Aller au contenu

Utilisateur:Kermelia/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Les Idées préconçues sur l'histoire du continent Africain

[modifier | modifier le code]

Les idées préconçues sur l'Afrique sont nombreuses, ce continent est souvent assimilé à un seul pays ou à une terre isolée[1]

Une photographie satellite composée de l’Afrique en projection orthographique. Il s’agit d’une image de la NASA « Blue Marble » appliquée sous forme de texture sur une sphère à l’aide du programme Art of Illusion. L’observateur est centré à (0° N, 15° E), à la distance de la Lune au-dessus de la Terre.

La déclaration selon laquelle « L'Afrique n'est pas entrée dans l'histoire », prononcée à Dakar le 26 juillet 2007 par un président français mal conseillé, ne constituait pas uniquement une faute politique, mais également une assertion erronée.

L'ancienneté des civilisations en Afrique, en se concentrant principalement sur la région subsaharienne, demeure incontestable. En se penchant sur cette zone, il convient de rappeler comment l'Éthiopie, du fait de sa position singulière au carrefour des routes maritimes, a développé, il y a près de trois millénaires, des relations commerciales qui ont rapidement évolué vers des échanges culturels avec la péninsule arabique. Le royaume d'Aksoum, préalablement christianisé avant la Gaule, ne constitue que le premier élément d'une série d'entités politiques repérables avant l'ère de Clovis.

Le continent africain regorge d'une richesse considérable, tant sur le plan culturel que naturel.

Les Fausses Idées sur l'Afrique

[modifier | modifier le code]

L’Afrique ne marche qu’aux matières premières

[modifier | modifier le code]

Le continent détient d'importantes réserves naturelles, notamment en métaux précieux tels que le manganèse, le chrome, la platine, l'or et les terres rares, représentant environ 30 % des réserves mondiales de minerais. De plus, il possède des ressources hydrocarbures significatives, avec 7,6 % des réserves mondiales de pétrole et 7,5 % de gaz.[2]

Il est également essentiel de noter que l'Afrique abonde en diverses sources énergétiques, réparties dans différentes zones du continent. On trouve une abondance d'énergies fossiles, notamment du gaz en Afrique du Nord, du pétrole dans le Golfe de Guinée et du charbon en Afrique australe. Les bassins hydrauliques sont concentrés en Afrique centrale, des gisements d'uranium sont présents, le rayonnement solaire est exploitable dans les pays sahéliens, et des capacités géothermiques sont présentes en Afrique de l'Est. La richesse de l'Afrique réside principalement dans son sol, avec le continent représentant 24 % des terres arables mondiales.[3]

Afrique est isolée du monde : "L'Afrique est un continent, pas un pays"

[modifier | modifier le code]

Une conception largement répandue, bien que erronée, suggère que l'Afrique aurait longtemps demeuré isolée du reste du monde. En réalité, l'histoire dément cette idée, démontrant une interconnexion dynamique du continent avec d'autres régions, tant sur le plan religieux que commercial, selon les recherches de l'historien François-Xavier Fauvelle. Au Moyen Âge, les conquêtes musulmanes ont contribué à renforcer ces liens, notamment à travers les pèlerinages vers La Mecque.

Les souverains africains, y compris Mansa Moussa, empereur du Mali au XIVe siècle, ont organisé des pèlerinages qui ont favorisé l'échange culturel et intellectuel. En 1324, le pèlerinage de Mansa Moussa a attiré des savants et des marchands arabes à Tombouctou, capitale malienne, élevant temporairement la ville au statut de centre intellectuel du monde islamique. Ainsi, l'idée d'un isolement de l'Afrique se révèle être une simplification inexacte de son histoire, marquée plutôt par une interconnexion significative avec d'autres cultures et civilisations.

