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Bagdam

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Bagdam Espace Lesbien
Public au printemps lesbien de Toulouse 2012
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Pays
Organisation
Fondatrice
Site web

Bagdam espace lesbien, aussi appelé Bagdam Cafée ou simplement Bagdam, est une association lesbienne toulousaine proposant un lieu féministe lesbien non-mixte. Par métonymie, Bagdam, désigne aussi ce lieu.

Fin 1988, Brigitte Boucheron ouvre le Bagdam Cafée, « café convivial, culturel et politique lesbien et féministe »[1],[2],[3],[4]. Ce café de femmes, premier et unique en France totalement non mixte[n 1], ferme après dix ans et est remplacé par Bagdam Espace Lesbien.

La fondation de Bagdam marque un tournant dans le milieu lesbien et féministe de Toulouse[source insuffisante] : après une dizaine d'années à avoir été essentiellement actif à la Maison des femmes de Toulouse, du début des années 1970 à 1982 et où ses participantes se définissaient comme « féministes lesbiennes » ou « femmes qui aiment les femmes », les membres de Bagdam se définissent avant tout comme « lesbiennes féministes »[5].

Printemps lesbien de Toulouse

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En 1996, Brigitte Boucheron crée avec Jacqueline Julien, le Printemps lesbien de Toulouse, un festival culturel lesbien[6],[7].

Colloques d'études lesbiennes

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Au début des années 2000, Bagdam organise six colloques internationaux d'études lesbiennes : le premier, réalisé en 2000, porte sur les démarches identitaires, en particulier les rapports à l'espace et les (auto)censures, les perspectives queers et les codes lesbiens ; le second, de 2001, La grande dissidence et le grand effroi, sur la non-mixité lesbienne et les réactions qu'elle provoque chez les hommes, de la violence entre lesbiennes, et des utopies lesbiennes en Europe ; le troisième, de 2002, Le Sexe sur le bout de la langue, de sexualité lesbienne, de rôles et d'identités de genre (notamment butch et fem) et de classes de sexe ; le quatrième, en 2004, Fureur et jubilation, de rapports politiques aux émotions et aux corps ; le cinquième, en 2006, Tout sur l'amour (sinon rien), du couple hétérosexuel, de l'amour lesbien et de la sororité militante ; enfin, le dernier, réalisé en 2009 conjointement au Festival des arts de Toulouse et intitulé l'Arme du rire, du rôle de l'humour dans la vie et le militantisme lesbien[8].

Prises de positions

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Sur la transidentité

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L'association est parfois, notamment au sein des milieux militants, soupçonnée de transphobie et de putophobie, et a été exclue de certains événements pour cette raison[9],[10]. En effet, l'association tient des propos ambigus vis-à-vis des personnes trans dans certains de ses textes, où les hommes trans sont considérés comme « de plus sûre qualité » que les femmes trans[11] ; et Brigitte Boucheron et Jacqueline Julien ont cosigné en 2022 une tribune dans le journal L'Humanité affirmant qu'un grand nombre de jeunes lesbiennes sont poussées à transitionner vers le genre masculin pour fuir l'homophobie et refusant l'usage du terme « femme » aux personnes trans s'identifiant comme telles[12].

Opposition à la GPA

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L'association est opposée à la gestation pour autrui[13].

Notes et références

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  1. « Fondée en décembre 1988, l'association Bagdam Cafée continue son existence sous le nom de Bagdam Espace lesbien, après la fermeture du café, le 1er janvier 1999. Pendant 10 ans, Bagdam Cafée a été le cœur de la vie lesbienne de Toulouse et de toute la région, ce qui a permis à des milliers de lesbiennes de se socialiser et de former des réseaux où inscrire leur vie – socialisation qui permet de parler aujourd'hui de « Toulouse lesbopole ». Connu dans la France entière pour ses activités à la fois conviviales, culturelles et politiques, Bagdam a été le premier et l'unique café de femmes de France totalement non mixte. L'indépendance et la spécificité lesbiennes - et donc la non-mixité - est le cœur du projet politique et culturel de Bagdam Espace lesbien. », Bagdam Espace lesbien, 1999, [lire en ligne].

Références

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  1. Irène Corradin, Brigitte Boucheron, in Christine Bard (dir.), Dictionnaire des féministes : France, XVIIIe – XXIe siècle, Paris, Presses universitaires de France, 2017, (ISBN 978-2-13-078720-4), [lire en ligne].
  2. Béatrice Dillies, « La Ville rose, terre promise des lesbiennes en France », La Dépêche du Midi,‎ (lire en ligne Accès libre [html])
  3. « Bagdam Espace Lesbien - Toulouse », sur www.bagdam.org (consulté le ).
  4. Brigitte Boucheron, « Toulouse, Bagdam Espace, lesbien première langue », sur Coordination lesbienne en France.
  5. Justine Zeller, « Réflexion sur les liens entre féminisme et « lesbianisme » : la Maison des femmes de Toulouse », Les Cahiers de Framespa. e-STORIA, no 29,‎ (ISSN 1760-4761, DOI 10.4000/framespa.5126, lire en ligne, consulté le )
  6. Nadia Hamdani, « Brigitte Boucheron : « la culture lesbienne ne peut se constituer qu’en dehors d’une présence masculine » », Toulouse Infos,‎ (lire en ligne Accès libre [html])
  7. Corinne Delpech, « "La force d'oser" au Printemps lesbien », La Dépêche du Midi,‎ (lire en ligne Accès libre [html])
  8. Paula Dumont, Entre femmes, [2015]-<[2021]> (ISBN 978-2-343-05470-4, 2-343-05470-3 et 978-2-343-16885-2, OCLC 904241037, lire en ligne)
  9. « COLÈRES LESBIENNES » Accès libre [html], sur Bagdam, (consulté le )
  10. Publication de Bagdam sur Facebook,
  11. Michèle Causse, « Pourquoi les gays ne peuvent-ils être les alliés objectifs des lesbiennes ? » Accès libre [html], sur Bagdam, (consulté le )
  12. Collectif, « Droits LGBT. Lettre à Madame la Première Ministre Elisabeth Borne », L'Humanité,‎ (lire en ligne Accès libre)
  13. Marie-Josèphe, « Des voix LGBTI s’élèvent pour s’opposer au recours à la maternité de substitution (GPA) - Coalition for the Abolition of Surrogate Motherhood », (consulté le )

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Articles connexes

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Liens externes

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