gagne-pain
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- Du verbe gagner et du nom pain.
- (XIVe siècle) [1] De l’ancien français gaignepain (« épée, l’épée du chevalier »), (XIIIe siècle) de l’ancien français gaaigne pain (« ouvrier très peu payé ») [2], de l’ancien français gaaigner (« paître, récolter, profiter »), du latin gagnagium (« gain, profit ») [3].
Nom commun
[modifier le wikicode]Invariable |
---|
gagne-pain \gaɲ.pɛ̃\ |
Singulier | Pluriel |
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gagne-pain | gagne-pains |
\gaɲ.pɛ̃\ |
gagne-pain \ɡaɲ.pɛ̃\ masculin
- Ce qui fait subsister quelqu’un, l’outil ou le métier qui lui sert à gagner sa vie, son pain.
Je crus d’abord l’amputation inévitable ; mais mutiler la main droite à un ouvrier, c’est lui ôter son gagne-pain. Tout devait être tenté pour conserver l’intégrité de ce membre.
— (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)[…] les docteurs du Talmud ne donnaient-ils pas eux-mêmes l’exemple en exerçant, pour assurer leur gagne-pain, les métiers les plus humbles, tels que forgerons, ou savetier, ou fabricant d’épingles, etc. …?
— (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Personne qui fait subsister une ou plusieurs personnes par son métier.
Elle est le gagne-pain de sa famille.
Toujours est-il que ma mère est le gagne-pain de la famille […].
— (Nancy Huston, Lignes de failles, Babel, page 142)
Traductions
[modifier le wikicode]Ce qui fait subsister quelqu’un
- Anglais : livelihood (en), gloot (en)
- Chinois : 生计 (zh) (生計) shēngjì
- Croate : kruh (hr)
- Espagnol : sustento (es)
- Italien : mezzo di sostentamento (it)
- Japonais : 生計 (ja) seikei
- Néerlandais : levensonderhoud (nl), dagelijks brood (nl), broodwinning (nl)
- Same du Nord : fidnu (*)
- Suédois : levebröd (sv)
- Tchèque : živobytí (cs) neutre, žvanec (cs) masculin
- Wallon : wangne-pwin (wa), wangneu (wa)
Personne qui en fait subsister d’autres
- Allemand : Brotverdiener (de) masculin
- Anglais : breadwinner (en)
- Croate : hranitelj (obitelji) (hr)
- Espéranto : panakiranto (eo)
- Japonais : 扶養者 (ja) fuyōsha, 大黒柱 (ja) daikokubashira, 稼ぎ手 (ja) kasegite
- Néerlandais : kostwinner (nl), broodwinner (nl)
- Same du Nord : bearašfuolaheaddji (*)
- Suédois : familjeförsörjare (sv)
- Wallon : wangne-pwin (wa), wangneu (wa)
Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Lyon) : écouter « gagne-pain [Prononciation ?] »
Références
[modifier le wikicode]- [1] : « gagne-pain », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- [2] : Du Cange, Glossaire françois, tome second G-Z, « gaignepain », page 3, ré-édité en 1879.
- [3] : « gagne-pain », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage.
- [4] : Académie Française, Orthographes recommandées par le Conseil supérieur de la langue française, « lettre G », 1990.
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (gagne-pain), mais l’article a pu être modifié depuis..