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Les Portes de la nuit

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Les Portes de la nuit
Description de cette image, également commentée ci-après
Station de métro Barbès - Rochechouart à Paris, photographiée vers 1910, un site de tournage extérieur du film.
Titre original Les Portes de la nuit
Réalisation Marcel Carné
Scénario Jacques Prévert d'après l'argument de son ballet Le Rendez-vous
Musique Joseph Kosma
Acteurs principaux
Sociétés de production Pathé Consortium Cinéma
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame poétique
Durée 105 min
Sortie 1946

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Portes de la nuit est un film français réalisé par Marcel Carné, sorti en 1946.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le temps d’une nuit parisienne de février 1945, le « Destin », personnifié par un homme énigmatique rencontré par chacun des personnages, orchestre l’aventure amoureuse et tragique entre le jeune résistant Diego et la belle Malou (mal) mariée à Georges, et dont le frère, Guy, est un ancien collaborateur ayant dénoncé son ami Raymond[1]. Malgré les avertissements ou les conseils du destin chacun restera enfermé dans sa destinée fatale.

Fiche technique

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Distribution

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Chansons du film

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Le film est une adaptation du ballet Le Rendez-vous, écrit par Jacques Prévert, mis en scène par Roland Petit, joué au théâtre des Champs-Élysées peu après la Libération, et à la première duquel avaient assisté Jean Gabin et Marlene Dietrich. Lors de la mise en place du projet de film, ces derniers devaient interpréter le couple vedette. Marlene Dietrich s'étant désistée, Marcel Carné la remplaça par Nathalie Nattier et lui donna comme partenaire, sur les conseils d’Édith Piaf, Yves Montand alors jeune chanteur en plein triomphe au théâtre de l'Étoile.

  • Mal reçu par les critiques, le film n'a pas connu le succès lors de sa sortie en France[4]. Il est sorti quatre ans plus tard aux États-Unis sous le titre Gates of the Night[5].
  • « Les Portes de la nuit »… ou « Les Portes de l'ennui », selon Henri Jeanson[6].

Autour du film

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  • Le premier plan du film est un panoramique pris depuis la rotonde de la Villette en direction du nord, et qui montre l’état de l’avenue de Flandre en 1945, quartier qui a beaucoup changé depuis, puisqu’il a fait l’objet de lourdes rénovations dans les années 1970 et 1980 avec la construction de hautes tours d’habitation.
  • Ce film est la dernière collaboration entre Carné et Prévert.
  • « Ce qui m'attrista le plus, ce fut de voir que le film, dès sa sortie, prit une couleur politique que, personnellement, je n'avais nullement cherché à mettre (...) », Marcel Carné, dans La Vie à belles dents, éditions de l'Archipel, 1975.

Bibliographie

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  • Carole Aurouet, Le Cinéma dessiné de Jacques Prévert, Textuel, 2012

Notes et références

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  1. Analyse du film parue dans la revue Image et Son en décembre 1965, sur marcel-carne.com, consultée le 12 décembre 2011.
  2. Maquette d'Alexandre Trauner pour le décor de la station de métro Barbès-Rochechouart, dans les Portes de la nuit, gouache sur carton 50.89/66.3, collection Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, extrait de la biographie d'Émile Savitry.
  3. Thomas Stoll, « Métro Barbès-Cinéma », sur paris-louxor.fr, (consulté le ).
  4. Accueil critique des films de Marcel Carné - Les Portes de la nuit, sur cinematheque.fr. Consulté le 2 janvier 2013.
  5. (en) Notice du film « Les Portes De La Nuit (1946) - Gates of the Night », sur movies.nytimes.com. Consulté le 2 janvier 2013.
  6. « Article d'Henri Jeanson sur Marcel Carné paru dans Cinémonde en 1939 », sur marcel-carne.com, (consulté le )

Liens externes

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