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Hauts-de-France

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Hauts-de-France
Hauts-de-France
Logo de la région.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Préfecture Lille
Départements et collectivités territoriales Aisne (02)
Nord (59)
Oise (60)
Pas-de-Calais (62)
Somme (80)
Arrondissements 26
Cantons 145
Communes 3 788
Conseil régional Conseil régional des Hauts-de-France
Président du conseil régional
Mandat
Xavier Bertrand (LR)
2021-2028
Préfet Bertrand Gaume
Code Insee 32
Code ISO 3166-2 FR-HDF
Démographie
Gentilé Pas de gentilé
Population 5 995 292 hab. (2021)
Densité 188 hab./km2
Rang (population) 5e sur 18
Langues
régionales
Principalement picard et flamand occidental
Géographie
Coordonnées 49° 55′ 14″ nord, 2° 42′ 11″ est
Superficie 31 806 km2
Rang 9e sur 18
Localisation
Localisation de Hauts-de-France
Liens
Site web www.hautsdefrance.fr

Les Hauts-de-France (/o də fʁɑ̃s/[1]) sont une région administrative du nord de la France, créée par la réforme territoriale de 2014. Résultat de la fusion du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie (elles-mêmes créées en 1972), elle s'est d'abord appelée provisoirement « Nord-Pas-de-Calais-Picardie ».

Elle s'étend sur 31 806 km2 et compte cinq départements : l'Aisne, le Nord, l'Oise, le Pas-de-Calais et la Somme. Elle est présidée par Xavier Bertrand depuis le et son chef-lieu est Lille, principale ville de la région et auparavant déjà chef-lieu du Nord-Pas-de-Calais. Amiens, chef-lieu de l'ancienne Picardie, est la deuxième ville de la région.

La région est limitrophe de l'Île-de-France située au sud, de la Normandie à l'ouest et du Grand Est à l'est. De plus, elle est frontalière de la Belgique sur toute sa partie nord-est, et est bordée par la Manche et la mer du Nord, à l'ouest et au nord.

Située au cœur de l'Europe de l'Ouest, avec 5 995 292 habitants en , et une densité de population de 189 hab/km2, elle représente la 5e région la plus peuplée de France et la 2e la plus densément peuplée de France métropolitaine après l'Île-de-France.

Géographie

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Localisation

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Le Grand Site des Deux Caps, au plus près des côtes anglaises.

La région est située dans le nord du territoire de la France : la commune de Bray-Dunes (51° 05′ N, 2° 32′ E) en est le point le plus septentrional, tous territoires confondus. Étendue entre les 49e et 51e parallèles nord, la région s'étend sur 31 806 km2 de superficie, soit 5,8 % du territoire français. Comme le reste de la France métropolitaine, elle se situe sur le fuseau horaire de l'heure normale d'Europe centrale (UTC+01:00) et lors du passage à l'heure d'été, elle se situe sur le fuseau horaire de l'heure d'été d'Europe centrale (UTC+02:00)[2].

Elle est bordée au nord par la mer du Nord sur 45 kilomètres et à l'ouest par la Manche sur plus de 120 kilomètres. De l'autre côté se situe le Kent au Royaume-Uni à 32 kilomètres au minimum (au niveau du cap Gris-Nez). Du côté terrestre, la région est frontalière de la Belgique (provinces de Hainaut et de Flandre Occidentale) au nord-est, de Bray-Dunes à Watigny, sur plus de 350 kilomètres. Elle est également limitrophe de la Normandie, à l'ouest, de l'Île-de-France, au sud, et du Grand Est, à l'est.

Géologie et relief

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La région occupe essentiellement des portions de vastes bassins sédimentaires : notamment une partie du bassin parisien et du bassin de Flandre. Il n'y a pas de séparation entre les deux en surface, ces deux bassins sont en continuité pour une partie des séries géologiques qui les composent. La limite conventionnelle en surface est constituée par les collines de l'Artois et le seuil de Bapaume.

Un terril à Escaudain, au cœur du bassin minier près de Valenciennes.

Le sous-sol de la région est dominé par des formations du Crétacé. Le Crétacé supérieur, qui couvre de loin la plus large superficie, est marqué par une roche calcaire particulière : la craie. Elle est cependant souvent dissimulée sous une couche de limon (lœss), déposée au Quaternaire, qui favorise la richesse de l'agriculture. La craie fut autrefois utilisée comme pierre à bâtir et pierre à chaux dans une grande partie de la région, de nombreuses carrières souterraines en témoignent. Ces formations s'ouvrent à l'ouest sur les formations du Crétacé inférieur et du Jurassique sous-jacentes (et ponctuellement du Paléozoïque) dans les boutonnières du Boulonnais et du pays de Bray, où des substrats plus variés affleurent, dont des argiles de qualité qui ont alimenté une production de céramique dans ces deux contrées. Le Jurassique émerge aussi en Thiérache, mais il s'agit cette fois de l’extrémité nord de l'auréole jurassique du Bassin parisien qui pointe dans la région. Il y a deux domaines importants couverts par des sédiments du Tertiaire : la plaine de Flandre dans le nord-est de la région où l'on trouve principalement des argiles et des sables (qui ont servi à produire les briques qui caractérisent fortement l'architecture de cette partie de la région), et dans le sud (ancienne Île-de-France) où les substrats sont variés selon les couches qui affleurent : argiles, sables, grès, et les calcaires du Lutétien. Les calcaires lutétiens sont exploités à grande échelle depuis des siècles pour la production de pierre de taille, c'est la principale pierre à bâtir historiquement utilisée dans le sud de la région et à Paris (dont la pierre de Saint-Leu de la vallée de l'Oise), puis dans le reste de la région où elle fut exportée à partir du XIXe siècle jusqu'à Lille pour remplacer la craie dans les constructions. Le Tertiaire forme aussi des buttes témoins souvent sableuses (avec parfois du grès dur, ayant servi à produire des pavés et utilisé dans l'architecture ancienne pour les fondations et les soubassements), dispersées sur les terrains du Crétacé[3].

Le Paléozoïque, situé sous les terrains plus récents, a été massivement exploité en profondeur pour sa houille dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais (autour de Lens et Douai) entre la fin du XVIIe et la fin du XXe siècle.

L'Avesnois ainsi qu'une petite portion de la Thiérache attenante forment un territoire géologiquement différencié du reste de la région. Des roches du Paléozoïque plus ou moins déformées y affleurent : grès, schistes, calcaires durs (la pierre bleue, utilisée dans l'architecture locale), etc. On n'est plus ici dans les bassins sédimentaires proprement dits mais dans les contreforts de l'Ardenne.

