Voir la source de Jimmy Carter

{{Voir homonymes|James Carter|Jimmy|Carter}}
{{Infobox Personnalité politique
 | charte                  = Chef d'État
 | nom                     = Jimmy Carter
 | image                   = JimmyCarterPortrait (cropped).jpg
 | légende                 = Portrait officiel de Jimmy Carter comme président des États-Unis (1977).
 | fonction1               = {{39e}} [[président des États-Unis]]
 | à partir du fonction1   = 20 janvier 1977
 | jusqu'au fonction1      = 20 janvier 1981
 | élection1               = [[Élection présidentielle américaine de 1976|2 novembre 1976]]
 | vice-président 1        = [[Walter Mondale]]
 | gouvernement 1          = [[Présidence de Jimmy Carter|Administration Carter]]
 | prédécesseur 1          = [[Gerald Ford]]
 | successeur 1            = [[Ronald Reagan]]
 | fonction2               = {{76e}} [[gouverneur de Géorgie]]
 | à partir du fonction2   = 12 janvier 1971
 | jusqu'au fonction2      = 14 janvier 1975
 | lieutenant-gouverneur 2 = {{Lien|langue=en|Lester Maddox}}
 | élection2               = [[Élection gouvernorale de 1970 en Géorgie|3 novembre 1970]]
 | prédécesseur 2          = {{Lien|langue=en|Lester Maddox}}
 | successeur 2            = {{Lien|langue=en|George Busbee}}
 | fonction 3              = [[Sénat de Géorgie|Sénateur de Géorgie]]
 | à partir du fonction 3  = 14 janvier 1963
 | jusqu'au fonction 3     = 9 janvier 1967
 | circonscription 3       = 14{{e}} district du [[Comté de Sumter (Géorgie)|Comté de Sumter]]
 | prédécesseur 3          = ''Création du district''
 | successeur 3            = {{lien|langue=en|Hugh Carter}}
 | nom de naissance        = James Earl Carter, {{Jr.}}
 | date de naissance       = 1 octobre 1924
 | lieu de naissance       = [[Plains (Géorgie)|Plains]] ([[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]], [[États-Unis]])
 | lieu de décès           = 
 | nature du décès         = 
 | sépulture               = 
 | nationalité             = [[Citoyenneté américaine|Américaine]]
 | parti                   = [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]]
 | père                    = {{Lien|langue=en|trad=James Earl Carter Sr.|fr=James Earl Carter Sr.|texte=James Earl Carter Sr.}}
 | mère                    = [[Lillian Gordy Carter]]
 | fratrie                 = 
 | conjoint                = [[Rosalynn Carter|Rosalynn Smith]]<br /><small>(1946-2023)</small>
 | enfants                 = 4 dont [[Jack Carter (homme politique)|Jack Carter]]
 | famille                 = {{lien|langue=en|Hugh Carter}} <small>(cousin germain)</small>
 | entourage               = 
 | université              = [[Académie navale d'Annapolis]] <small>(1946)</small>
 | profession              = [[Chef d'entreprise|Dirigeant]] d'[[exploitation agricole]]
 | hommage                 = [[Prix des droits de l'homme des Nations unies]] <small>(1998)</small><br>[[Fichier:Nobel prize medal.svg|15px]] [[Prix Nobel de la paix]] <small>(2002)</small>
 | religion                = [[Baptisme]]<ref name="Baptist">{{Lien web |langue=en|auteur=Somini Sengupta |titre=Carter Sadly Turns Back On National Baptist Body |url=https://www.nytimes.com/2000/10/21/us/carter-sadly-turns-back-on-national-baptist-body.html |date=21 octobre 2000 |site=nytimes.com |accès url=payant |consulté le=24 septembre 2023}}.</ref>
 | résidence               = 
 | signature               = Jimmy Carter Signature-2.svg
 | emblème                 = Seal Of The President Of The United States Of America.svg
 | emblème2                = Seal_of_Georgia.svg
 | liste                   = [[Liste des présidents des États-Unis|Présidents des États-Unis]]<br>[[Liste des gouverneurs de Géorgie|Gouverneurs de Géorgie]]
}}

'''James Earl Carter, {{Jr.}}''', dit '''Jimmy Carter''' {{MSAPI|ˈd͡ʒɪmi ˈkɑɹtɚ}}<ref>[[Prononciation de l'anglais|Prononciation]] en [[anglais américain]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[alphabet phonétique international|norme API]].</ref>, né le {{Date de naissance|1|octobre|1924|aux États-Unis}} à [[Plains (Géorgie)|Plains]] ([[Géorgie (États-Unis)|État de Géorgie]]), est un [[homme d'État]] [[États-Unis|américain]], {{39e}} [[président des États-Unis]] de 1977 à 1981.

Fils de [[fermier]]s producteurs d'[[arachide]], il se destine davantage à une carrière militaire. Diplômé de l'[[académie navale d'Annapolis]] en 1946, il sert dans l'[[United States Navy]] jusqu'à la mort de son père en 1953. Il démissionne alors de l'armée pour diriger finalement l'exploitation agricole familiale.

Sa carrière politique débute par son élection au [[Sénat de Géorgie]] en 1963. Il sert deux mandats, puis se fait élire comme [[gouverneur de Géorgie]] en 1970. Malgré une campagne à la tonalité [[populisme (politique)|populiste]], il met en œuvre des politiques beaucoup plus [[Libéralisme contemporain aux États-Unis|libérales]]. Dans un État conservateur et raciste, il mène à bien une politique de [[déségrégation]].

Candidat aux {{lien|langue=en|trad=1976 Democratic Party presidential primaries|fr=Primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 1976|texte=primaires démocrates de 1976}}, quasi-inconnu en dehors de son État, il est désigné comme [[Liste des candidats démocrates à la présidence des États-Unis|candidat à la présidence]]. Issu du [[Sud profond]], il choisit le [[Liste des sénateurs des États-Unis pour le Minnesota|sénateur fédéral du Minnesota]] [[Walter Mondale]] comme [[Liste des candidats démocrates à la vice-présidence des États-Unis|candidat à la vice-présidence]] pour équilibrer le ticket et préserver la coalition rooseveltienne. Il bat le président sortant, [[Gerald Ford]], dans l'élection la plus serrée depuis [[Élection présidentielle américaine de 1916|celle de 1916]], avec le [[Vote populaire dans les élections présidentielles américaines#plus faible écart dans le vote populaire depuis 1900|quatrième plus faible écart depuis 1900]], en pleine [[crise monétaire européenne de l'année 1976]], peu après le désengagement au [[Guerre du Viêt Nam|Viêt nam]] et le [[scandale du Watergate]], qui a causé la démission en 1973 de [[Richard Nixon]].
C'est le premier président issu du [[Sud profond]] depuis [[Zachary Taylor]].

Sa [[Présidence de Jimmy Carter|présidence]] est marquée par la signature des traités sur le [[canal de Panama]], des [[accords de Camp David]], du [[traités Salt sur la limitation des armements stratégiques|traité SALT {{II}} sur la limitation des armements stratégiques]] avec l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] et par l’ouverture de relations diplomatiques avec la [[Chine|république populaire de Chine]]. En politique intérieure, son gouvernement permet la création du [[Département de l'Énergie des États-Unis|département de l'Énergie]] et du [[Département de l'Éducation des États-Unis|département de l'Éducation]] et renforce la législation sur la [[Protection de l'environnement|protection environnementale]]. Cependant, à la fin de son mandat, ce qui est interprété comme de la faiblesse de sa part dans des crises comme celles [[Crise des otages américains en Iran|des otages de l'ambassade américaine à Téhéran]], l'[[Guerre d'Afghanistan (1979-1989)|intervention soviétique en Afghanistan]], ainsi que les conséquences économiques du [[deuxième choc pétrolier]] et des [[Histoire des bourses de valeurs#Les exigences de rentabilité qui pénalisent Wall Street face à Tokyo|nouvelles stratégies boursières sacrifiant l'emploi à la rentabilité]], font chuter sa popularité. Il est largement battu par [[Ronald Reagan]] à l'[[Élection présidentielle américaine de 1980|élection présidentielle de 1980]].

Après son départ de la [[Maison-Blanche]], il se pose en médiateur de conflits internationaux et utilise sa notoriété pour des causes caritatives ; en 2002, il reçoit le [[prix Nobel de la paix]]. En littérature politique, il est également l'auteur de nombreux ouvrages. Aujourd'hui, il est le [[Liste des présidents des États-Unis par longévité|président américain ayant vécu le plus longtemps]] (100 ans à ce jour) et celui ayant vécu le plus longtemps après la fin de sa présidence (43 ans).

== Situation personnelle ==
=== Naissance et enfance ===
James Earl Carter {{Jr.}} naît le {{date de naissance-|1|octobre|1924}} à [[Plains (Géorgie)|Plains]], une petite ville de l’État de [[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]], dans une famille du [[Old South|Vieux Sud]] installée en Amérique depuis le {{XVIIe siècle}}.

Ses parents, [[Lillian Gordy Carter]] (1898-1983) et {{Lien|langue=en|fr=James Earl Carter Sr.|texte=James Earl Carter {{Sr.}}}} (1894-1953), sont fermiers et de fervents [[Baptisme|chrétiens baptistes]]. Il a deux sœurs, {{Lien|langue=en|trad=Gloria Carter Spann}} (1926-1990) et {{Lien|langue=en|trad=Ruth Carter Stapleton}} (1929-1983) ainsi qu'un frère Billy Carter (1937-1988)<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Jimmy Carter, the politics of family, and the rise of the religious right|url=https://www.worldcat.org/title/724088293 |site=worldcat.org |consulté le=2023-06-15}}</ref>.

C'est également le cousin du politicien {{Lien|langue=en|trad=Hugh Carter}} (1920-1999), membre du sénat de Géorgie de 1967 à 1981<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Wolfgang|nom1=Saxon|titre=Hugh Carter Sr., 78, Bait Seller And Aide to His Cousin Jimmy|périodique=The New York Times|date=1999-06-28|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/1999/06/28/us/hugh-carter-sr-78-bait-seller-and-aide-to-his-cousin-jimmy.html|consulté le=2023-06-15}}</ref>.

Dès son plus jeune âge, Carter manifeste son attachement profond aux valeurs chrétiennes. Son père, [[Lieutenant (grade militaire)|lieutenant]] dans l'[[American Expeditionary Force|armée américaine]] au cours de la [[Première Guerre mondiale]], ouvre après-guerre une [[épicerie]] puis est élu à la [[Chambre des représentants de Géorgie]] en 1953. Il meurt la même année.

Jimmy Carter est le premier président à voir le jour dans un hôpital. Il grandit à proximité de Plains, dans la ville d’Archery. Il est admis à la {{lien|Georgia Southwestern State University}} puis au [[Georgia Institute of Technology]] et enfin à l'[[Académie navale d'Annapolis|United States Naval Academy]] où il obtient un [[Bachelor of Sciences]] en 1946, l'année de son mariage avec [[Rosalynn Carter|Rosalynn Smith]]. Carter est un étudiant brillant et termine {{59e}} de sa promotion sur {{nobr|820 élèves}}. [[Jeremiah Denton]], héros de la [[guerre du Viêt Nam]] et prisonnier de guerre, est l'un de ses camarades de classe à l'académie navale.

