelle, et transférés le 12 mai à Drancy. 56 d'entre eux seront déportés à Auschwitz. Seuls quatre étaient en vie à la libération du camp<ref name=":2" />.

Après cette rafle, les Juifs sont systématiquement traqués.

Une nouvelle rafle a lieu les 9 et 10 octobre. Ses résultats sont modestes et les policiers semblent avoir des difficultés à localiser certains Juifs.

Il faut dire qu'à l'été, l'obligation du port de l'[[étoile jaune]] et les rafles dont beaucoup de Français ont été témoins, ont suscité des réactions de réserve, et même de franche indignation dans la population. L'intervention des églises catholique et protestante, ainsi que de certains diplomates étrangers a rendu les opérations des nazis et de la police plus difficiles et moins « fructueuses »<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Robert Paxton]]|auteur2=Michaël R. Marrus|traducteur=Marguerite Delmotte|titre=Vichy et les Juifs|titre original=Vichy France and the Jews|lieu=Paris|éditeur=[[Calmann-Lévy]]|collection=Diaspora|numéro dans collection=20|année=1981|pages totales=431|isbn=2-7021-0407-X|présentation en ligne=http://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1983_num_33_4_394086_t1_0741_0000_000}}.</ref>. Les Juifs eux-mêmes utilisent désormais des stratagèmes variés pour échapper à l'arrestation.

Néanmoins, 44 Juifs, adultes et enfants sont envoyés à [[Drancy]] le 15 octobre, accompagnés par un détachement de gendarmes français.

Dans un rapport, le préfet de Seine-inférieure, [[André Pujes]], évoque ce transfert :<blockquote>« Sur ordre des services allemands, 24 juives étrangères avec leurs enfants ont été conduits au camp de Drancy, pour être déportés à l'est. Cette mesure qui assainira l'atmosphère politique est approuvée par les milieux sains. »<ref>[[Archives départementales de la Seine-Maritime]], 51W57, Rapport bimensuel du préfet de la Seine-inférieure, Pujès, qui n'évoque que les Juifs arrêtés à Rouen et à Sotteville.</ref></blockquote>Une nouvelle rafle aura lieu du 15 au 17 janvier 1943. L'ordre vient du capitaine SS Röthke, et a pour but de « liquider le département de ses Juifs ». À nouveau, c'est la police française, sous l'autorité du préfet Parmentier, qui est chargée de l'exécution. 56 Juifs, raflés dans tout le département sont transportés à Drancy le 18 janvier<ref>Mémorial de la Shoah, L-A 15536 à15540, liste des 77 Juifs internés au camp de Drancy.</ref>. En tout, 222 personnes sont internées, puis envoyées à Auschwitz dans différents convois. [[Denise Holstein]], qui a laissé un témoignage poignant de son expérience, et Georges Erdelyi seront les seuls survivants.

===== Un juste parmi les nations : le docteur Georges Lauret =====
Linda Ganon, née Alalouf, est de nationalité turque. Elle a 43 ans lors de la rafle de janvier 1943. Lorsque les policiers arrivent, elle simule une fausse couche, et demande à être hospitalisée avec ses deux filles, Paulette et Gaby. À la maternité de l'hospice général, elle est examinée par le chef du service, le docteur [[Georges Lauret]], à qui elle dit la vérité, et qui accepte de la garder. Il diagnostique une maladie mystérieuse, malgré la présence d'un médecin allemand<ref name=":2" />.

Linda Ganon et ses filles resteront à l'hospice jusqu'à la libération. [[Georges Lauret]] recevra le titre de « [[juste parmi les nations]] » en 2004, à titre posthume<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Recherche des Justes parmi les nations |url=https://righteous.yadvashem.org/?search=lauret&searchType=righteous_only&language=en}}.</ref>. On doit constater que son comportement est apparemment resté sans exemple à Rouen.

===== Une tragédie rouennaise =====
En 1940, 365 Juifs sont officiellement recensés à Rouen. Le {{date|6 janvier 1943}}, ils ne sont plus que 264. À la Libération, 209 manquent à l'appel, soit 79 %, une proportion incomparable au chiffre de 24,4 % proposé par [[Raul Hilberg]] pour la communauté juive française<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Raul Hilberg]]|titre=La destruction des Juifs d'Europe|lieu=Paris|éditeur=éd. Fayard, 1988, et Gallimard, « Folio »-histoire, deux volumes|date=1961,1991,2006}}.</ref>.

Deux plaques commémoratives sont fixées au murs de la cour intérieure de la [[synagogue de Rouen]]. Mais pour l'instant (août 2022), aucun monument ne rappelle le martyre des Juifs de Rouen, qui avaient fait confiance à la France pour les protéger des persécutions dont ils étaient victimes. Des [[Stolpersteine]] ont été posées entre 2020 et 2022.

==== Après-guerre ====
Après la guerre, le centre-ville a été reconstruit selon le plan [[Jacques Gréber|Gréber]] et sous la direction de Jean Démaret<ref>[https://agorha.inha.fr/ark:/54721/b79729fe-9729-4ce1-b155-0af909210ed5 Démaret, Jean (06/09/1897 - 15/05/1967)], sur AGORHA.</ref>, [[François Herr]] et Jean Fontaine<ref>{{Ouvrage|auteur1=Alain Gaspérini|titre=La reconstruction de Rouen 1946-1962|volume=VII|éditeur=Connaître Rouen|année=1995|pages totales=16|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|titre=Rouen|sous-titre= La reconstruction|volume=306|éditeur=Connaissance du patrimoine|collection=Itinéraires du patrimoine|année=2006|isbn=}}.</ref>.
{{article détaillé|Reconstruction de Rouen}}
Du {{date|4 avril 1968}} à sa mort en 1993, le centriste [[Jean Lecanuet]] occupe le fauteuil de maire de Rouen. Il marque profondément son époque en dotant la ville d'un [[Tramway de Rouen|réseau de tramway]], inauguré peu après sa mort. Il contribue à la singularité de la capitale haut-normande en faisant d'elle la première ville de France pourvue d'une [[Zone piétonne|voie exclusivement piétonne]] en 1971.

La ville connaît une effervescence durant les événements de [[Mai 1968]]<ref name=cassiau/>. Plusieurs mois auparavant, dès le {{Date|12 janvier 1967}}, vingt militants du mouvement nationaliste Occident, venus de Paris, attaquent les comités Viêt Nam devant le restaurant universitaire du Panorama à la Cité universitaire de [[Mont-Saint-Aignan]]. Un militant de gauche, Serge Bolloch<ref>{{Ouvrage |langue= |auteur1=[[Frédéric Charpier]] |titre=Génération Occident : de l'extrême droite à la droite |sous-titre= |lieu= |éditeur= éd. du Seuil|collection= |année=2005 |volume= |tome= |pages totales= |passage= |isbn= |lire en ligne= }}</ref>, est frappé à coups de clé anglaise<ref name=cassiau/>, puis laissé dans le coma{{sfn|Charpier|2005|p=132}}. Il deviendra journaliste au ''[[Le Monde|Monde]]''<ref name="cassiau">"L'Histoire normande de {{date|mai 68}}, par Olivier Cassiau dans ''[[Paris-Normandie]]'' du {{date|5 mai 2018}} [https://www.paris-normandie.fr/accueil/serie--l-histoire-normande-de-mai-1968-EJ12933968].</ref> puis directeur adjoint de cette rédaction en 2007<ref>Biographie Bibliothèque nationale de France [https://data.bnf.fr/fr/17089012/serge_bolloch/].</ref>. Quelques mois plus tard, [[Gérard Longuet]], [[Alain Madelin]] et [[Patrick Devedjian]] et dix autres militants d'Occident sont condamnés pour « violence et voies de fait avec armes et préméditation{{sfn|Charpier|2005|p=142}} ». La même année, une manifestation contre la [[Réforme Fouchet des universités]] rassemble {{unité|2000|personnes}} au lieu des 300 espérées<ref name= cassiau/> et la pièce d’Armand Gatti, ''V comme Vietnam'' rencontre un certain succès à l'issue de sa représentation au centre culturel Voltaire de Déville-lès-Rouen<ref name= cassiau/>. Une manifestation de {{unité|3000|personnes}} a lieu dès le {{date|7 mai}} suivant. Quatre jeunes ayant tenté de rejoindre la [[Nuit des barricades de Mai 68]] l'évoquent dans un amphi bondé le lendemain tandis que plus de {{unité|30000|personnes}} défilent à Rouen le {{date|13 mai}}<ref name= cassiau/>. Un comité de grève est ensuite élu en assemblée générale : ses membres sont [[Gérard Filoche]], Michel Labro, futur journaliste à ''[[L'Express]]'' et au ''[[Le Nouvel Obs|Nouvel Observateur]]'', Jean-Marie Canu, ou encore Jean-Claude Laumonier, futur cadre infirmier au [[centre hospitalier du Rouvray]]<ref name= cassiau/>.

En {{date|février 1977}}, après la prise de contrôle de ''[[Paris-Normandie]]'' par Robert Hersant, six journalistes démissionnaires ont fondé un nouvel hebdomadaire, la ''Tribune'', diffusé sur l'agglomération rouennaise et tiré à quinze mille exemplaires, comportant vingt-quatre pages dont seize en couleurs<ref>[https://www.lemonde.fr/archives/article/1977/02/21/un-nouvel-hebdomadaire-la-tribune-est-fonde-par-six-anciens-journalistes-de-paris-normandie_2874524_1819218.html Un nouvel hebdomadaire " La Tribune ", est fondé par six anciens journalistes de " Paris-Normandie "], par Pierre Bigot, Serge Bolloch, Jean-Pierre Durand, Jacques Grall, Marc Lecarpentier, Pierre Lepape, publié le {{date|21 février 1977}}.</ref>.

Le {{date|26 septembre 2019}}, l'[[Incendie de l'usine Lubrizol à Rouen|incendie de l'usine Lubrizol]] provoque un inquiétant nuage de pollution. Les répercussions et la gestion de cette crise font l'objet de controverses{{refnec}}.

== Politique et administration ==
=== Rattachements administratifs et électoraux ===
[[Fichier:Rouen France-Conseil-Régional-de-Haute-Normandie-01.jpg|220px|vignette|La [[caserne Jeanne d'Arc]], siège de plusieurs services régionaux.]]
; Rattachements administratifs
La ville est le [[chef-lieu]] de l'[[arrondissement de Rouen]] et du département de la [[Seine-Maritime]]. De 1801 à 1982, la ville est divisée entre 6 cantons ; [[canton de Rouen-1|Rouen-1]], [[canton de Rouen-2|Rouen-2]], [[canton de Rouen-3|Rouen-3]], [[Cantons de Rouen|Rouen-4]], [[Cantons de Rouen|Rouen-5]] et [[Cantons de Rouen|Rouen-6]]. En 1982, ce découpage est modifié et un [[Cantons de Rouen|canton de Rouen-7]] est créé<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du [[redécoupage cantonal de 2014 en France]], cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Dès que l'idée d'une fusion entre les régions [[Haute-Normandie|Haute]] et [[Basse-Normandie]] a été évoquée s'est posée la question de la ville devant être le chef-lieu de cette nouvelle région [[Normandie (région administrative)|Normandie]]<ref>[http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/metropoleAinventer/3 « La métropole Caen-Le Havre-Rouen, capitale de la Normandie »], Maison de la Recherche en Sciences Humaines, [[CNRS]] - [[Université Caen-Normandie]], {{date|octobre 2014}}.</ref> ; la prépondérance a été revendiquée tour à tour par Rouen, préfecture de la [[Seine-Maritime]], et [[Caen]], préfecture du [[Calvados (département)|Calvados]]. Finalement, le {{date|28 septembre 2016}}, quelques mois après l'approbation d'une [[Loi portant nouvelle organisation territoriale de la République|loi réformant l'organisation territoriale de la République]] ayant notamment donné naissance à la région Normandie, née de la fusion des deux entités régionales normandes, un décret promulgué par le [[Premier ministre français|Premier ministre]], [[Manuel Valls]], confère à Rouen le statut de [[Liste des préfectures de France|préfecture]] (capitale administrative) de la nouvelle région Normandie, tandis que Caen, pour sa part, en devient la capitale politique puisque accueillant le siège du [[Conseil régional de Normandie|nouveau conseil régional]]<ref>[https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2016/9/28/INTB1617198D/jo/texte « Décret {{n°|2016-1263}} du {{date|28 septembre 2016}} portant fixation du nom et du chef-lieu de la région Normandie »], JORF {{n°|0227}} du {{date|29 septembre 2016}}, [[Légifrance]].</ref>{{,}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/10/04/97001-20161004FILWWW00118-rouen-officiellement-chef-lieu-de-normandie.php « Rouen officiellement chef-lieu de Normandie »], ''[[Le Figaro]]'', {{date|4 octobre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.paris-normandie.fr/breves/normandie/normandie-2016--rouen-capitale-mais-plusieurs-directions-installees-a-caen-CJ3748004 « Normandie 2016 : Rouen capitale mais plusieurs directions installées à Caen »], ''[[Paris-Normandie]]'', {{date|31 juillet 2015}}.</ref>. Cette décision finale confirme la situation de Rouen, jusqu'alors désignée comme chef-lieu provisoire de la région à partir du mois de {{date|juillet 2015}}<ref>[https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/capitale-de-la-normandie-ce-sera-rouen-780009.html « Capitale de la Normandie : ce sera Rouen... »], [[France 3 Normandie]], {{date|31 juillet 2015}}.</ref>.

La ville de Rouen accueille, sur son territoire, une [[Cour d'appel de Rouen|cour d'appel]]. S'y trouvent également un [[tribunal judiciaire (France)|tribunal judiciaire]]<ref>[http://www.ca-rouen.justice.fr/index.php?rubrique=12069&ssrubrique=12082 TGI de Rouen], site de la Cour d'appel de Rouen.</ref>, qui siège au sein d'une annexe du [[Palais de justice de Rouen|Palais de Justice]], monument de [[Architecture gothique|style gothique]] emblématique de la ville ; un [[tribunal correctionnel]] ; un [[Tribunal de police (France)|tribunal de police]] ; un [[Tribunal administratif (France)|tribunal administratif]] ; un [[tribunal des affaires de sécurité sociale]] ; un [[Tribunal de commerce (France)|tribunal de commerce]] et un [[Conseil de prud'hommes (France)|conseil de prud'hommes]].

Étant une des deux capitales régionales normandes, plusieurs structures administratives détiennent leur siège principal ou au moins une antenne régionale à Rouen :
* c'est le cas du [[Recteur d'académie en France|rectorat]] de l'[[Académie de Rouen (éducation)|Académie de Rouen]], de la [[Direction des services départementaux de l'Éducation nationale|direction départementale de l'Éducation nationale]] et de l'Inspection académique pour le département de la Seine-Maritime (la fusion opérée avec l'académie de Caen fait de cette dernière ville son siège depuis 2019) ;
* du [[Centre régional des œuvres universitaires et scolaires]] (CROUS)<ref>[http://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/education/rouen-finalement-retenue-pour-accueillir-le-futur-crous-de-normandie-BP11691891 « Rouen finalement retenue pour accueillir le futur Crous de Normandie »], ''[[Paris-Normandie]]'', {{date|13 décembre 2017}}.</ref> ;
* de l'[[Agence régionale de santé]] (siège principal à Caen) ;
* de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques]] (INSEE) (siège principal à Caen) ;
* de la Direction régionale des douanes ;
* ainsi que d'autres organisations publiques.

; Rattachements électoraux
Pour les [[élections départementales en France|élections départementales]], la commune est [[redécoupage cantonal de 2014 en France|depuis 2014]] le [[bureau centralisateur]] de trois cantons :
*[[Canton de Rouen-1|Rouen-1]], qui s'étend de [[Bois-Guillaume-Bihorel]] au [[Le Petit-Quevilly|Petit-Quevilly]] en passant par une grande partie du centre-ville de Rouen ;
*[[Canton de Rouen-2|Rouen-2]], allant de [[Bois-Guillaume-Bihorel]] à [[Saint-Léger-du-Bourg-Denis]] ;
*[[Canton de Rouen-3|Rouen-3]], comprenant la partie de la commune rouennaise non incluse dans les deux précédents cantons.
{{Article détaillé|Liste des cantons de la Seine-Maritime|Conseil départemental de la Seine-Maritime |Liste des conseillers départementaux de la Seine-Maritime|Cantons de Rouen}}
Pour l'[[élections législatives en France|élection des députés]], ses habitants votent dans la [[première circonscription de la Seine-Maritime|première]] ou la [[troisième circonscription de la Seine-Maritime]].
{{Article détaillé|Liste des circonscriptions législatives de la Seine-Maritime |Liste des députés de la Seine-Maritime}}

=== Intercommunalité ===
La [[Métropole Rouen Normandie]] est instituée le {{date|1 janvier 2015}}, la [[métropole (intercommunalité française)|métropole]] étant la forme la plus intégrée des intercommunalités françaises : elle est dotée à ce titre de très nombreuses compétences. Rouen en est le siège.

La ville fut auparavant le siège de la [[Agglomération de Rouen|communauté d'agglomération de Rouen]], un [[établissement public de coopération intercommunale]] (EPCI) à fiscalité propre créé en 1974 sous le statut de [[Syndicat intercommunal à vocation multiple|SIVOM]], devenu en 1999 un [[District (intercommunalité)|district]] puis en 1999 une [[communauté d'agglomération]].

Cette intercommunalité fusionne le {{Date|1 janvier 2010}} avec :
* la [[Agglo d'Elbeuf|communauté d'agglomération d'Elbeuf]] (dix communes),
* la [[communauté de communes Seine-Austreberthe]] (quatorze communes),
* la [[communauté de communes du Trait-Yainville]] (deux communes),
pour créer la ''communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe'' (CREA)<ref name="Pref76">{{Article
|format=pdf
|titre=Arrêté préfectoral du 22 décembre 2009 portant création, au {{date|1 janvier 2010}}, de la communauté de l'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe - C.R.E.A. (Fusion de la communauté de l'agglomération rouennaise, de la communauté d'agglomération d'Elbeuf - Boucle de Seine et des communautés de communes Seine-Austreberthe et Le Trait-Yainville)
|périodique=Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Seine-Maritime
|numéro=spécial 53 |date=22/12/2009
|lire en ligne=http://www.seine-maritime.gouv.fr/content/download/9810/67415/file/Recueil%20sp%C3%A9cial%20n%C2%B0%2053%20-%20D%C3%A9cembre%202009%20du%2022%20d%C3%A9cembre%202009.pdf
|consulté le=21 juin 2020
}}.</ref>. La CREA se transforme en métropole en 2015.

=== Vie politique ===
[[Fichier:Jean Lecanuet.jpg|vignette|Jean Lecanuet, maire emblématique de Rouen pendant vingt-quatre ans.]]
Après la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]], le paysage politique rouennais n'a cessé d'évoluer en faveur, successivement, de la [[Droite (politique)|droite]], du [[Centrisme politique en France|centre]] et de la [[Gauche (politique)|gauche]], et cela dans le cadre des [[Élections municipales en France|élections municipales]] et [[Élections législatives en France|législatives]]. Par le passé, Rouen a été considérée comme une ville centriste, surtout durant « l'ère Lecanuet », entre 1968 et 1993<ref>[http://www.lefigaro.fr/politique/2007/11/24/01002-20071124ARTFIG00187--rouen-albertini-entend-jouer-louverture-.php « À Rouen, Albertini entend jouer l’ouverture »], ''[[Le Figaro]]'', {{date|24 novembre 2007}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2006/04/07/01006-20060407ARTMAG90632-la_ville_attend_un_leader.php « La ville attend un leader »], ''[[Le Figaro]]'', {{date|7 avril 2006}}.</ref>.

Ainsi, entre 1945 et 1968, la ville est dirigée par deux maires issus du [[Centre national des indépendants et paysans]] (CNI), [[Jacques Chastellain]] et [[Bernard Tissot]]. Celui-ci, malade, laisse l'hôtel de ville à [[Jean Lecanuet]], figure de proue du [[Centrisme politique en France|centre]] et candidat à l'[[Élection présidentielle française de 1965|élection présidentielle de 1965]], lors de laquelle il accède à la troisième place, concourant alors à la mise en ballottage du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]]. Sans délaisser ses fonctions municipales, Jean Lecanuet aura été par deux fois ministre au sein du gouvernement, entre 1974 et 1977, sous la présidence de [[Valéry Giscard d'Estaing]]. Réélu à quatre reprises, il demeure le maire emblématique de la cité normande jusqu'à sa mort en 1993<ref>[http://www.paris-normandie.fr/hemerotheque/que-reste-t-il-de-jean-lecanuet-a-rouen-928500-NVpn928500 « Que reste-t-il de Jean Lecanuet à Rouen ? »], ''[[Paris-Normandie]]'', {{date|18 février 2013}}.</ref>. Il sera resté vingt-quatre ans à la tête de la municipalité rouennaise, œuvrant à la promotion du patrimoine historique et à la modernisation de la ville entreprise avec la construction du [[tramway de Rouen]] tout en s'imposant, sur la scène politique nationale, comme l'un des fondateurs de l'[[Union pour la démocratie française]] (UDF), grande formation politique centriste qui aura son influence dans le paysage politique français jusqu'à sa dissolution, en 2007.

L'un de ses adjoints, [[François Gautier (homme politique)|François Gautier]], lui succède à la mairie<ref>[https://www.lesechos.fr/09/03/1993/LesEchos/16345-095-ECH_francois-gautier-succede-a-jean-lecanuet.htm « François Gautier succède à Jean Lecanuet »], ''[[Les Échos]]'', {{date|9 mars 1995}}.</ref>, sans parvenir à garder Rouen dans le giron du centre, deux ans plus tard : lors des [[Élections municipales françaises de 1995|élections de 1995]], les divisions de la majorité municipale consécutives à la mort de Lecanuet, qui n'avait jamais désigné de successeur dans son entourage<ref>[http://www.liberation.fr/france-archive/1995/06/09/a-rouen-la-zizanie-en-heritage-depuis-la-mort-de-lecanuet-gautier-cds-et-guez-pr-s-etripent_135166 « A Rouen, la zizanie en héritage. Depuis la mort de Lecanuet, Gautier, CDS, et Guez, PR, s'étripent. »], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', {{date|8 juin 1995}}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesechos.fr/19/05/1995/LesEchos/16902-190-ECH_a-rouen--la-droite-aborde-divisee-l-apres-lecanuet.htm « A Rouen, la droite aborde divisée l'après-Lecanuet »], ''[[Les Échos]]'', {{date|19 mai 1995}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2007-01-17/rouen/917/0/7586 « Rouen »], ''[[Le Point]]'', {{date|3 juin 1995}}.</ref>, se traduisent dans les urnes par une victoire de l'opposition de [[Gauche (politique)|gauche]], conduite par [[Yvon Robert (homme politique)|Yvon Robert]] ; celui-ci devient le premier édile [[Parti socialiste (France)|socialiste]] de la ville depuis l'[[après-guerre]]. Proche de [[Laurent Fabius]], lui-même éminente figure politique locale, il dirige une large coalition baptisée « [[Union de la gauche]] » et comprenant, outre le [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]], le [[Parti communiste français|PCF]], le [[Parti radical de gauche|PRG]], le [[Mouvement des citoyens (France)|MDC]] et [[Les Verts (France)|Les Verts]]<ref>[http://www.liberation.fr/france-archive/1995/11/29/a-rouen-la-droite-n-en-finit-pas-de-se-battre-evinces-de-la-mairie-par-yvon-robert-ps-les-deux-udf-c_148585 « A Rouen, la droite n'en finit pas de se battre. Evincés de la mairie par Yvon Robert (PS), les deux UDF continuent leur querelle. »], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', {{date|29 novembre 1995}}.</ref>.

À l'issue des [[Élections municipales françaises de 2001|élections municipales de 2001]], le centre conquiert de nouveau la capitale normande avec l'élection, comme premier édile, de [[Pierre Albertini (homme politique)|Pierre Albertini]], membre de l'UDF, [[Assemblée nationale (France)|député]] de [[Seine-Maritime]] et précédemment maire de [[Mont-Saint-Aignan]]. Candidat à sa propre succession dans la perspective des [[Élections municipales françaises de 2008|élections municipales de 2008]], le maire sortant pâtit néanmoins de la contestation de sa politique municipale et de la forte impopularité du président [[Nicolas Sarkozy]], auquel il a publiquement apporté son soutien personnel au cours de la [[Élection présidentielle française de 2007|campagne présidentielle de 2007]]. La socialiste [[Valérie Fourneyron]], élue maire après la victoire d'une coalition de gauche, lui succède<ref>[http://www.lefigaro.fr/elections-municipales-2008/2008/03/10/01019-20080310ARTFIG00111-rouen-fourneyron-terrasse-albertini.php « Rouen : Fourneyron terrasse Albertini »], ''[[Le Figaro]]'', {{date|10 mars 2008}}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/valerie-fourneyron-une-pour-tous_1021570_987706.html « Valérie Fourneyron, une pour tous »], ''[[Le Figaro]]'', {{date|11 mars 2008}}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lesechos.fr/13/03/2008/LesEchos/20130-028-ECH_valerie-fourneyron--ps--a-rouen.htm Valérie Fourneyron (PS) à Rouen], ''[[Les Échos]]'', {{date|13 mars 2008}}.</ref>.