Le relief est assez faible : l'altitude moyenne est d'environ 98 mètres, ce qui place la région au 11e rang parmi les 13 de France métropolitaine. L'altitude maximale est de 295 mètres, atteinte à Watigny dans l'Aisne, non loin du plateau ardennais[4]. Le relief est néanmoins assez varié, partagé entre les très bas reliefs de la plaine de Flandre, des bas plateaux assez plats (Santerre, Cambraisis) et divers plateaux un peu plus hauts entaillés de nombreuses vallées, comme dans le Soissonais, le Valois, l'Omois, les bassins versants des fleuves côtiers de Picardie et d'Artois (bassin de la Somme, la Bresle, l'Authie, la Canche avec le pays des Sept Vallées, l'Aa), ainsi que d'autres paysages vallonnés comme le Boulonnais, l'Avesnois, la Thiérache, le Laonnois, le Noyonnais, le Beauvaisis, etc.

Hydrographie

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Le climat de la région Hauts-de-France est un climat de type océanique. D'un bout à l'autre de la région, ce climat présente des nuances dans le déroulement des saisons et dans ses variétés locales où se combinent altitudes, plaines et vallées, versants abrités ou exposés, proximité ou éloignement du littoral, etc.

Sur les côtes de la Manche et de la mer du Nord, le caractère océanique est très marqué. Les amplitudes thermiques sont faibles, ce qui donne des hivers relativement doux et peu enneigés et des étés frais. Le temps est variable à cause des vents, très fréquents et parfois violents, qui influencent le climat en fonction de leur direction[5].

En s'éloignant des côtes, le climat garde les mêmes caractéristiques que celui des côtes, tout en se rapprochant progressivement du climat continental, avec moins de vent, des écarts de température plus marqués et des jours de gelée et de neige plus nombreux.

Les températures enregistrées dans les Hauts-de-France augmentent en moyenne au rythme de + 0,29 °C par décennie[6].

Données climatiques relevées dans les Hauts-de-France (entre 1981 et 2010[7]) :
Station Température
min. en hiver
(en °C)
Température
max. en été
(en °C)
Précipitations
mars-août
(en mm)
Précipitations
sept-févr
(en mm)
Ensoleillement
par an
(en heures)
Nombre de
jours de :
Brouillard Orage Neige Vent
Abbeville 2,0 21,2 363,6 417,7 1678 35 25 17 28
Beauvais 1,3 22,9 322,9 343,7 1706 52 18 15 55
Boulogne-sur-Mer 3,2 19,7 292,6 410,0 1678 43 12 8 119
Dunkerque 3,5 20,3 309,7 370,0 34 10 11 101
Lille 1,6 22,3 368,5 372,9 1628 62 19 18 65
Saint-Quentin 1,0 22,3 356,5 346,1 1660 73 17 15 57

Milieux naturels et biodiversité

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Réserves naturelles nationales

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Parcs naturels régionaux

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Sites naturels

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La baie de Somme, l'anse du Hourdel.

Avec 428 000 hectares de forêt (privée à 72 %) produisant 4 000 000 m3/an de bois, la région est la dernière de France en superficie forestière (13,4 % de l'espace) mais la 5e région en consommation de bois.

Hors boisements ONF, la forêt est détenue par un peu plus de 120 000 propriétaires, souvent détenteurs de petites parcelles (seuls 1 900 d'entre-eux possèdent un massif de 25 hectares ou plus). Cette forêt mobilise pour sa gestion et son exploitation environ 8 800 entreprises (42 000 emplois) selon la filière Nord-Picardie Bois en 2017.

Après une longue phase de régression du haut Moyen Âge à la révolution industrielle, cette forêt a regagné du terrain et est encore en expansion (+10 % en quinze ans vers 2000-2010). Elle est feuillue à plus de 90 %, l'enrésinement y étant pour l'essentiel artificiel. Les peupleraies y sont nombreuses, également artificielles, et essentiellement dans les vallées humides[8],[9],[10].

Les forêts de plus de 1 000 ha sont :

Environnement

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La pollution atmosphérique génère dans la région 6 500 décès prématurés par an et une perte d’espérance de vie entre 11 et 16 mois selon la Fédération Atmo France. Dans le bassin Artois-Picardie, moins d’un quart des cours d’eau présente un bon état écologique et chimique et moins du tiers des eaux souterraines présente un bon état chimique. Au cours de la période 1995-2014, les populations d’oiseaux des milieux agricoles du Nord-Pas-de-Calais ont chuté de 50 %[6].

Pays traditionnels

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Carte de la région avec ses départements, montrant les pays traditionnels.

Occupation des sols

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En 2024, avec 10 % les Hauts-de-France sont la deuxième région la plus artificialisée de France pour une moyenne nationale de 6 %. Sur la période 2011-2021, 16 290 ha ont été articialisés.

La loi climat et résilience qui prévoit le Zéro artificialisation nette (ZAN) autorise, pour la période de 2021 à 2031, la région à une artificialisation maximum de 8 145 ha, cette superficie se répartissant entre la région, les intercommunalités et les communes, ces deux dernières disposant d’un compte foncier local[11].

Répartition des espaces artificialisés entre 2009 et 2023[11]
Types d'espace pourcentage
Habitat
53 %
Activité
34 %
Infrastructures ferroviaires
7 %
Infrastructures routières
5 %
Mixte
2 %

Voies de communication et transports

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Carte des autoroutes et des principales liaisons ferroviaires de la région.

La région fait la jonction entre l'Île-de-France et la Belgique via un réseau routier et ferré important, mais aussi avec l'Angleterre via le tunnel sous la Manche et de grands ports maritimes tels que ceux de Calais et Dunkerque.

La région abrite plusieurs aéroports dont les principaux sont ceux de Beauvais-Tillé et de Lille-Lesquin.

Réseau routier

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La région est traversée par 3 axes autoroutiers majeurs : l'A1 relie Paris à Lille, desservant le secteur de Creil/Compiègne puis Arras et le bassin minier. L'A16 relie le nord de la région parisienne à la frontière belge en desservant Beauvais, Amiens, Abbeville, Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque. Enfin, l'A26 réalise la liaison entre Calais et Troyes via Arras, Saint-Quentin et Laon.