=== Engagement ministériel ===
À l’âge de {{nobr|18 ans}}, Jimmy Carter devient [[diacre (christianisme)|diacre]] à l’[[Église baptiste]] Maranatha de [[Plains (Géorgie)]], où il enseigne à l’[[école du dimanche]]<ref name=":0">{{en}} Rebecca Burns, [https://www.atlantamagazine.com/great-reads/pilgrimage-to-plains-jimmy-carter/ Pilgrimage to Plains: The faithful come from around the world to hear Jimmy Carter preach], ''atlantamagazine.com'', {{1er}} juin 2016</ref>. En 1977, lorsqu’il devient président, il devient membre de la [[Première église baptiste de Washington, D.C.]] et enseigne à l’[[école du dimanche]] également<ref>{{Article|langue=en|auteur1= Janis Johnson |titre=Carters, Family Members Join First Baptist Church|périodique= washingtonpost.com |date= 24 janvier 1977 |lire en ligne= https://www.washingtonpost.com/archive/local/1977/01/24/carters-family-members-join-first-baptist-church/78fe6a74-f095-4227-b279-4e6e3144e637/ |consulté le=2023-07-10}}</ref>{{,}}<ref>William H. Brackney, ''Historical Dictionary of the Baptists'', Scarecrow Press, USA, 2009, p. 127</ref>. En 2000, Jimmy Carter décide de quitter la [[Convention baptiste du Sud]]<ref name="Baptist"/>, dont il était membre depuis 1986, lui reprochant sa « rigidité théologique croissante »<ref name=":2">{{Article|langue=fr|titre=Etats-Unis: Jimmy Carter quitte la Convention baptiste du Sud|périodique=Cath.ch|date=novembre 2000|lire en ligne=https://www.cath.ch/newsf/etats-unis-jimmy-carter-quitte-la-convention-baptiste-du-sud/|consulté le=19 juin 2022}}</ref>, tout en restant membre de l’[[Association baptiste coopérative]]<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Somini|nom1=Sengupta|titre=Carter Sadly Turns Back On National Baptist Body|périodique=The New York Times|date=2000-10-21|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2000/10/21/us/carter-sadly-turns-back-on-national-baptist-body.html|consulté le=2023-05-17}}</ref>. En 2007, il fonde l’organisation [[New Baptist Covenant]] pour la [[justice sociale]], dont il est président<ref> Carla Hinton, [https://www.oklahoman.com/story/news/politics/2009/07/25/ex-president-jimmy-carter-works-to-unite-all-baptists/61381494007/ Ex-president Jimmy Carter works to unite all Baptists], oklahoman.com, USA, 25 juillet 2009</ref>{{,}}<ref name=":3">{{en}} Mark Wingfield, [https://baptistnews.com/article/new-baptist-covenant-shifts-gears-to-convene-connect-and-communicate/ New Baptist Covenant shifts gears to convene, connect and communicate], baptistnews.com, USA, 22 février 2022</ref>.

=== Carrière dans la Navy ===
Jimmy Carter est affecté dans des sous-marins des flottes Atlantique et Pacifique des États-Unis, et il est ensuite choisi par l'amiral [[Hyman Rickover]] pour participer au programme de sous-marins nucléaires. Il sert comme ingénieur de l'armement spécialisé dans le système de propulsion nucléaire du sous-marin {{USS|Seawolf|SSN-575|6}}. Carter aime la [[United States Navy|Navy]] et projette d'y faire carrière ; il a l'ambition de devenir le [[Chef des opérations navales]] (''Chief of Naval Operations''). Il est à ce jour le seul président des États-Unis à avoir servi dans les sous-marins.

Cependant, à la suite de la mort de son père, en 1953, il démissionne de la marine et se lance dans la culture de l'[[arachide]] dans sa ville natale de Plains.

=== Vie privée et familiale ===
Jimmy Carter épouse le {{date-|7|juillet|1946}}, à Plains, [[Rosalynn Carter|Rosalynn Smith]], née dans la même ville que lui et avec laquelle il a quatre enfants. Leur descendance comprend également huit petits-enfants et deux arrière-petits-fils<ref>{{lien web|url=http://www.georgiaencyclopedia.org/articles/history-archaeology/carter-family|titre=Carter Family|lang=en|site=New Georgia Encyclopedia}}.</ref> :
* [[Jack Carter (homme politique)|John William Carter dit Jack Carter]] (1947-).
** {{Lien|langue=en|trad=Jason Carter (politician)|fr=Jason James Carter}} (1975-), sénateur de Géorgie (2010-2015)<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Andrea |nom=Drusch |titre=10 things to know about Jason Carter |url=https://www.politico.com/story/2013/11/jason-carter-georgia-governor-race-10-things-to-know-099544 |site=politico.com|date=2013-11-07 |consulté le=2023-06-18}}</ref>.
*** Henry Lewis Carter (2006-)
*** Thomas Clyde Carter (2008-)
** Sarah Rosemary Carter (1978-).
* James Earl Carter {{III}} dit Chip Carter (1950-).
** James Earl Carter {{IV}} (1977-).
** Margaret Alicia (1987-).
* Jeffrey Donnel Carter (1952-).
** Joshua Jeffrey (1984-).
** Jeremy Davis Carter (1987-2015)
** James Carlton (1991-).
* {{Lien|langue=en|trad=Amy Carter|fr=Amy Lynn Carter}} (1967-).
** Hugo James Wentzel (1999-).

La dernière a connu pendant son adolescence les feux des médias car elle vivait avec ses parents à la [[Maison-Blanche]], première enfant à y habiter depuis la [[famille Kennedy]] au début des années 1960.

Le {{date|20 décembre 2015}}, pendant qu'il enseigne dans une Église baptiste, l'ex-politicien annonce la mort d'un de ses petits-fils, Jeremy Carter, âgé de {{nobr|28 ans}}. Les causes du décès n'ont pas été dévoilées<ref>{{lien web|titre=Jimmy Carter a perdu son petit fils|auteur=Laure Costey|url=https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/jimmy_carter_a_perdu_son_petit_fils_356178|site=[[Gala (magazine)|Gala]]|date=21 décembre 2015|consulté le=20 août 2024}}.</ref>.

Son épouse Rosalynn décède le 19 novembre 2023, après plus de 78 ans de vie commune et 77 ans de mariage<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Rosalynn Carter, former first lady and tireless humanitarian, dies at 96 |url=https://www.nbcnews.com/news/obituaries/rosalynn-carter-former-first-lady-dies-rcna62862 |site=NBC News |consulté le=2023-11-19}}</ref>.

Il est le premier président des États-Unis à devenir [[centenaire]]<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Aux États-Unis, Jimmy Carter devient le premier ancien président à atteindre les 100 ans |url=https://www.liberation.fr/international/amerique/jimmy-carter-devient-le-premier-ancien-president-americain-a-atteindre-les-100-ans-20241002_4FYJNF7J4FGYRGR6XTLYE57A7E/ |site=Libération |consulté le=2024-10-02}}</ref>.

== Parcours politique ==
=== Sénateur de Géorgie (1963-1967) ===
Jimmy Carter commence sa carrière politique en faisant partie de la Commission scolaire de la ville de Plains. En 1963, il est élu pour un mandat de deux ans au Sénat de l'État de Géorgie, renouvelé en 1965. Son cousin vétéran de la [[Seconde Guerre mondiale]] Hugh Alton Carter, Sr. lui succède en 1967.

=== Gouverneur de Géorgie (1970-1975) ===
Jimmy Carter fait campagne en 1970 pour le poste de [[gouverneur]] et est élu en soutenant le programme électoral de [[George Wallace]]. Ses partisans distribuent des photos de son concurrent en compagnie de basketteurs noirs. Il s’engage à renommer au Conseil des Régents de l'État, un homme dont les opinions ségrégationnistes sont connues. Il promet que la première décision qu'il prendrait serait d'inviter l'ancien gouverneur de l'État de l'[[Alabama]] à s'exprimer en Géorgie. Les ségrégationnistes purs et durs de tout l'État soutiennent sa candidature au poste de gouverneur.

Néanmoins, une fois élu, Carter déclare dans ses discours que le temps de la [[ségrégation raciale]] est révolu, et qu’elle n’a pas de place dans l’avenir de l’État. Il est le premier homme politique, avec autant de responsabilités au sein d'un État du Sud des États-Unis, qui ose tenir de tels propos en public (moins de quinze ans auparavant, ce genre d’opinion aurait pu mettre un terme à la carrière d’un homme politique de cette région comme ce fut le cas pour le maire d'[[Atlanta]] {{Lien|langue=en|trad=Ivan Allen, Jr.|fr=Ivan Allen, Jr.|texte=Ivan Allen}}, qui déclara devant le [[Congrès des États-Unis|Congrès]] être en faveur du ''[[Voting Rights Act de 1965|Voting Rights Act]]''). C’est pourquoi sa victoire attire l'attention car elle est considérée comme le signe d'une évolution. Carter est gouverneur de Géorgie de 1971 à 1975.

=== Élection présidentielle de 1976 ===
{{article détaillé|Élection présidentielle américaine de 1976}}

==== Primaires démocrates ====
Lorsque Jimmy Carter se présente aux primaires présidentielles du Parti démocrate de 1976, les sondages et analystes lui accordent très peu de chances face à d'autres hommes politiques de renommée nationale. Pendant plusieurs mois, il est ainsi crédité de moins de 10 % d'intentions de vote.

Cependant, le [[scandale du Watergate]] est encore présent à l’esprit des électeurs et le fait de ne pas appartenir à la classe politique de [[Washington (district de Columbia)|Washington]] devient un atout. Carter mène une campagne efficace, se montre éloquent lors des débats : il devance progressivement les autres candidats démocrates ([[Jerry Brown]], [[George Wallace]], [[Mo Udall]]{{etc.}}) mais aussi le président républicain sortant, [[Gerald Ford]], dans les enquêtes d'opinion.

Avec 39 % des voix exprimées, Jimmy Carter est désigné candidat démocrate pour l'élection présidentielle. Il choisit [[Walter Mondale]], sénateur du [[Minnesota]], comme candidat à la [[Vice-président des États-Unis|vice-présidence]].

==== Élection générale ====
[[Fichier:US_1976_presidential_election.svg|vignette|Résultats par État de l'élection présidentielle de 1976.]]

Durant la campagne présidentielle, Jimmy Carter bénéficie du rejet lié à la grâce accordée par le président Ford à Richard Nixon dans le cadre du Watergate, ainsi que des conséquences de la crise économique mondiale. La réorganisation du gouvernement est le cheval de bataille de sa campagne.

Mais, donné grand gagnant dans les sondages de début de campagne, Jimmy Carter commet des erreurs stratégiques (promesse d'amnistie des déserteurs de la [[guerre du Viêt Nam]], entretien controversé au magazine ''[[Playboy]]'', prestation médiocre lors de son premier débat télévisé face à Ford).

