Haironville
Haironville | |
La mairie. | |
Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Bar-le-Duc |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes de Meuse |
Maire Mandat |
André Hopfner 2020-2026 |
Code postal | 55000 |
Code commune | 55224 |
Démographie | |
Gentilé | Haironvillois, Haironvilloises[1] |
Population municipale |
572 hab. (2021 ) |
Densité | 58 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 41′ 12″ nord, 5° 05′ 07″ est |
Altitude | Min. 172 m Max. 254 m |
Superficie | 9,79 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Bar-le-Duc (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ancerville |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.haironville.net |
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Haironville est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]-
Entrée de l'agglomération.
-
La Saulx (rivière) en hiver.
-
L'église et le pont sur la Saulx.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Saulx, le cours d'eau 02 de la Forge[2],[Carte 1].
La Saulx, d'une longueur de 115 km, prend sa source dans la commune de Germay et se jette dans la Marne à Vitry-le-François, après avoir traversé 39 communes[3].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 971 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Dizier », sur la commune de Saint-Dizier à 11 km à vol d'oiseau[6], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 794,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,5 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Haironville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 86 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,4 %), forêts (36,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,1 %), prairies (7,2 %), zones urbanisées (3,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le toponyme Haironville viendrait d'un éponyme germanique HAGERO. Le village changera ensuite de nom au fur et à mesure des époques :
HAIRUNVILLA, HAIRUNVILLE en 1141 (Cartul. De Jean d'Heures) ; HAUTONVILLA en 1180 (-ibid) ; HARONVILLA en 1402 (registr.Tull.) ; HERONVILLE, 1700 (carte des états) ; HAYRONIS-VILLA, HERONIS-VILLA en 1736 (ann.praemonstr.) ; HAIRONIS-VILLA (villa des Hérons ou villa d'un certain Hairon) en 1749 (Pouillé).
Histoire
[modifier | modifier le code]Haironville est située dans un joli vallon, sur la rive droite de la Saulx à 7,5 km au nord d'Ancerville.
Le village était développé principalement sur la rive droite de la Saulx et traversé par le diverticule de Maxey à Sermaize construit à l'époque gallo-romaine. Quatre sarcophages furent découverts en 1825 contenant des ossements et trois autres en 1835 contenant des ossements, des armes et des pièces de monnaie romaines.
Autrefois, le roi en était seigneur. Avant la Révolution, il y avait à Haironville deux fiefs nommés l'un « de la Tour », l'autre fief d'Haironville ; ce dernier avait été érigé le par le duc Leopold. Une famille de la Tour possédait aux XVIe et XVIIe siècles une part de la seigneurie d'Haironville ; elle s'allia aux Fouraut du Clermontois qui prirent ainsi le nom de la Tour. Les deux anciens châteaux existent encore.
Industrie : la Forge (écart) 112 habitants, est un établissement important où l'on produit du fer en barre. Les voituriers et ceux de la commune des environs, dans un rayon assez étendu, s'occupaient du charroi des matières premières qui servaient à alimenter l'usine.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2021, la commune comptait 572 habitants[Note 4], en évolution de −5,45 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Parc du Château labellisé « jardin remarquable ».
- Les vieilles Forges de Haironville créées au milieu du XVIe siècle, avaient été vendues en 1721 au duc de Lorraine Léopold, par Philippe d'Orléans. Mais dès 1723, les Forges, le fourneau, le pressoir et le moulin étaient en si mauvais état que, Léopold ne pouvant les réparer, Jacques Louis Bourlon de Saint-Dizier, fermier général des domaines de la baronnie d'Ancerville, obtint la rétrocession du fief d'Haironville, anobli par le duc Léopold en 1723, c'est sans doute lui et son épouse Agnès Bouland qu'on peut attribuer la construction du château en 1735 selon la date portée sur l'avant-corps central. Vendu comme bien national à la Révolution, le château changea à plusieurs reprises de propriétaires dans le courant du XIXe siècle, et fut acheté en 1907 par l'historien Pierre Arthur Lefebvre. Par mariage, il passa à l'organiste Félix Raugel, dans la famille duquel il se trouve toujours[21].