L'Afrique est composée de 54 États distincts, et non pas d'un seul pays, afin de dissiper le malentendu courant qui assimile le continent à une entité homogène. Cette clarification revêt une importance particulière, car elle permet de reconnaître la diversité culturelle, géographique et politique qui caractérise l'Afrique. De plus, le fait que ce continent soit le berceau de l'humanité implique une responsabilité significative envers le monde en général.[4]

Réfutation de l'idée de l'absence de mode et d'art en Afrique : Une exploration de la diversité artistique et culturelle du continent.[5]

[modifier | modifier le code]

La culture africaine, est reconnue pour sa richesse et sa diversité, elle constitue un patrimoine inestimable qui a joué un rôle prépondérant dans la formation et l'influence du monde. Elle se compose d'un mélange complexe de coutumes, de valeurs, de traditions et de pratiques transmises de génération en génération.Cette culture est une mosaïque de diversités, chaque région ayant ses propres caractéristiques distinctes. Elle résulte de l'interaction de multiples facteurs tels que l'histoire, l'environnement, la religion, la politique et l'économie.[6]

Un griot du Palais de Nikki, qui se situe au nord-est du Bénin dans le département du Borgou.

Berceau de l'Humanité : "Origines de l'Homme"[7]

[modifier | modifier le code]

Le continent africain détient la plus ancienne histoire du monde en tant que berceau de l'humanité. Au XIXe siècle, Charles Darwin fut le premier à avancer l'idée que l'ancêtre commun des êtres humains était probablement africain, une proposition qui suscita des préoccupations à l'époque.[8]

Le premier os d'Ishango exposé au Muséum des sciences naturelles de Belgique.
Le crâne original entier (sans les dents supérieures et la mâchoire inférieure) de « Mrs. Ples » (code catalogue STS 5, grotte de Sterkfontein, fossile d'hominidé numéro 5), un spécimen d'Australopithecus africanus de 2,1 millions d'années découvert en Afrique du Sud. Collection du Transvaal Museum, Northern Flagship Institute, Pretoria, Afrique du Sud.

L'origine de notre espèce remonte à l'Afrique de l'Est, où les plus anciens fossiles incontestés ont été découverts. En se dispersant à travers le continent, séparée par divers habitats et frontières environnementales tels que les forêts et les déserts, l'humanité a évolué sous une multitude de formes. Cette variabilité a contribué à façonner l'émergence de notre espèce. Les restes fossilisés humains témoignent d'une histoire similaire.

Comme la découverte de la plus ancienne pratique de l'arithmétique dans l'histoire de l'humanité, l'os d'Ishango découverts au Congo et datés d'environ 20 000 ans.[9]

Selon Chris Stringer, anthropologue au Musée d'histoire naturelle de Londres, l'analyse de la morphologie des os humains sur les 300 000 dernières années révèle un mélange complexe de caractéristiques archaïques et modernes, observées à des emplacements et à des périodes différentes.[10]

Culture Traditionnelle Africaine : "Influence Mondiale"[11]

[modifier | modifier le code]

« On sait tout sur la manière dont les Africains meurent et rien sur la manière dont ils vivent. » Henning Mankell, Le Monde des Livres, Il février 2005.[12]

La tradition orale et la transmission de l'histoire, éléments fondamentaux de la culture africaine, contribuent à propager la paix et la créativité à travers le continent et au-delà, laissant ainsi une influence positive à l'échelle mondiale.Le premier os d'Ishango exposé au Muséum des sciences naturelles de Belgique.

Une expression répandue dans de nombreuses langues d'Afrique australe est la suivante : « Umuntu ngumuntu ngabantu », traduisible littéralement par « Une personne est une personne à travers d'autres personnes ».

Dans la culture africaine, le concept du « soi » n'est pas distinct du monde ; au contraire, il fusionne harmonieusement avec l'environnement naturel et social.

Malgré la diversité des ethnies qui compte au total plus de 2000 groupes ethniques à travers le continent, en tenant compte des pays d'Afrique du Nord, de l'Est, de l'Ouest et du Sud. [13]

La diversité des nationalités, des langues, de la gastronomie et des expressions artistiques propres à chaque groupe, tous les Africains partagent une culture commune.

Cette sagesse africaine résonne avec la célèbre citation de John Donne, « no man is an Island », soulignant que les êtres humains prospèrent au sein de la communauté et ne s'épanouissent pleinement que lorsqu'ils sont connectés aux autres.