Finalement, Jimmy Carter remporte l'élection présidentielle avec seulement deux points d'avance sur Gerald Ford et 297 votes des grands électeurs contre 240 au président sortant. Cette élection est la plus serrée depuis [[Élection présidentielle américaine de 1916|celle de 1916]]. Carter est le premier candidat originaire du [[Sud profond]] à être élu président depuis 1848, avant la [[guerre de Sécession]].

=== Président des États-Unis (1977-1981) ===
{{article détaillé|Présidence de Jimmy Carter|Doctrine Carter}}

==== Premières mesures ====
[[Fichier:President Carter with king Hussein of Jordan 1977.jpg|vignette|Jimmy Carter et le roi [[Hussein (roi de Jordanie)|Hussein]] de Jordanie, le {{date-|25|avril|1977}} à la [[Maison-Blanche]].]]

Parmi ses efforts de réorganisation du gouvernement, Jimmy Carter divise le ministère de la Santé, de l'Éducation et de la Protection sociale en deux, le ministère de l’Éducation d'une part et le ministère de la Santé et des Affaires sociales d'autre part. Il élève également l'agence pour l'énergie au rang de ministère de l'Énergie.

==== Crises successives ====
La politique extérieure menée par le gouvernement de Jimmy Carter fut marquée par la [[crise des otages américains en Iran|crise des otages en Iran]], par le [[Traité de paix israélo-égyptien|traité de paix]] qu'il négocie entre l'[[Égypte]] et [[Israël]] connu sous le nom d’[[Accords de Camp David]], par le [[traités Salt sur la limitation des armements stratégiques|traité SALT {{II}}]] sur la limitation des armements stratégiques négocié avec l'Union soviétique, par le traité du [[canal de Panama]] qui remet le canal sous autorité [[Panama|panaméenne]], et enfin par la [[Deuxième choc pétrolier|crise de l'énergie]]. Il a beaucoup moins de succès au niveau de la politique intérieure, en se mettant à dos à la fois son propre parti et l’opposition à cause de ce qui est perçu comme un manque de volonté de coopérer avec le Congrès, ce qui était déjà le cas lorsqu'il était gouverneur.

==== Mesures économiques ====
En économie, Jimmy Carter adopte des mesures de déréglementation, notamment dans les secteurs des caisses d'épargne<ref>Ce qui a pour effet de les mettre en difficulté et la faillite d'une grande partie d'entre elles coûta au trésor ce qui ne fut dépassé que par la crise financière mondiale (John Kay : Que font les banques de notre argent?) </ref>, du transport aérien, du transport routier, du gaz naturel et des communications. Il tente de contenir les salaires, jugés responsables d'un taux d'inflation qui atteint les 10 %. Le budget de l’État est réévalué de façon à réduire les dépenses sociales et au contraire à renforcer les dépenses militaires<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Pierre Dommergues|titre=Le modèle américain|périodique=Le Monde diplomatique|date=1979-03-01|lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/1979/03/DOMMERGUES/35039|consulté le=2018-03-03|pages=}}.</ref>.

Le {{date-|15 juillet 1979}}, Carter s'adresse à la nation entière dans un discours télévisé au cours duquel il parle de la crise de confiance dont souffrirait le [[Américains (peuple)|peuple américain]]. Ces propos restent connus sous le nom de discours du « malaise », bien qu'il n'ait jamais utilisé le mot « malaise » dans son texte<ref name="Hétu Carter">{{Lien web |langue=fr|auteur=Richard Hétu |titre=Jimmy Carter avait-il raison? |url=https://www.lapresse.ca/international/201805/09/01-5177752-jimmy-carter-avait-il-raison.php |date=15 juillet 2009 |site=lapresse.ca |consulté le=24 septembre 2023}}.</ref> :

Extrait de son discours<ref name="Hétu Carter"/> :
{{Citation bloc|Je souhaite maintenant vous parler d'une menace fondamentale qui pèse sur la démocratie de notre pays… Je ne fais pas référence à l’influence exercée par l’Amérique, une nation actuellement en paix avec le reste du monde, et dont la puissance économique et militaire est inégalée…

Cette menace est à peine perceptible par des moyens ordinaires. Il s'agit d'une crise de confiance. Il s'agit d'une crise qui frappe la volonté de notre nation en son sein même, en son âme et en son esprit. Nous percevons cette crise à cause du doute croissant que l'on porte sur la signification de nos propres vies et de la perte d'un objectif unique pour notre nation.}}

Le discours de Carter, que certains comparent à un sermon, est bien accueilli car le pays s'enlise dans la pire [[récession (économie)|récession]] depuis les [[années 1930]], est touché par des taux d’[[inflation]] records et par le chômage. Mais ceux qui attendent que leurs dirigeants leur montrent la voie à suivre sont déçus. Deux jours après ce discours, Carter exige la démission de tous les responsables de son gouvernement, mais en fin de compte n'en accepte que cinq. Le manque de mesures concrètes destinées à sortir le pays de ce malaise fait encore chuter son indice de popularité dans les sondages<ref name="Hétu Carter"/>.

==== Politique intérieure ====
Parmi les présidents qui ont effectué un seul mandat complet de quatre ans, Jimmy Carter est le seul qui n’a pas eu à proposer de candidats à la [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]].

En 1980, il supprime le contrôle exercé par l’État sur les tarifs et les licences dans le secteur du transport routier et livre tout le secteur à la loi du marché<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Julien Brygo|titre=Le routier américain, une icône en voie de disparition|périodique=Le Monde diplomatique|date=2018-08-01|lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/2018/08/BRYGO/58949|consulté le=2018-09-01|pages=}}</ref>.

==== Politique étrangère ====
[[Fichier:Vance Carter 1977.gif|vignette|Jimmy Carter et le secrétaire d'État [[Cyrus Vance]] le {{date-|3|juillet|1977}}.]]
Jimmy Carter met les [[droits de l'homme]] au cœur de sa [[Politique étrangère des États-Unis|politique étrangère]], rompant avec la politique du [[Présidence de Richard Nixon|gouvernement Richard Nixon]], fondée sur la ''[[Realpolitik]]''. La ''moralpolitik'' nouvelle serait plus fondée sur les [[Valeurs (psychologie)|valeurs]], comme le dialogue avec le [[Limite Nord/Sud|sud]] et de ne pas soutenir unilatéralement des [[Dictature militaire|dictatures militaires]] au nom de l'[[anticommunisme]]. Ces principes sont mis à l'épreuve face au contexte international et aux approches contradictoires prônées par [[Zbigniew Brzeziński]] et [[Cyrus Vance]]<ref>{{ouvrage|titre=La politique étrangère de Jimmy Carter (1977-1981) De la Moralpolitik à la fin des illusions|auteur= Marc Chaux|éditeur= L'Harmattan|année= 2021|isbn=978-2-343-21679-9}}</ref>.

Le gouvernement Carter met fin très tardivement et après beaucoup d'hésitations (l'assassinat d'un ressortissant américain par la junte somoziste) au soutien apporté par les États-Unis depuis des décennies au dictateur [[Somoza]] au [[Nicaragua]], frappe d'un embargo sur les armes le régime militaire argentin et accorde une aide de plusieurs millions de dollars au [[Front sandiniste de libération nationale|régime sandiniste]] dès 1979, après sa [[Révolution sandiniste|prise de pouvoir par les armes]]<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Georges|nom1=Couffignal|titre=L'Amérique centrale 1979-1990 : de l'internationalisation a la régionalisation des crises locales|périodique=Cultures & Conflits|numéro=08|date=1992-12-06|issn=1157-996X|doi=10.4000/conflits.523|lire en ligne=https://conflits.revues.org/523#ftn3|consulté le=2017-02-09}}.</ref>. Il met fin au soutien apporté par les États-Unis à la dictature au [[Salvador]] après le viol et le meurtre de quatre religieuses américaines par un escadron de la mort proche du régime (le soutien sera cependant rétabli sous [[Ronald Reagan]])<ref>{{Ouvrage|auteur1=Oscar Martinez Penate|titre=Le soldat et la guérillera. Une histoire orale de la guerre civile au Salvador|passage=16|éditeur=Sylepse|date=2018|isbn=}}</ref>. Il signe le {{date-|7 septembre 1977}} les [[traités Torrijos-Carter]] permettant la rétrocession du [[canal de Panama]] en 1999. En 1977, il condamne {{citation|sévèrement la junte chilienne}} et regrette le rôle des États-Unis dans le renversement en 1973 de [[Salvador Allende]].

L’opposition entre les droits de l'Homme et les intérêts des États-Unis est particulièrement visible dans la relation entre Carter et le [[Mohammad Reza Pahlavi|Chah d'Iran]]. Depuis la [[Seconde Guerre mondiale]], le Chah est l'un des plus fidèles alliés des États-Unis et l’un des seuls gouvernements du [[Moyen-Orient]] amis des États-Unis. Le problème est que ce régime est clairement autocratique. Pendant sa campagne électorale de 1976 Jimmy Carter relève que deux pays posent le plus de problèmes en matière de respect des droits de l'homme : le [[Dictature militaire au Brésil (1964-1985)|Brésil]] et l'Iran. Devenu président il ne tarde pas à se rétracter. Lors d'un déplacement en Iran en 1977 il considère le Chah comme un dirigeant sage et de qualité. Il déclare son {{citation|amitié personnelle}} pour le Chah qui, selon lui, bénéficie {{citation|de l’admiration et de l’amour de son peuple}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Serge |nom=Halimi |titre=Idée reçue : l’Europe doit sa liberté aux États-Unis |url=https://www.monde-diplomatique.fr/publications/manuel_d_histoire_critique/a53173 |site=Le Monde diplomatique |date=2014 }}</ref>. Tout en défendant verbalement le souverain l'administration Carter n'intervient pas lorsqu'un soulèvement populaire contre la monarchie éclate en Iran. Le Chah est renversé et contraint à l'exil. Depuis, de nombreux observateurs ont établi un lien de cause à effet entre le déclin du soutien des États-Unis et la rapide destitution du Chah ; certains, comme la journaliste [[Dominique Lorentz]], parlent même de soutien explicite de l'administration américaine à la [[Révolution iranienne|révolution islamique de 1979]]. Initialement, Carter avait l’intention de reconnaître le gouvernement révolutionnaire, mais face à l'évolution rapide de la situation, en particulier avec l'influence de plus en plus grande de l'ayatollah [[Rouhollah Khomeini|Khomeini]], il change d'avis. En raison du renversement du chah d'Iran et de l'établissement d'une théocratie islamique, les États-Unis ont perdu beaucoup de pouvoir et d'influence au Moyen-Orient<ref>{{de}} Barbara Friehs, ''Die amerikanischen Präsidenten von George Washington bis Barack Obama'', Wiesbaden, Marix, 2014, {{p.|233}}.</ref>.

