harmonie, tous les muscles innervés par le facial, et rien de plus. Ce sont là des troubles du mouvement d’ordre élémentaire que l’on peut au moins, par convention, appeler des troubles anatomiques, parce qu’ils ne sont déterminés que par la forme anatomique du muscle et du nerf et par la place de la lésion. À côté il y aura de tout autres troubles du mouvement qui portent sur la fonction dans son ensemble, telle qu’elle est donnée, avec sa complexité d’organe. Ce seront des troubles fonctionnels physiologiques et très souvent psychologiques.
Or, les agitations motrices des névropathes rentrent toujours sans exception dans la seconde catégorie et jamais dans la première. Une secousse isolée d’un muscle ou d’un fragment de muscle ne sera jamais une agitation motrice névropathique; il faudra lui chercher une autre interprétation. Un spasme limité au domaine d’un seul nerf ne sera presque jamais un phénomène névropathique. Je laisse ici de côté les difficultés cliniques qui peuvent surgir à la suite de la réduction, de la simplification de tics autrefois complexes. C’est là un point auquel il faut toujours songer quand on étudie les spasmes de la faces, en particulier le tic douloureux si souvent en rapport avec des lésions de l’oreille ou des lésions encéphaliques. Pour qu’il y ait névropathie, il faut qu’il y ait mouvement systématisé ayant une signification, rappelant une fonction. C’est là un caractère sur lequel j’ai insisté de mille manières depuis vingt ans.
Récemment, M. Babinski a repris la même pensée, mais il l’a exprimée un peu différemment, d’une manière qui n’est pas sans intérêt. Pour qu’un mouvement pathologique soit névropathique, il faut, disait-il, qu’il ne soit ni paradoxal, ni déformant. C’est là une expression ingénieuse : les mouvements auxquels nous sommes habitués, qui dépendent des fonctions systématiques, déterminent sans doute