Nommée ministre de la Jeunesse et des Sports après la victoire du socialiste [[François Hollande]] à l'[[Élection présidentielle française de 2012|élection présidentielle de 2012]] face à Nicolas Sarkozy, Valérie Fourneyron cède la place de maire à son premier adjoint [[Yvon Robert (homme politique)|Yvon Robert]], qui retrouve cette fonction pour la seconde fois de sa carrière<ref>[http://www.lepoint.fr/politique/rouen-le-socialiste-yvon-robert-elu-maire-en-remplacement-de-valerie-fourneyron-06-07-2012-1482240_20.php « Rouen: le socialiste Yvon Robert élu maire en remplacement de Valérie Fourneyron »], ''[[Le Point]]'', {{date|6 juillet 2012}}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.tendanceouest.com/actualite-37696-yvon-robert-le-super-adjoint-redevenu-maire.html « Yvon Robert, le super adjoint redevenu maire »], ''[[Tendance Ouest]]'', {{date|9 juillet 2012}}.</ref> ; il est le premier, depuis le radical [[Georges Métayer]], à redevenir maire de Rouen une seconde fois non-consécutive. Deux ans plus tard, les [[Élections municipales de 2014 à Rouen|élections municipales]] reconduisent la majorité de gauche<ref>[http://www.paris-normandie.fr/breves/en-direct/yvon-robert-reelu-maire-de-rouen-EN186071 « Yvon Robert réélu maire de Rouen »], ''[[Paris-Normandie]]'', {{date|30 mars 2014}}.</ref>, qui perd cependant des voix, au profit de la [[Droite (politique)|droite]], et du [[Rassemblement national|Front national]], lequel entre pour la première fois au conseil municipal de Rouen<ref>[https://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/municipales-a-rouen-yvon-robert-ps-resiste-a-la-vague-bleue_1504634.html « Municipales à Rouen: Yvon Robert (PS) résiste à la vague bleue »], ''[[L'Express]]'', {{date|30 mars 2014}}.</ref>.

En 2018, Yvon Robert annonce qu'il ne compte pas solliciter un nouveau mandat de maire à l'occasion des élections municipales, prévues en 2020<ref>[https://actu.fr/normandie/rouen_76540/yvon-robert-maire-rouen-succession-ne-se-prepare-pas-sur-place-publique_14987330.html « Yvon Robert, maire de Rouen : “Ma succession ne se prépare pas sur la place publique” »], ''actu.fr'', {{date|9 janvier 2018}}.</ref> ; dans un contexte de renouvellement politique initié en 2017, la question de sa succession se pose immédiatement, entre une gauche en pleine recomposition, une droite désunie et un camp centriste désireux de reconquérir la capitale normande<ref>[http://www.paris-normandie.fr/ouverture/a-rouen-un-futur-maire-recompose-MD12009577 « A Rouen, un futur maire recomposé »], ''[[Paris-Normandie]]'', {{date|20 janvier 2018}}.</ref>.

Les [[Élections municipales françaises de 2020|élections municipales de 2020]], marquées par une forte abstention à Rouen comme dans le reste du pays (70,33 % au second tour), renforce la gauche aux commandes de la ville. Le [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]] demeure la première force de gauche et le premier parti de la ville suivi par [[Les Écologistes|Europe Écologie Les Verts]] qui réalise une importante percée. Le centre part divisé, et le candidat de [[Renaissance (parti)|La République en marche]] se retire au second tour ; l'autre candidate divers centre choisissant de se rallier au candidat divers droite. Malgré une alliance stratégique avec le centre, la droite rouennaise s'effondre, en n'obtenant que 32,87 % des voix au second tour (contre 41,48 % en 2014), face à la coalition des gauches qui obtient 67,12 % des voix. Le [[Rassemblement national]] ne parvient pas à conserver ses élus municipaux, passant de 13,38 % des suffrages exprimés en 2014 à 6,77 % en 2020<ref>https://elections.interieur.gouv.fr/municipales-2020/076/076540.html.</ref>. L'ancien président du conseil régional de Haute-Normandie, [[Nicolas Mayer-Rossignol]], devient ensuite le nouveau maire de Rouen<ref>{{Lien web|url=https://www.la-croix.com/France/Politique/Municipales-2020-Nicolas-Mayer-Rossignol-bebe-Fabius-tete-Rouen-2020-06-28-1201102266 |titre=Municipales 2020 : Nicolas Mayer-Rossignol, un “bébé Fabius” à la tête de Rouen |date=28 juin 2020 |auteur=Lucie Alexandre |consulté le=20 avril 2022|site=la-croix.com}}.</ref>.

=== Tendances politiques et résultats ===
[[Fichier:Normandie Seine Rouen2 tango7174.jpg|gauche|270px|vignette|L'[[Hôtels de ville de Rouen|hôtel de ville de Rouen]], contigu à l'[[Abbaye Saint-Ouen de Rouen|abbatiale Saint-Ouen]].]]
Longtemps fief des centristes, Rouen est devenue une ville marquée clairement à [[Gauche en France|gauche]] même si celle-ci enregistre une légère régression depuis 2022.

L'année 2024 voit deux scrutins se tenir. Aux [[Élections européennes de 2024 en France|élections européennes de 2024]] les listes de droite et droite radicale font un bon de sept points par rapport aux [[Élections européennes de 2019 en France|élections européennes de 2019]]. Il est à noter le très important recul du parti [[Les Écologistes]] (qui divisent par deux leurs points) ainsi que de [[Renaissance (parti)|Renaissance]] qui perd onze points.

Lors des [[Élections législatives françaises de 2024|élections législatives anticipées de cette même année]], il est à noter les scores très importants obtenus par les candidats du [[Rassemblement national]] (17,38 % sur la {{1re}} circonscription et 20,93 % sur la {{3e}} circonscription) : ce qui permet notamment, pour la première fois, dans la {{1re}} circonscription la présence d'un candidat du RN au second tour. Cette {{1re}} circonscription basculera d'ailleurs à gauche (passant d'un député Renaissance à une député socialiste).

Les résultats de l'[[Élection présidentielle française de 2022|élection présidentielle de 2022]] ont vu le candidat [[La France insoumise]], [[Jean-Luc Mélenchon]], de la [[gauche radicale]], arriver premier à Rouen avec 33 % des suffrages exprimés, devançant le candidat et président sortant [[Emmanuel Macron]] ([[Renaissance (parti)|En Marche !]]).

Si durant un temps le [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]] a semblé, comme à l'échelle nationale, sur le déclin : les résultats des élections européennes et législatives de 2024 tendent à démontrer un retour en force de celui-ci (au détriment de la [[La France insoumise]] ainsi que des [[Les Écologistes|écologistes]]).
Le parti présidentiel connait en revanche une très importante chute, perdant son député dans la {{1re}} circonscription et réalisant des scores très en deça des élections précédentes.

Quant au [[Rassemblement national]] il a semblé être marginalisé durant de très nombreuses années, mais le parti a enregistré une spectaculaire progression en multipliant par près de trois son nombre de voix entre les [[Élections législatives françaises de 2022|élections législatives de 2022]] et celles de [[Élections législatives françaises de 2024|2024]].

{{Boîte déroulante/début|titre=Résultats de l'élection présidentielle de 2022}}

{| class="wikitable centre toccolours" style="text-align:center;"
|+''' Premier tour <br> ({{date|10 avril 2022}}) '''
|-
! colspan="2" width="15" | Candidat!! width="180" |Parti!! width="100" |Voix !! width="100" | % !! width="100" | ''Résultat national''
|-
| bgcolor="#CC2443" | || '''[[Jean-Luc Mélenchon]]''' || '''[[La France insoumise]]''' || '''{{formatnum:14177}}''' || '''33,00 %''' || ''21,95 %''
|-
| bgcolor="#ffcc33" | || [[Emmanuel Macron]] || [[La République en marche|En marche !]] || {{formatnum:12932}} || 30,10 % || ''27,84 %''
|-
| bgcolor="#0D378A" | || [[Marine Le Pen]] || [[Rassemblement national (parti français)|Rassemblement national]] || {{formatnum:5131}} || 11,94 % || ''23,15 %''
|-
| bgcolor="#00C000" | || [[Yannick Jadot]] || [[Europe Écologie Les Verts]] || {{formatnum:3011}} || 7,01 % || ''4,63 %''
|-
| bgcolor="#404040" | || [[Éric Zemmour]] || [[Reconquête (parti politique)|Reconquête]] || 2 426 || 5,65 % ||''7,07 %''
|-
| bgcolor="#0066cc" | || [[Valérie Pécresse]] || [[Les Républicains]] || {{formatnum:1694}} || 3,94 % || ''4,78 %''
|-
| bgcolor="#ff8080" | || [[Anne Hidalgo]] || [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]] || 998 || 2,32 % || ''1,75 %''
|-
| bgcolor="#DD0000" | || [[Fabien Roussel]] || [[Parti communiste français]] || 968 || 2,25 % || ''2,28 %''
|-
| bgcolor="#ADC1FD" | || [[Jean Lassalle]] || [[Résistons !]] || 602 || 1,40 % || ''3,13 %''
|-
| bgcolor="#77408c" | || [[Nicolas Dupont-Aignan]] || [[Debout la France]] || 519 || 1,21 % || ''2,06 %''
|-
| bgcolor="#dd0000" | || [[Philippe Poutou]] || [[Nouveau Parti anticapitaliste]] || 322 || 0,75 % ||''0,77 %''
|-
| bgcolor="#dd0000" | || [[Nathalie Arthaud]] || [[Lutte ouvrière]] || 177 || 0,41 % || ''0,56 %''
|}

{| class="wikitable centre toccolours" style="text-align:center;"
|+''' Second tour <br> ({{date|24 avril 2022}}) '''
|-
! colspan="2" width="15" | Candidat!! width="140" |Parti!! width="100" |Voix !! width="100" | % !! width="100" | ''Résultat national''
|-
| bgcolor="#ffcc33" | || '''[[Emmanuel Macron]]''' || '''[[La République en marche|En marche !]]''' || '''29 245''' || '''76,24 %''' ||  ''58,55 %''
|-
| bgcolor="#0D378A" | || [[Marine Le Pen]] || [[Rassemblement national (parti français)|Rassemblement national]] || 9 114 || 23,76 % || ''41,45 %''
|}
{{Boîte déroulante/fin}}

{{Boîte déroulante/début|titre=Résultats des élections à Rouen depuis 2012}}
{| class="wikitable centre" style="text-align:center"
! rowspan="2" scope="col" |Scrutin
! colspan="12" scope="col" |{{1er}} tour
! colspan="12" scope="col" |{{2d}} tour
|-
! colspan="2" scope="col" |{{1er}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{2e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{3e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{4e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{1er}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{2e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{3e}}
! scope="col" |%
! colspan="2" |4<sup>e</sup>
!%
|-
![[Élection présidentielle française de 2012|Présidentielle 2012]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats présidentielle 2012 - Rouen |url=https://mobile.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Presidentielles/elecresult__PR2012/(path)/PR2012/023/076/076540.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2023-03-05}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|33,96
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|UMP
|25,35
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FI}} |
|PG
|13,98
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|FN
|10,98
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|59,42
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|UMP
|40,58
| colspan="3" |''Pas de 3<sup>e</sup>''
| colspan="3" |''Pas de 4<sup>e</sup>''
|-
! scope="row" |[[Élections municipales françaises de 2014|Municipales 2014]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats municipales 2014 – Rouen |url=https://mobile.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__MN2014/(path)/MN2014/076/076540.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2023-03-05}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
|30,23
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|UMP
|23,39
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|UDI
|13,61
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|FN
|13,37
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|PS
|46,80
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|UMP
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|FN
|11,41
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|-
! scope="row" |[[Élections européennes de 2014 en France|Européennes 2014]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats européennes 2014 - Rouen |url=https://mobile.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Europeennes/elecresult__ER2014/(path)/ER2014/01/023/076/076540.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2023-03-05}}.</ref>
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|UMP
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|PS
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|EELV
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! scope="row" |[[Élections régionales de 2015 en Normandie|Régionales 2015]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats régionales 2015 – Rouen |url=https://mobile.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Regionales/elecresult__regionales-2015/(path)/regionales-2015/28/2876/2876540.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2023-03-05}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
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|UDI
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|EELV
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|PS
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|UDI
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|FN
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|-
! scope="row" |[[Élection présidentielle française de 2017|Présidentielle 2017]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats présidentielle 2017 – Rouen |url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Presidentielles/elecresult__presidentielle-2017/(path)/presidentielle-2017/028/076/076540.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2023-03-05}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|EM
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|FN
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| colspan="3" |''Pas de {{3e}}''
| colspan="3" |''Pas de 4<sup>e</sup>''
|-
! scope="row" |[[Élections européennes de 2019 en France|Européennes 2019]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats européennes 2019 - Rouen |url=https://mobile.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Europeennes/elecresult__europeennes-2019/(path)/europeennes-2019/028/076/076540.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2023-03-05}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|LREM
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|EELV
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|RN
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|PS
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! scope="row" |[[Élections municipales françaises de 2020|Municipales 2020]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats municipales 2020 – Rouen |url=https://mobile.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Municipales/elecresult__municipales-2020/(path)/municipales-2020/076/076540.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2023-03-05}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
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|EELV
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|UC
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|DVD
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|DVD
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|EELV
|''Retrait''
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|UC
|''Retrait''
|-
![[Élections régionales françaises de 2021|Régionales 2021]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats régionales 2021 – Rouen |url=https://mobile.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Regionales/elecresult__regionales-2021/(path)/regionales-2021/28/2876/287676540.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2023-03-05}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|UGE}} |
|UGE
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|UCD
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|-
![[Élection présidentielle française de 2022|Présidentielle 2022]]<ref>{{Lien web |titre=Election présidentielle 2022 – Rouen |url=https://mobile.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Presidentielles/elecresult__presidentielle-2022/(path)/presidentielle-2022/028/076/076540.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2023-03-05}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FI}} |
|LFI
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|LREM
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|RN
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|EELV
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|LREM
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|RN
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| colspan="3" |''Pas de {{3e}}''
| colspan="3" |''Pas de 4<sup>e</sup>''
|-
! scope="row" |[[Élections européennes de 2024 en France|Européennes 2024]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats européennes 2024 - Rouen |url=https://www.resultats-elections.interieur.gouv.fr/europeennes2024/ensemble_geographique/28/76/76540/index.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2024-06-10}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
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|LFI
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|RN
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|REN
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| colspan="12" |''Tour unique''
|}
{{Boîte déroulante/fin}}

{{Boîte déroulante/début|titre=Résultats des élections législatives à Rouen}}
{| class="wikitable centre" style="text-align:center"
! rowspan="2" scope="col" |Scrutin
! rowspan="2" |Circonscription
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! colspan="6" scope="col" |{{2d}} tour
|-
! colspan="2" scope="col" |{{1er}}
! scope="col" |%
! colspan="2" scope="col" |{{2e}}
! scope="col" |%
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! scope="col" |%
|-
! rowspan="2" scope="row" |[[Élections législatives françaises de 2012|Législatives 2012]]
![[Première circonscription de la Seine-Maritime|1<sup>re</sup>]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats législatives 2012 - Rouen {{1ère}} circonscription |url=https://mobile.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Legislatives/elecresult__LG2012/(path)/LG2012/076/07601540.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2023-03-05}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
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|NC
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|FG
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|PS
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|NC
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|-
![[Troisième circonscription de la Seine-Maritime|3<sup>e</sup>]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats législatives 2012 - Rouen {{3e}} circonscription |url=https://mobile.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Legislatives/elecresult__LG2012/(path)/LG2012/076/07603540.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2023-03-05}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
|PS
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|FN
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|FG
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|NC
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|PS
|100
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FI}} |
|FG
|''Retrait''
|-
! rowspan="2" scope="row" |[[Élections législatives françaises de 2017|Législatives 2017]]
![[Première circonscription de la Seine-Maritime|1<sup>re</sup>]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats législatives 2017 - Rouen {{1ère}} circonscription |url=https://mobile.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Legislatives/elecresult__legislatives-2017/(path)/legislatives-2017/076/07601540.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2023-03-05}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|EM
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|PS
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|LR
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|PS
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|-
![[Troisième circonscription de la Seine-Maritime|3<sup>e</sup>]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats législatives 2017 - Rouen {{3e}} circonscription |url=https://mobile.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Legislatives/elecresult__legislatives-2017/(path)/legislatives-2017/076/07603540.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2023-03-05}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|EM
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|PCF
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|PS
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|-
! rowspan="2" scope="row" |[[Élections législatives françaises de 2022|Législatives 2022]]
![[Première circonscription de la Seine-Maritime|1<sup>re</sup>]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats législatives 2022 - Rouen {{1ère}} circonscription |url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Legislatives/elecresult__legislatives-2022/(path)/legislatives-2022/076/07601540.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2023-03-05}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|NUPES}} |
|NUPES
|36,02
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|ENS
|26,81
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|DVG}} |
|DVG
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|FN}} |
|RN
|8,47
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|NUPES
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|ENS
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|-
![[Troisième circonscription de la Seine-Maritime|3<sup>e</sup>]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats législatives 2022 - Rouen {{3e}} circonscription |url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Legislatives/elecresult__legislatives-2022/(path)/legislatives-2022/076/07603540.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2023-03-05}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|NUPES}} |
|NUPES
|40,52
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EM}} |
|ENS
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|DVG
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|RN
|11,91
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|NUPES
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|ENS
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|-
! rowspan="2" scope="row" |[[Élections législatives françaises de 2024|Législatives 2024]]
![[Première circonscription de la Seine-Maritime|1<sup>re</sup>]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats législatives 2024 - Rouen {{1ère}} circonscription |url=https://www.resultats-elections.interieur.gouv.fr/legislatives2024/ensemble_geographique/28/76/7601/76540/index.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2024-07-01}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|NUPES}} |
|NFP
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|RN
|17,38
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|5,31
|  |
|
|
| |
|
|
|-
![[Troisième circonscription de la Seine-Maritime|3<sup>e</sup>]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats législatives 2024 - Rouen {{3e}} circonscription |url=https://www.resultats-elections.interieur.gouv.fr/legislatives2024/ensemble_geographique/28/76/7603/76540/index.html |site=interieur.gouv.fr|consulté le=2024-07-01}}.</ref>
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|NUPES}} |
|NFP
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|RN}} |
|RN
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|HOR}} |
|HOR
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| {{Infobox Parti politique français/couleurs|LR}} |
|LR
|7,70
|  |
|
|
|  |
|
|
|}
{{Boîte déroulante/fin}}
[[Fichier:Evolution élections Rouen 2024-07.png|vignette|Évolution partisane au premier tour des élections à Rouen|]]

Lors des précédentes élections présidentielles (hormis l'[[Élection présidentielle française de 2017|élection présidentielle de 2017]] qui avait vu arriver [[Emmanuel Macron]] en première place d'une courte tête), les candidats de gauche ont toujours été favorisés par les électeurs rouennais : aussi, le {{date|6 mai 2007}}, à l'issue du second tour de l'[[Élection présidentielle française de 2007|élection présidentielle]], [[Ségolène Royal]] ([[Parti socialiste (France)|PS]]) a été préférée à [[Nicolas Sarkozy]] ([[Union pour un mouvement populaire|UMP]]) par 53,9 % des voix contre 46,1 % ; le taux de participation s'avérait très important, tout comme au niveau national, puisque 83,6 % des citoyens inscrits sur les listes électorales de Rouen ont voté lors de ce second tour<ref>[http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/PR2007/023/076/76540.html Résultats de l'élection présidentielle 2007 sur le site du ministère de l'Intérieur.] Consulté le {{date|14 septembre 2009}}.</ref>. Cinq ans plus tard, le {{date|6 mai 2012}}, [[François Hollande]], candidat désigné par la [[primaire citoyenne de 2011|primaire socialiste de 2011]] et lui-même natif de Rouen, battait là aussi le président sortant Sarkozy avec un écart plus important entre les deux concurrents, puisque Hollande avait recueilli 59,4 % des voix contre 40,5 % pour son adversaire, avec un taux de participation légèrement inférieur à celui de 2007 (79,8 %)<ref>[http://elections.interieur.gouv.fr/PR2012/023/076/076540.html Résultats de l'élection présidentielle 2012 sur le site du ministère de l'Intérieur.] Consulté le {{date|8 mai 2012}}.</ref>.

S'agissant des [[Élections législatives en France|élections législatives]], la [[Première circonscription de la Seine-Maritime|{{1re}} circonscription de Seine-Maritime]] a eu pour [[Assemblée nationale (France)|députée]] [[Valérie Fourneyron]], élue du [[Parti socialiste (France)|PS]] et maire de la ville entre 2008 et 2012 ; élue députée une première fois en 2007 avec 55,1 % des voix<ref>[http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/LG2007/076/07654001.html Résultats de l'élection législative 2007 sur le site du ministère de l'Intérieur.] Consulté le {{date|14 septembre 2009}}.</ref>, elle est réélue cinq ans plus tard, dans la foulée de l'élection de Hollande à la présidence de la République, avec 59,1 %<ref>[http://elections.interieur.gouv.fr/LG2012/076/07601540.html Résultats de l'élection législative 2002 sur le site du ministère de l'Intérieur.] Consulté le {{date|18 juin 2012}}.</ref>. En 2017, après l'élection d'[[Emmanuel Macron]] à l'Élysée, [[Damien Adam]] ([[Renaissance (parti)|En marche !]]) bat Valérie Fourneyron au second tour et devient député à vingt-sept ans<ref>[http://www.paris-normandie.fr/ouverture/damien-adam-lrem-chipe-la-1re-circonscription-de-la-seine-maritime-a-valerie-fourneyron-EH10064440 « Damien Adam (LREM) chipe la {{1re|circonscription}} de la Seine-Maritime à Valérie Fourneyron »], ''[[Paris-Normandie]]'', {{date|18 juin 2017}}.</ref> avec 53,8 % des voix à Rouen<ref>{{lien web|titre=Résultats des élections législatives 2017|url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Legislatives/elecresult__legislatives-2017/(path)/legislatives-2017/076/07601540.html|site=interieur.gouv.fr|consulté le=23-06-2020}}.</ref>. Concernant la [[Troisième circonscription de la Seine-Maritime|{{3e}} circonscription de Seine-Maritime]], Rouen a accordé la victoire de très peu au candidat de la gauche radicale, [[Hubert Wulfranc]], face au candidat centriste<ref>{{lien web|titre=Résultats des élections législatives 2017|url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Legislatives/elecresult__legislatives-2017/(path)/legislatives-2017/076/07603540.html|site=interieur.gouv.fr|consulté le=23-06-2020}}.</ref>.

Lors des [[Élections européennes de 2014 en France|élections européennes de 2014]] est arrivée en tête la liste [[Union pour un mouvement populaire|UMP]] menée par [[Jérôme Lavrilleux]] (19,4 %), devançant celle du [[Parti socialiste (France)|socialiste]] [[Gilles Pargneaux]] (17,3 %), même s'il faut noter un faible taux de participation (42,6 %)<ref>[http://elections.interieur.gouv.fr/ER2014/01/023/076/076540.html Résultats de l'élection européenne 2014 sur le site du ministère de l'Intérieur.] Consulté le {{date|25 mai 2014}}.</ref>. Les [[Élections régionales françaises de 2010|élections régionales de 2010]] avaient été remportées par le président ([[Parti socialiste (France)|PS]]) sortant du [[conseil régional de Haute-Normandie]], [[Alain Le Vern]] (58,9 % des voix contre 31,2 % pour celle de [[Bruno Le Maire]], [[Union pour un mouvement populaire|UMP]])<ref>[http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Regionales/elecresult__regionales_2010/(path)/regionales_2010/023/076/076540.html Résultats de l'élection régionale de 2010 sur le site du ministère de l'Intérieur.] Consulté le {{date|8 décembre 2015}}.</ref>, les [[Élections régionales françaises de 2015|élections régionales suivantes]], en 2015, qui concernaient le [[Conseil régional de Normandie|conseil régional]] de la nouvelle [[Normandie (région administrative)|région Normandie]], ont été remportées, à l'issue du second tour, par la liste d'union de la gauche menée par [[Nicolas Mayer-Rossignol]] (49,6 % des voix) face à la liste de centre-droit menée par [[Hervé Morin]] (35 %)<ref>[http://elections.interieur.gouv.fr/regionales-2015/28/2876/2876540.html Résultats de l'élection régionale de 2015 sur le site du ministère de l'Intérieur.] Consulté le {{date|14 décembre 2015}}.</ref>.