En 1979, Carter autorise à contrecœur [[Mohammad Reza Pahlavi]] à se réfugier aux États-Unis en tant que réfugié politique et pour raisons médicales. L'arrivée du Chah aux États-Unis a pour écho la [[Crise des otages américains en Iran|prise en otage de 52 Américains]] de l'ambassade américaine à [[Téhéran]] par des militants iraniens qui réclament le retour du Chah en Iran pour qu'il y soit jugé et exécuté. Cette crise des otages en Iran s'enlise et domine l'actualité de la dernière année de la présidence de Carter, bien que plus tard le Chah ait quitté les États-Unis et soit mort en Égypte. Les tentatives ultérieures pour trouver une solution à cette crise, que ce soit le pourrissement ou la tentative avortée pour libérer les otages par l’[[opération Eagle Claw]], contribuent largement à la défaite de Carter aux [[Élection présidentielle américaine de 1980|élections de 1980]]. Sa plus grande difficulté est d'avoir à admettre la faute commise par six présidents des États-Unis depuis 1953 dans leur soutien au régime du Chah. Carter est néanmoins partiellement réhabilité rétrospectivement dans cette crise à travers ce que l'on apprend de son action dans le film ''[[Argo (film)|Argo]]'' : il aurait autorisé une opération top-secrète et rocambolesque - réussie - d'exfiltration de diplomates américains réfugiés dans l'ambassade du Canada. Modestement, Carter attribue néanmoins le succès de l'opération principalement aux autorités canadiennes<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Hendrik|nom1=Hertzberg|titre=“Argo”: The Jimmy Carter Experience|périodique=The New Yorker|date=2013-02-22|issn=0028-792X|lire en ligne=https://www.newyorker.com/news/hendrik-hertzberg/argo-the-jimmy-carter-experience|consulté le=2018-02-02}}.</ref>.

Téhéran ne signe un accord que le {{date-|19|janvier|1981}} pour la libération des otages, après l’élection de [[Ronald Reagan]], et attend sa prise de fonction officielle pour laisser partir les otages. Ces derniers sont restés prisonniers pendant {{nobr|444 jours}} et l’attitude des [[Iran]]iens est considérée comme une insulte volontaire au président Carter. Mais le nouveau président Reagan le laisse tout de même se déplacer pour accueillir les otages libérés à leur sortie d'Iran.

En {{date-|juin 1979}}, il rencontre à Vienne [[Léonid Brejnev]] et signe avec lui le [[traités Salt sur la limitation des armements stratégiques|traité SALT {{II}}]] sur une nouvelle limitation de la course aux armements ; mais il ne donne aucune garantie quant à sa ratification par le sénat américain ; le fait est que celui-ci fait traîner les choses en longueur, cherchant de multiples prétextes, comme la prétendue découverte d'une brigade soviétique à [[Cuba]] en {{date-|septembre 1979}}, en réalité présente dans l'île depuis la crise des missiles. Le {{date-|14 décembre 1979}} est décidée la « double décision de l'OTAN » consistant, face aux SS20 soviétiques, à programmer dans les quatre ans qui suivent l'installation en Europe occidentale d'euromissiles [[MGM-31 Pershing|Pershing]], en cas d'échec au terme de ce délai des « négociations de Genève » avec l'URSS. Ces tergiversations auraient en [[Afghanistan]] levé les dernières hésitations du Kremlin régulièrement sollicité depuis plus de six mois par le gouvernement afghan pour une intervention<ref>[[Pierre Mélandri|Pierre Melandri]], ''La politique étrangère des États-Unis de 1945 à nos jours'', Paris, PUF, 1982, {{1re|édition}}.</ref>. Les hésitations américaines à ratifier le traité SALT {{II}} s'expliquent aussi par le fait que la révolution iranienne a provoqué en {{date-|février 1979}} le démantèlement des bases américaines chargées de surveiller l'URSS, et qu'en {{date-|mars 1979}}, une révolution pro-castriste a pris le pouvoir à la [[Grenade (pays)|Grenade]]. D’après [[Zbigniew Brzeziński]], [[conseiller à la sécurité nationale]] de Carter, la justification donnée par l'Union soviétique à son [[Guerre d'Afghanistan (1979-1989)|invasion de l’Afghanistan]], en {{date-|décembre 1979}}, selon laquelle elle luttait contre une ingérence secrète des États-Unis dans le pays, avait un fond de vérité : en effet, six mois avant l'entrée des troupes soviétiques en Afghanistan, Carter autorise un [[programme afghan]] à la [[Central Intelligence Agency|CIA]], une aide non-létale d'un demi-million de dollars aux opposants [[moudjahid]]ins en Afghanistan. On s’aperçoit plus tard que ce programme, continué durant toute la durée de la guerre, a aidé à la chute de l’Union soviétique mais qu’il a aussi contribué à aider indirectement les futurs [[Taliban]]s à prendre le pouvoir et, d'une manière plus générale, a favorisé l'[[islamisme]]<ref>Vincent Jauvert, [http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p19980115/articles/a19460-.html Les révélations d'un ancien conseiller de Carter : « Oui, la CIA est entrée en Afghanistan avant les Russes… »], ''Le Nouvel Observateur'', {{n°|1732}}, 15 janvier 1998, {{p.|76}}). Les détails du programme en juin 1979 viennent de {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Robert M.|nom1=Gates|lien auteur1=Robert Gates|titre=From the Shadows|sous-titre=The Ultimate Insider's Story of Five Presidents and How They Won the Cold War|lieu=New York|éditeur=[[Simon & Schuster]]|année=1996|isbn=0-684-81081-6|passage=146}}.</ref>. Le {{date-|1|octobre|1979}}, Carter annonce la formation de la ''{{Lien|langue=en|trad=Rapid Deployment Joint Task Force|fr=Rapid Deployment Joint Task Force|texte=Rapid Deployment Joint Task Force}}'' (RDF, force de déploiement rapide, qui deviendra le [[United States Central Command]] en 1983).

Carter affirme que les États-Unis ne laisseraient pas une puissance étrangère contrôler le [[golfe Persique]] ([[doctrine Carter]]). Il organise une vigoureuse campagne mondiale d'appel au [[boycott]] des [[Jeux olympiques d'été de 1980|Jeux olympiques d'été]] de Moscou, campagne suivie par une quarantaine de pays. Même s'il n'y a plus de service militaire obligatoire (la [[conscription]]), Carter rétablit l'obligation d'inscription des hommes sur le [[Selective Service System]]<ref>Programme servant à préparer une éventuelle conscription.</ref>. Néanmoins, il semble adopter un profil bas en [[Pologne]] après la naissance en {{date-|août 1980}} du syndicat [[Solidarność]], estimant que la Pologne devait rester dans le [[pacte de Varsovie]].

{{ référence nécessaire | Il permet dans un premier temps un certain réchauffement des [[Relations entre Cuba et les États-Unis|relations avec Cuba]] : suppression des restrictions de voyage à Cuba, suspension des vols espions au-dessus du territoire cubain, accords sur les zones de pêche, etc. L’[[Embargo des États-Unis contre Cuba|embargo]] est cependant maintenu. Pourtant, la proximité entre Cuba et le Nicaragua sandiniste le conduit à durcir ses positions, par crainte de voir s'étendre les révolutions en [[Amérique centrale]]}}.

Il mène une politique pro-israélienne et destitue [[Andrew Young]] de sa fonction d'ambassadeur des États-Unis aux [[Organisation des Nations unies|Nations unies]], lui reprochant d'avoir rencontré des représentants de l'[[Organisation de libération de la Palestine]] (OLP). À l'ONU, les États-Unis opposent leur veto aux résolutions africaines visant à imposer un embargo total sur les livraisons d'armes au [[Apartheid|régime ségrégationniste sud-africain]]<ref>{{Lien web |langue=fr |nom1=Laurent |prénom1=Sylvie |titre=« Ce que la Palestine m’a appris du racisme aux États-Unis » |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2019/02/LAURENT/59558 |date=2019-02-01 }}</ref>. Il refuse de reconnaître le gouvernement [[Angola|angolais]] issu du [[Mouvement populaire de libération de l'Angola]] (MPLA), mouvement d'inspiration marxiste qui avait mené la lutte pour l'indépendance du pays<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Conchiglia|prénom1=Augusta|titre=Quand Cuba se battait pour l’Angola|url=https://www.monde-diplomatique.fr/2014/10/CONCHIGLIA/50867|site=Le Monde diplomatique|date=2014-10-01}}</ref>.

==== Observation d'un ovni ====
Jimmy Carter a vu un [[objet volant non identifié]] (ovni) en 1969 et, à la suite de la demande du ''International UFO Bureau'' (Bureau international des ovnis), a rempli un formulaire d'observation<ref>{{lien web|lang=en|url=http://www.presidentialufo.com/carter_ufo_report.htm|titre=President Jimmy Carter's Actual UFO Sighting Report'|site=presidentialufo.com}}.</ref> en 1973, alors qu'il était gouverneur de la [[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]]. L'observation de Jimmy Carter a été par la suite attaquée par le sceptique [[Robert Sheaffer]]<ref>{{lien web|lang=en|url=http://www.debunker.com/texts/carter_ufo.html |titre=President Carter's "UFO" Is Identified as the Planet Venus|site=debunker.com}}.</ref>, membre du ''[[Committee for Skeptical Inquiry]]'' : d'après ce dernier, l'observation pourrait s'expliquer par une méprise avec la planète [[Vénus (planète)|Vénus]] entourée d'un halo. Cependant, cette interprétation ne permet pas d'expliquer la totalité de l'observation, en particulier lorsqu'on considère les variations de tailles et de positions. Son immobilité suivie d'une évolution rapide vers l'ouest ne peuvent en aucun cas correspondre aux signatures d'une planète ou d'une étoile. Jimmy Carter compare, par ailleurs, la taille de l'objet à la taille de la Lune avant de subir une diminution puis de retrouver une taille plus importante.

Certains ont prétendu que lors de sa campagne présidentielle, il aurait promis de faire éclater la vérité sur tout témoignage concernant les ovnis que l'on tenterait de cacher. Lors d'un entretien accordé en 2007 au [[podcasting|podcast]] ''[[The Skeptics' Guide to the Universe]]''<ref>{{en}} [http://media.libsyn.com/media/skepticsguide/skepticast2007-07-25.mp3 Podcast #105, 25 juillet 2007] - [http://www.theskepticsguide.org/ The Skeptics' Guide To The Universe]</ref>, il a affirmé qu'il n'y avait aucun fondement à cette rumeur. De plus, contrairement à ce que certains [[ufologie|ufologues]] ont affirmé, il n'a jamais demandé au directeur de la [[Central Intelligence Agency|CIA]], [[George H. W. Bush]], à avoir accès aux dossiers de la CIA concernant les ovnis<ref>Bob Novella : « ''{{lang|en|texte=President Carter, in my research I've come across rumors in the UFO community that you asked then CIA director George H. W. Bush for access to the CIA's UFO files and he refused. Is there any truth to this?}}'' » Jimmy Carter : « ''{{lang|en|texte=No}}'' »</ref>. Toujours dans cet entretien, il affirme ne pas croire que l'objet de son observation ait été en rapport avec des visiteurs d'origine extraterrestre et affirme clairement ne pas croire que des extraterrestres visitent notre planète à l'heure actuelle. Il explique de plus que pour lui le sujet ovniI n'est pas très important, qu'il a rempli sans vraiment y penser les trois pages du formulaire du Bureau international des ovnis, probablement à la suite de la suggestion d'un de ses fils alors adolescent.

