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Sade Adu

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Sade Adu
Description de cette image, également commentée ci-après
Sade en Allemagne en 2011.
Informations générales
Surnom Sade
Nom de naissance Helen Folasade Adu
Naissance (65 ans)
Ibadan, Nigeria
Activité principale Arrangeur
Auteur-compositrice-interprète
Réalisatrice artistique
Genre musical Jazz
Quiet storm
R&B
Soft rock
Soul
Smooth jazz
Années actives Depuis 1980
Labels Portrait/CBS Records
Epic/Sony Music Records
Influences Aretha Franklin
Marvin Gaye
Astrud Gilberto
Al Green
Billie Holiday
Julie London
Curtis Mayfield
Nina Simone
Site officiel Sade.com

Sade Adu, née Helen Folasade Adu le [1] à Ibadan au Nigeria[2], est une chanteuse et autrice-compositrice-interprète de musique soul et jazz nigériane naturalisée britannique. Elle fait partie du groupe Sade depuis 1983.

Son œuvre est associée aux courants du smooth jazz et du jazz vocal.

Helen Folasade Adu, alias Sade, naît le à Ibadan au Nigeria de Bisi Adu (Nigérian) et de Anne Hayes (Britannique). Son nom Sade (prononc. [ʃade]) signifie « couronnée de gloire ». Elle a trois ans quand ses parents se séparent et que sa mère quitte le Nigeria avec ses deux enfants pour s'installer à Colchester (Essex), près de Londres[3].

Fière de ses origines africaines, elle se passionne pour la musique afro-américaine. Ses idoles et ses influences artistiques et musicales sont Aretha Franklin, Marvin Gaye, Al Green, Billie Holiday, Julie London, Curtis Mayfield et Nina Simone.

Passionnée de dessin, d'art et de mode, elle s'installe à 17 ans dans le quartier de Camden Town de Londres. Elle suit les cours du Central Saint Martins College of Art and Design où elle étudie la mode pour devenir styliste pour homme et devient mannequin et créatrice de mode. Parallèlement à sa carrière de styliste, elle accepte en 1980 de suivre des amis qui ont monté le groupe funk-latino Arriva et qui cherchent désespérément une chanteuse.

En , elle participe à l'Axiom Show de New York où elle présente ses créations de mode. Elle y rencontre trois personnes capitales pour sa carrière : sa secrétaire particulière Rhonda Paster, sa photographe et consœur du Saint Martins College of Art, Melissa Caplan, et le journaliste Robert Elms.

Sade, la reconnaissance populaire et critique

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De retour à Londres, elle rejoint le groupe Funk Pride comme choriste. Elle y rencontre son futur guitariste/saxophoniste Stuart Matthewman et son futur bassiste Paul Denman. Elle compose alors ses premiers morceaux qu'elle interprète, avec quelques standards de jazz (Cry Me a River ou Why Can't We Live Together), en première partie de Pride.

Le trio constitué de Sade Adu, Stuart Matthewman et Paul Denman recrute en 1983 le joueur de clavier Andrew Hale et lance le groupe Sade, qui porte le prénom de la chanteuse, et signe un contrat avec le label Epic Records.

À 24 ans, Sade imprime sa marque à son groupe avec ses propres compositions et un son novateur inspiré de la soul et du rhythm and blues. Le premier album du groupe, Diamond Life, entre dans le Top Ten britannique[4], dopé par les singles Smooth Operator[5] et Hang On to Your Love. En France, le grand public la découvre dans Les Enfants du rock qui lui consacre une émission spéciale produite et présentée par Childéric Muller. Salué par le public et les critiques, le groupe reçoit le Grammy Award de la révélation de l'année 1984.

En 1985, Sade enregistre l'album Promise[6] avec les singles Is It a Crime, Never As Good As The First Time et The Sweetest Taboo. Le groupe remporte l'an suivant le Grammy Award du meilleur nouvel artiste de l'année 1986 puis signe son troisième album en 1988, Stronger Than Pride, avec les titres Paradise et Keep Looking. Après quatre ans d'absence, elle réapparaît en 1992 avec l'album Love Deluxe qui contient les hits No Ordinary Love, Feel No Pain et Pearls[7]. Elle marque alors une pause dans sa carrière pour se consacrer pleinement à son couple et à son fils né en 1996 de sa relation avec le producteur jamaïcain Bob Morgan. Son Best of, The Best of Sade, paru en 1994, se vend à 4 millions d'exemplaires dans le monde.