Enfin, s'agissant des [[Référendum en France|référendums]], si les Rouennais ont approuvé, en 2000, l'instauration du [[Quinquennat présidentiel en France|quinquennat]] présidentiel à l'occasion du [[Référendum constitutionnel français de 2000|référendum convoqué sur cette question]] (72,4 % pour le « oui » ; 27,5 % pour le « non »), dont il faut souligner qu'il a suscité peu d'intérêt parmi les électeurs (30,1 % de participation)<ref>[http://www.politiquemania.com/referendums-2000-commune-seine-maritime-76540.html Résultats du référendum 2000 sur le site politiquemania.com] Consulté le {{date|18 septembre 2009}}.</ref>, les résultats ont été plus serrés lorsque a été posée la [[Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe|question d'un traité établissant une Constitution pour l'Europe]], en 2005 : 49,5 % des électeurs ont approuvé ce projet, tandis que 50,4 % d'autres l'ont rejeté<ref>[http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/rf2005/023/076/76540.html Résultats du référendum 2005 sur le site du ministère de l'Intérieur.] Consulté le {{date|18 septembre 2009}}.</ref> ; la participation a, cette fois-ci, été significative, puisque 69,4 % des citoyens inscrits sur les listes électorales ont accompli leur devoir civique.

=== Administration municipale ===
Le [[Conseil municipal (France)|conseil municipal]] de Rouen, comme pour chaque commune de plus de {{unité|1000|habitants}}, est élu au [[Scrutin proportionnel plurinominal|scrutin proportionnel de liste]] à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)<ref name="Loi 2013-403">[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027414225&fastPos=1&fastReqId=145414438&categorieLien=id&oldAction=rechTexte Loi {{n°|2013-403}} du {{date|17 mai 2013}} relative à l'élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifiant le calendrier électoral], article 51 et son [http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=E7E8A50375501782ABDCC5528D9C3404.tpdjo07v_2?cidTexte=JORFTEXT000028091134&categorieLien=id décret d'application {{numéro|2013-938}} du {{date|18 octobre 2013}}].</ref>, pour un [[mandat politique|mandat]] de six ans renouvelable<ref>{{Lien web |titre=Élections municipales|url=https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1952 |site=collectivites-locales.gouv.fr |consulté le=5 mars 2023}}.</ref>. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des [[Élections municipales de 2020 à Rouen|élections municipales de 2020]] est de 55<ref>Article {{Légifrance|base=CGCT|numéro=L2121-2|texte=L. 2121-2}} du [[code général des collectivités territoriales]].</ref>.

Ces élections ont été remportées au second tour par une large coalition de gauche avec 67,12 % des voix contre 32,87 % pour une liste de centre droit<ref>{{Lien web|url=https://www.paris-normandie.fr/art/rouen/municipales-2020-a-rouen-nicolas-mayer-rossignol-elu-avec-beaucoup-de-satisfaction-et-d-humilite-LJ16970469|titre=Municipales 2020. À Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol élu avec « beaucoup de satisfaction et d’humilité » |accès url=payant|date=29 juin 2020 |consulté le=10 octobre 2024|périodique=[[Paris-Normandie]]}}.</ref>. À la suite de ce scrutin marqué par un taux d'abstention très élevé, le socialiste [[Nicolas Mayer-Rossignol]] a été élu maire de Rouen<ref>{{Lien web|url=https://www.ouest-france.fr/elections/municipales/municipales-a-rouen-nicolas-mayer-rossignol-nouveau-maire-de-rouen-6894354 |titre=Municipales à Rouen. Nicolas Mayer-Rossignol, nouveau maire de Rouen |date=4 juillet 2020 |consulté le=5 mars 2023|périodique=[[Ouest-France]]}}.</ref>.

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{| class="wikitable" style="text-align: center;"
|+'''Composition des groupes politiques (2020-2026)'''<ref>{{Lien web |titre=La composition du Conseil municipal {{!}} Rouen.fr |url=https://rouen.fr/composition-cm |site=rouen.fr |consulté le=2023-03-05}}.</ref>
! colspan=2 | Groupe
! Parti / Nuance
! Élus
! Situation
! Total
|-
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PS}} |
| Fiers de Rouen
| [[Parti socialiste (France)|PS]]-[[Nouvelle Donne (parti politique)|ND]]-[[Place publique (parti politique)|PP]]-[[Divers gauche|DVG]]
| 26
| rowspan=3 | Majorité
| rowspan=3 | 45
|-
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|EELV}} |
| Rouen. L'Écologie en actes
| [[Les Écologistes|EÉLV]]-[[Génération.s|G.s]]
| 15
|-
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|PCF}} |
| Élus communistes
| [[Parti communiste français|PCF]]
| 4
|-
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|droite parl}} |
| Au cœur de Rouen
| [[Divers droite|DVD]]
| 5
| rowspan=3 | Opposition
| rowspan=3 | 10
|-
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|DVC}} |
| Ensemble pour Rouen
| [[Divers centre|DVC]]
| 4
|-
| {{Infobox Parti politique français/couleurs|SE}} |
| ''Sans étiquette''
| [[Indépendant (politique)|IND]]
| 1
|}
</center>

=== Liste des maires ===
{{Article détaillé|Liste des maires de Rouen}}
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs depuis 1968}}
{{Élu |Début= avril 1968 |Fin=février 1993<ref>{{Article |auteur1=Hervé Pinson
 |titre=Hommage à Lecanuet : Giscard d'Estaing attendu à Rouen
 |sous-titre=L'ancien Président est attendu vendredi 22 février pour commémorer le décès de son ami Jean Lecanuet, mort voilà 20 ans. Bayrou, Méhaignerie et Barrot sont aussi annoncés
 |périodique=76 actu |date=15/2/2013
 |lire en ligne=https://actu.fr/normandie/saint-martin-de-boscherville_76614/hommage-a-lecanuet-giscard-destaing-attendu-a-rouen_290161.html
 |consulté le = 14/9/2020}}.</ref> |Identité=[[Jean Lecanuet]]<ref>{{Base Sycomore|7655|Jean Lecanuet (1920 - 1993)}}.</ref>
|Parti= [[Centre démocrate (France)|CD]] <small>(1966-1976)</small><br>[[Union pour la démocratie française|UDF]] <small>(1978-1993)</small>
|Qualité=[[Conseiller d'État (France)|Conseiller d'État]]<br>[[Liste des députés de la Seine-Maritime|Député]] <small>(1951 → 1955 1973 → 1974, 1986 → 1986)</small>, [[député européen]] <small>(1979 → 1988)</small>, [[Liste des sénateurs de la Seine-Maritime|sénateur de la Seine-Maritime]] <small>(1959 → 1973, 1977 → 1986, 1986 → 1993)</small> <br>Ministre <small>(1955 → 1956, 1974 → 1976)</small><br>[[Cantons de Rouen#Canton de Rouen-2|Conseiller général pour le canton de Rouen-2]] <small>(1958 → 1993)</small> <br>Président du [[Conseil départemental de la Seine-Maritime|conseil général de Seine-Maritime]] <small>(1974 → 1993)</small><br>Président du [[Agglomération de Rouen|SIVOM de l'Agglomération rouennaise]] <small>(1974 → 1989)</small><br><small>Décédé en fonction</small>.}}

{{Élu |Début=mars 1993 |Fin= juin 1995<ref>{{Article
 |titre=Francois Gautier (CDS) est élu maire de Rouen
 |périodique=[[Le Monde]] |date=10/3/1993
 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/03/10/francois-gautier-cds-est-elu-maire-de-rouen_3917031_1819218.html
 |consulté le = 14/9/2020}}.</ref> |Identité=[[François Gautier (homme politique)|François Gautier]] |Parti=[[Union pour la démocratie française|UDF]] |Qualité=[[Administrateur civil (France)|Administrateur civil]]<br>Secrétaire général adjoint de la [[Compagnie générale des eaux]] <small>(1982 → 1993)</small> <br>Adjoint au maire chargé des Finances <small>(1989 → 1993)</small><br>[[Liste des sénateurs de la Seine-Maritime|Sénateur de la Seine-Maritime]] <small>(1994<ref>{{Article
 |titre=Maire de Rouen François Gautier (UDF-CDS) est élu sénateur de Seine-Maritime
 |périodique=[[Le Monde]] |date=9/2/1994
 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1994/02/09/maire-de-rouen-francois-gautier-udf-cds-est-elu-senateur-de-seine-maritime_3801095_1819218.html
 |consulté le = 14/9/2020}}.</ref> → 1995)</small><br>[[Liste des conseillers régionaux de la Seine-Maritime|Conseiller régional de Haute-Normandie]]}}

{{Élu |Début= juin 1995<ref>{{Article
 |auteur1=Delphine Letainturier
 |titre=Saga des Municipales : Rouen 1995, avec Yvon Robert, le PS met fin à l’ère Lecanuet
 |sous-titre=Histoire. Les prochaines élections municipales auront lieu les dimanches 15 et 22 mars 2020. À l’approche de ce rendez-vous, « Paris-Normandie » ouvre son livre d’histoire politique locale et revient sur les scrutins précédents qui ont marqué les vingt-cinq dernières années. Pour chaque épisode, le récit d’une victoire ou d’une grande claque
 |périodique=[[Paris-Normandie]] |date=16/12/2019
 |lire en ligne=https://www.paris-normandie.fr/actualites/politique/saga-des-municipales-rouen-1995-avec-yvon-robert-le-ps-met-fin-a-l-ere-lecanuet-EP16087715
 |consulté le = 14/9/2020}} {{Citation|Sa victoire, l’élu PS le reconnaît aisément, il la doit surtout au combat fratricide que se sont livré deux adjoints de Jean Lecanuet, François Gautier et Michel Guez. Le premier, énarque venu de Paris, avait, au pied levé, pris la suite de la figure tutélaire qui a régné sans partage sur la ville pendant un quart de siècle. Le second, entrepreneur rouennais bien implanté, revendiquait aussi la légitimité d’un héritage. Seulement, Jean Lecanuet n’avait laissé aucun testament}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article
 |auteur1= Renaud Dely
 |titre=À Rouen, la droite n'en finit pas de se battre. Evincés de la mairie par Yvon Robert (PS), les deux UDF continuent leur querelle
 |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=9/7/2020
 |lire en ligne=https://www.liberation.fr/france-archive/1995/11/29/a-rouen-la-droite-n-en-finit-pas-de-se-battre-evinces-de-la-mairie-par-yvon-robert-ps-les-deux-udf-c_148585
 |consulté le = 14/9/2020}}.</ref> |Fin=mars 2001
|Identité=[[Yvon Robert (homme politique)|Yvon Robert]]
|Parti=[[Parti socialiste (France)|PS]] |Qualité=Inspecteur général de l'Éducation nationale<br>Président de la [[Agglomération de Rouen|communauté d'agglomération de Rouen]] <small>(2000 → 2001)</small>}}

{{Élu |Début=mars 2001 |Fin= mars 2008<ref>{{Article |auteur1=Dominique Aubin |titre=Le maire de Rouen Pierre Albertini va briguer un deuxième mandat |périodique=[[Les Échos]] |date=9/7/2020 |lire en ligne=https://www.lesechos.fr/2007/11/le-maire-de-rouen-pierre-albertini-va-briguer-un-deuxieme-mandat-544181 |consulté le=14/9/2020}}.</ref> |Identité=[[Pierre Albertini (homme politique)|Pierre Albertini]] |Parti=[[Union pour la démocratie française|UDF]] <small>(jusqu'en 2007)</small> |Qualité=Professeur d'université<br>Maire de [[Mont-Saint-Aignan]] <small>(1980 → 2001)</small><br>[[Liste des députés de la Seine-Maritime|Député de la Seine-Maritime]] <small>(1993 → 2007)</small>}}

{{Élu |Début= mars 2008 |Fin=juin 2012 |Identité=[[Valérie Fourneyron]]<ref>{{Article
 |auteur1=
 |titre=1995-2017 : Valérie Fourneyron aura marqué la vie politique rouennaise
 |sous-titre=Après sa défaite dimanche 18 juin au second tour des législatives en Seine-Maritime, Valérie Fourneyron a indiqué qu’elle va passer à autre chose. Elle annonce qu’elle ne briguera plus de nouveaux mandats exécutifs
 |périodique=[[Paris-Normandie]] |date= 19/06/2017
 |lire en ligne=https://www.paris-normandie.fr/accueil/1995-2017--valerie-fourneyron-aura-marque-la-vie-politique-rouennaise-HG10072984
 |consulté le = 14/9/2020}}.</ref>
|Parti=[[Parti socialiste (France)|PS]]
|Qualité=Médecin du sport<br>Première adjointe au maire <small>(1998 → 2001)</small><br>Ministre <small>(2012 → 2014)</small><br>[[Liste des députés de la Seine-Maritime|Députée de la Seine-Maritime]] <small>(2007 → 2012 ; 2014 → 2017)</small><br>[[Cantons de Rouen#Canton de Rouen 5|Conseillère générale pour le canton de Rouen-5]] <small>(2004 → 2008)</small>}}

{{Élu |Début=juillet 2012 |Fin=juillet 2020 |Identité=[[Yvon Robert (homme politique)|Yvon Robert]] |Parti=[[Parti socialiste (France)|PS]] |Qualité=[[Cantons de Rouen#Canton de Rouen 4|Conseiller général pour le canton de Rouen-4]] <small>(2004 → 2011)</small> <br>Premier adjoint au maire <small>(2008 → 2012)</small><br>Président de la [[Métropole Rouen Normandie]] <small>(2019 → 2020)</small>}}

{{Élu actuel |Début=juillet 2020<ref>{{Article |auteur1=Raphaël Tual |titre=Nicolas Mayer-Rossignol enfile l'écharpe de maire de Rouen |sous-titre=Nicolas Mayer-Rossignol a été élu maire de Rouen par les conseillers municipaux, vendredi 3 juillet 2020. Les nouveaux adjoints de la Ville ont aussi été désignés et élus |périodique=76 actu |date=3/7/2020 |lire en ligne=https://actu.fr/normandie/rouen_76540/nicolas-mayer-rossignol-enfile-son-echarpe-de-maire-de-rouen_34736521.html |consulté le=14/9/2020}}.</ref> |Fin= |Identité=[[Nicolas Mayer-Rossignol]]<ref>{{Article |auteur1=Richard Plumet |titre=Municipales 2020 - Qui est Nicolas Mayer-Rossignol, le futur maire de Rouen ? |sous-titre=Deux ou trois choses à savoir sur le candidat socialiste Nicolas Mayer-Rossignol qui, allié au second tour avec les Ecologistes et les Communistes, est arrivé en tête des élections municipales 2020 de Rouen |périodique=[[France 3 Normandie]] |date=28/06/2020 |lire en ligne=https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/seine-maritime/rouen/municipales-2020-qui-est-nicolas-mayer-rossignol-futur-maire-rouen-1847744.html |consulté le=14/9/2020}}.</ref>
|Parti=[[Parti socialiste (France)|PS]] |Qualité=Ingénieur du Corps des Mines<br>Président du [[conseil régional de Haute-Normandie]] <small>(2013 → 2015)</small><br>Président de la [[Métropole Rouen Normandie]] <small>(2020 →)</small>
|Date à jour=31 décembre 2020}}
{{ÉluFin}}

=== Politique de développement durable ===
La ville a engagé une politique de [[développement durable]] en lançant une démarche d'[[Agenda 21]] en 2003<ref>[http://www.agenda21france.org/agenda-21-de-territoire/fiche.html?r_id=529&list Agenda 21 de la ville de Rouen].</ref>.

Cette initiative<ref>{{Lien web|titre=Agenda 21|url=https://www.rouen.fr/agenda21|site=rouen.fr|date=|consulté le=27 août 2018}}.</ref> se traduit par diverses actions sur le plan politique ayant pour finalités principales la lutte contre le dérèglement climatique, la protection de l'environnement et une responsabilisation des modes de consommation et de production. Ces actions avaient été planifiées pour la période 2011-2014 et incluaient notamment la prise en compte d'un critère « développement durable » dans l'élaboration des politiques municipales, les dons de la ville aux associations. Avait également été prise en compte l'assurance de la durabilité des projets municipaux, d'appels à projets en lien avec le développement durable. La ville s'était enfin engagée à inclure le développement durable dans sa communication – à travers ''Rouen Magazine'', par exemple –, à ce qu'une évaluation objective du respect de ces politiques soit réalisée et tendre vers une éco-responsabilité des services de la ville.

Dans un communiqué de presse de {{date|décembre 2018}}<ref>{{Lien web|titre=Dossier de presse Conseil Municipal du lundi 10 décembre 2018|url=https://rouen.fr/sites/default/files/communique/dp_conseil_municipal_10.12.18.pdf|site=rouen.fr|date=10 décembre 2018|consulté le=26 décembre 2018}}.</ref>, le conseil municipal rappelle « l'engagement précoce » de la ville de Rouen sur les questions de la transition énergétique et de développement durable et la politique « ambitieuse » qui s'est ensuivie sur ces questions. Toujours d'après ce texte, parmi les actions menées dans ce sens, la municipalité de Rouen a engagé « une rénovation énergétique exemplaire de l'hôtel de ville », encouragé « le développement du jardinage urbain » et accompagné « des clubs sportifs dans une démarche éco-responsable », entre autres choses.
{{...}}

=== Criminalité ===
La criminalité est largement supérieure à la moyenne départementale, régionale et nationale quel que soit l'item<ref>[https://www.linternaute.com/actualite/delinquance/rouen/ville-76540]</ref>.
Entre 2016 et 2023, les coups et blessures sont passés de 630 à 1074<ref>[https://ssmsi.shinyapps.io/donneesterritoriales/?_ga=2.43700007.344317186.1655713802-102605058.1652428170]</ref> (soit une augmentation de 70 %) et le nombre d'homicide est passé de 3 en 2022 à 14 en 2023<ref>[https://actu.fr/normandie/rouen_76540/meurtres-agressions-les-violences-augmentent-selon-le-procureur-de-rouen_60617634.html]</ref> (soit une augmentation de 367 % sur une année).

Le Ministère de l'Intérieur a ainsi classé Rouen 4ème ville la plus dangereuse de France en 2024 <ref>[https://www.tendanceouest.com/actualite-421899-seine-maritime-rouen-parmi-les-10-villes-les-plus-dangereuses-de-france-en-2024]</ref>.

=== Jumelages ===
{{Jumelages}}

== Population et société ==
=== Démographie ===
==== Évolution démographique ====
<!--Le paragraphe que vous essayez de modifier est rédigé automatiquement par un modèle.
Veuillez insérer votre texte après {{Population de France/section}} -->

{{Population de France/section}}

==== Pyramide des âges ====
La population de la commune est relativement jeune. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à {{nobr|30 ans}} s'élève à 47,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à {{nobr|60 ans}} est de 18,8 % la même année, alors qu'il est de 26,5 % au niveau départemental.

En 2020, la commune comptait {{Unité|55129|hommes}} pour {{Unité|59058|femmes}}, soit un taux de 51,72 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,87 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

{{Pyramide des âges communes de France
 |année=2020
 |département=Seine-Maritime
 |ref=<ref>{{Lien web |titre=Évolution et structure de la population en 2020 - Commune de Rouen (76540) |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/7633058?sommaire=7633086&geo=COM-76540#ancre-POP_T3 |date=2023-06-27 |consulté le=2023-09-05 |auteur institutionnel=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]}}.</ref>
 |h90=0.6 |f90=1.7
 |h75=4.5 |f75=7.5
 |h60=10.7 |f60=12.5
 |h45=14.9 |f45=14.6
 |h30=20.1 |f30=17.4
 |h15=34.9 |f15=33.2
 |h00=14.5 |f00=13.1
 |max=41.8
}}

=== Immigration ===
En 2021, la ville de Rouen comptait {{unité|14721|immigrés}} sur une population totale de {{unité|114083|habitants}} soit 13 % de la population<ref>[https://www.insee.fr/fr/statistiques/8202145?geo=COM-76540 Étrangers - Immigrés en 2021 Commune de Rouen (76540)], Insee, {{date|27 septembre 2024}}.</ref>.

Entre 1975 et 2015, la proportion des jeunes de moins de 18 ans immigrés d'origine extra-européenne ou vivant avec au moins un parent immigré d’origine extra-européenne est passée de 4 % à 29 %<ref>[https://www.strategie.gouv.fr/publications/evolution-de-segregation-residentielle-france Quelle évolution de la ségrégation résidentielle en France ?], {{date|juillet 2020}}, France Stratégie</ref>.

La ville a connu une augmentation de sa population immigrée de 159 % entre 2006 et 2021<ref>[https://www.insee.fr/fr/statistiques/2130777?geo=COM-76540 Étrangers - Immigrés en 2006 Commune de Rouen (76540)], Insee, {{date|27 septembre 2024}}.</ref>.
La nationalité des personnes immigrées a également eu tendance à être modifiée entre ces deux années.
Si, en valeur absolue, la population immigrée européenne a augmenté de 99 %, la population étrangère africaine a augmenté de 155 % et celle d'autres continents de 248 %.
Il est a noté que la ville dispose également d'un [[Centre d'accueil de demandeurs d'asile en France|Centre d'Accueil de Demandeurs d'Asile]]<ref>[https://coallia.org/etablissement/cada-de-rouen/ CADA de Rouen]</ref> ainsi que l'un des 10 SAS d'accueil régionaux destinés à désengorger la région parisienne depuis novembre 2023<ref>[https://www.gisti.org/spip.php?article7234]</ref>{{,}}<ref>[https://www.francebleu.fr/infos/societe/des-sans-abri-parisiens-accueillis-par-le-sas-regional-installe-a-rouen-4185265]</ref>.

{{multiple image | align = center | direction = horizontal | header = Données démographiques de l'immigration à Rouen | total_width = 600 | caption_align = center | image1 =Proportion de la population immigrée à Rouen.png | image2 =Proportion de la population immigrée à Rouen par continent d'origine.png | image3 =Immigrés par continent d'origine en 2006 et 2021.png}}

=== Culture et spectacles ===
Rouen est le lieu de manifestations culturelles dont certaines contribuent à sa réputation, comme la [[foire Saint-Romain]], grande fête foraine, deuxième après la [[foire du Trône]] à Paris, ou bien encore l'[[Armada de Rouen|Armada]], rassemblement de grands voiliers et bâtiments de guerre convoqué tous les quatre à six ans et qui fait de Rouen la vitrine des plus beaux navires du genre.

Plusieurs festivals prennent place à Rouen, comme le [[Festival du cinéma nordique de Rouen|festival du cinéma nordique]] (entre [[1988 au cinéma|1988]] et [[2010 au cinéma|2010]]), le [[Festival Regards sur le cinéma du monde de Rouen|festival Regards sur le cinéma du monde]] ainsi que diverses éditions du [[festival Normandie impressionniste]] (2010, 2013, 2016, 2020).

Au cours du mois de juillet, une série de [[concert]]s gratuits, [[Les Terrasses du jeudi]], mettant parfois en avant de jeunes artistes rouennais, sont organisés chaque jeudi.
[[Fichier:Foire Saint Romain 2006 (Nuit).JPG|vignette|La [[foire Saint-Romain]] sur les quais.]]
La [[foire Saint-Romain]] est une fête foraine annuelle durant environ un mois entre octobre et novembre. C'est la première fête foraine de province par sa taille et la deuxième derrière la [[foire du Trône]], au niveau national. C'est la plus ancienne de France, ayant plus de {{nobr|500 ans}} d'existence.

Avant d'être déplacée à hauteur du [[quai Saint-Sever]], elle occupait les boulevards entre la [[place Saint-Hilaire]] et la [[place Beauvoisine]] en passant par la [[place du Boulingrin]]. Le Boulingrin était à l'époque occupé par un [[Cirque de Rouen|cirque]] de style circulaire où se produisaient des artistes de variété, des combats de boxe et de catch et où se produisait le cirque qui animait chaque année la grande foire Saint-Romain. Depuis 2016, la foire Saint-Romain a été déplacée sur la [[Quai Richard-Waddington|presqu'île Waddington]], à l'ouest de Rouen, sur les quais de la Seine au niveau du bassin Saint-Gervais.

Sur l'[[île Lacroix]] se tenait la foire-exposition avant que soit créé le parc des Expositions près de la [[forêt de la Londe-Rouvray|forêt du Rouvray]] au sud de l'agglomération. Cet actuel [[Parc des expositions de Rouen|parc des Expositions]] se trouve sur un ancien terrain d'aviation et de parachutisme. [[Boos (Seine-Maritime)|Boos]] a repris l'aérodrome, mais l'activité parachutiste s'est répartie sur [[Aérodrome de Dieppe - Saint-Aubin|Dieppe]] et [[Aérodrome du Havre - Saint-Romain-de-Colbosc|Le Havre]]. Le parc aquatique [[Île Lacroix|Océade]] prenait place également sur l'île Lacroix de 1989 à 1991<ref>Gilles Triolier, [http://www.paris-normandie.fr/index.php/cms/13/article/195639/Verrue_aquatique « Verrue aquatique »], ''[[Paris-Normandie]]'', {{date|23 juillet 2009}}.</ref>.

