Schwanengesang
Le Chant du cygne
Le Chant du cygne D.957 Schwanengesang | |
Première édition du Chant du cygne (Schwanengesang) de 1829 de Franz Schubert, pour une voix accompagnée au piano-forte. | |
Genre | Lieder, Musique classique |
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Musique | Franz Schubert |
Texte | Ludwig Rellstab, Heinrich Heine, Johann Gabriel Seidl |
Langue originale | Allemand |
Dates de composition | 1828 en musique classique |
Partition autographe | Posthume en 1829 |
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Le Chant du cygne D.957 (Schwanengesang, en allemand) est un recueil des quatorze derniers lieder du compositeur autrichien Franz Schubert (1797-1828), sur des poèmes allemands de Ludwig Rellstab, Heinrich Heine, et Johann Gabriel Seidl, publié à titre posthume en 1829 par son éditeur Tobias Haslinger.
Histoire
[modifier | modifier le code]Franz Schubert compose ces quatorze derniers lieder de son œuvre « tardive » durant le dernier automne de sa vie, où il vit chez son frère Ferdinand Schubert à Vienne, avec qui il collabore pour composer, avant de disparaître précocement au mois de novembre à l'âge de 31 ans. Le recueil est ainsi nommé par Tobias Haslinger, son premier éditeur, qui souhaite probablement le présenter comme le testament artistique de Schubert, après plus de mille compositions de son catalogue Deutsch. Le titre du recueil fait référence au « chant du cygne » dernier chant merveilleux et tragique du cygne d'Apollon (Dieu de la mythologie grecque du chant, de la musique, de la poésie, des purifications, de la guérison, de la lumière, et du soleil) au moment où il sent qu'il va mourir.
Il réunit deux séries sans liens directs, puis ajoute un quatorzième lied, sans doute pour éviter le chiffre treize et terminer le recueil sur une note moins sombre. Il est donc difficile de trouver une unité dans ces lieder. Contrairement à ceux des deux autres cycles – La Belle Meunière possède une unité thématique liée à l'histoire qu'il raconte, qui donne à l'ensemble une cohérence musicale, tandis que les lieder du Voyage d'hiver sont unis par le souvenir et l'échec d'une autre histoire d'amour, et donc par le style, qui peut devenir sombre et dépressif, amenant alors une réflexion sur la mort et le néant – les lieder du Schwanengesang sont tour à tour légers et tranquilles (Frühlingssehnsucht, Die Taubenpost), dramatiques (Der Atlas), voire hallucinés (Die Stadt, Der Doppelgänger). Les thèmes abordés par les poèmes sont nombreux : le monde et la nature, les errances hallucinatoires du personnage, la nostalgie. Le style musical est très varié, passant de la mélancolie (Ihr Bild, Das Fischermädchen) au lyrisme élégiaque de Ständchen (Sérénade), de la noirceur décidée (Aufenthalt, Der Atlas, Die Stadt) au ton joyeux et léger de Abschied (Adieu) et du merveilleux Die Taubenpost (Le Pigeon voyageur), qui clôt le recueil et est souvent considéré comme la dernière composition de Schubert.
Lieder du recueil
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Fichier audio | |
"4 - Sérénade" | |
Sérénade (Le Chant du cygne), par le ténor Beniamino Gigli, à La Scala de Milan | |
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Poèmes de Ludwig Rellstab :
- 1 – Liebesbotschaft (« Message d'amour »)
- 2 – Kriegers Ahnung (« Le pressentiment du guerrier »)
- 3 – Frühlingssehnsucht (« Désir du printemps »)
- 4 – Ständchen (« Sérénade »)
- 5 – Aufenthalt (« Séjour »)
- 6 – In der Ferne (« Dans le lointain »)
- 7 – Abschied (« Adieu »)
Poèmes de Heinrich Heine :
- 8 – Der Atlas (« Atlas »)
- 9 – Ihr Bild (« Son image »)
- 10 – Das Fischermädchen (« La fille du pêcheur »)
- 11 – Die Stadt (« La ville »)
- 12 – Am Meer (« Au bord de la mer »)
- 13 – Der Doppelgänger (« Le double »)
Poème de Johann Gabriel Seidl
- 14 – Die Taubenpost (« Le pigeon voyageur ») D 965a
Discographie sélective
[modifier | modifier le code]- Dietrich Fischer-Dieskau, baryton, Gerald Moore, piano. (EMI, 1951-1958)[1]
- Hans Hotter, baryton-basse, Gerald Moore, piano. (EMI classics References 1954)
- Dietrich Fischer-Dieskau, baryton, Gerald Moore, piano. (EMI, 1972)
- Dietrich Fischer-Dieskau, baryton, Alfred Brendel, piano. (EMI, 1982)
- Ernst Haefliger, ténor, Jörg Ewald Dähler, Hammerflügel, (Claves Records, 1986)
- Peter Anders, ténor, Michael Raucheisen, piano. (Pilz/Acanta, 1988), 9 lieder
- Olaf Bär, baryton, Geoffrey Parsons, piano. (EMI classics, 1989)
- José van Dam, baryton-basse, Valeri Afanassiev, piano. (Forlane, 1991)
- Wolfgang Holzmair, baryton, Imogen Cooper, piano. (Philips Classics, 1994)
- Thomas Quasthoff, baryton-basse, Justus Zeyen, piano. (Deutsche Grammophon 2000)
- Matthias Goerne, baryton, Alfred Brendel, piano. (Decca, 2003 Live at the Wigmore Hall, Londres)
- Werner Güra, ténor, Christoph Berner, piano (Harmonia Mundi, 2007)[2]
- Christoph Prégardien, ténor, Andreas Staier, pianoforte. (Challenge Classics, 2009)[3]
- Matthias Goerne, baryton, Christoph Eschenbach, piano (Harmonia Mundi, 2010-2011)[4]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Dietrich Fischer-Dieskau y est indispensable, sinon miraculeux ». Discothèque idéale de la musique classique, Actes Sud/Classica.
- Cet enregistrement a reçu un Diapason d'or à sa sortie.
- Cet enregistrement a reçu « 5 » Diapason à sa sortie.
- Cet enregistrement a reçu un « Choc » de Classica à sa sortie en mai 2012.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Franz Schubert - Catalogue Deutsch (liste des œuvres de Franz Schubert)
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Les poèmes de Rellstab et Heine sur The Lied and Art Song Texts Page