Maurice Allard (homme politique)
Maurice Allard | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (11 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Élection | 22 mai 1898 |
Réélection | 27 avril 1902 6 mai 1906 |
Circonscription | Var |
Législature | VIIe, VIIIe et IXe (Troisième République) |
Groupe politique | Socialistes parlementaires (1898-1906) Socialistes unifiés (1906-1910) |
Prédécesseur | Joseph-Auguste Jourdan |
Successeur | Gustave Fourment |
Biographie | |
Nom de naissance | Maurice Edouard Eugène Allard |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Amboise |
Date de décès | (à 82 ans) |
Lieu de décès | Amboise |
Parti politique | SFIO (Parti socialiste) |
Profession | Journaliste |
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Maurice Édouard Eugène Allard, né le à Amboise, Indre-et-Loire, et mort le dans cette même ville, est un avocat, journaliste et député socialiste du Var de 1898 à 1910.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il est rédacteur dans plusieurs journaux socialistes, notamment L'Humanité, journal fondé en 1904 par Jean Jaurès. Farouche adversaire du général Boulanger, dreyfusard[1], il est partisan d’une application plus stricte de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905[2].
Lors des débats à la Chambre des députés, il dépose de nombreux amendements, notamment sur l’interdiction du port de la tenue ecclésiastique en public, le remplacement des jours fériés religieux par des jours fériés laïcs et sur la confiscation des lieux de culte, pour un usage qu’il estime être de service public. Il est de ceux qui pensent que l’éclatement de l’Église catholique en plusieurs mouvements schismatiques peut réduire son influence sur la société. En réponse à cet argument, Jean Jaurès déclare, devant cette même assemblée : « La France n’est pas schismatique mais révolutionnaire ! ».
Lors de ces débats, il déclare que « la religion n'est que la caricature de la philosophie » (), que « ce que nous poursuivons, c'est la lutte contre l'Église qui est un danger politique et un danger social » et que « le christianisme est un obstacle permanent au développement social de la République et à tout progrès vers la civilisation » ()[3].
Lorsqu’il meurt en 1942, il est l’un des derniers grands témoins de ce changement du paysage politique de la France et il voit le régime de Vichy de Philippe Pétain revenir sur cette loi, en s’appuyant sur l’Église catholique pour asseoir son autorité sur le pays[réf. nécessaire].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sur son engagement dans l'affaire Dreyfus, voir sa notice du Dictionnaire biographique et géographique de l'affaire Dreyfus {https://dicoaffairedreyfus.com/index.php/2020/01/12/maurice-allard/}.
- Anne Chemin, « « La loi de 1905, étape fondamentale de la laïcisation de la République française, est libérale et tolérante » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Compte-rendu des débats à l'Assemblée nationale.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Maurice Allard (homme politique) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Député du Var (Troisième République)
- Député de la septième législature de la Troisième République
- Député de la huitième législature de la Troisième République
- Député de la neuvième législature de la Troisième République
- Député membre de la Section française de l'Internationale ouvrière
- Journaliste français du XIXe siècle
- Journaliste français du XXe siècle
- Collaborateur de L'Humanité
- Naissance en mai 1860
- Naissance à Amboise
- Décès en novembre 1942
- Décès à Amboise
- Décès à 82 ans