D'autres autoroutes relient entre elles des agglomérations de la région ou à proximité : l'A2 se sépare de l'A1 au nord de Péronne pour rejoindre Bruxelles en desservant Cambrai et Valenciennes, l'A21 traverse le bassin minier, l'A28 lie Abbeville à Rouen en suivant la côte, et l'A29 met en communication Reims et Le Havre en passant par Amiens et Saint-Quentin. Enfin, outre l'A1, quatre autoroutes rejoignent Lille : l'A22, l'A23, A25 et A27. Elles permettent respectivement d'aller, depuis Lille, à Courtrai (via Tourcoing), Valenciennes, Dunkerque et Tournai.

Réseau ferré

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Le réseau ferré est bien développé. La ligne grande vitesse Nord relie Paris à Lille (via la gare TGV Haute-Picardie) et permet de rejoindre Londres (via la gare de Calais) et Bruxelles. Le TERGV, créé dans la région en 2000, lie certaines villes en utilisant les lignes et les véhicules prévus pour les TGV. Les habitants disposent également de nombreuses lignes TER.

La politique régionale freine le développement de nouveaux parcs éoliens mais soutient les unités de méthanisation, notamment agricoles (plus de 50 en activité en 2020), et les centrales solaires photovoltaïques, notamment sur des friches industrielles désaffectées[12].

En picard, le nom de la région est Heuts-d'Franche.

Si la région n'a été créée officiellement qu'en 2016, son territoire n'en garde pas moins une histoire très riche.

Appartenance culturelle

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Bien que les Hauts-de-France soient divisés avant la Révolution en entités politiques distinctes, on relate la présence de plusieurs régions culturelles sur son territoire, ne faisant pas écho aux divisions administratives, dont les principales sont la Picardie et les Flandres.

La Picardie

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Le territoire culturel picard est bien plus vaste que la région administrative ou que l'ancienne province.

De nombreuses villes du Nord-Pas-de-Calais sont dites de Picardie dès le Moyen-Age. Barthélemy l'Anglais, dans son encyclopédie inclut alors les villes d'Amiens, Arras, Beauvais et Tournai en Picardie, il mentionne aussi le Hainaut[13].

Arras est par exemple connue pour être le berceau de la culture littéraire picarde, avec ses trouvères comme Jean Bodel ou Adam de la Halle. Ce qui en fait pour certains la capitale littéraire de la Picardie[14], ou encore la clé de voute de l'identité picarde[15].

« grand plaisir à voir draps et hautes lices ouvrés à Arras en Picardie »

— Jean Froissart, Chroniques

Au XVe siècle, le poète François Villon parle de « Picardes de Valenciennes »[16].

Les Flandres

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En plus de la province de Flandre française, des territoires situés politiquement en Artois sont dits flamands, c'est le cas des environs de Béthune, Saint-Omer et Aire-sur-la-Lys que l'on nomme Artois flamand.

On relate alors plusieurs territoires nommés flamands :

Jusqu'aux VIIe – VIIIe siècles, ces Flandres artésiennes étaient de langue thioise (bas-francique, ancêtre du flamand) mais la région a très tôt été picardisée, dès les VIIIe – IXe siècles. Malgré cette francisation précoce la toponymie flamande est restée vivace (par exemple Hulluch, Nortkerque, Oblinghem, Westrehem, Isbergues, Gonnehem, etc).

Autres régions

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D'autres régions culturelles sont situées dans le territoire des Hauts-de-France, comme la Champagne, autour de l'Orxois, l'Omois et le Tardenois, avec comme ville forte, Château-Thierry ; et le Vexin français, autour de Chaumont dans l'Oise.

Le territoire avant les Hauts-de-France

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Carte de la région avec ses départements, montrant les provinces qui existaient sur son territoire au XVIIIe siècle.

La région est constituée de plusieurs provinces historiques et culturelles, partiellement ou en totalité. La majeure partie du territoire est occupée par la Picardie, qui comprend la plus grande partie de la Somme, de l'Oise, de l'Aisne, mais aussi la côte maritime du Pas-de-Calais, de Montreuil jusqu'à Calais. Ses villes principales sont Amiens, Saint-Quentin, Beauvais, Boulogne, Calais, Compiègne, le Touquet, Abbeville, Laon, Creil, Senlis et Soissons. On retrouve aussi un bout de l'Île-de-France historique, au sud-ouest de l'Oise, avec le Vexin français autour de Chaumont-en-Vexin, un morceau de la Champagne est aussi présent à l'extrême-sud de l'Aisne autour de Château-Thierry. Il s'agit d'une partie de la Brie. Les Communes de Gauville, Fourcigny et Morvillers-Saint-Saturnin dans le département de la Somme font quant à eux partie historiquement de la Normandie.

Plus au nord, se situe l'ancienne province d'Artois dans le Pas-de-Calais, elle est divisée en deux entités, l'Artois flamand ou Flandres artésiennes, autour de Béthune, Saint-Omer et Aire-sur-la-Lys, et l'Artois picard composé du reste de la province autour d'Arras et de Hesdin[17]. On notera aussi le Cambrésis, petit pays traditionnel autonome qui constitue les alentours de Cambrai, un morceau du Hainaut que l'on appelle Hainaut français (l'autre partie se trouve en Belgique) s'étend autour de Valenciennes et de Maubeuge. Enfin, on a la Flandre française qui se subdivise en Flandre romane, autour de Lille, dite romane en raison de son parler local picard, et de la Flandre flamingante, en raison de son parler local flamand, qu'on appelle aussi le Westhoek français, et qui comprend Dunkerque et Hazebrouck. À partir du XVIIe siècle, on a regroupé ces territoires sous le nom de Pays-Bas français, car il s'agissait de nouvelles acquisitions faites par la France sur les Pays-Bas espagnols, ces Pays-Bas dits espagnols devenaient ainsi des Pays-Bas dits français.

Jusqu'au XVIIIe siècle, la région est divisée en plusieurs gouvernements généraux et particuliers, des entités administratives d'Ancien Régime qui faisaient autorité au niveau militaire. Il s'agissait à l'époque des gouvernements de Picardie (autour d'Amiens, Saint-Quentin, Boulogne et Calais), de Flandre française, qui regroupait, en plus de la Flandre française, le Hainaut. Le gouvernement d'Artois (autour d'Arras, Lens et Béthune), tandis que le gouvernement de l'Île-de-France débordait sur la moitié sud de la province de Picardie, prenant ainsi des villes comme Beauvais, Compiègne, Soissons, Senlis ou Laon, qui ne sont pourtant pas des villes d'Île-de-France, mais bien de Picardie. Cette présence de territoires appartenant à la Picardie dans le gouvernement d'Île-de-France sera soulignée à plusieurs reprises par les cartographes de Louis XIV[18], par l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert[19],[20],[21], ou par des auteurs tels que Robert de Hesseln[22]. Le gouvernement de Champagne, quant à lui, possédait alors Château-Thierry. La Révolution française marquera la création des départements actuels et l'abolition des gouvernements généraux militaires.