Depuis 1989, Rouen organise un [[Armada de Rouen|rassemblement mondial réunissant les plus grands voiliers]], vieux gréements et autres navires de guerre.

=== Enseignement ===
Rouen est le siège de l'[[Académie de Rouen (éducation)|Académie de Rouen]], circonscription éducative dirigée par un [[Recteur d'académie en France|recteur]] madame Christine Gavini-Chevet (depuis le {{date|1 avril 2019}}), qui administre le réseau éducatif de Normandie.

==== Enseignement supérieur ====
L'université de Rouen-Normandie compte près de {{unité|45952|étudiants}} en 2021-2022<ref>[https://www.letudiant.fr/palmares/palmares-des-villes-etudiantes/rouen.html#:~:text=Rouen%20accueille%20de%20plus%20en,moins%20de%2046.000%20aujourd'hui Classement 2021-2022], ''L'Étudiant''.</ref>.

Le campus Saint-Marc<ref>[http://www.campus-saint-marc.com/].</ref> de Rouen regroupe sept écoles dont :

Iscom<ref>[http://www.campus-saint-marc.com/iscom].</ref> (communication) ; Formavenir<ref>[http://www.formavenir.com/].</ref> (école tertiaire) ; Pigier Création<ref>[http://www.campus-saint-marc.com/pigier-creation].</ref> (école de coiffure et d'esthétique) ; Comptexpert<ref>[http://www.comptexpert.com/].</ref> (école de comptabilité) ; Berlitz Rouen<ref>[http://www.cours-anglais-berlitz.com/].</ref> (école de langue étrangère) ; CPES Rouen et Med'sup<ref>[http://www.campus-saint-marc.com/cpes].</ref> (préparatoire paramédicaux et sociaux, préparatoire de médecine).

Parmi les grandes écoles rouennaises :
* cinq écoles d'ingénieurs
** l'[[institut national des sciences appliquées de Rouen]] (INSA) ;
** l'[[école supérieure d'ingénieurs en génie électrique]] (ESIGELEC) ;
** l'[[Institut polytechnique UniLaSalle|école supérieure d’ingénieurs et de techniciens pour l’agriculture]], devenue l’institut polytechnique UniLaSalle en {{date|juillet 2016}} ;
** un centre régional du [[CESI (enseignement)|centre des études supérieures industrielles]] (CESI), école d'ingénieurs par alternance ;
** un centre régional du [[conservatoire national des arts et métiers]] (CNAM) ;
** l'[[École supérieure d'ingénieurs en innovation technologique]] (ESITECH) ;
* des écoles de commerce et de management :
**[[Neoma Business School|NEOMA Business School]] (anciennement Rouen Business School) ;
**l'IES Business School ;
** l'[[institut d'administration des entreprises]] de Rouen (IAE de Rouen), école de management ;
** [[école de commerce et de gestion de Rouen ISD|école de commerce et de gestion de Rouen]] (ISD) ;
* l'[[école nationale supérieure d'architecture de Normandie]] ;
* l'[[école supérieure d'art et design Le Havre-Rouen]] (ESADHaR) (issue du regroupement de l'école régionale des beaux-arts de Rouen et de l'école des beaux-arts du Havre) ;
* le [[conservatoire à rayonnement régional de Rouen]] ;
* un institut supérieur de communication et publicité ;
* l'[[institut national de la boulangerie pâtisserie]] ;
* une école de communication : Iscom ;
* deux classes préparatoires privées : prépa paramédicaux et sociaux (CPES Rouen) et prépa médecine (Med'sup) ;
* une école de comptabilité privée : Comptexpert ;
* l'école de coiffure et d'esthétisme de Rouen ;
* l'école nationale des douanes ;
* un institut de formation en soins infirmiers ;
* un institut des métiers du notariat.

==== Collèges et lycées ====
{| class="centre" rules="all" cellspacing="0" cellpadding="4" style="border: 1px solid #999; border-right: 2px solid #999; border-bottom: 2px solid #999; background: #f3fff3"
|+ style="font-weight: bold; font-size: 1.1em; margin-bottom: 0.5em"| Liste des établissements scolaires
|-style="background: #ddffdd"
! Collèges !! Lycées
|-
|
Collèges publics :
* Collège Barbey-d'Aurevilly
* Collège Boieldieu
* Collège Camille-Claudel
* Collège Camille-Saint-Saëns
* [[Séminaire Saint-Nicaise|Collège Fontenelle]]
* Collège Georges-Braque
* Collège Jean-Lecanuet
Collèges privés :
* Institution du Sacré-Cœur
* [[Institution Jean-Paul-II]]
* [[Pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle (Rouen)|Pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle]]
* Collège Saint-Dominique
* Collège Sainte-Marie
* Cours Notre-Dame
|
Lycées publics :
* [[Lycée Pierre-Corneille (Rouen)|Lycée Pierre-Corneille]]
* [[Lycée Jeanne-d'Arc (Rouen)|Lycée Jeanne-d'Arc]]
* Lycée général et professionnel Gustave-Flaubert
* Lycée Blaise-Pascal
* Lycée Camille-Saint-Saëns
* Lycée Grieu
Lycées privés :
* École industrielle de Rouen
* Institution du Sacré-Cœur
* [[Institution Jean-Paul-II]]
* [[Pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle (Rouen)|Pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle]]
* Lycée technique privé Les Tourelles
* Post-Bac Join-Lambert au sein de l'[[Institution Jean-Paul-II]]
|}

==== Écoles maternelles et élémentaires ====
* Maternelle

École maternelle Camille-Claudel ; école maternelle Élisabeth-et-Marguerite-Brière ; école maternelle Maurice-Nibelle ; école maternelle Thomas-Corneille ; école maternelle Marie-Houdemare ; école maternelle Anatole-France ; école maternelle Louis-Henri-Brévière ; école maternelle Jules-Ferry ; école maternelle Catherine-Graindor ; école maternelle Pauline-Kergomard ; école maternelle Achille-Lefort ; école maternelle Marguerite-Messier ; école maternelle Louis-Pasteur ; école maternelle Pierre-de-Ronsard ; école maternelle Les Sapins ; école maternelle Guillaume-Lion ; école maternelle Jeanne-Hachette ; école maternelle Jean-de-La Fontaine ; école maternelle Claude-Debussy ; école maternelle Jean-Philippe-Rameau ; école maternelle Clément-Marot ; école maternelle Honoré-de-Balzac ; école maternelle Marie-Pape-Carpantier ; école maternelle Pépinières-Saint-Julien ; école maternelle Hameau-des-Brouettes ; école maternelle Marcel-Cartier.
* Primaire
École primaire privée Notre-Dame ; école élémentaire Jean-Philippe-Rameau ; école primaire privée Saint-Léon ; école élémentaire Marthe-Corneille ; école élémentaire Victor-Le Gouy ; école élémentaire Clément-Marot ; école élémentaire Théodore-Bachelet ; école élémentaire Jean-de-La Fontaine ; école élémentaire Benjamin-Franklin ; école élémentaire Jules-Michelet ; école élémentaire Louis-Ezéchiel-Pouchet ; école élémentaire François-Villon ; école élémentaire Marie-Houdemare ; école élémentaire Laurent-de Bimorel ; école élémentaire André-Pottier ; école élémentaire Louis-Pasteur ; école élémentaire Anatole-France ; école primaire privée Beauvoisine ; école primaire privée Sacré-Cœur ; école primaire privée Saint-Dominique ; école primaire privée Saint-Joseph ; école primaire privée Sainte-Marie ; école élémentaire Claude-Debussy ; école primaire privée Saint-Vivien ; école primaire privée Jean-Baptiste-de La Salle ; école élémentaire Guy-de-Maupassant ; école élémentaire Jules-Ferry ; école élémentaire Les Sapins ; école élémentaire Honoré-de-Balzac ; école élémentaire Pépinières-Saint-Julien ; école élémentaire Jean-Mullot ; école primaire Rosa-Parks.

=== Santé ===
Le principal établissement de santé est le [[centre hospitalier universitaire de Rouen]].

S'y ajoutent les [[clinique]]s suivantes : clinique de l'Europe, clinique Mathilde et clinique Saint-Hilaire.

Le [[centre Henri-Becquerel]] est le [[centre régional de lutte contre le cancer]].

=== Sports ===
[[Fichier:2013 Palais des sports de Rouen Kindarena.JPG|vignette|Le palais des sports, livré en 2012.]]
;Équipements sportifs
* onze stades ;
* douze salles de sport ;
* vingt-et-un courts de tennis ;
* quatorze gymnases ;
* trois piscines ;
* deux patinoires (une tous publics, une aux normes olympiques : surface de glisse) ;
* depuis l'automne 2012, un [[Palais des sports de Rouen|Palais des sports]] ({{unité|6000|places}} assises avec gradins amovibles).

Nombre de licences sportives (2008): {{formatnum:20000}}<ref>[https://rouen.fr/rouenenchiffres#:~:text=20000%20licenci%C3%A9s%2C%2015%20clubs%20%C3%89lite Rouen en chiffres (décembre 2008)].</ref>.

;Principales disciplines
* Athlétisme : [[Association sportive des postes, télégraphes et téléphones|ASPTT]] Rouen Athlétisme évoluant en N1B.
* Baseball : les Huskies du [[Rouen Baseball 76]] sont [[championnat de France de baseball|champions de France Élite]] 2003, de 2005 à 2019, champions d’Europe (groupe B) 2004 et 2006 et finalistes de la [[Coupe d'Europe de baseball 2007]].
* Basket-ball : le [[Rouen Métropole Basket]] évolue en Élite ([[Championnat de France de basket-ball|Pro B]]). L'équipe féminine a connu les honneurs au milieu des années 1990.
* [[Boxe anglaise]].
* Canoë-kayak : Canoë Club Normand.
* Cyclisme : [[Véloce Club Rouen 76]] (VC Rouen 76), fondé en 1880.
* Football : le [[Football Club de Rouen 1899|FC Rouen]] évolue en [[Championnat de France de football National 2023-2024|National]]. Le club rouennais compte 19 saisons en [[Championnat de France de football|Division 1]] à son actif, 36 saisons en [[Championnat de France de football de deuxième division|Division 2]] ainsi que plusieurs participations en Coupe d'Europe. L'équipe féminine est en Régional 1.
* [[Football américain]] : les Léopards de Rouen évoluent en D2.
* [[Floorball]] : L'équipe de Rouen Floorball évolue au niveau N1 élite et en championnat D3.
* Gymnastique : Élan Gymnique Rouennais.
* Handball : le [[Rouen Handball|Rouen HB]] est en [[Championnat de France masculin de handball de Nationale 2|Nationale 2]] ; l'équipe féminine est en [[Championnat de France féminin de handball de Nationale 1|Nationale 1]].
* Hippisme : la société des courses hippiques de Mauquenchy–Pays de Bray, organise des courses de trot sur l'[[hippodrome de Rouen-Mauquenchy]] depuis 2005.
* Hockey sur gazon : l'équipe masculine de l'ASRUC Hockey sur gazon évolue en Nationale 1 (D2) ; il a organisé en {{date|janvier 2010}} les Championnats d'Europe femmes et hommes de hockey en salle.
* Hockey sur glace : les [[Rouen hockey élite 76|Dragons de Rouen]] jouent en [[Championnat de France de hockey sur glace|Ligue Magnus]]. Ils ont remporté 17 fois le Championnat de France de Ligue Magnus (Élite) et ont gagné 2 titres européens. C'est en outre l'une des équipes les plus titrées de France.
* Lutte : l'[[Association sportive des postes, télégraphes et téléphones|ASPTT]] Lutte de Rouen évolue au gymnase Pélissier.
* Motonautisme : le Rouen Yacht Club organise tous les ans au mois de mai, autour de l'île Lacroix, une manifestation internationale, les [[24 Heures motonautiques de Rouen|24 Heures motonautiques]].
* Natation : les Vikings.
* Patinage : le Rouen Olympic Club a remporté plusieurs titres nationaux ; il est par ailleurs l'organisateur de la compétition internationale de patinage artistique synchronisé « La French Cup ».
* Roller hockey : les Spiders du Rouen Hockey Club évoluent dans l’Élite française (Ligue Élite).
[[Fichier:Stade Jean-Mermoz 2019-05-04.jpg|vignette|droite|Le [[stade Jean-Mermoz]] en {{date|mai 2019}}.]]
* Rugby à {{XV}} : le [[Rouen Normandie Rugby]] évolue en [[Championnat de France de rugby à XV de 2e division|Pro D2]] ({{2e|division}}); l'équipe première féminine de l'[[Association sportive Rouen université club (rugby à XV)|ASRUC]] évolue en [[Championnat de France féminin de rugby à XV 2018-2019|{{1re}} division]].
* [[Compétition automobile|Sport automobile]] : l'AS Automobile Club Normand a organisé jusqu'en 1993 des courses sur le circuit de [[Circuit de Rouen-les-Essarts|Rouen Les Essarts]], fermé depuis, qui a accueilli à cinq reprises le [[Grand Prix automobile de France|Grand Prix de France]]. La construction d'un nouveau circuit, prévue à [[Mauquenchy]], est abandonné avec la construction du [[circuit de Nevers Magny-Cours]].
* Tennis de table : l'équipe masculine du [[Stade philippin omnisports Rouen|SPO Rouen]] évolue en Pro A.
* Triathlon : le RouenTriathlon évolue en Division 1.
* Volley-ball : l'[[Association sportive des postes, télégraphes et téléphones|ASPTT]] Rouen MSA Volley Ball évolue en Nationale 3.
* Golf : [[golf de Rouen Mont-Saint-Aignan]] et golf de Rouen La Forêt Verte.

Rouen a été candidate aux [[Jeux olympiques de la jeunesse]] d'été 2014<ref>[http://www.paris-normandie.fr/article/politique/rouen-veut-les-jeux-2014-0 « Rouen veut les jeux 2014 »], ''Paris Normandie'', {{date|10 juillet 2008}}.</ref>, mais le [[Comité national olympique et sportif français|Comité national olympique]] a préféré défendre une candidature aux [[Jeux olympiques d'hiver de 2018|Jeux d'hiver en 2018]].

=== Médias ===
{{Article connexe|:Catégorie:Média en Normandie}}
==== Presse écrite ====
[[Fichier:LogoPN.fr.jpg|vignette|Le logo de ''[[Paris-Normandie]]'', l'un des quotidiens normands.]]
Le principal quotidien régional est ''[[Paris-Normandie]]'', qui couvre les départements de la [[Seine-Maritime]] et de l'[[Eure (département)|Eure]] depuis la fusion des trois principaux journaux de l'après-guerre, ''[[Liberté-Dimanche]]'', ''[[Havre libre]]'' et ''[[Le Havre Presse]]''. Trois journaux gratuits sont distribués : ''[[Côté Rouen]]'', ''[[Tendance Ouest]]'' ([[Hebdomadaire régional|hebdomadaires régionaux]]) et ''[[20 Minutes (France)|20 Minutes]]'' ([[Presse quotidienne nationale française|quotidien national]]).

En outre, plusieurs journaux en ligne sont basés à Rouen, tels que ''[[Le Poulpe (média)|Le Poulpe]]''<ref>{{Lien web |titre="Le Poulpe" : le média d'investigation normand qui enquête sur Lubrizol |url=https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-instant-m/le-poulpe-le-media-d-investigation-normand-qui-enquete-sur-lubrizol-1233604 |site=France Inter |date=2020-09-29 |consulté le=2022-11-18}}.</ref>, ''Normandie-actu''<ref>[http://www.normandie-actu.fr/ Site de la rédaction de ''Normandie-actu''].</ref> et ''infoNormandie''<ref>[http://www.infonormandie.com/ ''infoNormandie''].</ref>.

À l'instar des autres [[Collectivité territoriale en France|collectivités territoriales]] qui distribuent chacune leur magazine de communication, la municipalité assure la diffusion de ''Rouen Mag''<ref group=Note>Autres médias, à titre d'information, ''Métropole Rouen Normandie Le Mag'' (journal de la [[Métropole Rouen Normandie]]), ''Ma région'' (journal de la région Normandie) et ''Seine-Maritime Le magazine'' (journal du département de la Seine-Maritime).</ref>.

L'actualité culturelle locale est relatée par d'autres bulletins gratuits, comme ''Aux Arts'', ''Bazart'' et ''L'Agenda rouennais.''

==== Télévision ====
[[Fichier:France 3 Normandie - Logo 2018.svg|200px|gauche|vignette|Logo de [[France 3 Normandie]].]]
Antenne régionale de la [[France 3|troisième chaîne de télévision française]], [[France 3 Normandie]] propose chaque jour l'actualité régionale ainsi qu'un journal d'actualités locales, diffusé à midi, puis à dix-neuf heures. Entre 2009 et 2011, l'actualité de la ville, alors préfecture de [[Haute-Normandie]], faisait l'objet d'une émission spéciale d'une dizaine de minutes, ''[[France 3 Rouen Métropole|Rouen métropole]]'', qui mettait en avant les nouveautés culturelles et les initiatives locales retenant l'attention de la rédaction normande de France 3. Cette rédaction régionale traite aussi la politique locale de façon régulière, par le biais de plusieurs émissions diffusées de façon périodique, comme ''La Voix est libre'', ou par des éditions spéciales comme le débat télévisé opposant les têtes de listes qualifiées pour le second tour des [[Élections municipales de 2014 à Rouen|élections municipales]] et diffusé sur la chaîne, depuis le [[Musée des Beaux-Arts de Rouen|musée des Beaux-Arts]], le {{date|28 mars 2014}}<ref>[https://www.youtube.com/watch?v=xJfTlZrTPvw « Le débat des municipales à Rouen »], [[YouTube]], {{date|28 mars 2014}}.</ref>.
Depuis 2019, la rédaction normande se trouve dans le hangar 11 neuf, situé sur le [[quai Ferdinand-de-Lesseps]].

[[La Chaîne normande]] a été créée en {{date|octobre 2011}}. Il s'agit de la première télévision partiellement privée régionale<ref>[Le financement du projet est bâti sur un [[Contrat de partenariat|partenariat public-privé (PPP)]] en effet, la région [[Haute-Normandie]], le département de [[Seine-Maritime]] et la [[Communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe|CREA]] (aujourd'hui devenue Métropole Rouen Normandie) assureraient environ la moitié du budget de la première année. Les recettes [[Publicité|publicitaires]] devraient progresser en cinq ans, pour assurer entre 50 % et 100 % du coût de la chaîne. La Chaîne Normande - Financement.</ref> émettant en Haute-Normandie. D'autres chaînes de télévision n’émettant pas en Haute-Normandie sont ou étaient accessibles en [[streaming]]. Parmi elles, TVNormanChannel, une chaîne de télévision privée régionaliste animée principalement par le [[Mouvement normand]].

==== Radios ====
[[Fichier:France Bleu 2021.svg|vignette|Logo de France Bleu.]]
Plusieurs stations de radio ou antennes locales ont leurs propres bureaux dans la capitale normande ou y sont à tout le moins associées. La principale radio locale est [[France Bleu Normandie (Rouen)|France Bleu Normandie]] (100.1), radio de service public, antenne locale du groupe [[Radio France]]. Comptant près de 200.000 auditeurs quotidiens dans sa zone de diffusion (Seine-Maritime et Eure), elle diffuse ses programmes locaux de 6h à 12h puis de 16h à 19h, entre-temps, c'est l'antenne nationale qui a la main. Les émissions locales mêlent culture, information, humour. Une partie de la matinale de France Bleu Normandie, entre 7h et 9h est filmée et diffusée en direct sur l'antenne locale de France 3 Normandie.

Dans les autres radios peuvent être citées [[Tendance Ouest]], radio régionale provenant de [[Saint-Lô]] (103.7), [[Radio Cristal (Normandie)|Radio Cristal]] (90.6) ; Radio La Sentinelle, radio associative de l'église adventiste de Rouen (97.9) ; [[Radio RC2]], radio associative [[Maromme|marommaise]] (94.4) ; [[Radio HDR]], radio association proposant des programmes [[Multiculturalisme|multiculturels]] (99.1) ; Horizon FM, radio associative siégeant à [[Barentin]] (100.9) ; R2R, radio étudiante rouennaise (92.9) ; [[Radio chrétienne francophone|RCF Haute-Normandie]] (88.1), [[Chérie FM|Chérie FM Rouen]] (97.5), [[Beur FM|Beur FM Rouen]] (98.7), [[NRJ|NRJ Rouen]] (100.5), [[Virgin Radio FR|Virgin Radio Rouen]] (104.1) ; [[Nostalgie (France)|Nostalgie Rouen]] (105.3)… Toutes ces stations décrochent du programme national à certains horaires pour proposer des émissions locales.

Quelques radios en ligne existent également comme TST Radio<ref>{{Lien web|titre=Nouveau : TST Radio, à Rouen, une webradio 100 % pop-rock indépendant|url=https://actu.fr/normandie/rouen_76540/nouveau-tst-radio-rouen-une-webradio-100-pop-rock-independant_19582957.html|site=actu.fr|consulté le=2019-06-13}}.</ref>.

=== Lieux de cultes ===
{{Article détaillé|Liste des édifices religieux de Rouen}}

== Économie ==
=== Historique ===
{{…}}
==== Activité verrière ====

Une verrerie royale de réputation a existé dans le faubourg de Saint-Sever : elle laisse son nom à la [[place de la Verrerie]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Onésime Jean Le Vaillant de la Fieffe |titre=Les verreries de la Normandie |sous-titre=Les gentilshommes et artistes verriers normands |éditeur=C. Lanctin |année=1873 |pages totales=553 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=jJazyAEACAAJ&hl=fr&pg=PA276#v=onepage&q&f=false}}.</ref>.

==== Activité textile ====
Pays calcaire, couvert de forêts de chênes et de hêtres, mais aussi parsemé de vallées traversées de cours d’eau, Rouen fut très vite connue pour ses diverses productions. La plantation de [[Lin cultivé|lin]] étant facilitée par une terre souvent humide, Rouen produisit très tôt du tissu et cette production textile, véritable fleuron de la ville durant tout le Moyen Âge et la Renaissance, se poursuivit intensément jusqu’au {{s-|XX}}. On y produit aussi des [[wikt:rouennerie|rouennerie]]s, cotonnades de Rouen.

Les draps de Rouen sont connus dans toute l’Europe à partir du {{s-|XIII}}, comme en témoignent les nombreuses références qui y sont faites à cette époque comme dans ''[[La Farce de Maître Pathelin]]'', anonyme du {{s-|XV}} par exemple. Lors de son procès en {{date|avril 1431}}, [[Jeanne d'Arc]] dira, quand on lui demande si elle sait bien coudre comme sa mère le lui a appris, qu’elle {{Citation|''ne crain[t] dame de Rouen pour ce qui est de coudre et de tître (tisser)''.}}

=== Aujourd'hui ===
* {{unité|176300|emplois}} dans la métropole, dont {{formatnum:75700}} à Rouen
* {{unité|3000|commerces}}
* {{1re|métropole}} régionale tertiaire du [[Bassin parisien]]
* [[Aéroport Rouen Vallée de Seine]]
* Grand Port Maritime de Rouen
* [[Marché d'intérêt national]], [[avenue Bernard-Bicheray]]

Rouen est le siège de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale Seine-Mer Normandie (ex-[[chambre de commerce et d'industrie de Rouen]]) et de la Chambre régionale de commerce et d'industrie de Normandie.

Pour son développement économique, Rouen dispose d'une agence dédiée, ''Rouen Normandy Invest'', agence rattachée au [[pôle métropolitain Rouen Seine-Eure]]<ref>[https://www.rouennormandyinvest.com/ Rouen Normandy Invest], consulté le 29 mars 2022.</ref>, dont les principales missions sont la promotion et le développement du territoire. Cette association est financée par Métropole Rouen Normandie, Seine-Eure Agglo, la CCI Rouen Métropole, [[HAROPA Port]], l'université de Rouen et la ville de Rouen<ref>[https://www.rouennormandyinvest.com/agence/membres-institutionnels/ Partenaires et membres institutionnels de Rouen Normandy Invest].</ref>.

À partir de la fin des [[années 1970]], Rouen se distinguait des autres grandes villes de France par un important taux de chômage consécutif à une série de délocalisations. La ville comptait 7,8 % de personnes sans activité professionnelle en 2008<ref>[http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/donnees-detaillees/chomage-zone/TxChoZEmoy9908.xls INSEE, chômage par zone d'emploi].</ref>.