==== Controverses et affaires médiatiques ====
Certains membres de la campagne [[Ronald Reagan|Reagan]]-[[George H. W. Bush|Bush]] et de son gouvernement (et particulièrement {{Lien|langue=en|fr=Barbara Honegger}}, auteur de ''October Surprise''<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Barbara|nom1=Honegger|titre=October surprise|lieu=New York|éditeur=Tudor Pub. Co|année=1989|pages=19764169|isbn=978-0-944-27646-4|oclc=19764169}}.</ref>), ainsi que le président de l'Iran en 1980 ([[Abolhassan Bani Sadr]], auteur de ''{{lang|en|My Turn to Speak: Iran, the Revolution and Secret Deals With the U.S.}}''), ont déclaré qu'un arrangement secret entre Reagan et les Iraniens (orchestré par [[George H. W. Bush]]) était responsable de la destruction d'un pacte qui liait le gouvernement Carter et le gouvernement iranien, qui aurait pu permettre la libération des otages en {{date-|octobre 1980}}. L'équipe de Reagan appelait ce scénario « [[Surprise d'octobre]] ». Des sources anonymes prétendent même que lorsque les États-Unis s’engagèrent dans ce qui devint le scandale [[Affaire Iran-Contra|Iran-Contra]] (Irangate), c’est-à-dire la vente d’armes à l’Iran pour faire la guerre à l'[[Irak]], ce fut à cause d’un chantage exercé par les Iraniens qui menaçaient de dévoiler l’accord avec le gouvernement Reagan. On note qu'aucune de ces accusations n'a été prouvée ou n'a été l'objet d'une enquête officielle.

En 1977, Carter déclare que les États-Unis n’ont pas à présenter d'excuse au peuple vietnamien pour les dégâts causés pendant la guerre, car les deux camps se sont mutuellement infligés des dommages.

On accusa Carter d'avoir cherché à étouffer les événements de [[Accident nucléaire de Three Mile Island|Three Mile Island]], la fusion partielle du réacteur dans cette centrale nucléaire. On lui reprocha également de ne pas avoir promu suffisamment sa politique étrangère fondée sur le respect des [[Droits de l'homme]] et en particulier en ce qui concerne le soutien au gouvernement indonésien alors même que celui-ci était impliqué par un génocide pendant son occupation du [[Timor oriental]]. On releva aussi qu'il se montra très discret sur la situation des [[droits de l'homme en Chine]], en laquelle il voyait un allié précieux dans son combat contre l'Union soviétique. Le reproche le plus étendu est l'incohérence d'une politique étrangère qu'il modifiait tous les six mois. Il ne savait pas choisir entre les influences contradictoires de son secrétaire d'État, porté au dialogue avec l'URSS, Cyrus Vance, et de son conseiller antisoviétique, [[Zbigniew Brzeziński]].

En 1979, alors que Carter était en train de pêcher sur sa barque dans son étang, un [[Sylvilagus|lapin]] des marais a nagé vers son embarcation avec l'intention d'y monter. Carter évacua l'animal en agitant sa rame. L'incident ayant été pris en photo, il en devint un objet d'hilarité contre Carter accusé de couardise envers un animal apparemment inoffensif. Les médias surnomment cet épisode « [[Jimmy Carter et l'incident du lapin|l'attaque du lapin tueur]] ».

==== Défaite à l'élection présidentielle de 1980 ====
{{Loupe|élection présidentielle américaine de 1980}}
[[Fichier:ElectoralCollege1980-Large.png|vignette|Résultats par État de l'élection de 1980.]]
En 1980, Jimmy Carter brigue un second mandat de président des États-Unis.

Lors des [[:en:1980 Democratic Party presidential primaries|primaires démocrates]], il l'emporte avec seulement 51 % des suffrages exprimés, après avoir été mis en difficulté par le sénateur du Massachusetts [[Edward Moore Kennedy|Ted Kennedy]]. Depuis 1940, c'est la première fois qu'un président sortant est à ce point mis en [[Ballottage (politique)|ballottage]] pour la nomination par son parti{{Note|groupe=alpha|texte=En [[élection présidentielle américaine de 1952|1952]] et en [[élection présidentielle américaine de 1968|1968]], [[Harry S. Truman]] et [[Lyndon B. Johnson]] ont renoncé à concourir avant même la fin des [[Primaires présidentielles aux États-Unis|primaires]]. Quant à [[Gerald Ford]] en [[élection présidentielle américaine de 1976|1976]], il se présentait pour la première fois étant donné qu'il fut désigné vice-président par le [[Congrès des États-Unis|Congrès]].}}.

Durant la campagne présidentielle, il est opposé au républicain [[Ronald Reagan]], ancien gouverneur de Californie, après le refus de Gerald Ford de se représenter. Jimmy Carter refuse de participer à deux débats, affrontant Reagan lors d'un unique duel, au cours duquel il est mis en difficulté sur la [[crise des otages américains en Iran]] et la question de la [[Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires|non-prolifération des armes nucléaires]].

Le 4 novembre 1980, Ronald Reagan est élu avec 50,7 % des suffrages et 489 [[Collège électoral des États-Unis|grands électeurs]], contre 41 % et 49 grands électeurs pour le président sortant. Ce scrutin est marqué par le ralliement d'électeurs du Sud vers le Parti républicain ainsi que par le vote d'électeurs modérés du Parti démocrate pour le ticket républicain. Par ailleurs, les républicains [[élections sénatoriales américaines de 1980|reprennent la majorité]] au [[Sénat des États-Unis|Sénat]] pour la première fois depuis 1952.

== Après la Maison-Blanche ==
=== Actions avec la Fondation Carter ===
[[Fichier:Jimmy Carter (49099523212).jpg|vignette|upright|Jimmy Carter en 1995.]]

Après sa défaite à l'élection présidentielle de 1980, Jimmy Carter n'aspire pas à une retraite publique : il reste impliqué dans les affaires du monde. En 1982, il fonde, à [[Atlanta]], la [[Fondation Carter]], qui se donne pour mission la résolution des conflits, la promotion de la démocratie ou encore l'aide au développement humanitaire.

Dans ce cadre, Jimmy Carter mène des missions d'observation des élections à travers le monde ([[Panama]], [[Nicaragua]], [[Haïti]], [[Éthiopie]], [[Indonésie]], les [[Territoires palestiniens occupés|territoires palestiniens]]…). L'ancien président se fait médiateur dans de nombreux conflits. En 1994, il désamorce une crise nucléaire entre son pays et la [[Corée du Nord]]. La même année, il évite une invasion armée des troupes américaines en [[Haïti]] et négocie un cessez-le-feu en [[Bosnie-Herzégovine]]. En [[Afrique]], il mène d'ambitieux programmes de développement avec notamment l'éradication du dangereux [[Filaire de Médine|ver de Guinée]]. En 2002, Jimmy Carter effectue une visite historique à [[Cuba]], durant laquelle il s'exprime ouvertement sur la télévision d'État à propos des carences du gouvernement cubain dans le domaine des [[droits de l'homme]], mais se prononce également en faveur d'une levée du [[blocus]] économique de l'île.

Ses actions sont récompensées en 2002 par le [[prix Nobel de la paix]], qui lui est décerné {{citation|pour ses efforts infatigables en faveur d'une résolution pacifique des conflits internationaux, de la démocratie, des droits de l'homme et du développement économique et social}}<ref>{{Article|titre=Le prix Nobel de la paix décerné à Jimmy Carter |périodique=[[Le Monde]] |date=11-10-2002 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/2002/10/11/le-prix-nobel-de-la-paix-decerne-a-jimmy-carter_293851_1819218.html |accès url=payant |consulté le=19-11-2023}}.</ref>.

À partir de 2007, il fait partie du groupe des ''[[Global Elders]]'', créé par [[Nelson Mandela]] afin de promouvoir la paix et les droits de l'homme dans le monde.

=== Critique de Bush et d'Israël ===
L'action de Jimmy Carter sur le plan international suscite des réactions diverses dans son pays. En particulier, il a condamné les deux guerres lancées contre l'Irak en [[Guerre du Golfe|1991]] et [[Guerre d'Irak|2003]] et il s'avère être l'un des auteurs de critiques les plus constants de l'administration [[George W. Bush]]. En {{date-|2007}}, il déclare notamment que les États-Unis {{citation|utilisent la torture}} et qu'à ce sujet, George W. Bush ment<ref>{{Article|titre=Pour Jimmy Carter, les Etats-Unis pratiquent la torture|périodique=Le Monde.fr|date=2007-10-11|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2007/10/11/pour-jimmy-carter-les-etats-unis-pratiquent-la-torture_965542_3222.html|consulté le=2017-11-11}}.</ref>.

[[Fichier:Five Presidents Oval Office.jpg|vignette|Rencontre à la Maison-Blanche le {{date-|8 janvier 2009}} entre tous les présidents des États-Unis encore vivants : [[George H. W. Bush]], [[Barack Obama]], [[George W. Bush]], [[Bill Clinton]] et Jimmy Carter.]]

En 2006, il affirme dans son livre ''[[Palestine : la paix, pas l'apartheid]]'' qu'[[Israël]] est un « [[Israël et l'analogie de l'apartheid|État d'apartheid]] », estimant que ce terme se justifie par « les barrières grillagées, les détecteurs électriques et les blocs de béton installés par les autorités israéliennes le long de la frontière avec la [[Cisjordanie]] ». Il estime également que la critique d'Israël est devenue quasiment impossible aux États-Unis, déclarant qu'« il y a dans ce pays une formidable intimidation qui réduit nos concitoyens au silence », un silence selon lui observé par les « individus ou personnes candidates à des fonctions électives mais aussi par les médias d'information »<ref>{{Article |auteur1= |titre=Jimmy Carter accuse Israël d'"apartheid" |périodique=L'Obs |date=11 décembre 2006 |lire en ligne=https://www.nouvelobs.com/monde/20061209.OBS2172/jimmy-carter-accuse-israel-d-apartheid.html |pages= }}</ref>. Il est attaqué par la presse américaine pour ces déclarations. Le ''[[New York Post]]'' estime que {{citation|de président raté, il est devenu un ami des tyrans de gauche, détracteur global de tout ce qui peut représenter les intérêts légitimes de l’Amérique}}. L'''[[Anti-Defamation League]]'' fait publier des annonces dans différents journaux accusant l'ancien président d’être antisémite. Plusieurs dirigeants du Parti démocrate, tels que [[Howard Dean]] (président du parti) et [[Nancy Pelosi]] (présidente de la Chambre des représentants), prennent alors leurs distances avec Carter<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Aguirre|prénom1=Mariano|titre=Israël, l’antisémitisme et l’ex-président James Carter|url=https://www.monde-diplomatique.fr/2007/09/AGUIRRE/15081|site=Le Monde diplomatique|date=2007-09-01}}</ref>.

Le {{date-|8 janvier 2009}}, à l'invitation du président en exercice, [[George W. Bush]], il participe à un déjeuner à la Maison-Blanche réunissant tous les présidents des États-Unis encore vivants : [[George H. W. Bush]], [[Barack Obama]] (alors [[président élu]] mais non encore en fonction), George W. Bush et [[Bill Clinton]].