La position frontalière des Hauts-de-France en a fait une place économique et militaire stratégique. De tous temps, elle fut au cœur d'importants conflits notamment durant les deux Guerres mondiales.

Création de la région

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Idée de fusion de la Picardie avec la Champagne-Ardenne

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Dans sa tribune du , le président François Hollande pose les bases de la réforme territoriale de 2014. Il propose alors de passer de 22 à 14 régions métropolitaines. La carte jointe à la tribune indique que le Nord-Pas-de-Calais resterait en l'état tandis que la Picardie fusionnerait avec la Champagne-Ardenne[23].

Le socialiste Claude Gewerc, président du conseil régional de Picardie, se dit alors « très surpris » du mariage annoncé de sa région avec sa voisine champenoise. Il rajoute que des trois possibilités de rassemblement (Normandie, Nord-Pas-de-Calais et Champagne-Ardenne), cette dernière n'avait pas « [sa] préférence »[24]. Christophe Coulon, président du groupe UMP au conseil régional, critique pour sa part la réforme et constate, malgré des points communs, qu'il n'y a ni flux « économique » ni flux « humain » entre les deux régions[24]. Plusieurs élus du parti ont également demandé l'organisation d'un référendum, notamment Xavier Bertrand[25].

Barbara Pompili, coprésidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale et députée de la Somme, estime que la non-fusion entre Picardie et Nord-Pas-de-Calais résulte de la volonté de François Hollande de ne pas donner « une grande région à Marine Le Pen ». Elle ajoute que la fusion avec le Nord-Pas-de-Calais « ce ne serait pas dans la joie, mais ce serait dans une logique »[26]. Les élus FN du conseil régional picard ont eux aussi critiqué la réforme et indiqué que le non-mariage entre la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais était une volonté « politico-électorale » du président afin d'éviter la prise de la nouvelle région par le parti[27].

Du côté nordiste, à l'image de Daniel Percheron, l'ensemble de la majorité régionale se félicite de l'autonomie de la région : l'entité étant suffisamment grande aux yeux des responsables politiques. Cette position est également défendue par Philippe Rapeneau, chef de l'opposition régionale. Les frontistes nordistes rejoignent pour leur part leurs collègues picards[28].

Le , le projet de loi est déposé par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, au Sénat, alors à majorité de gauche[29]. La carte proposée par le ministère est la même que celle de la tribune. Le , Carlos Da Silva présente au nom de la commission des Lois de l'Assemblée nationale un nouveau texte de loi. La carte qui l'accompagne présente une nouvelle fois la fusion de la Picardie avec la région Champagne-Ardenne et l'autonomie du Nord-Pas-de-Calais[30].

Idée de fusion de la Picardie avec le Nord-Pas-de-Calais

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Le découpage des régions est amendé lors des travaux préparatoires de la chambre basse et, le , l'article 1er proposé au vote entraîne la fusion du Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie, tandis que la Champagne-Ardenne rejoint la Lorraine et l'Alsace.

Ce mariage provoque immédiatement une levée de boucliers de la part des principaux élus socialistes du département du Nord. Ainsi, dans un communiqué de presse, la maire de Lille Martine Aubry et la majorité des députés socialistes du département définissent cette union comme une « aberration économique et sociale »[31]. Cette position est défendue par le républicain Éric Woerth, maire de Chantilly dans l'Oise, qui estime que les intérêts de son département sont à Paris et non à Lille[32].

En revanche, de nombreux élus se montrent davantage enthousiastes. La réunion de deux régions culturellement et économiquement proches, ainsi que la réunification de la Picardie historique sont soulignés. Pour Claude Gewerc, c'est « déjà une meilleure solution » que celle proposée précédemment[32]. À droite, Gérald Darmanin, maire de Tourcoing, Daniel Fasquelle, maire du Touquet-Paris-Plage, et Xavier Bertrand, ont indiqué être favorables à l'union des deux régions[33],[34]. Tout en étant opposés à la réforme territoriale, les élus du Front national, à l'instar de Florian Philippot, se sont déclarés satisfaits de la fusion qui leur offrirait une victoire « quasi assurée » lors des prochaines régionales[35].

En dépit de plusieurs amendements restaurant l'autonomie des deux régions déposés, entre autres par Bernard Roman[36], l'Assemblée nationale vote en première lecture le projet de loi le lors du vote solennel[37]. Ni le passage devant les deux assemblées en seconde lecture, ni en commission mixte paritaire, ni en nouvelle lecture devant les deux chambres, ni en lecture définitive à l'Assemblée nationale n'ayant modifié l'union entre les deux régions, le mariage est officiellement entériné par le vote du [38],[39]. Le conseil constitutionnel n'ayant pas censuré la loi[40], la promulgation de celle-ci au journal officiel le [41] entérine la naissance de la région « Nord-Pas-de-Calais-Picardie » le , dont le chef-lieu est Lille[42].

Origine du nom

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Le nom « Nord-Pas-de-Calais-Picardie » n'avait pas vocation à être définitif. Juxtaposant les noms des anciennes régions par ordre alphabétique, il était celui retenu par la loi en attendant qu'un nouveau nom soit choisi par décret en Conseil d'État sur proposition du conseil régional de la région fusionnée, décision devant intervenir avant le [43]. Le but était de choisir un nom simple et court, pouvant s'exporter à l'étranger et être facilement enregistré par tous les Français, tout en prenant en compte l'importante diversité des territoires de la région[44]. Certains[Qui ?] recommandaient également d'écarter toutes les désignations comportant un nom de point cardinal (Nord, Grand Est, Sud-Ouest) afin de ne pas les « confisquer » au français courant (ce qui a, par ailleurs, toujours fait défaut au département du Nord).