Rouen (et communes à l'entour) abrite les sièges de la [[Matmut]], de la [[Mutuelle assurance de l'éducation]] (MAE), le siège historique des Anciennes Mutuelles devenues [[Axa]], de [[Lubrizol]] (filiale France), de Rapid'Flore et d'[[Astera]]. Se trouvent dans la métropole les sièges de [[Ferrero]] France, Novandie ([[Mamie Nova]]), Cap Seine, Segafredo Zanetti France, Huis-Clos, [[Le Mutant (supermarché)]], [[Eismann]] France, Maxim's SAPP, [[Daiwa]] (filiale France)…

Rouen est préfecture de région et la plupart des services déconcentrés de l'État (direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DREETS), [[direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement]] (DREAL), direction régionale des finances publiques (DRFIP) - Normandie et département de Seine-Maritime, direction départementale de l'Emploi, du Travail et des Solidarités (DDETS)) y sont représentés.

==== Monnaie locale ====
Une [[monnaie locale]], l'agnel<ref>[http://monnaie-locale-complementaire-citoyenne.net/france/ Monnaies Locales Complémentaires Citoyennes].</ref>, a été lancée en {{date|novembre 2015}}.

==== Activité portuaire ====
{{Article détaillé|Grand port maritime de Rouen}}
[[Fichier:Quai-port-de-Rouen-DSC 0030.jpg|vignette|[[Quai Émile-Duchemin]].]]
Depuis le [[Moyen Âge]], et même avant, le [[port]] a eu une place prépondérante dans l'activité de la ville, en raison de sa position stratégique entre [[Paris]] et la [[Manche (mer)|mer]], dont les [[marée]]s y sont perceptibles.

Bien qu'il soit à {{unité|80|km}} de fleuve de l'[[estuaire]] (6 heures de navigation), le port est à la fois fluvial et maritime, pouvant accueillir des navires jusqu'à {{unité|280|m}} de long et {{unité|150000|tonnes}} de jauge brute. En aval, les ponts sur la [[Seine]] ont {{nobr|50 mètres}} de tirant d’air et des [[dragage]]s permanents maintiennent un tirant d'eau de {{nobr|10 mètres}} minimum.

Tous tonnages, Rouen n'est que le {{28e|port}} européen et le {{5e}} français, derrière [[Marseille]] ({{3e}} européen), [[Le Havre]] ({{5e}}), [[Dunkerque]] ({{13e}}), [[Saint-Nazaire]] ({{18e}}), mais c'est le {{1er|port}} européen de [[céréale]]s, le {{1er}} français pour la [[farine]] et les [[engrais]]. Le trafic [[pétrole|pétrolier]] est bien moindre qu'au Havre mais non négligeable lorsque la [[raffinerie de Petit-Couronne]] était en exploitation.

Rouen accueille plus de {{unité|40000|croisiéristes}} fluviaux en 2014, plus de {{unité|20000|croisiéristes}} maritimes.

Enfin, les plus grands [[voilier]]s du monde se rassemblent à Rouen tous les 4 à 5 ou {{nobr|6 ans}}<ref name="Armada 2008">[http://www.armada.org/ Voir sur ''armada.org''].</ref>. L'événement a été appelé [[Voiles de la liberté]] en 1989, [[Armada de la liberté]] en 1994 et [[Armada du siècle]] en 1999, avec six millions de visiteurs. L'édition [[Armada 2003]] a accueilli cinquante navires, six mille marins de vingt nationalités, dix millions de visiteurs, des dizaines de manifestations et d'animations. La prochaine manifestation est programmée en 2023.

== Culture locale et patrimoine ==

Rouen détient le [[Liste des labels et protections officiels français|label français officiel]] [[Villes et Pays d'art et d'histoire]].

[[Stendhal]] l'a surnommée « l'[[Athènes]] du [[Architecture gothique|genre gothique]] »<ref>{{harvsp|Stendhal1854||p=83}}.</ref>. De nombreux édifices religieux et civils ont été endommagés ou détruits par les bombardements et les incendies de la [[Seconde Guerre mondiale]], mais la plupart des monuments les plus importants et les plus emblématiques de la cité ont été restaurés ou rebâtis.

Rouen est une étape du [[pèlerinage du mont Saint-Michel]] ([[Itinéraire culturel du Conseil de l'Europe]]) sur le chemin venant d'[[Amiens]].

=== Lieux et monuments ===

==== Patrimoine historique ====
{{Article connexe|Liste des monuments historiques de Rouen|Liste des œuvres d'art de Rouen}}

===== Cathédrale Notre-Dame =====
{{Article détaillé|Cathédrale Notre-Dame de Rouen}}
[[Fichier:Cathédrale de rouen vue du gros horloge.jpg|vignette|La cathédrale Notre-Dame.]]

La [[cathédrale Notre-Dame de Rouen|cathédrale primatiale Notre-Dame]], d'[[architecture gothique]], inspira particulièrement [[Claude Monet]] qui l'a immortalisée dans la série des « Cathédrales ». Elle est dotée d'une « [[tour-lanterne]] » sur la croisée du transept, n'ayant pas fonction de clocher, surmontée d’une flèche en fonte culminant à {{nobr|151 mètres}} (la plus haute de France). Elle est de {{nobr|5 mètres}} plus haute que la [[pyramide de Khéops]] initiale (la flèche est en rénovation jusqu'en 2025).

L'histoire du vitrail du {{s-|XIII}} à nos jours peut se lire à l’intérieur de l'église.

Dans le chœur se trouvent des sépultures d'anciens ducs de Normandie, comme celle de [[Rollon]], le fondateur du duché, et de [[Richard Cœur de Lion]] qui a fait déposer son cœur dans la cathédrale en « ''remembrance'' d'amour pour la Normandie ».

Outre ses vitraux, la statuaire de sa façade est remarquable, avec {{nobr|70 figures}} sculptées entre 1362 et 1421 installées entre {{unité|20|et=30|mètres}} de hauteur. Les anges et saintes femmes sont au niveau supérieur et, dessous, les apôtres dominent les archevêques, au dernier rang mais uniquement à gauche de la façade (nord).

La tour Saint-Romain, haute de {{unité|77|m}}, encadre la façade au nord. Elle tire son nom d'un archevêque de Rouen du {{s-|VII}} qui, selon la légende, vainquit la « gargouille », un dragon vivant dans les marécages près de la Seine. La tour relève du gothique primitif du {{s-|XII}} pour les premiers étages et du gothique flamboyant pour le dernier, terminé d'un toit « en fer de hache ». Elle a brûlé en 1944.

La tour de Beurre, haute de {{unité|80|m}}, encadre la façade au sud. Construite avec l'argent des [[Indulgence (catholicisme)|indulgences]] de [[carême]], elle est un chef-d'œuvre du gothique flamboyant.

===== Abbatiale Saint-Ouen =====
{{Article détaillé|Abbaye Saint-Ouen de Rouen}}
[[Fichier:Abbatiale Saint-Ouen vue depuis la cathédrale Notre-Dame de Rouen.jpg|vignette|L'abbatiale Saint-Ouen.]]

L'abbatiale Saint-Ouen est de style gothique rayonnant et flamboyant. L'ancienne « abbaye de Saint-Ouen » a été l'un des monastères bénédictins les plus puissants de Normandie. Les travaux de l'église abbatiale, commencés en 1318, ont été ralentis par la [[guerre de Cent Ans]] et n'ont été achevés qu'au {{s-|XVI}}. En 1800, la municipalité s’est installée dans l'ancien dortoir des moines, devenu l'hôtel de ville, contigu à l'église abbatiale, qui mesure environ {{nobr|137 mètres}} de long du [[chevet]] à l'entrée de la nef, avec une hauteur sous voûte de {{nobr|33 mètres}}. Elle abrite les grandes orgues du facteur romantique [[Aristide Cavaillé-Coll]].

La « Couronne de Normandie » est le surnom de la tour de croisée surplombant l'abbatiale et haute de {{nobr|87 mètres}}.

===== Gros-Horloge =====
[[Fichier:Rouen France Gros-Horloge-02a.jpg|vignette|Le [[Gros-Horloge]], dans la [[Rue du Gros-Horloge|rue du même nom]].]]
{{Article détaillé|Gros-Horloge|Rue du Gros-Horloge}}
Symbole de la puissance de Rouen, le Gros-Horloge est un monument emblématique de la ville. Le Gros-Horloge, [[horloge astronomique]] avec un mécanisme du {{s-|XIV}} et un cadran du {{s-|XVI}}, est situé dans un pavillon enjambant la [[rue du Gros-Horloge]] sur une arche Renaissance et qui est contigu à un [[beffroi]] gothique. Sur le double écran, l'aiguille unique pointe l'heure. Il apparaît aussi un « semainier » et les phases de la [[lune]] sont indiquées dans l'[[oculus|œil-de-bœuf]] supérieur. L'[[agneau pascal]], dans un écusson au centre de l'arcade, représente les armes de la ville et symbolise le commerce et l'industrie de la laine.
À voir, sur la face droite du Gros-Horloge, des [[ange]]s gravés sur la pierre, dont l'un est sculpté à l'envers en signe de mécontentement des ouvriers lors de la construction de l'horloge.

Il a été intégralement restauré à partir de 1997, mis en lumière en 2003 et rouvert au public en {{date|décembre 2006}}.
{{clr}}

===== Hôtel de ville =====
{{Article détaillé|Hôtels de ville de Rouen}}
L’hôtel de ville de Rouen évolue avec l’importance de la ville.
[[Fichier:Hôtel de Ville de Rouen, West View 140215 5.jpg|vignette|[[Façade]] arrière de l'actuel hôtel de ville.]]
Au {{s-|XII}}, les « établissements de Rouen », ancêtres de la municipalité, sont installés à [[Hôtels de ville de Rouen#Halle aux Marchands|la halle aux Marchands]].

Début {{s-|XIII}}, il s'installe [[Hôtels de ville de Rouen#Hôtel du Gros-Horloge|rue du Gros-Horloge]].

En 1758, [[hôtels de ville de Rouen#Projet|le projet]] de l'architecte Le Carpentier prévoit un nouveau bâtiment place du Vieux-Marché. Ce projet sera abandonné dès 1765 et, en 1791, c’est [[hôtels de ville de Rouen#Hôtel de la Première Présidence|l'hôtel de la Première Présidence]] qui accueille la Municipalité.

En 1800, l'hôtel de ville s'installe dans les dortoirs de l'[[Abbaye Saint-Ouen de Rouen|ancienne abbaye Saint-Ouen]]. Adaptée aux exigences modernes, la salle du conseil municipal (vers 1963) est due au décorateur [[Maxime Old]].

===== Bureau des finances =====
{{Article détaillé|Bureau des Finances de Rouen}}
[[Fichier:Rouen F PM 063208.jpg|vignette|L'ancien [[Bureau des Finances de Rouen|bureau des Finances]], actuel office de tourisme.]]
Le bureau des finances, construit de 1509 à 1540 à la demande du cardinal [[Georges d'Amboise]], est le plus ancien monument [[Architecture de la Renaissance|Renaissance]] subsistant à Rouen<ref>{{Base POP Mérimée|IA00021813|Tribunal dit Cour des Aides, Bureau des Finances}}.</ref>.

Il a peu souffert des [[bombardement]]s de la [[Seconde Guerre mondiale]]. Il est occupé depuis 1959 par l'[[office de tourisme]] de Rouen. L'ancien bureau des finances, constitué des façades sur rue et sur cour et toitures, fait l'objet d’un classement au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] depuis le {{date|20 août 1926}}<ref>{{Base POP Mérimée|PA00100802}}.</ref>.

Il est aussi connu pour avoir servi de lieu à [[Claude Monet]] pour peindre une partie de sa série des « [[Série des Cathédrales de Rouen|Cathédrales]] », à savoir onze toiles.

===== Palais de Justice =====
{{Article détaillé|Palais de justice de Rouen|Parlement de Normandie}}
Le [[palais de justice de Rouen]] est l'ancien Parlement de Normandie. Il figure l'une des quelques réalisations de l'architecture gothique civile de la fin du [[Moyen Âge]] en France.
[[Fichier:Palais de Justice de ROUEN façade est.jpg|vignette|Une partie du palais de justice.|alt=]]Il a été construit sur les vestiges de l'ancien [[Juiverie|quartier juif]] de Rouen dit « Clos aux Juifs » qui se situait entre l'actuelle [[rue du Gros-Horloge]] et la rue des Cannes, avant sa destruction et l'expulsion des juifs de France en 1306 par [[Philippe IV le Bel|Philippe le Bel]], dont celle des quelque {{unité|5000|juifs}} rouennais installés depuis l'[[Rome antique|époque romaine]]<ref name=":6" />{{,}}<ref name=":8">{{Lien web|titre=La Maison Sublime de Rouen| url=http://www.lamaisonsublime.fr/| site=lamaisonsublime.fr| consulté le=2018-12-15}}.</ref>{{,}}<ref name=":7" />.

Seule l'aile en retour à gauche de la façade, dans la cour d'honneur, est gothique, construite entre la fin du {{s-|XV}} et le début du {{s-|XVI}}. On y relève des [[Pinacle (architecture)|pinacles]], [[gargouille]]s et une balustrade flamboyante à la base du toit. L'escalier attenant a été reconstruit par l'architecte [[Paul Selmersheim]] en [[style néogothique]] champenois au début du {{s-|XX}}, et ce après l'« affaire de l'escalier » entraînant le démontage de celui réalisé en style néogothique par l'architecte [[Lucien Lefort]], apôtre de l'[[historicisme]] à Rouen.

Le corps central est un mélange de styles gothique et Renaissance, dont la construction embrasse presque tout le {{s-|XVI}}. Le décor est plus riche que sur l'aile gothique et la balustrade est radicalement différente.

L'aile en retour de droite est un pastiche néogothique, datant du {{s-|XIX}} et remplaçant une ancienne partie de style classique. Également néogothique est la partie donnant sur la rue Jeanne-d'Arc, avec sa tour d'horloge.

L'édifice abritait auparavant l'Échiquier de Normandie, devenu Parlement de Normandie au {{s-|XVI}}. Il serait partiellement l’œuvre de [[Roulland Le Roux]], architecte du bureau des finances (actuel office de tourisme).

Il a été endommagé deux fois en 1944 : lors du bombardement du {{Date|19 avril 1944-}}, l'aile gothique a été détruite et, le {{Date|26 août 1944}}, la partie centrale gothico-Renaissance a aussi été fortement touchée. Les murs en pierre sont restés debout mais les pinacles et les imposantes charpentes en bois de [[chêne]] ont été anéanties. Les intérieurs ont été ravagés (dont la magnifique salle des Assises avec un plafond à caissons, restauré depuis). Les charpentes ont été remplacées par des carènes de béton. Les parties néogothiques ont échappé à la destruction.

===== Maison sublime =====
{{Article détaillé|Maison sublime|}}[[Fichier:Maison sublime - mur nord intérieur.jpg|vignette|''La Maison sublime'', mur Nord intérieur.|alt=]]La « [[Maison sublime]] »<ref name=":8" /> est le monument juif sous l'escalier de droite de la cour d'honneur. Il date du début du {{s-|XII}} et ses murs préservés de faible hauteur présentent des graffitis en [[hébreu]], dont l'inscription issue du [[Livres des Rois (Bible)|Livre des Rois]]<ref>I Rois IX, 8.</ref> : « Que cette maison soit (toujours) sublime ! ». On y voit aussi un [[lion de Juda]] sculpté. Après quelques hésitations sur sa destination, les historiens y reconnaissent une école rabbinique dite [[yechiva|''yeshivah'']] (dont une [[synagogue]])<ref name=":7">[[Norman Golb]], « Le quartier juif du Rouen médiéval », {{nobr romains|chapitre I}}, ''Les Juifs de Rouen au Moyen Âge : Portrait d’une culture oubliée'', [[Presses universitaires de Rouen et du Havre]], [https://books.openedition.org/purh/8482 lire en ligne], 1985, {{p.|3–30}}.</ref>{{,}}<ref name=":6" />.

Malgré sa découverte en 1976, elle a été en partie détruite en 1982 pour y construire des bureaux et un parking pour le [[Tribunal judiciaire de Rouen|tribunal de grande instance]]<ref name=":7" />{{,}}<ref>{{Article|titre=Archéologie Urbaine à Caen et à Rouen|périodique=Annales de Normandie|volume=33|numéro=3|date=1983|doi=10.3406/annor.1983.5540|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1983_num_33_3_5540|consulté le=2018-12-15|pages=323–323}}.</ref>.

Depuis 2022, il est possible de réserver des visites guidées du monument, visites assurées par des guides formés par l'association de « la Maison Sublime » (LMSR)<ref>{{Lien web |titre=L'association - La Maison Sublime |url=https://www.visitezlamaisonsublime.fr/lassociation/ |site=visitezlamaisonsublime.fr |consulté le=2022-10-02}}.</ref>.

===== Hôtels particuliers =====
{{Article détaillé|Liste des hôtels particuliers de Rouen}}
La ville possède un grand nombre d'[[hôtel particulier|hôtels particuliers]] du {{sp-|XII|au|XIX}}, témoignages de son importance et de sa prospérité.

En 1982 est découvert dans la [[rue aux Juifs]] l'hôtel de Bonnevie que l'historien [[Norman Golb]] - qui s'était déjà penché sur la Maison sublime - identifie comme un bâtiment qui appartenait à un puissant Juif normand du {{s-|XII}}, à la fin du [[Maison Plantagenêt|règne des Plantagenêt]]<ref name=":7" />{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Le Monde Selon Golb : Rouen Et JÉRusalem {{!}} The Oriental Institute of the University of Chicago|url=https://oi.uchicago.edu/research/projects/le-monde-selon-golbnbsp-rouen-et-j%C3%A9rusalem|site=Oriental Institute University of Chicago.edu|date=10 juillet 1998|consulté le=2018-12-16}}.</ref>. [[Fichier:Statues Hôtel d'Étancourt.jpg|vignette|Façade de l'hôtel d'Étancourt.]]L'[[hôtel de Bourgtheroulde]], un hôtel particulier situé [[place de la Pucelle]], présente les influences conjointes du gothique flamboyant et de la [[Renaissance]]. Il a été bâti dans la première moitié du {{s-|XVI}} par Guillaume Le Roux, conseiller de l'[[Échiquier de Normandie]] et seigneur de [[Bourgtheroulde-Infreville|Bourgtheroulde]]. Vendu en {{date|décembre 2006}}, il est devenu, quatre ans plus tard, un grand hôtel de luxe. Outre ses chambres, l'hôtel comprend un [[spa (établissement)|spa]] avec piscine, un restaurant gastronomique, une brasserie et un bar lounge<ref>[http://www.hotelsparouen.com/ Hôtel de Bourgtheroulde].</ref>.

Certains sont connus par un nom spécifique : [[hôtel Bésuel]], [[hôtel d'Étancourt]], [[hôtel de l'État-Major et du Conseil de Guerre]], [[hôtel Jubert de Brécourt]], [[hôtel Levavasseur]], [[hôtel de Miromesnil]], [[hôtel de Girancourt]], [[hôtel de Franquetot]], [[hôtel d'Hocqueville]], [[hôtel de Sacy]], [[hôtel de Senneville]] ou [[Hôtel d'Aligre (Rouen)|hôtel d'Aligre]]{{etc.}} La plupart sont construits en pierre de taille, mais certains y mêlent le colombage et la brique.

===== Église Saint-Maclou =====
{{Article détaillé|Église Saint-Maclou de Rouen}}
[[Fichier:Église Saint Maclou - Rouen (FR76) - 2021-11-14 - 2.jpg|gauche|vignette|L'église Saint-Maclou.]]
L'[[Église Saint-Maclou de Rouen|église]] dédiée à [[Maclou|saint Maclou]] est un joyau de l'[[Architecture gothique|art gothique flamboyant]] construit entre 1437 et 1517. Elle a une façade ornée d'une [[rosace (architecture)|rose]]. Devant cette façade s'ouvrent cinq [[Porche (architecture)|porches]] disposés en arc de cercle. Ils sont surmontés de [[Gable (architecture)|gables]] très richement décorés. Trois d'entre eux abritent des [[portail]]s, dont deux sont fermés par des portes en bois sculptées, œuvre des ''huchiers'' (ébénistes, sculpteurs sur bois) de la Renaissance.

Le plan de l'église présente un [[transept]] non saillant par rapport aux chapelles latérales. Elle conserve, comme la cathédrale, la tradition normande de la [[tour-lanterne]], qui y fait office de clocher. La flèche date du {{s-|XIX}} et est l'œuvre de l'architecte [[Jacques-Eugène Barthélémy]]. La sacristie à l'est est un pastiche néo-Renaissance dont les colonnes de marbre authentique viennent d'Italie.

Elle a subi des dommages lors de la Seconde Guerre mondiale, atteinte par deux bombes entraînant destructions et incendies. En outre, elle a souffert des aléas du climat et de la pollution.

L'intérieur du [[sanctuaire]], conçu pour recueillir le maximum de lumière, est très clair. C'est une des raisons de l'absence de chapiteaux sur les piliers de la nef et du chœur. On remarque également la grande dimension des baies qui occupent tout l'espace entre les [[travée]]s. Le chœur, rénové, n'a pas retrouvé ses belles boiseries [[baroque]]s d'avant-guerre et seule une chapelle en a conservé. Une des chapelles au sud du déambulatoire n'a pas été reconstruite.

Peu de vitraux anciens ont subsisté et ceux qu'on peut observer sont souvent mêlés à des éléments modernes. À noter, cependant, l'[[arbre de Jessé]] du {{s-|XV}} au-dessus du portail nord, avec un [[Jessé]] assis selon une habitude née en [[Flandre (Belgique)|Flandres]], et au-dessus du portail sud, une [[Crucifixion]].
Sur le revers de la façade occidentale subsiste un buffet d'orgue Renaissance dont les qualités à la fois plastiques et sonores sont reconnues.
{{clr}}

===== Aître Saint-Maclou =====
{{Article détaillé|Aître Saint-Maclou (Rouen)}}
[[Fichier:Aître Saint Maclou - Rouen (FR76) - 2021-11-14 - 10.jpg|vignette|L'aître Saint-Maclou.]]
L'[[wikt:aître|aître]] Saint-Maclou est un ancien ossuaire, constitué de quatre ailes en pierre et en colombage, entourant une cour de forme carrée. Son histoire remonte à la ''[[Peste noire|Grande Peste]]'' noire de 1348 qui tua une grande partie de la population. Le cimetière autour de l'église Saint-Maclou devenant trop petit, l'aître, qui n'était alors qu'un [[parvis]], a été transformée en nécropole. En 1526, une nouvelle épidémie conduisit à la construction de trois galeries en colombage.

Ces trois édifices avaient un aspect sensiblement différent de l'actuel. Les charpentes étaient plus élevées et plus pentues. Le premier étage n'avait pas de fenêtres. Entre les deux [[Sablière (architecture)|sablières]] sculptées, l'espace était ajouré. Le premier étage servait d'ossuaire et des ossements humains y étaient entassés de manière plus ou moins organisée, les ouvertures entre les colombages devant assurer séchage et dissolution des os jusque réduction en poussière et chute sur le sol comme écrit dans la Bible. Le rez-de-chaussée était une galerie de circulation, analogue à celle d'un cloître, où de riches personnages prirent l'habitude de se faire inhumer. Sur les sablières de l'étage furent sculptés des crânes, des tibias et des objets relatifs à la destination funéraire du lieu. Au {{s-|XVII}} fut ajoutée une quatrième aile copiant imparfaitement les trois autres mais qui ne servit jamais d'ossuaire. En effet, elle fut construite par les prêtres de la paroisse Saint-Maclou pour servir d'habitation et d'école. Après l'interdiction des inhumations en centre-ville et la destruction des [[Cimetières rouennais|cimetières]] ''intra-muros'' au {{s-|XVIII}}, l'intégralité des bâtiments fut transformée en école.

Aujourd'hui, une partie des lieux est occupée par le service du Patrimoine et une galerie d'exposition artistique.

===== Place du Vieux-Marché =====
{{Article détaillé|Place du Vieux-Marché}}
[[Fichier:Rouen (38620916961).jpg|vignette|La place du Vieux-Marché.]]
La place du Vieux-Marché a été le théâtre, en pleine [[guerre de Cent Ans]], du supplice de [[Jeanne d'Arc]], brûlée vive le {{date|30 mai 1431}}. Au milieu de la place, les vestiges de l'église Saint-Sauveur ont été dégagés et la place est entourée d'un ensemble de maisons à pans de bois. C'est dans l'église Saint-Sauveur de Rouen que les [[Diocèse de Coutances|évêques de Coutances]] s'installèrent lors de leurs exils à la suite des [[Raids vikings en France|raids vikings]], et où ils restèrent jusque dans le premier quart du {{s-|XI}}<ref>{{ouvrage |id=ArchéoCotentin t. 2 |auteur1=Laurence Jeanne |auteur2=Laurent Paez-Rezende |auteur3=Julien Deshayes |auteur4=Bénédicte Guillot |champ libre=avec la collaboration de Gaël Léon |titre=ArchéoCotentin |sous-titre=Les origines antiques et médiévales du Cotentin {{date|-30}} à 1500 |tome=2 |lieu=Bayeux |éditeur=[[Éditions OREP]] |année=2023 |mois=novembre |titre chapitre=S'approprier la presqu'île : encadrement, contrôle territorial et développement des lieux de pouvoir |passage=19 |pages totales=127 |isbn=978-2-8151-0790-7}}.</ref>.
* L'ancien musée Jeanne-d'Arc.
* La Croix Jeanne d'Arc est une grande croix élevée près de l'emplacement du bûcher.
* L'[[Église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen|église Sainte-Jeanne-d'Arc]] a été édifiée sur le lieu même du [[martyre]]. Église moderne, construite par [[Louis Arretche]] en 1979, elle a une triple mission : église pour honorer sainte [[Jeanne d'Arc]], mémorial civil pour commémorer l'héroïne et lieu de conservation des vitraux de l'ancienne église Saint-Vincent détruite en 1944.