- Après le décès de la famille Raugel, le château reste à l'abandon, et pratiquement laissé à l'état de ruine. C'est monsieur Georges Dumesnil qui l'a acheté et rénové.
- Depuis 2015, le château de la Forge appartient à M et Mme Laurent Frydlender qui, après une restauration de plus de 6 mois, ont su redonner à la demeure ses lettres de noblesse en respectant les codes du XVIIIe siècle.
- L'élévation et la toiture du château dit Maison des Bourbons font l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1947[22].
- Château de la Varenne :
- Pierre Merlin, récompensé de son commerce par mer est nommé prévôt de la baronnie d'Ancerville. Il se trouve alors que sa maison d'Haironville n'est plus en accord avec ses nouvelles dignités, et fait faire construire sur son emplacement, en 1506, le corps de logis principal de l'actuel château. Au moment de la Révolution, le château appartient à Didier Charles Lallemant, procureur syndic du district de Bar. Aujourd'hui le château est habité par la famille Pétin.
- Pierre Merlin descend de Philippe (originaire de la province de Calabre) qui fut anobli vers 1430 par le roi René, duc de Lorraine, et dont les armoiries étaient « d'Azur à trois voiles de navires éployées d'or ». Il épouse mademoiselle Godet, sœur du grand argentier du roi François Ier. Leur fille Louise, épouse un d'Anglure. Philippe d'Anglure est lieutenant général du roi de France au XVIIIe siècle.
- Le château est l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1972 et son parc d'une inscription depuis 1993[23].
- Château de la Tour :
- Dans leur aveu et dénombrement de 1596, Jean-Charles Claude, Nicolas de Fourault, dit de la Tour et André Teignard seigneurs en partie de la Tour, déclarèrent tenir en fief du duc de Guise, prince de Joinville, le château de la Tour avec ses dépendances. En 1752, Jacques Louis Bourlon, propriétaire depuis 1723 du fief d'Haironville et du château qu'il s'y était fait construire en 1735 acheté à Cholet de longeaux (C44-L25) le fief de la Tour. C'est sans doute à cette époque que le château fut en partie transformé et remis au goût du jour. Resté dans la famille Bourlon jusqu'au début du XIXe siècle, il fut vendu en 1802 à Antoine Hornus cultivateur à Haironville. Le pont-levis fut alors détruit et remplacé par un portail[21].
- L'église Saint-Remi :
- L'ancienne église menaçant de tomber en ruine et devenue dangereuse, jugée trop petite, le conseil municipal décida le la première mise à l'étude du bâtiment actuel. Mise en adjudication le , bénédiction de la première pierre le et bénédiction de l'église le par le curé d'Ancerville.
- Après 62 rapports de chantier, la réception définitive eut lieu le avec la bénédiction de la pierre sacrée du maître autel le . Les balustres de la tour du clocher sont achevées le . Bénédiction de deux cloches Marie-Rose et Anne-Marguerite (953 kg) le et le de la troisième Marie. Embellissement de l'orgue et augmentation de ses jeux en 1871.
- Pont traversant la Saulx :
- Construit au XVIIe siècle cet édifice est l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1950[24].
- Le lavoir.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Louis-Michel Gohel, Histoire des forges d'Haironville depuis 1535, Haironville S.A., 1989, 107 p.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique d'Haironville » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- https://www.habitants.fr/meuse-55
- « Fiche communale d'Haironville », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Saulx »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Haironville et Saint-Dizier », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Dizier », sur la commune de Saint-Dizier - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Dizier », sur la commune de Saint-Dizier - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Haironville ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bar-le-Duc », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Dictionnaire des châteaux de France "Lorraine", Archives départementales de la Meuse
- « Maison dite des Bourbons », notice no PA00106542, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château de la Varenne et son parc », notice no PA00106541, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Pont sur la Saulx », notice no PA00106543, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.