Du 22 au , une consultation est organisée dans les lycées et les centres d'apprentissage de la région pour proposer un nouveau nom. À l'issue de cette consultation, trois noms sont sélectionnés par le conseil régional : « Hauts-de-France », « Nord-de-France » et « Terres du Nord »[45]. La notion de « haut » de la carte de France comme synonyme du nord du pays attire leur[Qui ?] attention. Pour choisir entre ces trois propositions, le conseil régional a mis en place une consultation en ligne, à laquelle tous les habitants de la région pouvaient participer. Sur les 55 000 participants, 21 151 (soit 38,4 %) ont choisi Hauts-de-France[46].

Lors de la séance plénière de l'assemblée régionale du , le conseil régional adopte l’appellation « Hauts-de-France »[47],[48]. Ce nom est validé par le Conseil d'État le [42].

Il est néanmoins critiqué par de nombreux historiens et géographes. Sur le plan historique, en effet, cette dénomination exclut toute toponymie des territoires qui composent la nouvelle région (Picardie, Artois, Flandre, etc.). Du point de vue de la géographie, le terme « haut », et à plus forte raison son pluriel « les hauts de » se rapporte en français à l'amont d'un fleuve ou à l'altitude d'une région. Cette dénomination confond donc l'altitude avec la latitude, voire avec le « haut de la carte », alors même que le point culminant de cette nouvelle collectivité territoriale du nord de la France est le deuxième plus bas du pays, ne dépassant pas les 300 mètres d’altitude. Tout le nord de la région était d'ailleurs appelé sous l'Ancien Régime les Pays-Bas français, ce qui constitue une antinomie remarquable[49],[50],[51].

Politique et administration

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Avant la fusion, les deux anciennes régions Nord-Pas-de-Calais et Picardie ont connu des évolutions politiques divergentes. La région Nord-Pas-de-Calais est historiquement acquise au Parti Socialiste, qui a dirigé la région de sa création en 1972 à la fusion, à l'exception d'une brève parenthèse écologiste de 1992 à 1998, et qui y réalise des très bons scores à chaque élection. La Picardie, elle n'est pas acquise à un parti comme le montre l'évolution de son conseil régional dirigé par le centre de 1974 à 1978 (CNIP et UDF), la gauche de 1978 à 1979 (PSD), la droite de 1979 à 1980 (DVD), le parti communiste de 1980 à 1981, le parti socialiste de 1981 à 1985, le centre de 1985 à 2004 (UDF) puis de nouveau le Parti Socialiste jusqu'à la fusion.

Les dernières élections de 2014 et de 2015 bouleversent le paysage politique locale. La gauche perd quatre des cinq conseils départementaux et doit se retirer de l'élection régionale pour faire barrage au front national. Pour la première fois, la gauche, qui a longtemps dirigé les deux anciennes régions, en est absente. Le front national augmente quant à lui fortement son nombre d'élus locaux et remporte la ville d'Hénin-Beaumont en 2014 faisant des Hauts-de-France l'un de ses bastions électoraux[52].

Récapitulatif des résultats électoraux récents[53]

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Scrutin Département 1er tour 2d tour
1er % 2e % 3e % 4e % Abs 1er % 2e % 3e % Abs
Présidentielle 2012 Hauts de France PS 27,90 UMP 24,09 FN 23,85 FG 11,62 20,58 PS 53,10 UMP 46,90 Pas de 3e 20,66
02 PS 27,10 FN 26,33 UMP 24,20 FG 10,19 19,39 PS 52,40 UMP 47,60 19,68
59 PS 27,97 UMP 24,70 FN 21,91 FG 12,62 22,12 PS 52,88 UMP 47,12 22,11
60 UMP 26,59 FN 25,08 PS 24,90 FG 10,11 19,07 UMP 52,66 PS 47,34 19,32
62 PS 29,44 FN 25,53 UMP 21,86 FG 11,54 20,13 PS 56,18 UMP 43,82 20,36
80 PS 28,37 UMP 23,90 FN 23,77 FG 11,00 18,15 PS 54,41 UMP 45,59 17,88
Européennes 2014 Hauts de France FN 36,24 UMP 17,44 PS 11,20 MODEM 9,44 57,85 Tour unique
02 FN 40,02 UMP 20,73 PS 10,79 MODEM 6,75 56,32
59 FN 32,80 UMP 17,11 MODEM 11,54 PS 11,29 59,70
60 FN 38,26 UMP 20,03 PS 9,69 MODEM 7,64 56,51
62 FN 38,89 UMP 15,41 PS 12,19 MODEM 8,00 57,13
80 FN 37,15 UMP 17,15 PS 10,72 MODEM 9,55 54,82
Régionales 2015 Hauts de France FN 40,64 LR 24,97 PS 18,12 PCF 5,32 45,19 LR 57,77 FN 42,23 PS Retrait 38,76
02 FN 43,55 LR 29,02 PS 23,81 PCF 4,04 44,56 LR 53,76 FN 46,24 38,27
59 FN 37,04 LR 26,01 PS 19,42 PCF 6,09 47,05 LR 61,84 FN 38,16 40,22
60 FN 42,08 LR 26,81 PS 14,72 EELV 5,07 46,36 LR 55,88 FN 44,12 39,23
62 FN 44,38 LR 20,58 PS 19,52 PCF 5,16 42,99 LR 54,12 FN 45,88 37,49
80 FN 41,02 LR 26,33 PS 17,27 PCF 4,90 41,79 LR 56,37 FN 43,63 35,48
Présidentielle 2017 Hauts de France FN 31,04 LFI 19,59 EM 19,50 LR 16,13 21,81 EM 52,94 FN 47,06 Pas de 3e 25,00
02 FN 35,67 EM 17,94 LFI 16,99 LR 16,30 21,34 FN 52,91 EM 47,09 24,15
59 FN 28,22 LFI 21,28 EM 19,85 LR 16,75 23,11 EM 56,90 FN 43,10 26,76
60 FN 30,88 EM 19,80 LFI 17,68 LR 17,54 20,15 EM 53,28 FN 46,72 23,79
62 FN 34,35 LFI 19,13 EM 18,45 LR 14,29 18,37 FN 52,06 EM 47,94 24,05
80 FN 30,37 EM 21,75 LFI 18,61 LR 16,22 19,68 EM 54,22 FN 45,78 22,15
Européennes 2019 Hauts de France RN 33,55 LREM 17,95 EELV 10,31 LFI 7,05 48,51 Tour unique
02 RN 39,88 LREM 15,65 EELV 7,83 UDC 7,19 47,41
59 RN 29,56 LREM 19,11 EELV 12,06 LFI 7,37 50,42
60 RN 32,93 LREM 18,30 EELV 9,93 UDC 8,01 48,57
62 RN 38,07 LREM 16,05 EELV 9,46 LFI 6,92 46,89
80 RN 33,37 LREM 19,69 LFI 8,51 EELV 8,06 45,24
Régionales 2021 Hauts de France UD 41,42 RN 24,37 UGE 18,97 UC 9,13 67,16 UD 52,37 RN 25,64 UGE 21,98 66,82
02 UD 48,75 RN 25,94 UGE 13,40 UC 6,45 65,08 UD 57,22 RN 27,17 UGE 15,61 64,96
59 UD 38,93 RN 22,69 UGE 22,53 UC 10,15 69,66 UD 50,65 UGE 25,73 RN 23,62 68,99
60 UD 41,94 RN 25,45 UGE 17,90 UC 9,04 67,61 UD 53,23 RN 26,43 UGE 20,34 67,19
62 UD 41,24 RN 26,40 UGE 16,74 UC 8,67 64,94 UD 51,81 RN 28,42 UGE 19,78 64,96
80 UD 44,08 RN 22,67 UGE 17,74 UC 8,99 63,22 UD 55,07 RN 23,84 UGE 21,09 63,42
Présidentielle 2022 Hauts de France RN 33,34 LREM 25,40 LFI 18,98 REC 5,90 26,94 RN 52,14 LREM 47,86 Pas de 3e 26,70
02 RN 39,25 LREM 22,09 LFI 15,49 REC 6,87 27,06 RN 59,91 LREM 40,09 26,22
59 RN 29,27 LREM 26,37 LFI 21,95 REC 5,74 28,34 LREM 52,83 RN 47,17 28,72
60 RN 32,27 LREM 24,30 LFI 19,30 REC 7,37 25,19 RN 52,73 LREM 47,27 25,72
62 RN 38,68 LREM 24,61 LFI 15,78 REC 5,16 26,18 RN 57,50 LREM 42,50 25,03
80 RN 32,79 LREM 27,80 LFI 17,51 REC 5,65 25,04 RN 51,00 LREM 49,00 24,02