===== Donjon du château de Rouen, dit tour Jeanne-d'Arc =====
[[Fichier:Flickr - Edhral - Rouen 011 Tour-Jeanne-d'Arc.jpg|vignette|La tour Jeanne-d'Arc.]]
{{Article détaillé|Tour Jeanne-d'Arc|Château de Rouen}}
La tour Jeanne-d'Arc faisait partie du château de Rouen construit en 1204 par [[Philippe II Auguste|Philippe Auguste]] sur les ruines de l'amphithéâtre gallo-romain de [[Rotomagus]]. C'est dans ce château que [[Jeanne d'Arc]] a été emprisonnée et que se déroula son procès.

===== Fierte Saint-Romain =====
{{Article détaillé|Fierte Saint-Romain}}
[[Fichier:Fierte Saint-Romain et la halle aux toiles.jpg|vignette|gauche|Fierté Saint-Romain, accolée à la halle aux Toiles.]]
C'est un des seuls vestiges de cet ancien quartier proche de la Seine, détruit par l'incendie de 1940 et les bombardements de 1944. Il est situé [[place de la Haute-Vieille-Tour]]. Il s'agit d'une sorte de podium construit en 1524 et constitué de deux étages en [[loggia]], dans un pur [[style Renaissance]], avec colonnes corinthiennes, pilastres, frontons et clochetons en lanterne. Sans certitude, son architecte serait [[Jean Goujon]]. Il est classé [[monument historique (France)|monument historique]]<ref>{{Base Mérimée|PA00100829}}.</ref> et se trouve adossé à la seule façade ancienne<ref>{{Base Mérimée|PA00100833}}.</ref> de la [[halle aux Toiles]], dont les autres parties ont été reconstruites en style moderne et qui sert de salle de congrès ou de spectacle. Jadis, on accédait à la place de la Haute-Vieille-Tour par un passage voûté situé sous la fierte à travers la halle.

''Fierte'' est un mot d'ancien français signifiant [[châsse]], issu du [[latin]] ''feretrum'' « brancard, civière pour les morts », à rapprocher de la cérémonie dite ''levée de la fierte'', c'est-à-dire de la châsse contenant les reliques de [[Romain de Rouen|saint Romain]], évêque mythique de Rouen au {{s-|VII}}. En effet, à cet endroit s'achevait la grande procession annuelle des reliques de saint Romain, patron de la ville. Cette manifestation s'appuyait sur le [[privilège de Saint-Romain]], tradition très ancienne attestée en 1210. Un condamné à mort choisi par le [[Chapitre de chanoines|chapitre]] de la cathédrale, juché dans la loge de l'édifice, devait soulever trois fois la châsse contenant les reliques du saint évêque. Après la manifestation, le criminel était [[Grâce (droit)|gracié]] par les chanoines qui jouissaient du privilège de pouvoir libérer un condamné à mort le jour de l'[[Ascension (fête)|Ascension]]. L'origine de ce privilège prend sa source dans la légende de la ''[[gargouille]]'', sorte de dragon qui hantait les terres marécageuses du bord de Seine et qui fut vaincu par saint Romain avec l'aide d'un condamné à mort. Cette tradition prit fin en 1790<ref>{{Lien web |titre=Privilège|url=http://www.rouen-histoire.com/Saint-Romain/Privilege.htm|site=Rouen-Histoire|consulté le=5 août 2021}}.</ref>.
{{clr|gauche}}

===== Ancien Hôtel-Dieu =====
{{Article détaillé|Hôtel-Dieu de Rouen}}
À Rouen, l'[[Hôtel-Dieu de Rouen|Hôtel-Dieu]] est attesté depuis 1127 dans une charte le citant comme « hôpital Notre-Dame », même s'il existait avant sous la tutelle des archevêques et du clergé. Situé au sud de la [[Cathédrale Notre-Dame de Rouen|cathédrale]], il a été déplacé à l'ouest de la ville. Il resta un lieu de soins jusqu'en 1988, date à laquelle les derniers services ont été transférés dans l'ancien hospice général devenu l'[[Centre hospitalier universitaire de Rouen|hôpital Charles-Nicolle]]. Il est depuis cette date le siège de la [[Hôtel de préfecture de la Seine-Maritime|préfecture de la Région Normandie, préfecture de la Seine-Maritime]].

===== Églises secondaires =====
[[Fichier:Rouen musee le secq des tournelles.JPG|vignette|L'[[Musée Le Secq des Tournelles#L’église Saint-Laurent|église Saint-Laurent]], où se trouve le [[musée Le Secq des Tournelles]].|alt=]]
* L'[[église Saint-Paul de Rouen|église Saint-Paul]] ({{s-|XIX}}), à l'est de la ville, conserve à usage de sacristie contiguë l'abside de la plus ancienne église de la ville, datant de la fin du {{s-|XI}}.
* L’[[Musée Le Secq des Tournelles#L’église Saint-Laurent|église Saint-Laurent]], de style gothique flamboyant, dont la tour est remarquable. Vendue à la Révolution, elle a été réaménagée et accueille le [[musée Le Secq des Tournelles]], qui renferme une importante collection de [[ferronnerie]].
* L'[[église Saint-Godard de Rouen|église Saint-Godard]] de style gothico-Renaissance, réputée pour ses vitraux.
* L’[[Église Saint-Patrice de Rouen|église Saint-Patrice]], construite pendant la Renaissance, de style transitoire gothico-Renaissance, reconnue pour ses vitraux, caractéristiques de l’époque.
* L'[[Église Saint-Vivien de Rouen|église Saint-Vivien]], de style gothique rayonnant et flamboyant.
* La [[Église Saint-Louis de Rouen|chapelle du lycée Pierre-Corneille]], dite « Chapelle Corneille », troisième église de Rouen pour ses dimensions, œuvre à la fois classique et baroque, abritant l'auditorium de région<ref>{{Ouvrage|prénom1=Olivier|nom1=Chaline|lien auteur1=Olivier Chaline|titre=La Chapelle du lycée Corneille à Rouen|éditeur=|année=1987|isbn=}}.</ref>.
[[Fichier:Eglise Sainte-Madeleine de l'Hôtel-Dieu de Rouen.JPG|vignette|L'[[Église Sainte-Madeleine de Rouen|église Sainte-Madeleine]].]]
* L'[[Temple protestant Saint-Éloi de Rouen|église Saint-Éloi]], gothique flamboyant et Renaissance, aujourd'hui temple protestant.
* L'église Sainte-Croix des Pelletiers, gothique flamboyant et Renaissance, salle de concert et de conférence.
* L'[[Église Saint-Gervais de Rouen|église Saint-Gervais]].
* L'[[Église Sainte-Madeleine de Rouen|église Sainte-Madeleine]], de style néo-classique.
* L'[[Église Saint-Romain de Rouen|église Saint-Romain]].
* La [[Pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle (Rouen)|chapelle du pensionnat Jean-Baptiste de La Salle]], [[Style néo-roman|néo-roman]] (1888), place Jean-Baptiste-de-La-Salle.
* La chapelle [[Olaf II de Norvège|Saint-Olav]] (''Norsk sjømannskirke''), ancienne chapelle des marins norvégiens, chapelle du Foyer international des marins.
* La chapelle du [[Séminaire Saint-Nicaise|collège Fontenelle (séminaire Saint-Nicaise)]], en face du Conservatoire à rayonnement régional de Rouen, utilisée par ce dernier et par le collège.
* La [[chapelle de Grandmont]].
* L'[[Église Saint-Jean-Eudes de Rouen|église Saint-Jean-Eudes]].
* La [[Chapelle des Franciscaines de Rouen|chapelle des Franciscaines]].
* La [[Chapelle Notre-Dame-de-Charité de Rouen|chapelle Notre-Dame-de-Charité]].

===== Vestiges d'églises gothiques =====
[[Fichier:Vestige de l'église Saint-Vincent.JPG|vignette|Vestige du portail sud de l'[[Église Saint-Vincent de Rouen|église Saint-Vincent]].]]
* La tour [[André (apôtre)|Saint-André]] ({{s-|XVI}}), rue Jeanne-d'Arc, unique élément subsistant de l'église Saint-André de la Porte aux Febvres, détruite lors du percement de la rue en 1861.
* Tour et élément de l'[[église Saint-Cande-le-Jeune de Rouen|église Saint-Cande-le-Jeune]], détruite à la Révolution, intégrée dans la cour d'un immeuble moderne et de l'[[hôtel Asselin]], rue aux Ours.
* Substructions de l'[[Église Saint-Sauveur de Rouen|église Saint-Sauveur]], [[place du Vieux-Marché]], transformée en carrière de pierre en 1793.
* Pilier et mur de l'[[Église Saint-Nicolas de Rouen|église Saint-Nicolas]], détruite à la Révolution. Son clocher a été remonté à [[Cottévrard]].
* Ruines de l'[[Église Saint-Pierre-du-Châtel de Rouen|église Saint-Pierre-du-Châtel]], détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, rue Camille-Saint-Saëns.
* Porche sud du transept (1515) de l'[[Église Saint-Vincent de Rouen|église Saint-Vincent]], détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, rue du Général-Giraud. Une partie des vitraux orne la nouvelle église Sainte-Jeanne-d'Arc, une autre la chapelle de la Vierge de la cathédrale Notre-Dame et d'autres sont au musée des Beaux-Arts.
* Le chœur de l'[[Église Saint-Nicaise de Rouen|église Saint-Nicaise]], gothique flamboyant. La nef et le clocher ont été reconstruits en béton à la suite d'un incendie qui s'est produit dans la nuit du {{Date|9 mars-}} au {{date|10 mars 1934}}.
* Le mur est du chœur de l'église Notre-Dame-de-la-Ronde, rue du Gros-Horloge, détruite après la Révolution, subsiste entre deux immeubles.

===== Vestiges d'abbayes, couvents et prieurés =====
* La chapelle du [[Couvent des Ursulines de Rouen|couvent des Ursulines]], [[bibliothèque municipale]].
* La [[Prieuré Saint-Louis-de-la-Rougemare|chapelle Saint-Louis]], ancienne chapelle du couvent des Bénédictines, édifice classique du {{s-|XVII}}, devenu le théâtre de la Rougemare.
* Le porche du [[prieuré Saint-Lô]] détruit à la Révolution, intégré au lycée [[Camille Saint-Saëns|Camille-Saint-Saëns]], rue Saint-Lô.
* Le cloître du [[Couvent de la Visitation (Premier)|premier couvent de la Visitation]], [[Musée des Antiquités (Rouen)|musée des Antiquités]] et [[Muséum de Rouen|musée d'histoire naturelle]].
* La chapelle funéraire et les terrasses du [[Couvent de la Visitation (Second)|second couvent de la Visitation]], occupé par le [[Lycée Jeanne-d'Arc (Rouen)|lycée Jeanne-d'Arc]].
* L'église de l'abbaye des Clarisses, fondée en 1485 par Jehan d'Estouteville, transformée en maison particulière.
* Le [[prieuré Saint-Michel de Rouen|prieuré Saint-Michel]] sur la [[Côte Sainte-Catherine (Rouen)|côte Sainte-Catherine]], qui subit, en raison de sa position stratégique dominant la ville, plusieurs destructions, au {{s-|XV}} lors de la guerre de Cent Ans<ref>{{Ouvrage|auteur1=Michel Mollat|titre=Histoire de Rouen|éditeur=[[Éditions Privat|Privat]]|année=1979|passage=136|isbn=}}.</ref> et au {{s-|XVI}} lors des guerres de religion. Il fut détruit en 1592 et remplacé par une petite chapelle qui subsista jusqu'à la Révolution et dont les derniers pans de murs s'effondrèrent au début du {{s-|XIX}}<ref>{{Lien web|auteur=Jacques Tanguy|titre=Prieuré Saint-Michel|url=http://rouen-histoire.com/C_Ste_Cath/Prieure_Saint-Michel.htm|site=Rouen-Histoire|date=2004|consulté le=03/02/2015}}.</ref>. En 1185 le prieur en était [[Famille de Verdun|Guillaume de Verdun]] qui fut appelé en 1186 par son supérieur [[Robert de Torigni]] à venir à l'[[abbaye du Mont-Saint-Michel]]<ref>[http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Verdun.pdf Racines histoire ''Maison de Verdun'', {{p.|22}}].</ref>
* Le [[Couvent des Dominicains de Rouen|couvent des Dominicains]], transformé en résidence privée.
* Le [[couvent Notre-Dame-du-Val]].
* Le [[Couvent des Pénitents de Rouen|couvent des Pénitents]].

===== Maisons anciennes =====
{{Article détaillé|Vieux Rouen}}
[[Fichier:Normandie Seine Rouen1 tango7174.jpg|vignette|À l'angle des rues Martainville et Damiette.]]
[[Fichier:Rouen5.jpg|vignette|redresse|Maison de l'Œuvre, {{s-|XIV}}, sur la [[rue Saint-Romain (Rouen)|rue Saint-Romain]], dernière maison [[Cité canoniale de Rouen|canoniale]].]]

La ville est remarquable pour la diversité et la richesse du tissu urbain : on y trouve des maisons d'époques variées, du {{s-|XIII}} à l'époque contemporaine. Rouen est ainsi une des villes les plus hétérogènes de France sur le plan architectural : hétérogénéité des époques mais aussi des matériaux ([[Maison à colombages|pans de bois]], pierre, brique ou béton pour les immeubles de la reconstruction), des formes ou des couleurs. Rouen a su incarner le modèle de la ville romantique, célébré par [[Victor Hugo]] dans le poème ''[[Les Feuilles d'automne]]''. Cette variété aurait pu être anéantie par les destructions de la [[Seconde Guerre mondiale]], avec la disparition de quartiers parmi les plus appréciés des touristes. Dans l'ensemble, la [[Reconstruction après la Seconde Guerre mondiale|reconstruction]] a tenté de respecter les particularités de la vieille ville et essayé de proposer une certaine irrégularité des tracés et des formes. Cependant, beaucoup{{qui}} critiquent le caractère très disparate entre les maisons à colombages et les tours des années 1970, et la différence entre la rive droite où se trouvent les quartiers historiques préservés et la rive gauche{{référence nécessaire}}.

La ville garde près de {{unité|2000|maisons}} à colombages (contre environ {{formatnum:4000}} en 1939), dont un millier restaurées {{référence nécessaire}} : les rues du [[rue du Gros-Horloge|Gros-Horloge]], [[rue Saint-Romain (Rouen)|Saint-Romain]], [[Rue Damiette|Damiette]], des Faulx ou [[Rue Eau-de-Robec|Eau-de-Robec]] sont ainsi remarquables. Moins restaurés et moins fréquentés par les touristes, les quartiers Saint-Vivien ou Beauvoisine méritent la visite.

===== Patrimoine détruit pendant la Seconde Guerre mondiale et non reconstruit =====
Édifices détruits par la guerre et non reconstruits par la suite.
====== Patrimoine religieux ======
* [[Église Saint-Vincent de Rouen|Église Saint-Vincent]] {{s-|XV}}, {{s2-|XVI|XVII}}, gothique flamboyant (il n'en reste que le [[Porche (architecture)|porche]] sud du [[transept]] construit en 1515 et un pan de mur).
* [[Église Saint-Pierre-du-Châtel de Rouen|Église Saint-Pierre-du-Châtel]] {{s2-|XIV|XV}}, gothique rayonnant et flamboyant (d'importantes ruines post-bombardements subsistent encore aujourd'hui).
* Église Sainte-Marie-la-Petite (utilisée comme synagogue) {{s-|XVI}}, gothique flamboyant. Aucun vestige.
* Église Saint-Denis {{s-|XVI}}, gothique flamboyant et Renaissance. Aucun vestige.
* [[Église Saint-Étienne-des-Tonneliers]], fin {{s mini-|XIV}} - {{s-|XV}}, gothique rayonnant et flamboyant (il subsistait l'essentiel avant les bombardements, malgré son état de délabrement). Aucun vestige.
* Chapelle des Augustins {{s2-|XIV|XV}}, gothique rayonnant et flamboyant, porche de style classique. Il ne reste que quelques baies remontées dans un square{{lequel}}.
* L'[[église Saint-Jean-sur-Renelle]], disparue.

====== Patrimoine civil monumental ======
* Maison consulaire<ref>{{Base Mérimée|IA00021818}}.</ref> {{s2-|XVIII|XIX}}, architecture classique et néo-classique. Un fronton de l'ancien bâtiment orne un petit jardin derrière l'actuel [[Palais des Consuls (Rouen)|Palais des Consuls]].
* Ancienne [[Caserne Jeanne d'Arc|caserne du Pré-aux-Loups]], siège du Conseil régional : aussi connue sous le nom de caserne Martainville, datant de la fin du {{s-|XVIII}} et aujourd'hui le siège du Conseil régional à Rouen, le bâtiment a été agrandi dans les années 2000 par une immense extension moderne ; la façade, les toitures et les guérites d'entrée sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques<ref>{{Base Mérimée|PA00100803|Caserne Jeanne d'Arc}}.</ref>.
* « [[Manoir de Saint-Yon|L'Atrium]] » (ancien manoir de Hauteville, renommé Saint-Yon en 1604), où [[Jean-Baptiste de La Salle]] a fondé en 1705 une école de charité pour garçons ; en 1879 y est construite l'école normale des garçons ; dans les années 2000, le bâtiment a été acquis et restauré par la Région Haute-Normandie pour y installer un ''pôle régional des Savoirs''<ref>{{Ouvrage|auteur institutionnel=Région Haute-Normandie|titre=Bienvenue au Pôle régional des Savoirs|lieu=Rouen|éditeur=|année=2012|pages totales=24|passage=2-3|isbn=|lire en ligne=http://www.crefor-hn.fr/sites/default/files/plaquette-prs.pdf}}.</ref>.
* [[Hôtel Romé]] {{s-|XVI}}, style Renaissance (seuls les deux étages d'une façade sont conservés dans la cour intérieure du moderne Espace Claude-Monet).
* Hôtel de la Première présidence<ref>{{Base Mérimée|IA00021815}}.</ref> ou hôtel des Sociétés savantes {{s-|XVIII}}, architecture classique (il ne subsiste qu'un portail).
* [[Hôtel des Douanes (Rouen)|Hôtel des Douanes]] début {{s-|XIX}} (il ne reste qu'un portail - monument aux victimes de la Seconde Guerre mondiale - et deux statues de [[Pierre-Jean David d'Angers|David d'Angers]]).
* Théâtre des Arts fin {{s-|XIX}}. Aucun vestige.
* Les halles médiévales (seule une façade des trois halles a été reconstituée).
* La Bourse du Travail (1903) de style Art nouveau (endommagée et détruite après-guerre). Aucun vestige.
* L'Alambra, puis l'Omnia, théâtre puis cinéma (1919<ref>[https://www.google.fr/books/edition/Rouen_sous_la_IIIe_R%C3%A9publique/AyoSCwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=duguay+trouin+rouen&pg=PA182&printsec=frontcover Loïc Vadelorge], Rouen sous la {{IIIe|République}}. Politiques et pratiques culturelles, ouvrage issu d'une thèse soutenue en 1996 à l'Université de Paris-IV-Sorbonne sous la direction de Jean-Pierre Chaline, {{p.|181}}.</ref>), style Art nouveau, rue de la République. Aucun vestige.

====== Autre patrimoine ======
* Le [[logis des Caradas]], maison du {{s-|XV}} avec une partie en quadruple encorbellement<ref>{{Ouvrage |auteur1=Guy Pessiot |titre=Histoire de Rouen : Tome 2, 1900-1939 : en 800 photographies |page=164 |présentation en ligne={{Google Livres|u2v3xkP3ekEC|page=164}}}}.</ref>. « La perle des maisons de bois de notre cité » selon le [[Raymond Quenedey|commandant Quenedey]]. Aucun vestige.
* La plupart des maisons médiévales à encorbellement [[rue Ganterie]], rue de la Vicomté, côté sud de la [[place de la Pucelle]], quartier sud de la cathédrale, [[rue Grand-Pont]]. Aucun vestige.
* Le [[Cimetière monumental de Rouen|cimetière monumental]]<ref>{{Base Mérimée|IA00022515}}.</ref>, le [[Cimetière du Nord (Rouen)|cimetière du Nord]], le [[Cimetière de l'Ouest (Rouen)|cimetière de l'Ouest]], le [[cimetière Saint-Sever]] et le [[cimetière du Mont-Gargan]].

==== Les fontaines dans Rouen ====
On dénombre une vingtaine de fontaines disséminées dans la ville, parmi lesquelles :
* [[fontaine de Lisieux]], {{s-|XV}}, style Renaissance. Aucun vestige ;
* [[fontaine Jeanne-d'Arc]], {{s-|XVIII}}, style classique et néoclassique. Aucun vestige ([[place de la Pucelle]]) ;
* [[fontaine Saint-Cande]] ;
* [[fontaine Sainte-Croix-des-Pelletiers]] ;
* [[fontaine de la Crosse]] ;
* [[fontaine de la Croix-de-Pierre]] ;
* [[fontaine-réservoir Sainte-Marie]] ;
* [[fontaine Jean-Baptiste de La Salle]], de [[Alexandre Falguière|Falguière]] et [[Édouard Deperthes|Deperthes]] ;
* [[fontaine Saint-Maclou]].
{{Article détaillé|Liste des fontaines de Rouen}}

==== Patrimoine portuaire ====
[[Fichier:Rouen château d'eau-marégraphe.jpg|vignette|redresse|[[Château d'eau-marégraphe (quai de Boisguilbert)|Château d'eau-marégraphe]] {{numéro|1}}.]]
Malgré les destructions engendrées par la Seconde Guerre mondiale qui ont touché le port et ses abords, la ville conserve certains éléments de son patrimoine liés à l'activité portuaire.
* La « façade maritime » : les édifices bâtis le long de la Seine rive droite constituaient un alignement qui faisait dire que Rouen avait « la plus belle façade maritime de France après [[Liste des quais de Bordeaux|Bordeaux]] ». Il n'en reste quasiment rien : les trois monuments emblématiques qui la constituaient — à savoir le Palais des Consuls, le Théâtre des Arts et la Douane — ont été totalement détruits. Il ne subsiste que quelques hôtels particuliers, de facture plus modeste, dont le plus remarquable, dit ''[[Hôtel des Sauvages]]'', du début du {{s-|XIX}}, est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
* Les châteaux d'eau-[[marégraphe]]s sont deux tours de taille modeste en brique, [[silex]] et pierre calcaire construits fin {{XIXe|s}}, début {{s-|XX}}, qui avaient pour fonction initiale de servir d'accumulateur pour l'eau nécessaire au fonctionnement des grues hydrauliques. Ils sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 1997.
* L'ancienne centrale électrique, les docks et les hangars.

==== Tour des Archives et ponts ====
{{Article détaillé|Archives départementales de la Seine-Maritime}}
Inaugurée en 1965, la tour des Archives est située dans l’enceinte de l'ancienne [[préfecture]] dans le [[quartier Saint-Sever]], locaux abritant l'hôtel du Département de la Seine-Maritime. Ce bâtiment, de conception moderne, peut accueillir {{nobr|37 kilomètres}} linéaires de documents incluant les [[archives départementales de la Seine-Maritime|archives départementales]]. La tour compte {{nobr|27 étages}} pour {{nobr|104 mètres}} de hauteur, le tout en [[béton armé]], ce qui en fait le deuxième bâtiment le plus haut de Rouen après la [[Cathédrale Notre-Dame de Rouen|cathédrale]].
Tous les ponts de Rouen à la mer (ponts de Brotonne, [[Pont de Tancarville|de Tancarville]], [[Pont de Normandie|de Normandie]]) peuvent laisser passer des navires de fort tonnage.

