Émile Fourcand
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Simon Paul Émile Fourcand, né à Bordeaux le et décédé à Tresses le 1 septembre 1881, a été nommé maire de Bordeaux en . Émile Fourcand a été élu le sénateur inamovible, poste qu'il conserva jusqu'à sa mort en 1881[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est le fils de Antoine Paul Fourcand (Saint-Affrique 1769 - Bordeaux 1855) et de Pauline Monsarrat (1790-1865). La présence des Fourcand à Bordeaux remonte au début du XIXe siècle, quand Paul Fourcand, négociant en vins, venant de Saint-Affrique dans l'Aveyron, s'y installa[2]. Émile Fourcand était un négociant en droguerie.
Émile Fourcand fut membre de la Franc-maçonnerie bordelaise[3] après avoir été initié en 1842 dans la loge « Les amis réunis » au Grand Orient de France.
Carrière
[modifier | modifier le code]Membre du conseil municipal de Bordeaux depuis 1860, il devint en 1861 juge au tribunal de commerce, instance qu'il présida de 1868 à 1872.
Sa nomination en tant que maire de Bordeaux en s'effectua quelques jours avant la proclamation de la Troisième République. En , à l'initiative de l'avocat Alfred Delboy[4], conseiller municipal de Bordeaux, Emile Fourcand, maire et chef girondin du parti républicain, se rend à Versailles demander au chef du gouvernement, Adolphe Thiers : de reconnaître des droits aux municipalités, l'amnistie de communards et la reconnaissance de la République comme gouvernement de droit inaliénable. Thiers éconduit la délégation et laisse entendre que la répression s'abattra sur Bordeaux si l'agitation ne cesse pas. Aux élections municipales de fin avril 1871, Emile Fourcand l'emporte, ainsi que quatre membres de la Première internationale sur une liste de soutien à la Commune de Paris[5]. Quelques semaines après, fin mai, Thiers écrase la Commune de Paris lors de la semaine sanglante qui fera près de 30 000 morts.
Il sera conseiller général puis président du Conseil général de la Gironde.
En 1877, il fait rénover le musée des beaux-arts de Bordeaux, notamment dans le but d'accueillir la statue colossale de Louis XVI, réalisée par Nicolas Raggi[6].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur (8 aout 1867)[7]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Émile Fourcand sur le site du Sénat.
- Généalogie.
- « Emile Fourcand, un franc-maçon maire de Bordeaux … », sur bordeaux-gazette.com, (consulté le ).
- « Fiche biographique d'Alfred Delboy », sur maitron.fr (consulté le ).
- Alain Anziani, Cent ans de socialisme en Gironde, 1999; p. 18.
- Philippe Cloutet, « Bordeaux : les statues meurent aussi... », AquitaineOnLine, (lire en ligne, consulté le ).
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la vie publique :
- Buste d'Emile Fourcand par Edmond Prévot en 1889
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Émile Fourcand », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- André Desforges (coordination générale), Histoire des maires de Bordeaux, Bordeaux, Dossiers d'Aquitaine, , 523 p. (ISBN 978-2-84622-171-9, lire en ligne), pp. 332, 334-335, 338, 343
- André Deforges, Les Illustres de Bordeaux : catalogue, vol. 2, Bordeaux, Dossiers d'Aquitaine, , 80 p. (ISBN 978-2-84622-255-6, présentation en ligne).
- Joël Dubos, « Fourcand Paul Émile 1819-1881 », dans Jean-Marie Mayeur et Alain Corbin (dir.), Les immortels du Sénat, 1875-1918 : les cent seize inamovibles de la Troisième République, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles » (no 37), , 512 p. (ISBN 2-85944-273-1, lire en ligne), p. 324-327.