La région est jumelée avec la région marocaine Marrakech-Safi[54].

Elle est également jumelée avec l'État du Maryland (USA) depuis 1981[55],[56].

La Région signe en 2022, un accord de coopération culturelle pour la période 2021-2024 avec la Communauté flamande de Belgique[57].

En septembre 2024, les Hauts-de-France et la Rhénanie du Nord-Westphalie renouvellent leur partenariat pour 10 ans[58].

Démographie

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La région compte 5 997 734 habitants en 2020[Insee 1]. La population est essentiellement concentrée dans le Nord-Est de la région : dans la métropole lilloise et l'ancien bassin minier.

Population régionale classée par départements (2020)[Insee 1]
Département Population légale 2020
Nord
2 607 746
Pas-de-Calais
1 462 167
Oise
829 699
Somme
568 748
Aisne
529 374
TOTAL
5 997 734

Avec un habitant sur trois de moins de 25 ans, les Hauts-de-France constituent avec l'Île-de-France la région la plus jeune de France métropolitaine[Insee 2].

Entre 2014 et 2020, la population régionale est restée stable (– 0,02 %) contrairement à celle de France métropolitaine (+ 0,3 % par an). La baisse significative de l’excédent naturel (+0.3%) n’a pas permis de compenser le déficit migratoire (-0,3%) sur la période[59]. Une analyse plus fine, montre que le sud de la région (aires urbaines de Paris, Reims, Beauvais et Compiègne), ainsi que les aires urbaines de Lille, Arras, Amiens, Calais et Saint-Omer ont une dynamique positive comprise entre 0,1 et 0,8% par an. Les communes de taille intermédiaire (plus de 500 habitants et moins de 10 000 habitants) ont également attiré de la population sous l’effet de la périurbanisation.

Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en 2022, au , si les tendances démographiques récentes se prolongeaient, les Hauts-de-France compteraient 5 406 000 habitants soit une baisse de 10 % de la population comparé à 2018[60]. Cette évolution serait due à un solde naturel en baisse, du fait de la chute des naissances connue depuis 2014 et de l’augmentation des décès liée au vieillissement des générations du baby-boom.

Ainsi, selon ce scénario qualifié de central, la population des Hauts-de-France diminuerait de près de 11 500 personnes en moyenne chaque année. Cela se traduirait par une baisse de 0,2 % par an alors qu’à l’échelle nationale, la population stagnerait (+0,01% par an). En 2070, les Hauts-de-France occuperaient la 5e place des régions les plus peuplées, derrière l’Île-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie.

La région resterait toutefois le territoire où la part des jeunes est la plus élevée de métropole avec une part des jeunes de moins de 20 ans qui passerait de 26 % en 2018 à 21 % en 2070, juste derrière l’Île-de-France (26 %). A l’échelle départementale, l’Aisne et le Pas-de-Calais enregistrerait les baisses les plus importantes. L’Oise et le Nord connaitraient une baisse moins importante alors que la Somme se situerait dans une situation intermédiaire. Le Nord resterait le département le plus peuplé de France.

Évolution démographique de la région Hauts-de-France
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2009 2011
5 394 354 5 592 417 5 673 260 5 775 745 5 854 069 5 912 999 5 944 354 5 960 170
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
6 006 156 6 009 976 6 006 870 6 003 815 6 004 108 5 995 908 5 987 795
Sources : 1968-2020 recensements Source : Insee[61].