Rouen est la ville où les ponts empêchent les gros navires de remonter la Seine vers Paris. Ils permettent cependant le passage des [[Caboteur|caboteurs fluvio-maritimes]] desservant les ports de [[Limay]] et de [[Gennevilliers]].
Le premier pont de pierre dont on a trace a été construit au {{s-|IX}}. Les ponts suivants furent reconstruits plusieurs fois. Tous les ponts actuels datent de l'après-guerre, sauf le pont ferroviaire dit [[viaduc d'Eauplet]], qui a pu être remis en état, les trois autres ponts ayant été complètement détruits pendant la [[Seconde Guerre mondiale]]. L'un d'entre eux était un [[pont transbordeur de Rouen|pont transbordeur]]. Trois ponts supplémentaires sont venus s'ajouter depuis aux trois rebâtis, dont deux sur leur emplacement d'origine.

Ces ponts sont, de l'aval vers l'amont :
* le [[pont Gustave-Flaubert]], mis en service en {{date|septembre 2008}}, pont levant ;
* le [[pont Guillaume-le-Conquérant]] ;
* le [[Pont Jeanne-d'Arc (Rouen)|pont Jeanne-d'Arc]], traversé par le [[Tramway de Rouen|tramway]] (réseau Métrobus) ;
* le [[pont Boieldieu]], orné des sculptures monumentales dues à [[Jean-Marie Baumel]] et [[Georges Saupique]] ;
* le [[pont Pierre-Corneille]], qui s'appuie sur l'[[île Lacroix]] et la dessert ;
* le [[pont Mathilde]], au-dessus de l'île Lacroix sans la desservir ;
* le [[viaduc d'Eauplet]] (anciennement « pont aux Anglais »), pour le trafic ferroviaire, au-dessus de l'île Lacroix.
{{Clr}}

==== Espaces verts ====
[[Fichier:Square Verdrel - panoramio.jpg|vignette|Square Verdrel.]]
Si Rouen détient une forte composition urbaine, dominant essentiellement le centre-ville, plusieurs parcs, jardins et autres espaces verts verdissent toutefois la capitale normande, qui compte vingt-quatre espaces du genre. Les deux plus connus, s'ils ne se distinguent pas par leur superficie, sont d'une part le [[square Verdrel]] et, d'autre part, le [[Jardin des plantes de Rouen|jardin des Plantes]] ; le premier est situé rive droite, au cœur même du centre-ville, tandis que le second se trouve rive gauche.

Situé rive droite, dans le centre-ville, à proximité directe de la [[Gare de Rouen-Rive-Droite|gare]] et longeant deux des plus grands musées rouennais que sont [[Musée des Beaux-Arts de Rouen|le musée des Beaux-Arts]] et [[Musée de la Céramique de Rouen|celui de la Céramique]], le square Verdrel – du nom de [[Charles Verdrel]], maire de Rouen de 1858 à 1868 et présenté comme le « baron Haussmann rouennais » – occupe une superficie de {{unité|9000|m|2}}<ref>[https://www.rouen.fr/verdrel « Square Verdrel »], site officiel de la municipalité de Rouen.</ref>. Inauguré en 1863, le site accueille une zone de jeux pour enfants et un petit plan d'eau sur lequel nagent des [[cygne]]s blancs ; les statues ou bustes de quelques illustres personnalités associées à la commune et son histoire ou son patrimoine, tels que les [[Frédéric Bérat|frères Bérat]] ou [[Jean Revel (écrivain)|Jean Revel]], peuvent être contemplés par les promeneurs. Le square, fermé à partir du mois d'{{date|octobre 2016}}<ref>[https://actu.fr/normandie/rouen_76540/travaux-en-centre-ville-de-rouen-le-square-verdrel-ferme-pendant-un-an_797369.html « Travaux en centre-ville de Rouen. Le square Verdrel fermé pendant un an »], ''actu.fr'', {{date|18 octobre 2016}}.</ref>{{,}}<ref>[https://www.tendanceouest.com/actualite-197485-projet-coeur-de-metropole-a-rouen-le-square-verdrel-reamenage-et-inaccessible-pendant-un-an.html « Projet Cœur de Métropole à Rouen : le square Verdrel réaménagé et inaccessible pendant un an »], ''Tendance Ouest'', {{date|17 octobre 2016}}.</ref>, est rouvert quelques mois plus tard après avoir fait l'objet d'un important réaménagement<ref>[http://www.paris-normandie.fr/region/a-rouen-le-square-verdrel-rouvre-apres-dix-mois-de-travaux-AK10291670 « A Rouen, le square Verdrel rouvre après dix mois de travaux »], ''[[Paris-Normandie]]'', {{date|11 juillet 2017}}.</ref>.

[[Fichier:Abbaye Saint-Ouen de Rouen.jpg|vignette|gauche|L'[[Abbaye Saint-Ouen de Rouen|abbaye Saint-Ouen]] vue depuis le jardin de l'Hôtel de Ville.]]
Le [[Jardin des plantes de Rouen|jardin des Plantes]] se trouve sur la rive gauche. Il compte {{unité|5600|espèces}} de végétaux et s'étend sur dix hectares dont huit ouverts au public ; s'y trouve aussi une [[orangerie]], construite entre 1895 et 1896, une [[roseraie]] de {{unité|670|m|2}} et un [[pressoir]]. Acheté par la commune en 1832, il est ouvert au public huit ans plus tard et la serre centrale est inscrite au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]] depuis 1975<ref name="PA00100921">{{Base POP Mérimée|PA00100921}}.</ref>. Depuis, il figure au nombre des jardins botaniques de France et des pays francophones (2004).

Deuxième parc de la ville par sa superficie ({{unité|25000|m|2}}), le [[Parc Grammont (Rouen)|parc Grammont]], situé quant à lui dans le quartier du même nom, sur la rive gauche, est placé sur le site des anciens abattoirs de Rouen. Sa conception a été pensée dans le cadre d'un [[grand projet de ville]] financé par la municipalité, et l'espace, fort notamment de cinq aires de jeux thématiques, trois grandes pelouses accessibles au public et un bassin orné de plantes aquatiques, a été inauguré en 2005<ref>[http://www.rouen.fr/grammont « Parc Grammont »], site officiel de la municipalité de Rouen.</ref>.

Dans le [[quartier Croix de Pierre]], le [[square Marcel-Halbout]] est d'envergure plus modeste puisqu'il est doté d'une superficie de {{unité|5240|m|2}}. Il s'agit cependant d'un espace riche en [[faune (biologie)|faune]] et en [[flore]]. Enfin, parmi les espaces verts les plus réputés de Rouen, le [[Jardin de l'Hôtel-de-Ville (Rouen)|jardin de l'Hôtel de Ville]], aménagé à la fin du {{s-|XIX}} et s'étendant sur {{unité|27789|m|2}}, lie le centre-ville au [[Quartier Croix de Pierre|quartier Saint-Nicaise]] et à la place Saint-Vivien ; les promeneurs peuvent apercevoir tout un pan de l'[[Abbaye Saint-Ouen de Rouen|abbaye Saint-Ouen]] et découvrir une pluralité de styles mise en exergue par les jardins et les sculptures y prenant place<ref>[https://www.rouen.fr/hdv « Jardin de l'Hôtel-de-Ville »], site officiel de la municipalité de Rouen.</ref>.

=== Gastronomie ===
{{Article détaillé|Cuisine normande}}
[[Fichier:Caneton Rouennaise à la Presse.jpg|gauche|vignette|Canard à la rouennaise.]]
La gastronomie rouennaise s'inscrit profondément dans le cadre de la [[cuisine normande]]. Le [[canard au sang]], le [[sucre de pomme]]<ref>{{Lien web |auteur=Laurent Derouet|titre=Seine-Maritime : le Sucre de Rouen a déménagé|url=https://www.leparisien.fr/economie/seine-maritime-le-sucre-de-rouen-a-demenage-06-10-2018-7912578.php|site=leparisien.fr|date=2018-10-06|consulté le=2021-02-27}}.</ref> et les [[Mirlitons de Rouen|mirlitons]] sont les principales spécialités culinaires de la ville.

L'[[agneau pascal]], représenté sur le blason de la commune, est un animal essentiellement constitutif de la culture locale puisque les vallées du territoire sont entourées de pâturages à flanc de colline en pente douce, propices au séjour de ces bêtes chassées par des loups au [[Moyen Âge]]. Le nom de la commune de [[Canteleu]] – le « loup qui chante » en [[Rouennais (langue)|langue normande de Rouen]] – fait précisément référence à ce prédateur.

[[Fichier:31 Place du Vieux Marche, Rouen.jpg|vignette|190px|Le restaurant gastronomique ''[[La Couronne (restaurant)|La Couronne]]''.|alt=]]
Omniprésent dans ce pays traversé par des mares et des rivières comme l'[[Aubette (Seine-Maritime)|Aubette]] et le [[Robec]], le canard fait l'objet de plusieurs recettes traditionnelles comme le [[canard au sang]], dit aussi « canard à la rouennaise ». Ce plat est devenu l'une des spécialités du restaurant [[paris]]ien ''[[La Tour d'Argent]]'', où la recette du {{citation|caneton ''Tour d'Argent''}} a été codifiée au {{s-|XIX}}<ref>{{Lien web|titre=Frédéric Delair et le canard numéroté|url=https://tourdargent.com/heritage/|site=latourdargent.com|éditeur=''[[La Tour d'Argent]]''|date=|consulté le=30 octobre 2013}}.</ref>.

S'agissant des fruits, la [[pomme]] est couramment utilisée pour des boissons qui font la réputation de la Normandie comme le [[pommeau (boisson)|pommeau]], le [[cidre]] ou le [[Calvados (eau-de-vie)|calvados]]. Une autre spécialité régionale, le Douillon d'Elbeuf, consiste en la préparation d'une pomme entourée d'une fine pâte feuilletée. Depuis quelques années, des efforts sont fournis pour asseoir la place de cette recette dans le patrimoine gastronomique français<ref>[https://www.rouentourisme.com/le-douillon-delbeuf/ « Le Douillon d'Elbeuf »], Rouen Normandie - Tourisme & Congrès (consulté le {{date|6 mars 2021}}).</ref>.

La production de [[bière]] s'est accrue au début du {{s-|XXI}} dans les environs de Rouen grâce à l'ouverture de plusieurs brasseries dans un rayon de {{nobr|30 kilomètres}} autour de la ville, si bien qu’il est possible de parler d’une culture naissante de la bière à Rouen<ref>[https://www.tendanceouest.com/actualite-333087-rouen-brasseurs-normands-la-premiere-biere-brassee-a-rouen-commercialisee.html « Rouen. Brasseurs normands : la première bière brassée à Rouen commercialisée »], ''Tendance Ouest'', {{date|5 septembre 2019}} (consulté le {{date|6 mars 2021}}).</ref>{{,}}<ref>[https://actu.fr/normandie/rouen_76540/une-nouvelle-biere-artisanale-brassee-dans-l-agglo-de-rouen-aux-saveurs-anglo-saxonnes_34370130.html « Une nouvelle bière artisanale brassée dans l'agglo de Rouen, aux saveurs anglo-saxonnes »], ''actu.fr'', {{date|20 juin 2020}} (consulté le {{date|6 mars 2021}}).</ref>.

Fondé en 1345 et situé sur la [[place du Vieux-Marché]], le restaurant gastronomique ''[[La Couronne (restaurant)|La Couronne]]'' est la plus vieille [[auberge]] de France et l'une des tables les plus réputées de Rouen<ref>[https://www.paris-normandie.fr/google-amp/region/la-couronne-a-rouen-une-table-qui-tient-bien-sa-place-MC14704338 « La Couronne à Rouen, une table qui tient bien sa place »], ''[[Paris-Normandie]]'', {{date|8 mars 2019}}.</ref>.

En 2021, la ville compte un restaurant étoilé au [[Guide Michelin]]<ref>[https://guide.michelin.com/fr/fr/normandie/rouen/restaurants « Restaurants de Rouen »], site du [[Guide Michelin]] (consulté le {{date|6 mars 2021}}).</ref>.

=== Patrimoine culturel ===
Capitale régionale, Rouen possède un patrimoine culturel très important. La ville est notamment réputée pour la diversité de ses [[Liste des monuments historiques de Rouen|monuments historiques]] et de ses musées. Plusieurs événements notables participent à la vie culturelle locale, comme le [[Salon du livre jeunesse en France#Rouen|Festival du Livre Jeunesse]]<ref>[http://www.festival-livre-rouen.fr/ Festival du livre de jeunesse de Rouen].</ref> ou la triennale d'art urbain [[Rouen impressionnée]] qui constitue l'une des étapes occasionnelles du [[Festival Normandie impressionniste]]<ref>[http://rouenimpressionnee.fr/ Rouen impressionnée].</ref>.

==== Théâtres et salles de spectacle ====
Plusieurs salles de spectacle et de concert se trouvent à Rouen<ref>[https://rouen.fr/contacts/Salles%20de%20spectacle Salles de spectacle métropolitaines et rouennaises], site officiel de la municipalité de Rouen (consulté le {{date|11 mars 2021}}).</ref>.

[[Fichier:Theatre des Arts de Rouen.jpg|230px|vignette|Le Théâtre des Arts, plus grande scène de Normandie.]]
Le complexe le plus connu de la ville est toutefois le [[Théâtre des Arts de Rouen|Théâtre des Arts]]. D'une capacité de {{unité|1350|places}}, c'est l'une des plus grandes scènes de province<ref>[http://www.culture-epcc.fr/wp-content/uploads/2015/09/Rapport-CRC-Opera-Rouen.pdf Rapport d'observations définitives sur la gestion de l'Opéra de Rouen Haute-Normandie - Chambre régionale des comptes de Haute-Normandie] : « L'impact de la saison “hors les murs” sur le nombre de spectateurs met en lumière le fait que le Théâtre des arts dispose d’une jauge très importante ({{unité|1350|places}}), sans réel équivalent parmi les opéras de province […], à l'exception de celui de Marseille. […] Lyon, Bordeaux, Montpellier, Toulouse et Strasbourg ont des jauges inférieures ou égales à {{unité|1200|places}}. Marseille dispose en revanche de {{unité|1830|places}}. À Paris, l'Opéra Garnier en compte 1900 et Bastille 2700 dans sa grande salle », {{p.|15}}.</ref> et la plus grande de [[Normandie (région administrative)|Normandie]]<ref>[https://www.centpourcent-normandie.fr/100normandie/culture/theatre-et-danse/ Culture / Théâtre et danse], centpourcent-normandie.fr (consulté le {{date|11 mars 2021}}).</ref>. L'[[Orchestre de l'Opéra de Rouen]], créé en 1998, et le [[Chœur de chambre Accentus]] y résident<ref>[https://www.operaderouen.fr/# Site officiel de l'Opéra de Rouen].</ref>. Inauguré en 1962, l'actuel édifice a remplacé deux précédents bâtiments d'un autre style successivement ravagés par des incendies puis par les bombardements de la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref>« [https://actu.fr/normandie/rouen_76540/lopera-de-rouen-un-theatre-beton_277821.html L'Opéra de Rouen: un théâtre-béton »] dans ''Côté Rouen'', {{n°|83}}, 5 au {{date|11 décembre 2012}}, {{p.|8}}.</ref>.

Deux chapelles rouennaises sont dorénavant des salles de spectacles : la première, qui siège dans le [[prieuré Saint-Louis-de-la-Rougemare]], abrite l'actuel théâtre de la Chapelle Saint-Louis<ref>[https://rouen.fr/adresse/chapelle-saint-louis-letincelle-theatre-ville-rouen Présentation du Théâtre de la Chapelle Saint-Louis], site officiel de la municipalité de Rouen.</ref> depuis 1991 tandis que la seconde est la [[Église Saint-Louis de Rouen#Transformation en salle de concert|chapelle Corneille]], aménagée pour accueillir {{nobr|600 spectateurs}} à partir de 2016<ref>[https://actu.fr/normandie/rouen_76540/plus-300-ans-apres-construction-chapelle-corneille-rouen-continue-se-renouveler_19471474.html « Plus de 300 ans après sa construction, la chapelle Corneille à Rouen continue de se renouveler »], ''actu.fr'', {{date|18 novembre 2018}} (consulté le {{date|11 mars 2021}}).</ref>.

Ouvert en 1985, le [[théâtre des Deux Rives]] occupe les anciens locaux d'un [[amphithéâtre (éducation)|amphithéâtre]] de la [[Université de Rouen-Normandie|faculté des sciences de Rouen]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Joseph Danan, Marco Consolini|titre=Deux rives pour un théâtre|passage=176|lieu=Rouen|éditeur=Point de vues|date=novembre 2015|pages totales=240|isbn=978-2-37195-003-0}}.</ref>. C'est l'une des résidences du [[Centre dramatique national de Normandie-Rouen]].

Les [[musiques actuelles]] sont au cœur de la programmation du [[Le 106|106]], une salle qui, située sur le [[quai Jean-de-Béthencourt]], propose à la location cinq studios de répétition et d'enregistrement<ref>[https://billetterie.le106.com/ Site officiel du 106].</ref>{{,}}<ref>[https://www.ducks.fr/le-106-a-rouen-10-ans/ « Le 106 à Rouen : 10 ans »], ''ducks.fr'' (consulté le {{date|11 mars 2021}}).</ref>.

Plusieurs salles de cinéma se trouvent dans la Métropole mais trois complexes sont particulièrement connus des Rouennais : le premier est situé aux [[Docks 76]], c'est le multiplexe Pathé (14 salles dont une est équipée du concept technologique « Dolby Cinéma ») ; le deuxième, « ''L'Omnia'' » (7 salles ; rénovation de 2020 à fin 2021), se trouve [[Rue de la République (Rouen)|rue de la République]] et propose régulièrement des festivals et des rencontres entre cinéphiles ainsi que la rediffusion, sur grand écran, de quelques classiques du cinéma français et étranger<ref>[https://actu.fr/loisirs-culture/a-rouen-le-cinema-omnia-republique-resiste-a-la-crise_357748.html « À Rouen, le cinéma Omnia République résiste à la crise »], ''actu.fr'', {{date|4 janvier 2014}}.</ref> ; le troisième, dénommé « ''Kinepolis'' » (multiplexe de 14 salles ; rénovation totalement finalisée fin 2020), est située dans le [[centre Saint-Sever]].

Au sud de Rouen, au [[Le Grand-Quevilly|Grand-Quevilly]], se trouve un [[Parc des expositions de Rouen|parc des expositions]], lui-même situé à proximité directe du [[Zénith de Rouen]], conçu par l'architecte [[Bernard Tschumi]], inauguré en 2001 et doté d'une capacité d'accueil allant jusqu'à {{unité|8000|places}}, dont {{unité|7500|assises}}, ainsi que d'une scène de {{unité|450|m|2}}.

==== Bibliothèques ====
{{Article détaillé|Bibliothèques de Rouen}}
[[Fichier:Pôle culturel Grammont.jpg|vignette|gauche|Le pôle culturel Grammont.]]
Le réseau « Rouen Nouvelles Bibliothèques » (Rn'Bi) comporte une [[Bibliothèque classée|bibliothèque patrimoniale classée]], une [[Bibliothèque numérique|bibliothèque virtuelle]] et six bibliothèques de proximité.

Instituée en 1809, la bibliothèque Villon est la plus ancienne de la ville. Depuis 2018, elle est située dans le bâtiment contigu à celui du [[Musée des Beaux-Arts de Rouen|musée des Beaux-Arts]]. Consacrée à la conservation et à la consultation de documents patrimoniaux, son fonds ancien est le troisième de France<ref>[https://rouen.fr/adresse/bibliotheque-villon Bibliothèque municipale et patrimoniale Villon], site officiel de la municipalité de Rouen.</ref>. Plus de 100 fonds patrimoniaux, constitués de {{unité|500000|documents}}, sont à la disposition de son public<ref>[https://rnbi.rouen.fr/fr/page-descriptive/biblioth%C3%A8que-patrimoniale-villon Présentation de la bibliothèque patrimoniale Villon], site du Réseau Rouen Nouvelles Bibliothèques.</ref>.

Six bibliothèques de proximité agrémentent le réseau municipal, comme la [[Couvent des Ursulines de Rouen#La bibliothèque municipale de prêt|bibliothèque des Capucins]] qui est établie dans une ancienne chapelle du [[Couvent des Ursulines de Rouen|couvent des Ursulines]] depuis 1929.

En 2010, l'inauguration d'un pôle culturel de {{unité|800|m|2}} dessiné par l'architecte [[Rudy Ricciotti]] et situé à proximité du [[Parc Grammont (Rouen)|parc Grammont]] complète l'offre culturelle municipale : la bibliothèque Simone-de-Beauvoir, l'une des six du réseau Rn’Bi, y est installée<ref>[https://rouen.fr/adresse/bibliotheque-municipale-simone-de-beauvoir Bibliothèque municipales Simone-de-Beauvoir], site officiel de la municipalité de Rouen.</ref> tout comme une partie des Archives départementales<ref>[http://www.archivesdepartementales76.net/rechercher/informations-pratiques/ Informations pratiques], site officiel des Archives départementales de Seine-Maritime</ref>. Dans un espace multimédia spécialement aménagé, un fonds de {{unité|3500|DVD}} (documentaires et fictions confondus) est proposé au public<ref>[http://rnbi.rouen.fr/fr/page-descriptive/biblioth%C3%A8que-simone-de-beauvoir « Bibliothèque Simone-de-Beauvoir »], présentation sur le site du Rn'Bi.</ref>.

Rouen accueille également les bibliothèques universitaires de ses facultés de médecine<ref>[http://medecine-pharmacie.univ-rouen.fr/bibliotheques-16082.kjsp Faculté de Médecine et Pharmacie - Bibliothèques], Université de Rouen-Normandie.</ref>, de droit, d'économie et de gestion<ref>{{Lien web|titre=Documentation - BU Droit, économie, gestion|url=https://documentation.univ-rouen.fr/bu-droit-economie-gestion-770161.kjsp|site=documentation.univ-rouen.fr|consulté le=7 octobre 2024}}.</ref>.

==== Musées ====
Les musées de Rouen sont pour la plupart d'entre eux gérés par la [[Réunion des musées métropolitains Rouen Normandie]], créée à l'instigation de la [[Métropole Rouen Normandie]] en 2016<ref>[https://www.lequotidiendelart.com/articles/8548-cr%C3%A9ation-de-la-r%C3%A9union-des-mus%C3%A9es-m%C3%A9tropolitains-%C3%A0-rouen.html « Création de la Réunion des Musées Métropolitains à Rouen »], ''[[Le Quotidien de l'art]]'', {{date|21 janvier 2016}}.</ref>.

[[Fichier:Rouen MdBA.JPG|vignette|Le musée des Beaux-Arts.]]
Le [[Musée des Beaux-Arts de Rouen|musée des Beaux-Arts]] est le principal établissement muséographe de la ville. Ouvert en 1801, il est désormais installé dans un vaste bâtiment de {{unité|14500|m|2}} situé face au [[square Verdrel]] et conçu par l'architecte [[Louis Sauvageot]]. Il compte une variété d'œuvres impressionnistes réputée exceptionnelle qui fait de lui l'un des établissements les plus réputés du genre en France<ref>Luzius Keller, « Proust et les collectionneurs », in [https://books.google.fr/books?id=hAkqyuohJqQC&pg=PA42 ''Marcel Proust aujourd'hui'', volume 1], Sjef Houppermans, Rodopi, 2003, {{ISBN|9042008679|9789042008670}}, note {{p.|42}}.</ref>. Outre des peintures et des dessins, le musée contient un cabinet d'art graphiques ainsi qu'une galerie de sculptures<ref>[https://mbarouen.fr Site officiel du Musée des Beaux-Arts].</ref>.

Unique en son genre, le [[musée Le Secq des Tournelles]] est consacré aux [[Ferronnerie|arts du fer]]<ref>[http://www.rouentourisme.com/arts-antiquites/musee-de-la-ferronnerie-le-secq-des-tournelles-2245/ « Musée de la ferronnerie, Le Secq des Tournelles »], ''Rouen Tourisme''.</ref>{{,}}<ref>[https://museelesecqdestournelles.fr/fr/le-musee-le-secq-des-tournelles Site officiel du Musée Le Secq des Tournelles].</ref>. Son siège est l'[[Musée Le Secq des Tournelles#L’église Saint-Laurent|ancienne église Saint-Laurent]], située à l'arrière du bâtiment du musée des Beaux-Arts.

Installé dans un [[Couvent de la Visitation (Premier)|ancien couvent]] depuis son ouverture en 1828, le [[Muséum de Rouen|muséum d'histoire naturelle]] se distingue par la richesse de ses collections car il possède en ses murs environ {{unité|800000|objets}}<ref>[https://museumderouen.fr/fr/museum-d-histoire-naturelle Site officiel du Muséum de Rouen].</ref>.

