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entortiller

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(1190) Étant donné l'ancienneté du mot et l'existence de l'espagnol entortijar, du roumain intortochia, du catalan entortellar, issu d'un latin vulgaire *intŏrtĭliare, dérivé de tŏrtĭlis (« tortillé, qui s'enroule »), formé sur le supin tortum de torquere (« tordre »).

entortiller \ɑ̃.tɔʁ.ti.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’entortiller)

  1. Envelopper un objet dans quelque chose que l’on tortille ou tortiller quelque chose autour d’un objet.
    • La chlamyde servoit d'arme défensive lorsque l'on étoit surpris sans bouclier. On l’entortilloit alors autour du bras gauche, pour parer les coups de l'ennemi. — (Encyclopédie méthodique, ou, par ordre de matières : Recueil d'Antiquités, rédigé par Mongez, Paris : chez H. Agasse, an XII, page 25)
    • Elle saisit le feuillage d’une façon très-singulière, faisant sortir pour cet effet une langue longue, rugueuse, très-étroite et noire, en l’entortillant autour de l’objet qu’elle convoite. — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
    • Écoutez, mademoiselle ! quoique vous vous soyez entortillé les joues d’un foulard et de ouate, vous n’avez pas de fluxion. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • On ne se servit pas de cordages simples, comme on avait fait la première fois, mais on les entortilla, ceux de lin blanc deux à deux, et ceux d’écorce de byblos quatre à quatre. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 3)
    • Hélène, avec la patience mélancolique des malades, s’amusait à entortiller autour de ses doigts une chaînette d’argent qui lui servait de bracelet. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
  2. (Sens figuré) Circonvenir quelqu’un, l’envelopper de ruses, de séductions.
    • — Ah ! quelle petite sournoise, se dit Sylvie, elle a l’esprit retors, et maintenant je suis sûre que cette petite couleuvre entortille le colonel. — (Honoré de Balzac, Pierrette, 1840)
    • Tullia fut chatte, elle entortilla du Bruel, la journée redevint bleue et le soir fut magnifique. — (Honoré de Balzac, Un prince de la Bohème, 1840)
    • Ah ! quelle figure vous feriez dans une boutique sur le boulevard au milieu des curiosités, jabotant avec les amateurs et les entortillant ! — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
    • Le mois d’avant Bud s’était fait entortiller par une agente en civil qui l’avait supplié de lui vendre un joint afin de le prendre en flagrant délit de vente de stupéfiants. — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 305)
    • Il avait eu toute la journée pour préparer son discours et Joss s’attendait à ce que ce soit bien ficelé. Mais il en fallait d’autre pour entortiller un Le Guern. — (Fred Vargas, Pars vite et reviens tard, 2001)
  3. (Sens figuré) Exprimer quelque chose d’une manière embarrassée, obscure, trop recherchée, soit à dessein, soit par défaut de netteté dans les idées.
    • Entortiller son style, ses idées. - Il entortille ses phrases de manière qu’on n’y peut rien comprendre.
    • Quelquefois, à l’improviste, paraissait Chartreux lui-même qui avait toujours l’air très surpris de nous voir, et nous faisait des tas de phrases entortillées pour nous remercier d’être venus. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 96)
  4. (Pronominal) S’attacher à d’autres en faisant plusieurs tours, en parlant des choses.
    • La vigne, le lierre s’entortille autour des ormeaux. - S’entortiller dans son manteau, dans sa couverture.
Traductions à trier
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Prononciation

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Références

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entortiller \Prononciation ?\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Vriller.

Références

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  • Régis Auffray, Le Petit Matao, Rue des Scribes, 2007, 1000 pages, ISBN 978-2-90606464-5, page 972