Communes les plus peuplées

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Liste des communes de plus de 30 000 habitants de la région
Nom Code
Insee
Département Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Lille 59350 Nord 34,83 236 710 (2021) 6 796 modifier les donnéesmodifier les données
Amiens 80021 Somme 49,76 133 625 (2021) 2 685 modifier les donnéesmodifier les données
Tourcoing 59599 Nord 15,19 99 011 (2021) 6 518 modifier les donnéesmodifier les données
Roubaix 59512 Nord 13,23 98 892 (2021) 7 475 modifier les donnéesmodifier les données
Dunkerque 59183 Nord 43,89 86 788 (2021) 1 977 modifier les donnéesmodifier les données
Calais 62193 Pas-de-Calais 33,50 67 380 (2021) 2 011 modifier les donnéesmodifier les données
Villeneuve-d'Ascq 59009 Nord 27,46 62 067 (2021) 2 260 modifier les donnéesmodifier les données
Beauvais 60057 Oise 33,31 56 677 (2021) 1 702 modifier les donnéesmodifier les données
Saint-Quentin 02691 Aisne 22,56 52 958 (2021) 2 347 modifier les donnéesmodifier les données
Valenciennes 59606 Nord 13,82 42 991 (2021) 3 111 modifier les donnéesmodifier les données
Arras 62041 Pas-de-Calais 11,63 42 600 (2021) 3 663 modifier les donnéesmodifier les données
Boulogne-sur-Mer 62160 Pas-de-Calais 8,42 40 910 (2021) 4 859 modifier les donnéesmodifier les données
Wattrelos 59650 Nord 13,44 40 836 (2021) 3 038 modifier les donnéesmodifier les données
Compiègne 60159 Oise 53,10 40 394 (2021) 761 modifier les donnéesmodifier les données
Douai 59178 Nord 16,88 39 648 (2021) 2 349 modifier les donnéesmodifier les données
Marcq-en-Barœul 59378 Nord 14,04 39 356 (2021) 2 803 modifier les donnéesmodifier les données
Creil 60175 Oise 11,09 36 106 (2021) 3 256 modifier les donnéesmodifier les données
Lens 62498 Pas-de-Calais 11,70 32 618 (2021) 2 788 modifier les donnéesmodifier les données
Cambrai 59122 Nord 18,18 31 425 (2021) 1 729 modifier les donnéesmodifier les données
Liévin 62510 Pas-de-Calais 12,83 30 149 (2021) 2 350 modifier les donnéesmodifier les données

Aires urbaines

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Liste des aires urbaines ayant plus de 50 000 habitants (population au )[Insee 3]
Rang Ville-centre Aire urbaine
(habitants)
Pôle urbain
(habitants)
1 Lille 1 182 127 1 037 939
2 Douai - Lens 539 870 504 796
3 Béthune 370 564 355 764
4 Valenciennes 369 326 335 582
5 Amiens 295 055 162 106
6 Dunkerque 258 030 177 542
7 Boulogne-sur-Mer 132 031 87 557
8 Calais 130 989 100 997
9 Arras 130 722 87 173
10 Maubeuge 129 965 112 199
11 Beauvais 126 182 58 616
12 Creil 119 723 119 214
13 Saint-Quentin 111 095 65 259
14 Compiègne 98 418 70 670
15 Saint-Omer 90 997 61 977
16 Armentières 78 333 78 333
17 Cambrai 66 456 47 453
18 Soissons 63 484 42 842
19 Berck 57 090 44 950
20 Laon 52 706 28 689

Du fait de la localisation de la région et de sa connexion avec des infrastructures de transport, le tissu productif régional est très intégré dans les chaines de valeur européennes et mondiales autour de grands secteurs (les industries, l’agroalimentaire, la logistique…). La région accueille de nombreux investissements de grandes entreprises, souvent multinationales.

Le produit intérieur brut (PIB) régional se monte à 174 milliards d’euros en 2021, soit 7 % du PIB français. Le PIB par habitant est lui de 29 083  par habitant (Eurostat).

L’économie régionale se structure autour de 344 000 entreprises en intégrant les établissements sans salariés. Les entreprises de moins de dix salariés représentent 18 % de ces établissements. Cette part monte à 83 % si l’on exclut les établissements sans salariés (Eurostat).

D’autre part, les petite ou moyenne entreprise (PME) (moins de 250 salariés) de la région Hauts-de-France représentent environ 30 % des emplois salariés (Insee). Ce taux est proche du niveau national français. Les grandes entreprises et les ETI, elles, sont structurellement présentes en région et représentent 55 % des emplois contre 52 % en France. Les micro-entreprises se trouvent, en conséquence, à un niveau inférieur à celui connu au niveau national (16 % contre 18 %). Les PME exercent notamment dans des activités de sous-traitance pour des grands groupes au sein de filières industrielles[62].

Avec un taux de chômage de 8,8 % en moyenne annuelle en 2022, la région des Hauts-de-France est la plus touchée de France métropolitaine.

Taux de chômage localisés par sexe et âge en moyenne annuelle en 2022
Comparaison avec la France métropolitaine[Insee 4]
Ensemble Hommes Femmes 15-24 ans 25-49 ans 50 ans ou plus
Hauts-de-France 8,8 % 9,1 % 8,6 % 22,7 % 7,5 % 5,9 %
France métropolitaine 7,1 % 7,3 % 6,9 % 16,9 % 6,4 % 5 %

Agriculture

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Productions végétales et laitières

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La région Hauts-de-France est la deuxième région de France, derrière la région Grand-Est, pour les productions végétales[Insee 5].

Elle produit 10 % du lait français. Chaque jour, les agriculteurs des Hauts-de-France assurent la moitié de la production nationale de sucre avec leurs betteraves et cultivent près de 60 % des pommes de terre françaises. La région assure également la production de la quasi-totalité des endives et choux de Bruxelles français[63].

Productions végétales en 2021 (en milliers de quintaux)[Insee 5]
Céréales Oléagineux Protéagineux Pommes de terre
Hauts-de-France 89 225,1 4 103,2 919,5 54 205,6
Poids région vs France métropolitaine 13,2 % 7,1 % 12,2 % 60,3 %
Cheptel présent dans les exploitations agricoles en fin d'année 2021 (en milliers de têtes)[Insee 6]
Bovins Porcins Ovins Caprins Volailles gallus
Hauts-de-France 1 120 567 149 8 17 006
Poids région vs France métropolitaine 6,5 % 4,4 % 2,2 % 0,6 % 7,3 %

Viticulture

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La région produit 10 % du champagne français[63].

La législation européenne autorisant, depuis 2016, la plantation de vignes sur le territoire français, pour produire du vin sans indication géographique (VSIG), et le réchauffement climatique, ont permis la plantation des premiers cépages de chardonnay et de pinot dans le département du Nord et du Pas-de-Calais[64],[65],[66].

L’industrie dispose d’un poids important dans l’économie régionale : elle occupe 280 820 salariés en 2022 soit 18,2 % des emplois salariés[67]. La région Hauts-de-France se situe au 4e rang national en nombre d’emplois industriels derrière les régions Île-de-France, Auvergne-Rhône Alpes et Grand Est.

L’agroalimentaire est le premier secteur industriel en termes d’emploi avec un emploi sur six.

Les autres principaux secteurs industriels sont :

  • la fabrication de matériels de transport (17 % des emplois industriels)
  • la métallurgie (14% des emplois industriels)
  • la transformation à partir de plastiques et d’autres produits non minéraux (11 % des emplois industriels)

A l’intérieur de ces secteurs, la région Hauts-de-France dispose de spécialités importantes : le ferroviaire au sein du secteur fabrication de matériels industriels, le verre au sein du secteur de la transformation à partir de plastiques et d’autres produits non minéraux[68],[69].