Le [[Musée de la Céramique de Rouen|musée de la Céramique]] met notamment en valeur la [[faïence de Rouen]]<ref>[https://museedelaceramique.fr/fr/le-musee-de-la-ceramique Site officiel du Musée de la Céramique].</ref> tandis que le [[Musée des Antiquités (Rouen)|musée des Antiquités]] regorge de pièces exceptionnelles provenant du territoire régional et de contrées bien plus lointaines comme la [[Grèce]] et l'[[Égypte]]<ref>[https://museedesantiquites.fr/fr Site officiel du Musée des Antiquités].</ref>. Il est installé dans l'[[Couvent de la Visitation (Premier)|ancien couvent de la Visitation Sainte-Marie]], qui accueille aussi le muséum d'histoire naturelle.

Créé par [[Jules Ferry]] en 1879, le [[musée national de l'Éducation]] se trouvait à [[Paris]] jusqu'en 1975. Le nouvel établissement, installé à Rouen, a ouvert ses portes en 1980. Entièrement consacré à l'histoire de l'éducation, il est doté d'un centre d'expositions. Depuis 2010, un centre de ressources lié au musée est établi dans une autre structure et reçoit des visiteurs ainsi que des chercheurs<ref>[https://www.reseau-canope.fr/musee/ Site officiel du Musée national de l'Éducation].</ref>.

L'[[historial Jeanne d'Arc]]<ref>[http://www.historial-jeannedarc.fr/ Site officiel de l'Historial Jeanne d'Arc].</ref>, le [[Musée Pierre-Corneille (Rouen)|musée Pierre-Corneille]]<ref>[https://museepierrecorneille.fr/fr Site officiel du Musée Pierre Corneille].</ref> et le [[Musée Flaubert et d'histoire de la médecine|musée Flaubert]]<ref>{{lien web |url=https://www.musees-normandie.fr/musees-normandie/musee-flaubert-et-d-histoire-de-la-medecine/ |titre=Musée Flaubert|site=le site du Réseau Musées Normandie}}.</ref> rendent hommage à des figures historiques associées à la ville.

=== Le parler rouennais ===
{{Article détaillé|Parler rouennais}}

=== Rouen et les arts ===
==== Arts plastiques ====
Au {{s-|XIX}}, Rouen a inspiré les peintres anglais [[Richard Parkes Bonington|Bonington]] et [[Joseph Mallord William Turner|Turner]], ainsi que [[Jean-Baptiste Camille Corot|Camille Corot]].

<gallery mode="packed" heights="170">
Richard Parkes Bonington - Rouen - WGA02431.jpg|{{Centrer|<small>''Rouen'' (1825), Richard Parkes Bonington, [[Londres]], [[Wallace Collection (musée)|Wallace Collection]].</small>}}
File:JMC Turner, The Gros Horloge at Rouen, Normandy c.1832.jpg|{{Centrer|<small>''The Gros Horloge at Rouen'', JMC Turner, 1832.</small>}}
Jean-Baptiste-Camille_Corot_-_Rouen,_une_vue_panoramique_de_la_Seine_au_premier_plan.jpg|<small>{{centrer|Rouen, une vue panoramique de la Seine au premier plan<br>Camille Corot (1796-1875)<br>Collection privée<br>Vente 2012}}</small>
</gallery>

; L'Impressionnisme
[[Fichier:RouenCathedral Monet 1894.jpg|vignette|<center>''Le Portail et la Tour Saint Romain'', 1893<br>[[Claude Monet]]<br>[[Musée d'Orsay]]</center>]]
[[Claude Monet]] a immortalisée la [[cathédrale Notre-Dame de Rouen|cathédrale primatiale Notre-Dame]] dans sa ''[[série des Cathédrales de Rouen]]''.

[[Camille Pissarro]] séjourne à deux reprises à Rouen en 1883 et 1893 et peint surtout autour du [[pont Boieldieu]]. [[Eugène Boudin]] s'y trouve en 1895-1896, et [[Armand Guillaumin]] vers 1898.


<gallery style="text-align:center" mode="packed" heights="170px" caption="Tableaux d'[[Eugène Boudin]] en 1895-1896">
File:Eugène Boudin - La Seine à Rouen (The Seine at Rouen) - 1943-18 - Albright–Knox Art Gallery.tiff|<center>''[[Seine|La Seine]] à Rouen''.<br>[[Buffalo (New York)|Buffalo]], [[galerie d'art Albright-Knox]].</center>
Fichier:Eugène Boudin - Rue Saint-Romain, Rouen - 1955.540 - Clark Art Institute.tiff|<center>''Rue Saint-Romain, Rouen''.<br>[[Williamstown (Massachusetts)|Williamstown]], [[Clark Art Institute]].</center>
Fichier:Eugène Boudin - Rouen, vue prise du Cours de la Reine.jpg|<center>''Rouen, vue prise du Cours de la Reine'', 1895.<br>Collection privée, Vente 2010.</center>
</gallery> 


<gallery style="text-align:center" mode="packed" heights="170px" caption="Tableaux d'[[Armand Guillaumin]]">
File:LA SEINE EN AMONT DE ROUEN.PNG|<center>''La Seine en amont de Rouen'', vers 1890.<br>Collection privée, Vente 2009.</center>
File:LES QUAIS DE LA SEINE À ROUEN.PNG|<center>''Les Quais de la Seine à Rouen'', vers 1898.<br>Collection privée, Vente 2017.</center>
File:The Corneille bridge in Rouen.jpg|<center>''Le Pont de Corneille à Rouen'', vers 1898.<br>Collection privée, Vente 2021.</center>
</gallery>

[[Bernard Mandeville (peintre)|Bernard Mandeville]], peintre rouennais, n'a pas manqué de faire siens ces paysages, maintes fois repris sur le motif, entre le pont Pierre-Corneille et le pont Boieldieu, entre [[Croisset]] et Eauplet.

[[Fichier:Fleur d'eau Rouen. Jean Yves Lechevallier.jpg|vignette|<center>''Fleur d'eau''<br>sculpture de [[Jean-Yves Lechevallier]]<br>Rouen</center>]]
Dans la deuxième moitié du {{s-|XX}}, plusieurs sculptures de l'artiste [[Jean-Yves Lechevallier]] ont été placées dans les lieux publics, notamment la fontaine-sculpture ''Fleurs d'eau'' sur le front de Seine et ''Voile'' dans l'île Lacroix.

==== Cinéma ====
* ''[[Rouen, martyre d'une cité]]'', court métrage de [[Louis Cuny]], 1945.
* ''[[L'assassin est dans l'annuaire]]'', de [[Léo Joannon]], 1962.
* ''[[Les Mystères de Paris (film, 1962)|Les Mystères de Paris]]'', d'[[André Hunebelle]], 1962.
* ''[[Jules et Jim (film)|Jules et Jim]]'', de [[François Truffaut]], 1962.
* ''[[Mission impossible (série télévisée)]]'' (vue panoramique de Rouen en balayage caméra au début de quelques épisodes de la quatrième saison, notamment le huitième, ''[[Liste des épisodes de Mission impossible|Le Robot]]''), saison 4, 1969-1970.
* ''[[Mourir d'aimer (film, 1971)|Mourir d'aimer]]'', d'[[André Cayatte]], 1971.
* ''[[Les Valseuses]]'', de [[Bertrand Blier]], 1974.
* ''[[Adieu poulet]]'', de [[Pierre Granier-Deferre]], 1975.
* ''[[À mort l'arbitre]]'', de [[Jean-Pierre Mocky]], 1984.
* ''[[Madame Bovary (film, 1991)|Madame Bovary]]'', de [[Claude Chabrol]], 1991.
* ''[[Jeanne la Pucelle (film)|Jeanne la Pucelle]]'', de [[Jacques Rivette]], 1994.
* ''[[Les Démons de Jésus]]'', de [[Bernie Bonvoisin]], 1997.
* ''[[Extension du domaine de la lutte (film)|Extension du domaine de la lutte]]'', de [[Philippe Harel]], 1999.
* ''[[Le Goût des autres]]'', d'[[Agnès Jaoui]], 2000.
* ''[[Ma vraie vie à Rouen]]'', d'[[Olivier Ducastel]] et [[Jacques Martineau]], 2002.
* ''[[Saint-Jacques… La Mecque|Saint-Jacques... La Mecque]]'', de [[Coline Serreau]], 2005.
* ''[[Julie et Julia|Julie & Julia]]'', de [[Nora Ephron]], 2009.
* ''[[Le Baltringue]]'', de [[Cyril Sebas]], 2010.

==== Télévision ====
* Émission ''[[Crimes (émission de télévision)|Crimes]]'', diffusée sur [[NRJ 12]] le {{date|27 janvier 2014}} (avec [[Jean-Marc Morandini]]).
* Téléfilm ''[[Meurtres à Rouen]]'' de [[Christian Bonnet (réalisateur)|Christian Bonnet]], diffusé sur [[France 3]] le {{date|24 mai 2014}} (avec [[Frédéric Diefenthal]] et [[Isabel Otero]]).

==== Littérature ====
{{article détaillé|Bibliographie sur la ville de Rouen}}
*''Oceanic bar'' d'[[André Renaudin]] ;
*''Rouen dévasté'' texte d'[[André Maurois]], eaux-fortes et lithographies d'[[Émile-Henry Tilmans]], 1947.
* Plusieurs [[Roman policier|romans policiers]] se déroulent à Rouen : ''Oncle Charles s'est enfermé'' de [[Georges Simenon]], ''Où sont les diamants du Roi ?'' de [[Françoise Kermina]], ''Un chien du diable'' de Fabienne Ferrère, ''Le fond de l'âme effraie'' de [[Guy Langlois]], ''Mon cadavre s'enroue à Rouen'' de Jean Calbrix, ''Hurler avec les loups à Canteleu'' de [[Michel Giard]], ''Mourir sur Seine'' de [[Michel Bussi]], ''Seine de crimes'' de Philippe Feeny, ''Pour ta pénitence'' de [[Nadine Mousselet]].
* ''[[Madame Bovary]]'' de [[Gustave Flaubert]]. Charles Bovary a fait ses études au lycée Pierre-Corneille puis à la faculté de médecine de Rouen. Emma Bovary a été éduquée dans un couvent rouennais. Emma et Charles Bovary allaient au théâtre à l'opéra de Rouen ; ils y ont rencontré Léon Dupuis<ref>[https://www.etudier.com/dissertations/Le-Personnage-De-Leon-Dupuis-Dans/46287225.html Le personnage de Léon Dupuis dans le roman Madame Bovary].</ref> le futur amant d'Emma (qui prétexta bientôt des cours de piano pour aller rendre visite à Léon chaque semaine à Rouen).
* Des philosophes ont résidé à Rouen : [[Nicole Oresme]], [[Michel de Montaigne|Montaigne]], [[Blaise Pascal]], [[Bernard Le Bouyer de Fontenelle|Fontenelle]], [[Voltaire]], [[Alain (philosophe)|Alain]], [[Simone de Beauvoir]].

=== Vie militaire ===
Unités en garnison à Rouen :
* état-major de la [[Région militaire#Troisième République|{{3e}} région militaire]], (avant) 1906 – {{date|août 1939}}.
* état-major du [[3e corps d'armée (France)|{{3e}} corps d'armée]], [[hôtel de Crosne]], 1906 – 1913.
* état-major de la [[5e division d'infanterie (France)|{{5e}} division d'infanterie]], 1913 – 1928.
* état-major de la [[5e division d'infanterie (France)|{{5e}} division d'infanterie motorisée]], à partir de 1928.
* [[39e régiment d'infanterie (France)|{{39e}} régiment d'infanterie]], [[caserne Jeanne d'Arc]] puis caserne Hatry (avant) 1906 – {{date|août 1939}}.
* [[71e régiment du génie|{{71e}} régiment du génie]], [[caserne Richepanse]], transféré en 1973 en [[Forêt de la Londe-Rouvray|forêt de Rouvray]] puis dissous.
* [[74e régiment d'infanterie (France)|{{74e}} régiment d'infanterie]], caserne Pélissier, 1906 – 1914.
* [[43e régiment d'artillerie|{{43e}} régiment d'artillerie de campagne]], [[caserne Jeanne d'Arc]], 1911 - 1914.
* [[22e régiment d'infanterie territoriale|{{22e}} régiment d'infanterie territoriale]], [[caserne Jeanne d'Arc]].
* [[34e régiment d'artillerie|{{34e}} régiment d'artillerie légère]], {{date|août 1939}}.
* [[103e régiment d'artillerie|{{103e}} régiment d'artillerie lourde tractée]], {{date|août 1939}}.
* [[6e régiment de chasseurs à cheval|{{6e}} régiment de chasseurs]], [[caserne Richepanse]], 1906.
* [[3e légion de gendarmerie|{{3e}} légion de gendarmerie]], 1906.
* [[Région de Gendarmerie de Normandie]].
* Centre mobilisateur 512, {{date|août 1939}} – {{date|juin 1940}}.
** [[29e bataillon de chars de combat|{{29e}} bataillon de chars de combat]] (réserve), {{date|août 1939}} – {{date|juin 1940}}.
** [[33e bataillon de chars de combat|{{33e}} bataillon de chars de combat]] (réserve), {{date|août 1939}} – {{date|juin 1940}}.

=== Personnalités liées à la commune ===
{{Article détaillé|Liste de personnalités liées à Rouen}}
{{double image|left|Gravure Pierre Corneille.jpg|152|Gustave Flaubert par Pierre François Eugène Giraud.jpg|161|{{centrer|Pierre Corneille et Gustave Flaubert, deux grands auteurs de la littérature française nés à Rouen.}}}}
C'est à Rouen que sont nés de nombreux artistes ayant profondément marqué la [[France]]. Parmi ceux-là, [[Pierre Corneille]] a vu le jour dans une maison située rue de la Pie, non loin de la [[place du Vieux-Marché]] ; l'édifice est désormais un [[Musée Pierre-Corneille (Rouen)|musée consacré au dramaturge]], qui a aussi laissé son nom à l'un des [[Lycée Pierre-Corneille (Rouen)|établissements scolaires]] les plus réputés de la cité normande. Auteur et membre de l'[[Académie française]] comme son compatriote Corneille, le scientifique [[Bernard Le Bouyer de Fontenelle]] naquit aussi dans une maison rouennaise au {{s-|XVII}}. Contemporaine, la première dramaturge jouée à la comédie-française, poétesse et romancière, [[Catherine Bernard]] fut célébrée et fameusement plagiée. Un autre homme de lettres, [[Gustave Flaubert]], a contribué au prestige de Rouen ; sa dépouille repose au [[Cimetière monumental de Rouen|cimetière monumental]] de la commune. Créateur de l'élégant cambrioleur [[Arsène Lupin]], l'auteur [[Maurice Leblanc]] y est né lui aussi.

Ville natale d'écrivains, Rouen fut aussi le berceau de peintres et de décorateurs comme [[Jean-Baptiste Jouvenet]], [[Théodore Géricault]] ou encore [[Marcel Duchamp]] (qui y a été enterré) et de manière plus récente les peintres [[Daniel Authouart]], [[Claudine Loquen]], [[Christophe Ronel]]. Plusieurs acteurs comme [[Victor Boucher]], [[Philippe Torreton]] et [[Arnaud Ducret]] y sont nés tandis que les comédiennes [[Anny Duperey]], [[Valérie Lemercier]] et [[Karin Viard]] y ont passé une partie de leur jeunesse ou de leur scolarité. À la fin du {{s-|XX}}, la ville a vu naître les chanteurs [[Keen'V]] et [[Amaury Vassili]] ainsi que le ''[[disc jockey]]'' [[Petit Biscuit]].

Plusieurs scientifiques éminents sont des Rouennais de naissance tels que le [[Prix Nobel de physiologie ou médecine|prix Nobel de médecine]] [[Charles Nicolle]], qui a donné son nom au principal hôpital de la ville, et le spationaute [[Thomas Pesquet]].

Capitale du territoire normand, Rouen a vu naître plusieurs personnalités politiques de premier plan comme le dirigeant centriste [[Jean Lecanuet]], l'ancien [[Président de la République française|président de la République]] [[François Hollande]] ou encore l'ex-[[Premier ministre français|Premier ministre]] [[Édouard Philippe]].

Les journalistes [[Charles-Louis Havas]], [[Armand Carrel]] et [[Élise Lucet]] sont natifs de Rouen.

Dans le domaine sportif, le judoka [[David Douillet]] et le pilote automobile [[Pierre Gasly]] sont deux Rouennais célèbres.

=== Nom de la commune ===
==== Surnoms ====
[[Fichier:Rouen, dessin par Constance de la Martel, 1806.jpg|vignette|''Vue de Rouen'', par [[Louis Lézurier de La Martel|Constance Lézurier de La Martel]], 1806.]]
Rouen a été désignée sous le nom de « [[ville aux Cent Clochers]] » par [[Victor Hugo]]<ref>{{Vers|texte=Amis ! c'est donc Rouen, la ville aux vieilles rues,
Aux vieilles tours, débris des races disparues
La ville aux cent clochers carillonnant dans l’air
Le Rouen des châteaux, des hôtels, des bastilles
Dont le front hérissé de flèches et d'aiguilles
Déchire incessamment les brumes de la mer|auteur=[[Victor Hugo]]|ouvrage=[[s:À mes amis L. B. et S.-B.|À mes amis L. B. et S.-B.]], in [[s:Les Feuilles d’automne|Les Feuilles d’automne]], 1831.}}.</ref>. Ce chiffre est assez proche de la réalité, puisqu'on peut arriver au nombre d'environ cent quatre clochers avant la Révolution française<ref>{{Ouvrage|prénom1=François|nom1=Lemoine|prénom2=Jacques|nom2=Tanguy|titre=Rouen aux 100 clochers|sous-titre=dictionnaire des églises et chapelles de Rouen, avant 1789|lieu=Rouen|éditeur=PTC|année=2004|pages totales=200|isbn=2-906258-84-9|oclc=496646300|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=75Dq8fcSyPwC&printsec=frontcover}}.</ref>. Surnom que portent aussi les villes de [[Caen]], [[Dijon]], [[Poitiers]], [[Troyes]], [[Liège]], [[Prague]] et [[Montréal]] (Canada).

[[Stendhal]] l'a qualifiée d'« [[Athènes]] du genre gothique »<ref>{{citation bloc|Au reste, je rentre accablé de fatigue; je viens de me donner le plaisir de revoir Rouen, comme si j'y arrivais pour la première fois. Par des raisons que je dirai, Rouen est la plus belle ville de France pour les choses du Moyen Âge et l'architecture gothique. À l'époque où régnait la mode du gothique, Rouen était la capitale de souverains fort riches, gens d'esprit, et encore tout transportés de joie de l'immense bonheur de la conquête de l'Angleterre qu'ils venaient d'opérer comme par miracle. Rouen est l'Athènes du genre gothique […]. Ce qui est admirable à Rouen, c'est que les murs de toutes les maisons sont formés de grands morceaux de bois placés verticalement à un pied les uns des autres: l'intervalle est rempli par de la maçonnerie. Mais les morceaux de bois ne sont point recouverts par le crépi; de façon que, de tous les côtés l'œil aperçoit des angles aigus et des lignes verticales.|{{Ouvrage|auteur1=Stendhal|titre=Mémoires d'un touriste|volume=II|lieu=Paris|éditeur=[[Michel Lévy frères]]|année=1854|passage=83}}}}.</ref>, ce qui signifie qu'elle constitue une référence en matière d'architecture gothique, comme Athènes en matière d'architecture classique.

Elle est surnommée irrévérencieusement {{Citation|le [[pot de chambre]] de la Normandie}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Alfred Canel]]|titre=Blason populaire de la Normandie comprenant les proverbes, sobriquets et dictons relatifs à cette ancienne province et à ses habitants|volume=II|lieu=Rouen et Caen|éditeur=A. Lebrument et Le Gost-Clérisse|année=1859|passage=103}}.</ref>, à cause de sa réputation, erronée, d'être la plus pluvieuse des villes normandes, et cela a figuré sur des cartes postales à partir de 1902{{Référence nécessaire||date=15 février 2021}}. Rouen est parfois désignée comme « la ville la plus polluée de France »<ref>{{Article |titre=Rouen entre deux rives |périodique=Le Monde.fr |date=2008-02-27 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/27/rouen-entre-deux-rives_1016105_823448.html |consulté le=2021-02-27}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Yves |nom1=Guermond |titre=Quelle métropolisation ? |périodique=[[Études normandes]]|volume=59 |numéro=4 |date=2010 |doi=10.3406/etnor.2010.1829 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/etnor_0014-2158_2010_num_59_4_1829 |consulté le=2021-02-27 |pages=65–72}}.</ref>.

==== Locutions ====
* « Aller à Rouen » signifie être sifflé, en jargon de comédiens. Le public de Rouen avait la réputation d’être fort exigeant<ref>[http://ceredi.labos.univ-rouen.fr/public/?le-public-de-theatre-a-rouen-sous.html Le public de théâtre à Rouen sous la Monarchie de juillet].</ref>.

=== Héraldique ===
==== Blason ====
{{Blason-ville-fr
 | legende1 = Armes de la ville de Rouen
 | img1     = Coats of Arms of Rouen.svg
 | texte    = Armoiries traditionnelles de Rouen :
{{Citation bloc|De [[gueules]] à l'[[agneau pascal]] d'argent, la tête nimbée et contournée, portant une bannerette du même chargée d'une croisette d'or, au [[Liste de pièces héraldiques#Chef|chef]] cousu d'[[Azur (héraldique)|azur]] semé de trois fleurs de lys d'or}}
| devise   =
}}

==== Évolution historique des armoiries ====
[[Fichier:Blason Rouen 76.svg|150px|vignette|Le guidon porte une croix.]]
[[Fichier:Détail statue équestre Napoléon Rouen3.JPG|150px|vignette|Sous {{noble-|Napoléon III}} : noter les trois abeilles d'or.]]
Les maires de Rouen ont bénéficié du droit d'avoir un sceau aux {{XIIe|s}}, {{s2-|XIII|XIV}}. Selon [[Adolphe Chéruel|Chéruel]]<ref name=":3">{{Lien web |titre=Caen (14000) : Résultats des élections législatives 2017 |url=https://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/legislatives-2017/resultats-elections/ville-caen-14000_14118.html |site=LExpress.fr |consulté le=2022-07-28}}.</ref>, « leur sceau a d'abord représenté un lion de face ou léopard ; puis un agneau portant un [[Étendard (bannière)|guidon]] » (petit drapeau ou [[banderole]]).

[[Alfred Canel]] cite plusieurs exemples de ce premier sceau de Rouen remontant aux premières années du {{s-|XIII}}<ref name=":5">{{Ouvrage|auteur1=[[Alfred Canel]]|titre=Armorial des Villes et Corporations de la Normandie|éditeur=|année=1863|passage=218 et 219}}.</ref>. Selon [[Adolphe Chéruel|Chéruel]], le dernier exemplaire connu de ce premier sceau date de 1309<ref name=":4">{{Ouvrage|auteur1=[[Jean-Eugène Decorde]]|titre=Les Armoiries de la ville de Rouen|lieu=Rouen|éditeur=|année=1873|pages totales=16|passage=page 2|lire en ligne=http://bibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/files/original/f99fbfdf3b2a3f2de8251efa2838c6af.pdf}}.</ref>.

[[Léopold Delisle]] donne deux exemples du sceau avec l'agneau daté de 1355 et de 1364, et considère que ce sceau de la ville n'est pas antérieur à 1266<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Alfred Canel]]|titre=Armorial des Villes et Corporations de la Normandie|éditeur=|année=1863|passage=220}}.</ref>. Auparavant, il était déjà utilisé par des corporations, avant que la ville de Rouen le retienne pour ses armoiries. Les archives du département de la Seine-Maritime possèdent des empreintes de ce sceau avec l'agneau datant du {{s-|XIII}}, dont une de 1238 venant de l'[[abbaye de Jumièges]], une des [[Ordre des Prêcheurs|Jacobins]] de Rouen de 1246 et une de 1293 venant du [[Chapitre de religieux|Chapitre]]<ref name=":4" />.

Les deux types de sceaux de Rouen ont donc été employés simultanément pendant une certaine période. Une charte d'un maire de Rouen de 1362 les présente réunis dans un même cadre. [[Alfred Canel|Canel]] en décrit un agneau avec un « guidon posé en pal et chargé d'un léopard »<ref name=":5" />. De même, au frontispice de la grand'poste de Rouen ([[Rue Jeanne-d'Arc (Rouen)|rue Jeanne-d'Arc]]), l'agneau porte une bannerette chargée d'un lion-léopardé passant<ref name=":a">[http://www.cosmovisions.com/monuRouen.htm Rouen sur Imago Mundi] ({{cf.}} rubrique « Armoiries » en fin de page).</ref>.

Le léopard disparut ensuite du guidon, et fut parfois remplacé par une croix ou les mots ''Agnus Dei''. Selon [[Alfred Canel|Canel]], les trois fleurs de lys auraient été ajoutées à partir de la première moitié du {{s-|XVI}}<ref name=":4" />.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note}}

;Notes INSEE
<references group="I"/>

=== Cartes ===
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[[Catégorie:Rouen|*]]
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