Retrait de la vie publique et retours

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Après quasiment huit ans de silence et une semi-retraite en Espagne, Sade revient en 2000 avec un nouvel album, Lovers Rock. Ses musiciens Stuart Matthewman, Paul Denman et Andrew Hale ont participé entre-temps à d'autres aventures musicales. Deux ans plus tard, Sade sort un album et un DVD live, Lovers Live[8].

Le groupe a vendu plus de 50 millions d'albums. Paradoxalement, Sade Adu cultive la discrétion et n'apparaît que très peu à la une des journaux ou sur les écrans de télévision (« Je ne suis pas solitaire, mais je préfère passer du temps avec les gens plutôt qu'avec les journalistes » ; « Je n'aime pas les interviews, c'est comme raconter sa vie à quelqu'un d'inconnu dans un bus »)[9]. Elle passe son temps avec ses amis, sa famille, son enfant, et se tient à l'écart du show-business[10].

Après une absence de neuf ans, Sade revient en 2009[11],[12],[13] avec l'album Soldier of Love[14],[15],[16],[17].

En 2018, Sade enregistre, pour la bande originale du film Un raccourci dans le temps, le titre inédit Flower of the Universe. La version originale est accompagnée d'un remix, No I.D. remix[18].

En octobre 2022 est annoncé le retour en studio de Sade afin d'enregistrer un nouvel album douze ans après "Soldier of love". C'est au Studio Miraval, dans le sud de la France, appartenant à Brad Pitt depuis 2011, que la chanteuse et le groupe Sade ont choisi de travailler.

Vie privée

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Sade squattait Tottenham dans les années 1980, avec son petit ami Robert Elms[19].

En 1989, elle épouse le réalisateur espagnol Carlos Pliego. Leur mariage a pris fin en 1995[20].

Sade a déménagé brièvement dans les Caraïbes pour vivre avec le producteur de musique jamaïcain Bob Morgan à la fin des années 1990[20] Sade donne naissance à Izaak Theo Adu le 21 juillet 1996 à son premier enfant, qui a ensuite chanté sur la chanson "Babyfather" de Sade en 2010[21].

Elle entretient une relation avec Ian Watts, un ancien de la Royal Marines, depuis 2007[22] .

Membres du groupe Sade

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Musiciens additionnels

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  • Terry Bailey – trompette
  • Gordon Matthewman – trompette
  • Paul Cooke – batterie
  • Dave Early – batterie, percussions
  • Martin Ditcham – percussions

Discographie

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Albums studios

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Albums live

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Albums de remixes

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Compilations

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Concerts en DVD

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  • 1994 : Sade Live
  • 2000 : Life promise pride love
  • 2002 : Lovers live
  • 2012 : Bring me home - Live 2011

Notes et références

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  1. « Ils sont nés un 16 janvier », sur Les Échos,
  2. Pierre De Boishue, « Sade », sur Le Figaro,
  3. Sébastien Catroux, « Sade, chanteuse chic et rare », sur Le Parisien,
  4. « Diamond Life de Sade », sur Le Monde,
  5. Marine Normand, « Morceau Classique : Smooth Operator de Sade (1984) », sur Les Inrocks,
  6. Alain Wais, « Promise, de Sade », sur Le Monde,
  7. Gilles Médioni, « Sade, fille de l'ère », sur L'Express,
  8. François Armanet, « La marque de Sade », sur Libération,
  9. (en)Charles Shaar Murrya, « Sade: Sophisticated Lady », sur Rolling Stone,
  10. « Sade, dix ans plus tard », sur L'avenir.net,
  11. « Sade fait son come back! », sur Marie Claire
  12. « La chanteuse Sade revient après 10 ans d'absence », sur Euronews,
  13. Jérôme Besnault, « Sade, toujours aussi envoûtante », sur Jeune Afrique,
  14. Dominique Simonet, « Somptueuse Sade », sur La Libre.be,
  15. « L'élégant retour de Sade », sur Nordéclair,
  16. Benjamin Locoge, « Sade se la coule douce », sur Paris Match,
  17. Pierre De Boishue, « Le retour réussi de Sade », sur Le Figaro,
  18. "Flower of the Universe" : Sade de retour pour le film "Un raccourci dans le temps"
  19. (en-GB) Elisabeth Mahoney, « Radio review: From Frestonia to Belgravia – the History of Squatting », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  20. a et b (en) Robert Sandall, « Sade emerges from her country retreat », sur www.thetimes.com, (consulté le )
  21. (en) « Izaak Theo, Sade's 21-Year-Old Artist Son, Gets Real on His Instagram », sur W Magazine, (consulté le )
  22. Tangi, « Pourquoi Sade a fait le vœu de partir et de ne jamais retourner en Jamaïque ? », sur Delta News, (consulté le )

Liens externes

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