=== Longévité ===
En 2012, Jimmy Carter devient le président à avoir vécu le plus longtemps après son départ du pouvoir, dépassant [[Herbert Hoover]], mort {{nobr|31 ans}} et {{nombre|sept|mois}} après avoir quitté la Maison-Blanche. Avec {{âge en années et jours|1981|1|20}} de retraite, il est, à l'âge de {{âge en années et jours|1924|10|1}}, le [[Liste des présidents des États-Unis par longévité|président américain ayant vécu le plus longtemps]], ayant dépassé [[George H. W. Bush]], mort à {{nobr|94 ans}} et {{nobr|171 jours}}. Après le décès de [[Mikhaïl Gorbatchev]] en 2022, il est le dernier dirigeant d'un des « deux Grands » de la [[guerre froide]] encore en vie. Le {{date-|1er octobre 2024}}, Jimmy Carter fête ses 100 ans<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=En images : ce mardi, l’ex président américain démocrate Jimmy Carter fête son 100e anniversaire |url=https://www.sudouest.fr/international/etats-unis/en-images-l-ex-president-americain-democrate-jimmy-carter-fete-son-100e-anniversaire-14240127.php |site=SudOuest.fr |date=2024-10-01 |consulté le=2024-10-01}}</ref>.

En août 2024, après le désistement du président sortant [[Joe Biden]] au profit de sa [[Vice-président des États-Unis|vice-présidente]] [[Kamala Harris]], l'entourage de Jimmy Carter indique que celui-ci souhaite vivre suffisamment longtemps afin de voter pour la nouvelle [[Liste des candidats démocrates à la présidence des États-Unis|candidate démocrate]] à l'[[Élection présidentielle américaine de 2024|élection présidentielle de novembre]], qui sera opposée à l'ancien président républicain [[Donald Trump]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=États-Unis: à près de 100 ans, l'ancien président Jimmy Carter "s'accroche" pour pouvoir voter Kamala Harris |url=https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/elections-americaines/etats-unis-a-pres-de-100-ans-l-ancien-president-jimmy-carter-s-accroche-pour-pouvoir-voter-kamala-harris_AN-202408030338.html |site=bfmtv.com |consulté le=2024-08-04}}</ref>. C'est ainsi que le {{date-|16 octobre 2024}}, il [[Vote postal|vote par correspondance]] pour Harris<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Élection américaine : l’ancien président Jimmy Carter, 100 ans, a voté pour Kamala Harris |url=https://www.lefigaro.fr/international/election-americaine-l-ancien-president-jimmy-carter-100-ans-a-vote-pour-kamala-harris-20241016 |site=Le Figaro |date=2024-10-16 |consulté le=2024-10-17}}</ref>.

=== Maladie ===
[[Fichier:Former President Jimmy Carter to Mark Historic 95th Birthday (cropped).png|vignette|Jimmy Carter en 2019.]]
Dès 2006, Jimmy Carter émet le souhait d'être inhumé devant sa maison de [[Plains (Géorgie)|Plains]], expliquant que c'est dans cette ville que lui et son épouse sont nés. Il précise qu'à son décès une cérémonie sera organisée à [[Washington (district de Columbia)|Washington, D.C.]] et que sa dépouille sera brièvement exposée au public à [[Atlanta]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Carter's burial plans please his hometown |url=https://eu.ocala.com/story/news/2007/01/11/carters-burial-plans-please-his-hometown/31181145007/ |site=eu.ocala.com}}</ref>.

Dans un communiqué publié en {{date-|août 2015}} par ''The Carter Center'', il révèle qu'il est atteint d'un cancer en phase avancée<ref name="12août2015_www.cartercenter.org">{{lien web|langue=en|url=http://www.cartercenter.org/news/pr/carter-center-statement-081215.html|titre=Statement from Former U.S. President Jimmy Carter|site=cartercenter.org|date=12 août 2015 }}.</ref>. Quatre mois plus tard, en {{date-|décembre 2015}}, il annonce sa guérison<ref name="7décembre2015_www.nytimes.com">{{article|langue=en|url=https://www.nytimes.com/2015/12/07/us/jimmy-carter-cancer.html|titre=Former President Jimmy Carter Says He Is Free of Cancer|périodique=The New York Times|date=6 décembre 2015 }}.</ref>.

En {{date-|novembre 2019}}, il sort de l'hôpital après y avoir passé deux semaines en observation à la suite d'une opération réussie pour soulager une pression cérébrale causée par de récentes chutes<ref>{{Lien web |titre=Après une nouvelle opération, Jimmy Carter de retour chez lui pour Thanksgiving |url=https://www.parismatch.com/Actu/International/Apres-une-nouvelle-operation-Jimmy-Carter-de-retour-chez-lui-pour-Thanksgiving-1661719 |site=parismatch.com |date=28 novembre 2019 |consulté le=19 décembre 2019}}.</ref>. Quelques jours plus tard, il est de nouveau hospitalisé en raison d'une infection des voies urinaires<ref>{{Lien web |titre=L'ex-président américain Jimmy Carter de nouveau hospitalisé |url=https://www.bfmtv.com/international/l-ex-president-americain-jimmy-carter-de-nouveau-hospitalise-1817626.html |site=bfmtv.com |date=3 décembre 2019 |consulté le=19 décembre 2019}}.</ref> ; il ressort du ''Phoebe Sumter Medical Center'' rapidement après<ref>{{Lien web |auteur=Michael Markus Mvondo |titre=Jimmy Carter rentre de l'hôpital après avoir été hospitalisé pour une infection urinaire |url=https://amomama.fr/184627-jimmy-carter-rentre-de-lhopital-apres-av.html |site=amomama.fr |date=7 décembre 2019 |consulté le=19 décembre 2019}}.</ref>.

En février 2023, la Fondation Carter fait savoir qu'il a décidé de recevoir des [[soins palliatifs]] à son domicile, en souhaitant « passer le temps qui lui reste » auprès de sa famille<ref>{{Article|titre=L'ancien président des Etats-Unis Jimmy Carter va recevoir des soins palliatifs à domicile |périodique=[[Midi libre]] |date=19-02-2023 |lire en ligne=https://www.midilibre.fr/2023/02/19/lancien-president-des-etats-unis-jimmy-carter-va-recevoir-des-soins-palliatifs-a-domicile-11009881.php |consulté le=19-11-2023}}.</ref>. En septembre 2023, il effectue une rare apparition publique, en compagnie de son épouse, qui meurt deux mois plus tard<ref>{{Lien web |langue=en|titre=Jimmy Carter makes rare public appearance, days before his birthday and 7 months after starting hospice |url=https://abcnews.go.com/Politics/jimmy-carter-makes-rare-public-appearance-days-birthday/story?id=103445763 |date=24 septembre 2023 |site=abcnews.go.com |consulté le=5 novembre 2023}}.</ref>. Il assiste, le visage émacié et en fauteuil roulant, aux obsèques de sa femme<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=L'ex-président américain Jimmy Carter, 99 ans, aux funérailles de sa femme Rosalynn |url=https://www.lorientlejour.com/article/1358944/lex-president-americain-jimmy-carter-99-ans-aux-funerailles-de-sa-femme-rosalynn.html |date=28 novembre 2023 |site=lorientlejour.com |consulté le=28 novembre 2023}}.</ref>.

== Postérité ==
{{à compléter}}
Le 8 avril 1998, le [[secrétaire à la Marine des États-Unis]] [[John N. Dalton|John H. Dalton]], annonce que le dernier des trois sous-marins de la [[classe Seawolf]], la classe de sous-marins nucléaires alors la plus récente de l’''US Navy'', prendra le nom de l'ancien président James Earl Carter, Jr., le seul président des États-Unis à avoir servi dans les sous-marins. Le {{USS|Jimmy Carter|SSN-23}} est en service depuis 2005.

== Documentaires ==
*''[[Man from Plains]]'', réalisé par [[Jonathan Demme]] en [[2007]], suit l'ancien président dans sa tournée promotionnelle du livre ''[[Palestine : la paix, pas l'apartheid]]''<ref>{{Lien web |titre=Mort de Jonathan Demme, réalisateur du Silence des agneaux et Philadelphia |url=https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18663540.html |site=allocine.fr |date=26 avril 2017}}</ref>.
*''Jimmy Carter - Le président rock'n'roll'', réalisé par Mary Wharton ([[2020]])<ref>{{Imdb titre | id=11804758| titre=Jimmy Carter - Le président rock'n'roll}}</ref>.

== Dans la fiction ==
{{...}}
* [[2021 au cinéma|2021]] : ''[[Reagan (film)|Reagan]]'' de [[Sean McNamara (réalisateur)|Sean McNamara]], interprété par Skip Schwink.
* Dans l'episode 21 de la saison 4 des [[Les Simpson|Simpson]], une statue a son effigie est déboulonnée et vandalisée au moment même de son inauguration. 

