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La présente édition comprend, outre les pièces déjà recueillies dans les éditions précédentes, un certain nombre de pièces inédites et de variantes. Le texte en a été revu par M. Charles Morice, le plus qualifié assurément des poètes de la génération symboliste pour ce travail de restitution délicate. Nous devons enfin des remerciements particuliers à M. et à Mme Le Vacher (sœur du poète) pour la communication qu’ils ont bien voulu nous faire d’une photographie de famille reproduite dans cette édition. Il ne leur parait pas cependant que la légende de laideur et de misanthropie qui s’est cristallisée autour du nom de Tristan Corbière soit justifiée, ni que Tristan ait souffert en quelque manière de la disproportion d’âge de ses parents. Bien loin, comme nous l’avons écrit après M. Martineau et comme on le dit partout à Roscoff et à Morlaix, qu’il affectât de fuir la maison familiale quand ses parents s’y installaient, « il se montrait pour eux le Corbière qu’il a trop jalousement caché aux indifférents, plein d’affection pour les siens et de vénération pour son père. » (Lettre de M. Le Vacher.) Ces scrupules de la famille du poète sont trop respectables pour que nous n’en fixions pas ici l’expression.