La théologie de la sagesse implique également le respect de ses traditions et l'application de ses valeurs éthiques, comme l'a souligné le père Bueya qui a expliqué qu'il s'agit d'une démarche où l'Ubuntu est considéré comme la racine cardinale. De même, il a évoqué la sagesse de l'Égypte pharaonique avec la Maât, où la justice est perçue comme harmonieuse.[14]

Les Symboles de la Renaissance Africaine : "Exploration de la Croissance Économique et des Personnalités Emblématiques"

[modifier | modifier le code]

Pourquoi l'on parle de Renaissance Africaine ?

[modifier | modifier le code]

Le concept de Renaissance africaine a été formellement introduit en 1948 par le professeur Cheikh Anta Diop, lorsqu'il a utilisé explicitement ce terme dans son article intitulé « Quand parlera-t-on de Renaissance africaine ? », publié dans le recueil « Alerte sous les Tropiques ». Cette référence marque le début de la discussion autour de la notion de Renaissance africaine telle qu'elle est connue aujourd'hui.

Les points à retenir sont que :

  • L'ancrage de la conscience historique africaine se renforce par une compréhension approfondie et autonome de l'ensemble du patrimoine culturel du continent.
  • Les Africains engagent un dialogue fructueux avec leurs propres héritages culturels, explorant les danses, musiques, littératures orales et écrites, valeurs esthétiques, valeurs sociales, ainsi que les langues africaines.

Une nouvelle vague de créativité émane des Africains dans le contexte contemporain, où l'accent est mis non seulement sur la réception, mais également sur la contribution, la participation, la construction et l'action.[15]

L'Afrique et la Croissance Économique : "Un Regard vers l'Avenir dans le Monde Moderne"

[modifier | modifier le code]

L'Afrique, terre de potentialités économiques et humaines, se profile comme un acteur majeur dans le paysage mondial. La région, riche en ressources et en diversité culturelle, offre également des perspectives significatives en matière de croissance inclusive. Cet aperçu se penche sur le potentiel humain de l'Afrique et explore les opportunités et les défis liés à la croissance économique dans la région.

L'Afrique est sur le point de vivre une transformation démographique majeure au cours des trois prochaines décennies. Avec une prévision d'augmentation nette de 740 millions de personnes en âge de travailler d'ici 2050, la région devra relever le défi de créer des opportunités d'emploi suffisantes pour cette nouvelle main-d'œuvre. Actuellement, le marché du travail africain accueille chaque année jusqu'à 12 millions de jeunes, tandis que seulement 3 millions d'emplois salariés formels sont créés.

Face à ces dynamiques, il devient crucial d'adopter des politiques favorables à une croissance économique équitable, axées sur l'investissement dans le capital humain, la diversification économique et la création d'emplois.[16]

Personnalités Emblématiques : " Changement sur le continent iconique"
[modifier | modifier le code]

L'Afrique a été le berceau de personnalités exceptionnelles qui ont profondément marqué l'histoire du continent et au-delà. Ces individus ont dédié leur vie à la lutte pour la liberté, l'indépendance, et ont contribué à la renaissance de la conscience africaine.


Nelson Mandela :

Nelson Mandela, un symbole international de la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud, a consacré sa vie à la justice et à la réconciliation. Membre du Congrès national africain (ANC), il a été emprisonné pendant 27 ans pour son engagement contre la ségrégation raciale. Mandela est devenu le premier président noir de l'Afrique du Sud en 1994, marquant une ère de transition pacifique vers la démocratie.


Patrice Lumumba :

Ancien Premier Ministre congolais, Patrice Lumumba a été une voix puissante contre la domination coloniale. Son plaidoyer pour la libération complète du peuple congolais et son engagement en faveur du panafricanisme ont laissé une empreinte indélébile. Lumumba, figure tragiquement écourtée, continue d'inspirer les luttes pour la souveraineté en Afrique.


Cheikh Anta Diop :

Cheikh Anta Diop, historien et anthropologue sénégalais, a joué un rôle majeur dans la redéfinition de la place de l'Afrique dans l'histoire mondiale. Bien que certaines de ses thèses soient débattues, son œuvre majeure, « Nations nègres et culture », a stimulé la renaissance de la conscience historique africaine et souligné l'importance de l'héritage culturel du continent.


Kwame N'krumah :

Kwame N'krumah, indépendantiste ghanéen et panafricaniste, a lutté contre la domination coloniale anglaise pour conduire son pays à l'indépendance en 1957. Pionnier du panafricanisme, il a œuvré pour l'unité du continent. Bien qu'évincé du pouvoir en 1966, N'krumah reste une figure emblématique du mouvement de libération africain.


