Balisong
Le Balisong en langue tagalog ou Cuchillo de balé ancien nom en dialecte hispano-tagal ou Butterfly or Fan knife en anglais (terme philippin signifiant « couteau pliant ») (terme balï ou balé) signifiant plier en tagalog, est l'un des noms du couteau papillon inventé par un soldat-armurier des philippin pendant la colonisation espagnole. Il est aussi appelé veintinueve (soit « 29 » en espagnol).
Les couteaux papillon sont conçu de différentes manières, avec chacune leurs avantages et inconvénients:
- Les poignées dites en ''sandwich'', composé de deux ou davantage de plaque de métal qui seront tenue par des vis. Les avantages sont d'être facilement modifiable, d'avoir une meilleur tenue en main, d'être moins lourd et esthétiquement plus raffiné. Les défauts quant à eux sont la durabilité, la difficulté de fabrication, le prix et la difficulté d'entretien[1].
- Les poignées dites en ''channel'' composé d'un seul et même bloc, ne nécessitant pas de vis pour tenir. L'avantage étant un plus faible coût d'achat, la facilité d'entretien, la durabilité et la simplicité de fabrications. À l'inverse, les défauts quand à eux sont le poids, la tenue en main et l'esthétique plus brute.
Système de roulement:
- Les roulement dit ''à bague'' sont les plus cher, permettant le meilleur contrôle, la meilleur fluidité, durabilité et tenue sur le long thermes. Ils ont aussi l'avantage de permettre peux de jeux dans le mécanisme et de ne nécessiter aucun entretient ni ajustement ni loctite pour faire tenir la bague[2].
- Les roulement dit ''à rondelle de phosphore'' sont les moins cher, permettant un bon contrôle, une excellente durabilité pour le prix, mais avec quelques défauts. Lors du démontage, il faudra réajuster le balisong en plus d'ajouter de la loctite pour empêcher les vis du balisong de s'envoler après quelques tours. La loctite est d'ailleurs peux durable et il peut arriver que les vis partes malgré son applications.
- Les roulement dit ''à bille'' sont parfaitement entre les deux, assez cher mais abordable, ils proposent une très mauvaise durabilité mais une sensation aérienne dans la maniement sans pareille. Ils ne nécessitent aucun entretient, mais si de la poussière ou de la crasse s'infiltre dans le roulement, il faudra le changer.
Histoire
[modifier | modifier le code]Bien avant l'arrivée des Espagnols aux Philippines, les grands centres de population déjà prospéraient dans la province de Batangas. Des établissements autochtones bordaient le fleuve Pansipit, une voie d'eau importante. La province a été négociée avec les Chinois depuis la dynastie Yuan jusqu'à la première phase de la dynastie des Ming aux XIIIe et XVe siècles. Les habitants de la province ont également été négociées avec le Japon et l'Inde.
Des découvertes archéologiques montrent que, même avant l'établissement des Espagnols dans le pays, les Tagalogs, en particulier les Batangueños, avaient un très haut niveau de civilisation. Les meilleurs exemples sont les bijoux, fabriqués à partir d'un nautile (coquille chambrée, dans laquelle quelques petits trous ont été forés par une tube).
Plus tard, les Batangueños (habitants de Batangas) préhistoriques ont été influencés par l'Inde comme indiqué dans certaines poteries anciennes. En fait, une image bouddhiste a été reproduite dans le moule sur un médaillon d'argile en bas-relief de la municipalité de Calatagan. Selon les experts, l'image dans le pot ressemble fortement à la représentation iconographique de Bouddha au Siam, l'Inde et le Népal. Le pot montre Bouddha Amitabha dans le tribhanga pose à l'intérieur d'un nimbe ovale. Certains chercheurs ont également noté qu'il existe une orientation Mahayanic forte dans l'image, depuis le Bodhisattva Avalokitesvara a également représenté.
La tyrannie espagnole sur les îles fut un scandale chez les habitants. Les soldats violèrent les femmes et les filles mineures. Ils avaient interdit aux habitants philippins de porter des vêtements comme les Européens, par crainte qu'ils ne cachent des armes en dessous de leurs habits. Ce fut la naissance de baro(ng) Tagalog. Les fermiers furent interdits de visite dans le centre-ville et les endroits gouvernementaux avec leur bolo ou machette. Sortir le jour sans machette est une humiliation ; c'est comme demander à un samouraï japonais de ne pas sortir avec le katana (porter un bolo-machette est une tradition philippine qui remonte à plusieurs siècles avant l'arrivée des conquistadors). Beaucoup ont été contrariés, contre la politique des dirigeants espagnols et des gouverneurs des villes. Les habitants intimidés par les soldats espagnols, les femmes victimes ou menacées d'être violées et les enfants deviennent esclaves dans les haciendas, furent les causes de la révolte de toute la province.
La province de Batangas tint sa promesse de révolte. En 1572, dans un des quartiers de Taal, est née la redoutable arme "Balisong" en tagal "Bali(ng) Sung(ay)", nommée d'après le quartier où ils fabriquent des lames de corne de buffle d'eau (Bubalus bubalis), Kulaban (ou lame de corne de buffle utilisé pour cueillir la chair de coco). L'armurier batangueños eut l'idée de fabriquer des balisongs en suivant l'exemple de l'éventail castillan, les soldats espagnols ne pensaient pas qu'une arme pût être cachée ainsi. Le milieu de l'éventail cache une lame en corne de buffle. Plus tard, celle-ci sera remplacée par une lame en métal.
L'idée de fabriquer le couteau Balisong vient de là. La lame en métal, les poignées pliantes en corne de buffle pour cacher la lame. Quand les conquistadors espagnols ont décrété la loi interdisant à tous les habitants des îles de se promener avec leurs bôlò ou dague, craignant que leurs soldats ne se fassent décapiter ou poignarder, pendant la promenade de nuit par les insurgés philippins, les habitants ont trouvé cette alternative, fabriquant des couteaux pliants faciles à cacher.
Manipulation
[modifier | modifier le code]Aux Philippines, quelques stars de cinéma sont connues comme expertes en maniement de Balisong : Fernando Poe, Eddie Fernandez, Tony Ferrer, le Senateur Lito Lapid, son oncle Jesse Lapid, Jeff Imada, Talila Craig (doubleuse de Hit Girl dans le film Kickass), le Senator Ramon Revilla Jr., etc.
Le Kali (art martial Philippin), a incorporé dans son style le maniement de Balisong, Dan Inosanto a présenté l'Arnis-Escrima avec un Balisong.
Outre l'histoire mouvementée du balisong en lui-même, sa manipulation offre aux utilisateurs (nommés flippers) une possibilité de création sans limite. En effet, il existe des milliers d'ouvertures différentes. Certains en ont fait une passion, commençant en Amérique du Nord avec des flippers de renom comme Clay Groskranz[3]. Cette pratique impressionnante du balisong ne tardera pas à faire gonfler les rangs des flippers chez les américains. Accessoirement, le balisong est souvent dépeint comme un couteau utilisé par le milieu mafieux ou de l'assassinat, à cause de la facilité d'utilisation qu'il offre et son effet intimidant lorsqu'il est manipulé.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Balisong/Butterfly Knife Anatomy », sur Squid Industries, (consulté le )
- opify, « Quel couteau papillon choisir », sur France Balisong, (consulté le )
- « Site Officiel de Clay Groskranz »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site de Guillaume Morel, auteur du livre Le Couteau Papillon
- France Balisong (le site des flippers francophones)
- Guide détaillé des couteaux papillon