La région Hauts-de-France occupe une place importante dans l'Industrie automobile française : 30 % de la production de voiture à l’échelle nationale y est réalisé par plusieurs grands groupes automobiles français et mondiaux[70].

Le tourisme représente 4,3 % du PIB régional. 70 000 emplois y sont consacrés. Les touristes étrangers viennent principalement de Belgique. Les nuitées étrangères sont représentées principalement par les britanniques (en particulier sur la Côte d'Opale et les environs d'Arras)[71],[72]. La région Hauts-de-France a tenté l'expérience d'une attraction touristique nouvelle, le rando-rail du Pays de Lumbres, qui comporte une option à assistance électrique, via deux parcours de 9 kilomètres à travers les bois et le bocage boulonnais, et les vallons de l'Artois[73].

Culture locale et patrimoine

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Les régions culturelles dans les Hauts-de-France

Architecture locale

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L'architecture des Hauts-de-France est très diversifiée, en raison de sa situation entre des régions culturelles différentes. Dans l'ancienne Picardie et à proximité, on retrouve une architecture marquée par la pierre et la craie blanche[74].

Dans le nord-est de la région et notamment vers Saint-Omer, Cassel et Ardres, on retrouve une architecture flamande maritime, marquée par la brique de sable. Autour de Lille, Béthune et La Bassée, l'architecture est marquée par la brique rouge, et une architecture traditionnelle flamande.

Sur le littoral (hors partie sous influence flamande), l'architecture est de type anglo-normande.

Le centre de la région, marquée par l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, est quant à lui marquée par une architecture urbaine et industrielle, et notamment l'architecture minière, les corons, autour de Béthune, Lens, Hénin-Beaumont, Douai et Valenciennes.

Lieux et monuments

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Monuments inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco

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La région compte plusieurs sites et ensembles de sites faisant partie du patrimoine mondial de l'Unesco :

Monuments gothiques

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Le territoire de la région a été l'un des lieux où l'architecture gothique parvint à son apogée, aux XIIe et XIIIe siècles, notamment dans le sud de la région (qui faisait partie du domaine royal). Ce style a ensuite rayonné dans toute l'Europe. Plusieurs grandes cathédrales sont des témoins prestigieux de cette aventure architecturale. Le gothique primitif est illustré par les cathédrales de Noyon, de Laon et de Senlis, tandis que les principales cathédrales gothiques du nord de la région, celles d'Arras, de Cambrai et de Thérouanne, qui appartenaient également en grande partie au gothique primitif, ont aujourd'hui disparu. Le gothique classique et le gothique rayonnant, c'est-à-dire l'apogée de l'architecture gothique, sont marqués dans la région par une course à la légèreté architecturale et au gigantisme, bien représentée chronologiquement par les cathédrales de Soissons, d'Amiens et de Beauvais[76],[77],[78]. La basilique de Saint-Quentin a les dimensions d'une cathédrale. Il faut aussi évoquer l’existence de nombreuses abbayes, collégiales et églises paroissiales plus modestes qui illustrent cette architecture dans toute la région. En Picardie maritime le gothique flamboyant est bien représenté par l'église Saint-Vulfran d'Abbeville, la chapelle du Saint-Esprit de Rue et l'abbatiale de Saint-Riquier. Le groupe des églises gothiques flamandes en brique et celui plus tardif des églises fortifiées de Thiérache participent à l'originalité des pays locaux.

Citadelles et villes fortifiées

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Du fait de sa position frontalière, la région abrite de nombreuses fortifications de diverses époques. La partie nord de la région compte notamment un bel ensemble de fortifications bastionnées. Les plus anciennes remontent au règne de François Ier au XVIe siècle : les citadelles de Montreuil-sur-Mer, de Doullens et d'Amiens. Elles ont été transformées par Jean Errard au début du XVIIe siècle. Au XVIIe siècle, Louis XIV agrandit la France dans le Nord par ses conquêtes et charge son célèbre ingénieur militaire, Vauban, de fortifier le « pré carré » le long de la frontière avec les Pays-Bas d'alors. Ce dernier construisit de remarquables places fortes dont certaines sont bien conservées : les villes fortifiées de Bergues, de Maubeuge, de Gravelines, du Quesnoy, de Condé-sur-l'Escaut et de Maubeuge, les citadelles de Lille, d'Arras et de Calais, le fort d'Ambleteuse, etc. Mais la région compte aussi des villes fortifiées à l'époque gallo-romaine et au Moyen Âge, dont on peut citer Senlis, Boulogne-sur-Mer, et Laon.

Le sud de la région conserve quelques châteaux remarquables du Moyen Âge comme les châteaux de Coucy, de Septmonts, de Fère-en-Tardenois et de La Ferté-Milon. Le château de Pierrefonds a, quant à lui, été entièrement restauré sous le Second Empire par Viollet-le-Duc. D'autres châteaux ont connu un développement important à l'époque moderne comme le château de Compiègne, reconstruit en style classique pour Louis XV, et qui fut une demeure impériale. Celui-ci abrite un vaste jardin à l'anglaise et deux musées nationaux : le musée du Second-Empire et celui de la voiture et du tourisme. Le château de Chantilly est le siège du musée Condé, qui conserve un riche patrimoine, et dispose d'un jardin conçu par Le Nôtre et de remarquables écuries du XVIIIe siècle, qui abritent le musée du Cheval. Le château de Blérancourt abrite un musée franco-américain.

Dans la Somme, le château de Rambures du XVe siècle, est bien conservé. Dans le Pas-de-Calais, on peut mentionner le château d'Hardelot, de style néo-tudor et dédié aujourd'hui aux relations franco-britanniques, le château de Boulogne-sur-Mer, qui abrite un musée d'archéologie antique et d'ethnographie ; l'Artois comprend de nombreux châteaux, dont le château médiéval d'Olhain.

Villes et Pays d'Art et d'Histoire

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Villes d'Art et d'Histoire

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Pays d'Art et d'Histoire

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Bande dessinée

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Mika au Main Square Festival d'Arras, l'un des principaux festivals musicaux de France.

Séries télévisées

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Identité visuelle

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Notes et références

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Références

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Autres sources

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  1. Prononciation en français standard retranscrite phonétiquement selon la norme API.
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Articles connexes

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