== Distinctions ==
=== Récompenses ===
{{Boîte déroulante/début|titre=Récompenses}}
Parmi les distinctions que Carter a reçues figurent la [[Médaille présidentielle de la liberté]] en 1999.
* [[Liberté de la ville]] de [[Newcastle upon Tyne]], Angleterre, 1977
* [[Silver Buffalo Award]], [[Boy Scouts of America]], 1978
* Médaille d'or, Institut international des droits de l'homme, 1979
* Médaille de médiation internationale, [[American Arbitration Association]], 1979
* [[Martin Luther King Jr.]], Prix de la paix non violente, 1979
* Prix international des droits de l'homme, Synagogue Council of America, 1979
* Prix du défenseur des langues étrangères, Conférence du Nord-Est sur l'enseignement des langues étrangères, 1979
* Prix de l'écologiste de l'année, 1979
* [[Harry S. Truman]] Prix de la fonction publique, 1981
* [[Ansel Adams]] Prix de la conservation, Wilderness Society, 1982
* Prix des droits de l'homme, Ligue internationale des droits de l'homme, 1983
* [[Prix mondial de la paix méthodiste]], 1985
* [[Albert Schweitzer]] Prix de l'Humanitaire, 1987
* Prix Edwin C. Whitehead, Centre national d'éducation sanitaire, 1989
* Prix S. Roger Horchow du meilleur service public par un citoyen privé, [[Jefferson Awards for Public Service|Jefferson Awards]], 1990
* [[Médaille de la liberté]], [[National Constitution Center]], 1990
* Prix Spirit of America, Conseil national des études sociales, 1990
* Prix des médecins pour la responsabilité sociale, 1991
* Prix [[Aristote]], Fondation Alexander S. Onassis, 1991
* [[W. Averell Harriman]] Prix de la démocratie, National Democratic Institute for International Affairs, 1992
* Médaille de la paix Spark M. Matsunaga, Institut américain de la paix, 1993
* Prix Humanitaire, CARE International, 1993
* Médaille de l'écologiste de l'année, National Wildlife Federation, 1993
* Médaille Audubon, [[National Audubon Society]], 1994
* Prix du [[Rotary International]] pour la compréhension du monde, 1994
* Prix [[J. William Fulbright]] pour la compréhension internationale, 1994
* Prix national de la liberté du musée des droits civiques, 1994
* Prix UNESCO Félix Houphouët-Boigny pour la paix, 1994
* Grand-Croix de l'[[Ordre de Vasco Núñez de Balboa]] de [[Panama]], 1995
* Prix des quatre libertés ; [[Prix des quatre libertés|Médaille de la liberté]], 1995
* Prix humanitaire distingué de l'évêque John T. Walker, Africare, 1996
* Humanitaire de l'année, GQ Awards, 1996
* Prix humanitaire international du Kiwanis, 1996
* Prix [[Indira Gandhi]] pour la paix, le désarmement et le développement, 1997
* Jimmy and Rosalynn Carter Awards for Humanitarian Contributions to the Health of Humankind, [[National Foundation for Infectious Diseases]], 1997
* [[Prix des Nations Unies dans le domaine des droits de l'homme|Prix des Nations Unies pour les droits de l'homme]], 1998
* La [[Médaille Hoover]], 1998
* Le [[Delta Prize for Global Understanding]], [[Delta Air Lines]] & The [[University of Georgia]], 1999
* Prix international pour la survie de l'enfant, UNICEF Atlanta, 1999
* William Penn Mott Jr., Park Leadership Award, National Parks Conservation Association, 2000
* Prix international Zayed pour l'environnement, 2001
* Prix humanitaire Jonathan M. Daniels, VMI, 2001
* Prix humanitaire Herbert Hoover, [[Boys & Girls Clubs of America]], 2001
* [[Prix Nobel de la paix]], 2002
* [[Prix Christopher]], 2002
* Finaliste du prix Pulitzer en biographie ou autobiographie, 2002
* Temple de la renommée de la chasse et de la pêche de Géorgie, 2016
* Prix Ivan Allen Jr. pour le courage social, Georgia Institute of Technology, 2017
* Médaille Gerald R. Ford pour service public distingué, 2017
* Prix Bill Foege de la santé mondiale, 2018
* Intronisation au Georgia Agricultural Hall of Fame, Université de Géorgie, 2018
* Prix Tzedek v'Shalom, [[J Street]], 2021
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=== [[Grammy Awards]] ===
{{Boîte déroulante/début|titre=Grammy Awards}}
* Meilleur album de narration, ''Our Endangered Values: America's Moral Crisis'', 2006
* Meilleur album de narration, ''A Full Life: Reflections at 90'', 2015
* Meilleur album de narration, ''Faith - A Journey for All'', 2018
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=== [[Doctorats honoris causa]] ===
{{Boîte déroulante/début|titre=Doctorats honoris causa }}
* [[Docteur en droit]] : [[Morehouse College]], 1972 ; [[Collège Morris Brown]], 1972 ; [[Université Notre-Dame]], 1977 ; [[Université Emory]], 1979 ; [[Université Kwansei Gakuin]], 1981 ; [[Georgia Southwestern College]], 1981 ; [[École de droit de New York]], 1985 ; [[Collège Bates]], 1985 ; [[Collège Centre]], 1987 ; [[Université Creighton]], 1987 ; [[Université de Pennsylvanie]], 1998 ; [[Université Queen's à Kingston]], 2012
* [[Docteur en ingénierie]] : [[Georgia Institute of Technology]], 1979
* [[Docteur en philosophie]] : [[Weizmann Institute of Science]], 1980 ; [[Université de Tel-Aviv]], 1983 ; [[Université de Haïfa]], 1987
* [[Docteur en lettres humaines]] : [[Central Connecticut State University]], 1985 ; [[Trinity College (Connecticut)|Trinity College]], 1998 ; {{lien|langue=en|fr=Université Hoseo|trad=Hoseo University}}, 1998
* [[Doctorat honoris causa]] : Université G.O.C, Haïti, 1995 ; [[Université de Djouba]], 2002
* [[Docteur en droit civil]] : [[Université d'Oxford]], 2007
* [[Docteur en sciences humaines]] : [[Université baptiste de Hong Kong]], 2011 ; [[Université Liberty]], 2018
{{boîte déroulante/fin}}

