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« Torture par l'eau » : différence entre les versions

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Le 5 février 2008, le directeur de la [[CIA]], [[Michael Hayden]], a admis l'utilisation par l'agence de cette technique de simulation de noyade sur trois détenus ([[Khalid Cheikh Mohammed]], [[Abou Zoubaydah]] et [[Abd Rahim Al-Nashiri]]) liés au réseau [[Al-Qaïda]] afin d'obtenir des informations sur d'éventuels attentats. Il a ajouté que cette technique n'avait plus été utilisée depuis par l'agence.
Le 5 février 2008, le directeur de la [[CIA]], [[Michael Hayden]], a admis l'utilisation par l'agence de cette technique de simulation de noyade sur trois détenus ([[Khalid Cheikh Mohammed]], [[Abou Zoubaydah]] et [[Abd Rahim Al-Nashiri]]) liés au réseau [[Al-Qaïda]] afin d'obtenir des informations sur d'éventuels attentats. Il a ajouté que cette technique n'avait plus été utilisée depuis par l'agence.<br />
[[George W. Bush]] a opposé, samedi 8 mars 2008, son veto à un texte de loi, voté par le [[Congrès américain]], interdisant aux agents des services de renseignement américains de recourir au waterboarding, argumentant qu' « il faut nous assurer que les responsables des services de renseignement puissent disposer de tous les instruments nécessaires pour arrêter les terroristes ».<ref>{{fr}}Article du quotidien Le Monde, daté du samedi 8 mars 2008[http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2008/03/08/george-w-bush-met-son-veto-a-un-projet-de-loi-interdisant-d-utiliser-le-waterboarding_1020519_3222.html]</ref>




Le Dr. Allen Keller, directeur du Programme pour les Survivants de la Torture de Bellevue/N.Y.U., a soigné "un certain nombre de personnes" qui avaient été soumises à des formes de quasi-asphyxie, y compris le ''water boarding''. Dans une interview au ''[[New Yorker]]'', il dit:
Le Dr. Allen Keller, directeur du Programme pour les Survivants de la Torture de Bellevue/N.Y.U., a soigné "un certain nombre de personnes" qui avaient été soumises à des formes de quasi-asphyxie, y compris le ''water boarding''. Dans une interview au ''[[New Yorker]]'', il dit:
{{début citation}}Il affirme que c'était bien de la torture. Certaines victimes sont encore traumatisées des années après. L'un des patients ne pouvait pas prendre de douche, et était pris de peur panique lorsqu'il pleuvait. La peur d'être en train de mourir est une expérience terrifiante. [http://www.brendan-nyhan.com/blog/2005/02/what_is_waterbo.html] {{fin citation}}
{{début citation}}Il affirme que c'était bien de la torture. Certaines victimes sont encore traumatisées des années après. L'un des patients ne pouvait pas prendre de douche, et était pris de peur panique lorsqu'il pleuvait. La peur d'être en train de mourir est une expérience terrifiante. [http://www.brendan-nyhan.com/blog/2005/02/what_is_waterbo.html] {{fin citation}}
== Notes ==
{{Références}}





Version du 9 mars 2008 à 09:52

Le waterboarding est une technique de torture par l'eau.

Le waterboarding moderne descend de nombreuses techniques de torture par l'eau datant du Moyen-Age. Cette pratique était connue aussi comme "cure par l'eau" ("water cure"). Elle consiste à ligoter la victime sur une planche inclinée, de façon à ce que la tête soit plus basse que les pieds. On recouvre alors la tête de la victime d'un tissu et de l'eau est versée dessus. La respiration devient, de ce fait, très difficile et la victime est mise dans l'angoisse d'une mort prochaine par asphyxie. Toutefois, aux mains de bourreaux compétents, la noyade est improbable car les poumons sont placés plus hauts que la bouche. Le waterboarding est souvent utilisé par les bourreaux qui ne désirent pas laisser de traces de leurs agissements.

Pendant la Guerre d'Algérie, une version de cette technique s'appelait "la baignoire". Cette technique est présentée aux personnels militaires américains lorsqu'ils subissent l'entraînement de résistance à la torture ("SERE") mais lors de la Guerre du Vietnam, le waterboarding avait été utilisé par les soldats américains eux-mêmes.

Le 18 novembre 2005, Brian Ross et Richard Esposito ont fait état de l'utilisation du waterboarding par la CIA dans un article posté sur le site web de ABC News :

« Le prisonnier est attaché à une planche inclinée, les jambes levées et la tête légèrement plus basse que les pieds. On lui enveloppe la tête de cellophane et de l'eau lui est versée dessus. Inévitablement, les réflexes de suffocation s'enclenchent et une peur panique de la noyade force le prisonnier à supplier que l'on arrête le traitement. D'après nos sources, les officiers de la CIA qui se sont soumis à la technique du water boarding ont resisté en moyenne 14 secondes avant de craquer. Ils rapportent que le prisonnier d'Al-Qaida le plus dur, Khalid Cheikh Mohammed, s'est attiré l'admiration des interrogateurs en résistant entre deux minutes et deux minutes et demi avant de supplier qu'on le laisse parler. "La personne croit qu'elle est en train de se faire tuer, ce qui équivaut à un simulacre d'exécution, ce qui est illégal d'après les lois internationales", dit John Sifton de Human Rights Watch." [2]  »


Le 5 février 2008, le directeur de la CIA, Michael Hayden, a admis l'utilisation par l'agence de cette technique de simulation de noyade sur trois détenus (Khalid Cheikh Mohammed, Abou Zoubaydah et Abd Rahim Al-Nashiri) liés au réseau Al-Qaïda afin d'obtenir des informations sur d'éventuels attentats. Il a ajouté que cette technique n'avait plus été utilisée depuis par l'agence.
George W. Bush a opposé, samedi 8 mars 2008, son veto à un texte de loi, voté par le Congrès américain, interdisant aux agents des services de renseignement américains de recourir au waterboarding, argumentant qu' « il faut nous assurer que les responsables des services de renseignement puissent disposer de tous les instruments nécessaires pour arrêter les terroristes ».[1]


Le Dr. Allen Keller, directeur du Programme pour les Survivants de la Torture de Bellevue/N.Y.U., a soigné "un certain nombre de personnes" qui avaient été soumises à des formes de quasi-asphyxie, y compris le water boarding. Dans une interview au New Yorker, il dit:

« Il affirme que c'était bien de la torture. Certaines victimes sont encore traumatisées des années après. L'un des patients ne pouvait pas prendre de douche, et était pris de peur panique lorsqu'il pleuvait. La peur d'être en train de mourir est une expérience terrifiante. [3]  »

Notes

  1. (fr)Article du quotidien Le Monde, daté du samedi 8 mars 2008[1]