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Marché commun du Sud

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Marché commun du Sud
Mercado Común del Sur
Mercado Comum do Sul
Ñemby Ñemuha
Logo de l'organisation
Drapeau du Marché commun du Sud
Carte de l'organisation
  • Membres en exercice
  • Membre suspendu

Devise : « Notre nord est le Sud
Nuestro norte es el Sur »

Situation
Création
Type Zone de libre-échange régionale
Secrétariat Drapeau de l'Uruguay Montevideo
Langue Portugais, espagnol, guarani
Organisation
Membres Drapeau de l'Argentine Argentine
Drapeau du Brésil Brésil
Drapeau du Paraguay Paraguay
Drapeau de l'Uruguay Uruguay
Drapeau du Venezuela Venezuela (suspendu)
Drapeau de la Bolivie Bolivie
Effectifs 264 347 820 hab.
Président pro tempore Drapeau du Paraguay Mario Abdo

Site web www.mercosur.int
Les États membres et associés du Mercosur.
Le siège du Mercosur à Montevideo, Uruguay.
Chefs d'État des pays du Mercosur et des pays associés lors du XXXe sommet, à Córdoba le .
Session du Parlement du Mercosur, 2010.

Le Marché commun du Sud, couramment abrégé Mercosur (de l'espagnol Mercado Común del Sur) ou Mercosul (du portugais Mercado Comum do Sul), est une zone de libre-échange qui regroupe plusieurs pays de l'Amérique du Sud.

Il est composé de l'Argentine, de la Bolivie, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay. Le Venezuela est suspendu depuis . On trouve également des pays associés tels que le Chili, la Colombie, le Pérou ou l’Équateur.

Il fut créé le par le traité d'Asunción qui établit : « La libre circulation des biens, services et des facteurs productifs entre les pays dans l'établissement d'un arsenal externe commun et l'adoption d'une politique commerciale commune, la coordination de politiques macroéconomiques et sectorielles entre les États et l'harmonisation des législations pour atteindre un renforcement du processus d'intégration ».

Actuellement, le Mercosur permet la libre circulation des citoyens. Les langues officielles sont l'espagnol et le portugais selon l'article 46 du protocole d'Ouro Preto (pt). Le guarani jouit du même statut depuis la décision 35/06 du Consejo Mercado Común (2006).

Le Mercosur représente 82,3 % du PIB total de l'Amérique du Sud et d'autre part, se constitue comme la zone économique et la plateforme industrielle la plus dynamique et compétitive de tout l’hémisphère sud. Il est considéré comme le 4e bloc économique du monde en termes de volume d'échange[Quand ?].

Le Mercosur est né le . Le nom a été créé le et la date d'entrée en vigueur est le avec la signature du traité d'Asunción par le Brésil, l'Argentine, le Paraguay, l'Uruguay et plus récemment le Venezuela, en 2012.

Les buts du Mercosur sont la libre circulation des biens, des services et des facteurs de production, la création d'un tarif extérieur commun, le rapprochement des politiques économiques et l'harmonisation des législations entre les membres.

La coopération, même si des progrès ont pu être notés dans le développement des échanges et dans la volonté d'un développement de la démocratie (disparition des coups d'État militaires sous peine d'exclusion possible du Mercosur) souffre toujours de la relative pauvreté de la zone (même si elle reste moins élevée que dans le reste de l'Amérique latine) et surtout de la rivalité économique et politique entre les deux « grands » que sont le Brésil et l'Argentine.

La Déclaration de Cuzco (Pérou) du prévoit son intégration progressive dans une union politique et économique de toute l'Amérique du Sud, l'Union des nations sud-américaines qui prévoit une fusion du Mercosur avec la Communauté andine (Colombie, Équateur, Pérou et Bolivie) et l'intégration du Chili, du Guyana et du Suriname.

Le 27e sommet du à Ouro Preto (Brésil) officialise l'entrée de trois nouveaux membres associés : l'Équateur, la Colombie et le Venezuela. Lors de ce sommet, le Panama et le Mexique ont annoncé envisager d'intégrer le Mercosur. Par ailleurs, le FOCEM (Fonds pour la convergence structurelle du Mercosur) a été créé, afin de compenser le désavantage souffert par les petits pays (Uruguay et Paraguay) qui s'ouvrent à la concurrence sans pouvoir exporter suffisamment de produits à forte valeur ajoutée. Le FOCEM demeure cependant d'envergure modeste, et le rééquilibrage du Mercosur est l'une des principales revendications du Front large au pouvoir en Uruguay[1].

En 2005, au regard des accords avec les objectifs et principes établis dans le traité d'Asunción, a été approuvée la décision CMC N° 28/05 réglementant les conditions nécessaires pour l'adhésion d'un nouvel État membre au Mercosur.

Lors du sommet de à Rio, la Bolivie et l'Équateur ont exprimé leur intérêt de devenir membres à part entière. De nouvelles adhésions pourraient faire glisser le projet économique vers un ensemble de plus en plus politique. Si les échanges commerciaux intrazone sont passés en 16 ans de 4 à 30 milliards de dollars, les petits pays tels que l'Uruguay et le Paraguay semblent en avoir moins profité[2].

Le sommet du à Asuncion s'est déroulé sous haute tension puisqu'il s'agissait d'éviter une dissolution de l'organisation à la suite de mécontentements des divers partenaires.

Le , le Mercosur réuni en sommet à Mendoza, décide de suspendre le Paraguay à la suite de la destitution du président Fernando Lugo[3]. La suspension du Paraguay est levée en juillet 2013 et ce dernier réintègre pleinement le Mercosur en décembre 2013[4].

Le Venezuela intègre le Mercosur le [5], après décision au sommet de Mendoza[6].