Gamal Abdel Nasser :

Gamal Abdel Nasser, nationaliste et panafricaniste égyptien, a joué un rôle crucial dans la lutte pour l'indépendance de l'Égypte. Figure centrale du mouvement des non-alignés pendant la guerre froide, il a défendu l'autonomie de son pays en dépit des pressions occidentales. Sa nationalisation du canal de Suez en 1956 a symbolisé la résistance à l'influence étrangère.


Ces personnalités illustrent la diversité des luttes et des contributions en Afrique, chacune laissant un héritage unique et durable. Leur impact transcende les frontières nationales, façonnant l'histoire de l'Afrique et du monde.[17]

Notes et référence

[modifier | modifier le code]
  1. « 10 idees reçues sur l’Afrique – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  2. Régis LOUSSOU KIKI, « L’Afrique, continent convoité : une malédiction des matières premières ? », sur Enderi (consulté le )
  3. Isabelle Ramdoo, « L’Afrique des ressources naturelles », Cet article a été republié avec la permission de la Vanguardia, publié ici à l’origine.,‎ , Page n°1 (lire en ligne Accès libre [doc])
  4. Entretien avec Achille, Mbembe, Héléne Balles, « Ré-enchanter L'Afrique » Accès libre [doc], sur Cairn.info, (consulté le )
  5. 7bQQ2p5VaP3fk8, « Culture et son impact sur les tendances de la mode », sur Maudaki, (consulté le )
  6. 7bQQ2p5VaP3fk8, « Culture et son impact sur les tendances de la mode », sur Maudaki, (consulté le )
  7. Zone Science- ICI.Radio-Canada.ca, « L’Afrique, berceau de l’humanité : le concept évolue | Radio-Canada.ca », sur Radio-Canada, (consulté le )
  8. Unesco, « Œuvrer en faveur d’une renaissance africaine à travers la culture et l’histoire » Accès libre [doc], sur Unesco.org
  9. « Os d'Ishango », dans Wikipédia, (lire en ligne)
  10. Zone Science- ICI.Radio-Canada.ca, « L’Afrique, berceau de l’humanité : le concept évolue | Radio-Canada.ca », sur Radio-Canada, (consulté le )
  11. 7bQQ2p5VaP3fk8, « Culture et son impact sur les tendances de la mode », sur Maudaki, (consulté le )
  12. Ténèbres / Antilopes, (ISBN 978-2-85181-600-9, lire en ligne)
  13. « Conjuguer croissance économique et inclusion ethnique en Afrique », sur CNRS Le journal (consulté le )
  14. « Penser une «théologie de la sagesse» africaine - Vatican News », sur www.vaticannews.va, (consulté le )
  15. « Qu’est-ce qu’est la renaissance africaine ? - Ceafri », sur www.ceafri.net (consulté le )
  16. « Afrique - Vue d'ensemble », sur World Bank (consulté le )
  17. « Ces 10 hommes qui ont marqué l'histoire de l'Afrique sur ces cinquante dernières années », sur Cameroonvoice, (consulté le )
  18. « Fichier:Nelson Mandela 1994 (2).jpg — Wikipédia », sur commons.wikimedia.org (consulté le )
  19. « Fichier:PatriceLumumba1960.jpg — Wikipédia », sur commons.wikimedia.org, (consulté le )
  20. « Fichier:Cheikh Anta Diop, late 1940s.jpg — Wikipédia », sur commons.wikimedia.org (consulté le )
  21. « Fichier:ASC Leiden - NSAG - Crebolder 1 - 086 - Kwame N'krumah, at the Volta project - Akosombo Dam in the Volta River, Ghana - February 24, 1962 (cropped).tiff — Wikipédia », sur commons.wikimedia.org (consulté le )
  22. Q16081892, « Fichier:Stevan Kragujevic, Gamal Abdel Naser u Beogradu, 1962.jpg — Wikipédia », sur commons.wikimedia.org (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]

{{Palette Histoire de l'Afrique}} [[Catégorie:Renseignement de sources ouvertes]] [[Catégorie:Information sur Wikipédia]] [[Catégorie:Afrique]]