== Notes et références ==
=== Notes ===
<references group="alpha"/>

=== Références ===
{{Références}}

== Bibliographie ==
=== En français ===
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=[[Georges Ayache]] |titre=Les présidents des États-Unis |sous-titre=Histoire et portraits |lieu=[[Paris]] |éditeur=[[Éditions Perrin]] |année=2016 |pages totales=480 |isbn=978-2-262-06420-4 |oclc=991492904 |bnf=45110316 |lire en ligne=https://www.cairn.info/les-presidents-des-etats-unis--9782262064204.htm |accès url=inscription}}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=[[Nicole Bacharan]] |titre=Les Noirs américains |sous-titre=Des champs de coton à la Maison Blanche |lieu=Paris |éditeur=Perrin |collection=Tempus |numéro dans collection=337 |année=2010 |pages totales=618 |isbn=978-2-262-03275-3 |oclc=708357029 |bnf=42305262}}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=[[Jacques Binoche]] |titre=Histoire des États-Unis |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Ellipses]] |collection=Ellipses poche |année=2017 |numéro édition=2 |année première édition=2003 |pages totales=256 |isbn=978-2-340-02170-9 |oclc=1020169920 |bnf=45414237 |présentation en ligne=https://www.editions-ellipses.fr/accueil/1489-histoire-des-etats-unis-9782340021709.html}}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=Philippe Chassaigne |titre=Les années 1970 |sous-titre=Une décennie révolutionnaire |lieu=[[Malakoff (Hauts-de-Seine)|Malakoff]] |éditeur=[[Armand Colin]] |collection=U Histoire |année=2018 |numéro édition=3 |année première édition=2008 |pages totales=416 |isbn=978-2-200-62328-9 |oclc=1048260529 |lire en ligne=https://www.cairn.info/les-annees-1970--9782200623289.htm |accès url=inscription }}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=Marc Chaux |titre=La politique étrangère de Jimmy Carter (1977-1981) |sous-titre=De la Moralpolitik à la fin des illusions |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions L'Harmattan]] |collection=Inter-national |année=2020 |pages totales=145 |isbn=978-2-343-21679-9 |oclc=1237565045 |bnf=46694731 |présentation en ligne=https://www.editions-harmattan.fr/livre-la_politique_etrangere_de_jimmy_carter_1977_1981_de_la_moralpolitik_a_la_fin_des_illusions_marc_chaux-9782343216799-67807.html}}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=Marc Chaux |titre=Les vice-présidents des Etats-Unis des origines à nos jours |sous-titre=Les délaissés de l'histoire américaine |lieu=Paris |éditeur=L'Harmattan |collection=Chemins de la mémoire |année=2015 |pages totales=360 |isbn=978-2-336-74107-9 |oclc=925475271 |bnf=44414742 |présentation en ligne=https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=48156}}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=Olivier Dabène |titre=L'Amérique latine à l'époque contemporaine |lieu=Malakoff |éditeur=Armand Colin |collection=U Histoire |année=2020 |numéro édition=9 |année première édition=1994 |pages totales=272 |isbn=978-2-200-62258-9 |oclc=1152104630 |bnf=46534963 |lire en ligne=https://www.cairn.info/l-amerique-latine-a-l-epoque-contemporaine--9782200622589.htm |accès url=inscription }}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=Anne Deysine |auteur2=Aurélie Godet |auteur3=Jacques Portes |auteur4=Alexandre Rios-Bordes |auteur5=Christian Vinel |titre=L'Empire de l'exécutif américain (1933-2006) |lieu=[[Neuilly-sur-Seine]] |éditeur=[[Atlande]] |année=2008 |pages totales=507 |isbn=978-2-35030-061-0 |oclc=470719509 |bnf=41205555 |présentation en ligne=https://www.atlande.eu/anglais-civilisation/298-empire-de-l-executif-americain-9782350300610.html}}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=[[Claude Fohlen]] |titre=Les États-Unis au {{s-|XX}} |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Aubier-Montaigne]] |collection=Collection historique |année=1988 |pages totales=337 |isbn=2-7007-2218-3 |oclc=299420810 |bnf=34989963}}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=[[Hélène Harter]] |auteur2=[[André Kaspi]] |titre=Les présidents américains |sous-titre=De George Washington à Joe Biden |lieu=Paris |éditeur=Tallandier |collection=Texto |année=2022 |pages totales=272 |isbn=979-10-210-5481-3 |oclc=1345667727 |bnf=47096831 |présentation en ligne=https://www.tallandier.com/livre/les-presidents-americains-2/}}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=Maya Kandel |titre=Les États-Unis et le monde |sous-titre=De George Washington à Donald Trump |lieu=Paris |éditeur=Perrin |année=2018 |pages totales=197 |isbn=978-2-262-05072-6 |oclc=1037100373 |bnf=45513004 |lire en ligne=https://www.cairn.info/les-etats-unis-et-le-monde--9782262050726.htm |accès url=inscription }}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=[[André Kaspi]] |titre=Les Américains |sous-titre=Les États-Unis de 1945 à nos jours |lieu=Paris |éditeur=Éditions du Seuil |collection=[[Points histoire]] |numéro dans collection=90 |année=2014 |numéro édition=5 |année première édition=1986 |tome=2 |pages totales=544 |isbn=978-2-7578-4155-6 |oclc=1347756142 |bnf=43825106 |présentation en ligne=https://www.seuil.com/ouvrage/les-americains-andre-kaspi/9782757841556}}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=Robert Lacour-Gayet |titre=Histoire des États-Unis |sous-titre=L'Amérique contemporaine, de Kennedy à Reagan |lieu=Paris |éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]] |année=1982 |tome=4 |pages totales=474 |isbn=2-213-01160-5 |oclc=489293982 |bnf=34672039 |présentation en ligne=https://www.fayard.fr/histoire/histoire-des-etats-unis-9782213011608}}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=Jean-Michel Lacroix |titre=Histoire des États-Unis |lieu=Paris |éditeur=[[Presses universitaires de France]] |année=2022 |numéro édition=7 |année première édition=1996 |pages totales=576 |isbn=978-2-13-083290-4 |oclc=1302993439 |bnf=47012774 |présentation en ligne=https://www.puf.com/content/Histoire_des_%C3%89tats-Unis_7}}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=[[Pierre Mélandri]] |titre=Histoire des États-Unis |sous-titre=Le déclin ? (Depuis 1974) |lieu=Paris |éditeur=Perrin |collection=Tempus |numéro dans collection=523 |année=2013 |tome=2 |pages totales=837 |isbn=978-2-262-04315-5 |oclc=864700434 |bnf=43769560}}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=[[Pierre Mélandri]] |titre=La politique extérieure des États-Unis de 1945 à nos jours |lieu=Paris |éditeur=Presses universitaires de France |collection=L'historien |numéro dans collection=45 |année=1982 |pages totales=256 |isbn=2-13-037336-4 |oclc=461662264 |bnf=34669468 |lire en ligne=https://www.cairn.info/politique-exterieure-des-etats-unis-de-1945-a-nos--9782130373360.htm |accès url=inscription }}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Pierre Mélandri]] |titre={{Citation|Le siècle américain}}, une histoire |lieu=Paris |éditeur=Perrin |année=2016 |pages totales=670 |isbn=978-2-262-03811-3 |oclc=960976545 |bnf=45158509 |lire en ligne=https://www.cairn.info/le-siecle-americain-une-histoire--9782262038113.htm |accès url=inscription }}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Pierre Mélandri]] |auteur2=Jacques Portes |titre=Histoire intérieure des États-Unis au {{s-|XX}} |lieu=Paris |éditeur=[[Elsevier Masson|Masson]] |collection=Un siècle d'histoire |année=1991 |pages totales=364 |isbn=2-225-82269-7 |oclc=963103160 |bnf=35417225 |lire en ligne={{Gallica|id=bpt6k33244615}}|accès url=libre }}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Pierre Mélandri]] |directeur1=oui |auteur2=Serge Ricard |directeur2=oui |titre=Ethnocentrisme et diplomatie |sous-titre=l'Amérique et le monde au {{s-|XX}} |lieu=Paris |éditeur=L'Harmattan |collection=L'Aire anglophone |année=2001 |pages totales=253 |isbn=2-7475-0824-2 |oclc=300998834 |bnf=38906892 |présentation en ligne=https://www.editions-harmattan.fr/livre-ethnocentrisme_et_diplomatie_l_amerique_et_le_monde_au_xxe_siecle_serge_ricard-9782747508247-7847.html}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Pierre Mélandri]] |directeur1=oui |auteur2=Serge Ricard |directeur2=oui |titre=Les Etats-Unis entre uni- et multilatéralisme |sous-titre=De Woodrow Wilson à George W. Bush |lieu=Paris |éditeur=L'Harmattan |collection=L'Aire anglophone |année=2008 |pages totales=365 |isbn=978-2-296-07558-0 |oclc=436981199 |bnf=41407258 |présentation en ligne=https://www.editions-harmattan.fr/livre-les_etats_unis_entre_uni_et_multilateralisme_de_woodrow_wilson_a_george_w_bush_serge_ricard_pierre_malandri-9782296075580-27647.html}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Pierre Mélandri]] |directeur1=oui |auteur2=Serge Ricard |directeur2=oui |titre=La politique extérieure des Etats-Unis au {{s-|XX}} |sous-titre=le poids des déterminants intérieurs |lieu=Paris |éditeur=L'Harmattan |collection=L'Aire anglophone |année=2008 |pages totales=365 |isbn=978-2-296-05117-1 |oclc=470925418 |bnf=41244087 |présentation en ligne=https://www.editions-harmattan.fr/livre-la_politique_exterieure_des_etats_unis_au_xxe_siecle_le_poids_des_determinants_interieurs-9782296051171-25651.html}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Pierre Mélandri]] |directeur1=oui |auteur2=Serge Ricard |directeur2=oui |titre=Les relations franco-américaines au {{s-|XX}} |lieu=Paris |éditeur=L'Harmattan |nature ouvrage=Actes de colloque |collection=L'Aire anglophone |année=2003 |pages totales=265 |isbn=2-7475-5214-4 |oclc=492663351 |bnf=41407258 |présentation en ligne=https://www.editions-harmattan.fr/livre-les_relations_franco_americaines_au_xx_siecle_serge_ricard-9782747552141-15603.html}}.
* {{Ouvrage |langue=fr|auteur1=Jacques Portes |titre=Histoire des États-Unis |sous-titre=De 1776 à nos jours |lieu=Malakoff |éditeur=Armand Colin |collection=U Histoire |année=2017 |numéro édition=3 |année première édition=2010 |pages totales=432 |isbn=978-2-200-61809-4 |oclc=985086886 |bnf=45268837 |lire en ligne=https://www.cairn.info/histoire-des-etats-unis--9782200618094.htm |accès url=inscription }}.
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=John Prados |traducteur=Johan-Frederik Hel Guedj |titre=La guerre du Viêt Nam (1945-1975) |titre original=Vietnam: The History of an Unwinnable War, 1945-1975 |lieu=Paris |éditeur=Perrin |collection=Tempus |numéro dans collection=594 |année=2015 |pages totales=1077 |isbn=978-2-262-05027-6 |oclc=1033540960 |bnf=44374719}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=[[John Roberts (historien)|John Roberts]] |responsabilité1=auteur principal |auteur2=[[Odd Arne Westad]] |responsabilité2=contributeur |traducteur=Antoine Bourguilleau |titre=Histoire du monde |sous-titre=L'âge des révolutions |titre original=The Penguin history of the world, volume III |lieu=Paris |éditeur=Perrin |collection=Tempus |numéro dans collection=746 |année=2018 |numéro édition=2 |année première édition=2016 |tome=3 |pages totales=768 |isbn=978-2-262-07699-3 |oclc=1240728062 |lire en ligne=https://www.cairn.info/histoire-du-monde--9782262076993.htm |accès url=inscription }}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Philippe Valode]] |titre=Les Présidents des États-Unis |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions de l'Archipel]] |année=2008 |pages totales=212 |isbn=978-2-84187-745-4 |oclc=470559651 |bnf=41379792}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Bertrand Van Ruymbeke]] |titre=Histoire des États-Unis |sous-titre=De 1919 à nos jours |lieu=Paris |éditeur=Tallandier |collection=Texto |année=2021 |tome=2 |pages totales=691 |isbn=979-10-210-4990-1 |oclc=1269586553 |bnf=46846182 |présentation en ligne=https://www.tallandier.com/livre/histoire-des-etats-unis-tome-2/}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Bernard Vincent |directeur1=oui |titre=Histoire des États-Unis |lieu=Paris |éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]] |collection=Champs Histoire |année=2016 |numéro édition=4 |année première édition=1997 |pages totales=720 |isbn=978-2-08-139368-4 |oclc=960914039 |bnf=45138239 |présentation en ligne=https://editions.flammarion.com/histoire-des-etats-unis/9782081390485}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=[[Odd Arne Westad]] |traducteur=Martine Devillers-Argouarc'h |titre=Histoire mondiale de la Guerre froide |sous-titre=1890-1991 |titre original=The Cold War, a world history |lieu=Paris |éditeur=Perrin |collection=Domaine étranger |année=2019 |pages totales=711 |isbn=978-2-262-07584-2 |oclc=1123112675 |bnf=46625852 |lire en ligne=https://www.cairn.info/histoire-mondiale-de-la-guerre-froide--9782262075842.htm |accès url=inscription }}.
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=[[Howard Zinn]] |traduction=Frédéric Cotton |titre=Une histoire populaire des Etats-Unis d'Amérique |sous-titre=De 1492 à nos jours |titre original=A People's History of the United States |lieu=[[Marseille]] |éditeur=[[Éditions Agone]] |collection=Mémoire des Amériques |année=2002 |pages totales=812 |isbn=2-910846-79-2 |oclc=55067320 |bnf=38897325 |présentation en ligne=https://agone.org/memoiressociales/unehistoirepopulairedesetatsunis/index.html |lire en ligne=https://www.cairn.info/une-histoire-populaire-des-etats-unis--9782910846794.htm |accès url=inscription }}.

=== En anglais ===
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Jonathan Alter |titre=His Very Best |sous-titre=Jimmy Carter, A Life |lieu=[[New York]] |éditeur=[[Simon & Schuster]] |année=2020 |pages totales=782 |isbn=978-1-501-12548-5 |oclc=1224488209 |présentation en ligne=https://www.simonandschuster.com/books/His-Very-Best/Jonathan-Alter/9781501125546}}.
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Peter G. Bourne |titre=Jimmy Carter |sous-titre=A Comprehensive Biography From Plains to Post-Presidency |lieu=New York |éditeur=[[Éditions Scribner]] |collection=A Lisa Drew book |année=1997 |pages totales=553 |isbn=0-684-19543-7 |oclc=35955194 |lire en ligne=https://archive.org/details/jimmycartercompr0000bour |accès url=inscription }}.
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Douglas Brinkley |titre=The Unfinished Presidency |sous-titre=Jimmy Carter's journey beyond the White House |lieu=New York |éditeur=[[Viking Press]] |année=1998 |pages totales=586 |isbn=0-670-88006-X |oclc=39114609 |lire en ligne=https://archive.org/details/unfinishedpresid0000brin/page/n7/mode/2up |accès url=inscription }}.
* {{Ouvrage |langue=en|auteur1=[[David Frum]] |titre=How We Got Here |sous-titre=The 70's, The Decade That Brought You Modern Life (For Better or Worse) |lieu=New York |éditeur=[[Basic Books]] |année=2000 |pages totales=421 |isbn=0-465-04196-5 |oclc=45706071 |lire en ligne=https://archive.org/details/howwegothere70sd00frum/mode/2up |accès url=inscription }}.
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Stephen Richards Graubard |titre=The Presidents |sous-titre=The Transformation of the American Presidency from Theodore Roosevelt to George W. Bush |lieu=[[Londres]] |éditeur=[[Penguin Books]] |année=2006 |pages totales=978 |isbn=0-14-100760-5 |oclc=614565361 |lire en ligne=https://archive.org/details/presidentstransf0000grau |accès url=inscription}}.
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=George C. Herring |titre=From Colony to Superpower |sous-titre=U.S. Foreign Relations since 1776 |lieu=New York et Oxford |éditeur=Oxford University Press |collection=Oxford History of the United States |année=2008 |pages totales=1035 |isbn=978-0-19-507822-0 |oclc=212018624}}.
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Burton Ira Kaufman |auteur2=Scott Kaufman |titre=The Presidency of James Earl Carter, Jr. |lieu=[[Lawrence (Kansas)|Lawrence]] |éditeur=[[University Press of Kansas]] |collection=American Presidents Series |année=2006 |numéro édition=2 |année première édition=1993 |pages totales=302 |isbn=0-7006-1471-0 |oclc=470573487 |lire en ligne=https://archive.org/details/presidencyofjame0000kauf_s6a2 |accès url=inscription }}.

=== En allemand ===
* {{Ouvrage |langue=de|auteur1=Christof Mauch |directeur1=oui |titre=Die Präsidenten der USA |sous-titre=Historische Porträts von George Washington bis Joe Biden |lieu=[[Munich]] |éditeur=C.H. Beck |année=2021 |numéro édition=2 |année première édition=2015 |pages totales=621 |isbn=978-3-406-76733-3 |présentation en ligne=https://www.chbeck.de/mauch-praesidenten-usa/product/32044057#:~:text=bis%20Joe%20Biden-,Von%20George%20Washington%20bis%20Joe%20Biden%20bietet%20dieser%20Band%20eine,USA%20im%20Spiegel%20ihrer%20Pr%C3%A4sidenten.&text=der%20jeweiligen%20Pr%C3%A4sidentschaft.-,So%20ist%20zugleich%20ein%20Panorama%20der%20US%2Damerikanischen%20Geschichte%20von,Herausgegeben%20von%20Christof%20Mauch. |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/j.ctv289dqs3 |accès url=inscription }}.

== Voir aussi ==
{{Autres projets
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=== Articles connexes ===
* [[Fondation Carter]]

=== Liens externes ===
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 |Jimmy Carter
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