Le , la Bolivie signe son accord d'adhésion au Mercosur[7].

Le , c'est le Venezuela qui est suspendu, à titre provisoire. Cette décision fait suite au durcissement du régime vénézuélien face à ses opposants et à l'arrivée au pouvoir de dirigeants de droite dans la région, notamment Mauricio Macri en Argentine et Michel Temer au Brésil[8]. Le , il est suspendu pour une durée indéterminée en raison de ce qui est qualifié de « violation de l'ordre constitutionnel » par le Mercosur[9] : en effet, l'élection d'une Assemblée constituante le à l'initiative du gouvernement, pour contrer la victoire de l'opposition aux élections législatives, dans un contexte de contestation et de violence, incite de nombreux pays à ne pas reconnaître le nouveau parlement chaviste[10],[11].

En , Emmanuel Macron annonce que son pays s'oppose à l'accord de libre-échange UE-Mercosur. Il accuse le président brésilien Jair Bolsonaro d'avoir menti sur le climat, à la suite des incendies dévastateurs qui ravagent la forêt amazonienne.

En , la Bolivie est officiellement acceptée au sein du Mercosur[12]. Après la promulgation de la loi d'adhésion, par le président Luis Arce, la Bolivie intègre officiellement le Marché commun du Sud[13].

En 2012, le Mercosur contrôlait les plus grandes réserves de ressources énergétiques, minérales, naturelles, hydriques et pétrolières de la planète[14].

L'économie du bloc est très diversifiée et compte trois des villes les plus riches, les plus grandes et les plus peuplées d'Amérique du Sud : São Paulo, Buenos Aires et Rio de Janeiro. La consolidation du Mercosur a permis le libre-échange et la libre circulation des personnes entre ces grandes métropoles.

Le Mercosur possède également deux des plus grandes compagnies pétrolières d'Amérique latine, Petrobras et PDVSA[15].

Le Mercosur inclut deux des rares pays producteurs d'énergie nucléaire de l'hémisphère sud de la planète[16]. C'est l'un des plus grands exportateurs de viande au monde, le producteur presque exclusif de yerba mate, le premier producteur d'huile de soja et le deuxième producteur de miel[17].

Membres permanents

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Les États membres sont[18] :

Pays associés

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Les pays associés au Mercosur sont[19] :

Pays observateurs

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Accords avec des tiers

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Accords appliqués

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  • Inde, , accord de préférence douanière sur 800 produits dans les domaines agricole, chimique, pharmaceutique et automobile[21].
  • Accord-cadre interrégional de coopération avec l'Union européenne signé le [22].
  • Des pays d'Afrique australe (2004) (Namibie, Botswana, Eswatini et Lesotho)[23].
  • Israël est devenu en 2007 le premier pays hors de l’Amérique latine à signer un accord de libre-échange avec le Mercosur[24].

Accord en négociation

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Notes et références

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  1. La República - 16 décembre 2009
  2. Gasnier 2007
  3. Le Figaro - 29 juin 2012
  4. (es) « MERCOSUR rechaza espionaje de EE.UU en la región y levanta sanción a Paraguay » Accès libre [html], sur La Red 21, .
  5. Chapellier 2012
  6. Lantos 2012
  7. MercoPress - 8 décembre 2012
  8. « Mercosur : le Venezuela, suspendu, ne serait pas sanctionné », La Tribune, (consulté le ).
  9. (es) Verónica Goyzueta, « Mercosur suspende a Venezuela de forma indefinida por violar el orden constitucional », sur ABC, .
  10. (en) Silvio Cascione, « Mercosur suspends Venezuela, urges immediate transition », sur Reuters, .
  11. (es) « España no reconoce la Asamblea Nacional Constituyente », El Mundo, .
  12. « La Bolivie devient le 5e membre à part entière du Mercosur », sur guyaweb.com, .
  13. (es) Micaela Sanjines Ordóñez, « Justicia informa que entró en vigencia el protocolo de adhesión de Bolivia al Mercosur » [html], sur Bolivia.com, .
  14. (es) « Mercosur ahora es una superpotencia », El Universal (Colombie), (version du sur Internet Archive).
  15. (es) « Ranking 500 América Latina » (version du sur Internet Archive).
  16. « Nuclearplanet », sur Forum nucléaire suisse (consulté le ).
  17. (en) « fao.org » (consulté le ).
  18. États membres du Mercosur
  19. États associés au Mercosur
  20. Aguilar - 31 juillet 2012
  21. « Accord entre l'Inde et le Mercosur », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. Accord UE-Mercosur de 1996
  23. « Les membres de l’OMC examinent quatre accords commerciaux régionaux entre pays en développement », sur Organisation mondiale du commerce (consulté le )
  24. Accord de libre-échange entre Israël et le Mercosur
  25. Julien Bouissou, « La France s’oppose à l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur », Le Monde, (consulté le ).
  26. « La Commission européenne dit continuer à négocier l'accord sur le Mercosur », sur zonebourse.com, .
  27. Arthur Olivier, « Commerce : qu'est-ce que l'accord de libre-échange entre le Mercosur et l'Union européenne ? », sur Toute l'Europe, (consulté le ).
  28. Adrien Palluet, « Commerce : que sont les « clauses miroir » proposées par la présidence française du Conseil de l'UE ? », sur Toute l'Europe, (consulté le ).
  29. « L'accord d'association UE-Mercosur en huit questions », sur Vie-publique.fr, , (8) Quel avenir pour cet accord ?
  30. Richard Hiault, « Mercosur : quelles sont les étapes à franchir pour une entrée en vigueur de l'accord ? », Les Échos, (consulté le ).
  31. « Après l'accord de libre-échange avec l'Inde, d’autres alliances commerciales en vue », Le Temps, .

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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