Le piémont viticole, entre Scherwiller et Obernai, présentait jusqu'au milieu du vingtième siècle... more Le piémont viticole, entre Scherwiller et Obernai, présentait jusqu'au milieu du vingtième siècle de nombreuses toitures partiellement couvertes en tuiles creuses sans recouvrement, dont la juxtaposition laissait un jour colmaté par un mortier appliqué en «bourrelet». Avant d'être réduit à cette zone relique où ne subsistent aujourd'hui plus que deux occurrences, ce système s'étendait à toute l'Alsace. Il pose question, car il est peu résistant au gel et n'est d'aucun avantage par rapport aux tuiles plates. Nous tenterons de comprendre les raisons de son usage en faisant brièvement le point sur les différents types de couvertures en terre cuite coexistant en France et dans la région du Rhin supérieur au Moyen Âge et aux débuts des Temps modernes. Les toitures alsaciennes à tuiles creuses et joint de mortier apparaissent comme un prolongement des toitures en tuiles creuses à crochet et double recouvrement. En d'autres lieux l'abandon de ces dernières coïncide avec l'ultime phase de partition entre toitures à forte pente et tuiles plates, et toitures à faible pente en tuiles canal, figeant la géographie des toits pour plusieurs siècles. L'Alsace et une petite région d'Anjou font exception à ce schéma. Les visiteurs du Parc de la maison alsacienne, écomusée de Reichstett, ne manquent pas d'être étonnés par la toiture de la maison de 1544 provenant d'Eckwersheim (Bas-Rhin), la plus récemment transférée. En effet, le musée a fait le choix de réaliser sa couverture en tuiles creuses à double recouvrement, en se basant sur ses propres découvertes. Ces dernières attestent l'usage de ce mode de couverture en contexte rural au Moyen Âge. Les fragments de tuiles recueillis en contexte archéologique par le chercheur fondateur du musée, Jean-Claude Kuhn, rattachent ce matériau à une catégorie jusqu'alors assez bien connue en milieu urbain, et dans les châteaux, églises et abbayes. Les fouilles y sont évidemment plus nombreuses et de nos jours mieux documentées qu'autrefois où l'étude des tuiles était un parent pauvre. De rares vestiges conservés en élévation sont visibles à Strasbourg. Leur pose est à double recouvrement, les tuiles creuses du dessous (tuiles courantes) étant couvertes par celles du dessus (tuiles couvrantes). Comme on le verra, ces deux modèles distincts sont requis pour la mise en place de telles couvertures.
Le piémont viticole, entre Scherwiller et Obernai, présentait jusqu'au milieu du vingtième siècle... more Le piémont viticole, entre Scherwiller et Obernai, présentait jusqu'au milieu du vingtième siècle de nombreuses toitures partiellement couvertes en tuiles creuses sans recouvrement, dont la juxtaposition laissait un jour colmaté par un mortier appliqué en «bourrelet». Avant d'être réduit à cette zone relique où ne subsistent aujourd'hui plus que deux occurrences, ce système s'étendait à toute l'Alsace. Il pose question, car il est peu résistant au gel et n'est d'aucun avantage par rapport aux tuiles plates. Nous tenterons de comprendre les raisons de son usage en faisant brièvement le point sur les différents types de couvertures en terre cuite coexistant en France et dans la région du Rhin supérieur au Moyen Âge et aux débuts des Temps modernes. Les toitures alsaciennes à tuiles creuses et joint de mortier apparaissent comme un prolongement des toitures en tuiles creuses à crochet et double recouvrement. En d'autres lieux l'abandon de ces dernières coïncide avec l'ultime phase de partition entre toitures à forte pente et tuiles plates, et toitures à faible pente en tuiles canal, figeant la géographie des toits pour plusieurs siècles. L'Alsace et une petite région d'Anjou font exception à ce schéma. Les visiteurs du Parc de la maison alsacienne, écomusée de Reichstett, ne manquent pas d'être étonnés par la toiture de la maison de 1544 provenant d'Eckwersheim (Bas-Rhin), la plus récemment transférée. En effet, le musée a fait le choix de réaliser sa couverture en tuiles creuses à double recouvrement, en se basant sur ses propres découvertes. Ces dernières attestent l'usage de ce mode de couverture en contexte rural au Moyen Âge. Les fragments de tuiles recueillis en contexte archéologique par le chercheur fondateur du musée, Jean-Claude Kuhn, rattachent ce matériau à une catégorie jusqu'alors assez bien connue en milieu urbain, et dans les châteaux, églises et abbayes. Les fouilles y sont évidemment plus nombreuses et de nos jours mieux documentées qu'autrefois où l'étude des tuiles était un parent pauvre. De rares vestiges conservés en élévation sont visibles à Strasbourg. Leur pose est à double recouvrement, les tuiles creuses du dessous (tuiles courantes) étant couvertes par celles du dessus (tuiles couvrantes). Comme on le verra, ces deux modèles distincts sont requis pour la mise en place de telles couvertures.
Le patrimoine est omnipresent dans le discours du developpement economique local, via ses effets ... more Le patrimoine est omnipresent dans le discours du developpement economique local, via ses effets induits sur le tourisme et l'activite des entreprises. Du point de vue des politiques culturelles, le patrimoine est d'autant moins remis en questionnement, que des gages sont simultanement donnes a la modernite, en termes de creation et de diffusion artistiques ; on peut soupconner que ces derniers sont une redondance des efforts publics consentis en faveur du patrimoine. Ils montreraient « en creux » la preeminence de ce dernier, en lui opposant une replique sur un terrain plus propice a la contemplation qu'au frottement. Dans les faits, une fois sortis des lieux consacres de la culture institutionnelle, nous ne voyons guere de resultats probants de ce qui semble faire consensus autour des lieux communs « conserver le passe » et « creer car on ne peut pas vivre seulement dans le passe ». Cet immobilisme est emblematique d'une societe de l'instant, en difficulte de rever la forme vivante dans laquelle s'incarnera son projet d'avenir. L'appareil normatif qui s'instaure sous la banniere du developpement durable semble s'accommoder de l'absence d'imaginaires representes d'architecture, d'urbanisme et de paysage. Les reponses culturelles a des contraintes fonctionnelles, d'une pregnance admise par tous, tardent a prendre forme de proposition dans l'espace public. Pourtant, les individus expriment des attentes fortes dans certains lieux propices a la stimulation des imaginaires. Ce sont ces attentes que je vais m'efforcer de cerner a travers trois projets regionaux.
La categorisation des formes et fonctions des constructions rurales, produites entre le milieu du... more La categorisation des formes et fonctions des constructions rurales, produites entre le milieu du XVe s. et le debut du XXe s. est confrontee a une difficulte majeure : la difficulte a saisir la pensee constructive des maitres d'ouvrage et des artisans, necessaire a une apprehension de la maison depuis l'"interieur" de la societe qui la produit. Trois contrats, de 1489 a 1554, concernant la construction de maisons et de charpentes en Alsace, autorisent la comparaison des sytemes descriptifs et les informations livrees par les bâtiments contemporains. Quoique ordonnees par des maitres d'ouvrages urbains, les constructions rurales etudiees se conforment aux usages locaux. Elles temoignent du glissement de la preponderance technique au XVe siecle a celle de la representation au XVIe siecle.
Maire Jean, Grodwohl Marc, Schwien Jean-Jacques. Artolsheim (Bas-Rhin). 49, rue de la Police. In:... more Maire Jean, Grodwohl Marc, Schwien Jean-Jacques. Artolsheim (Bas-Rhin). 49, rue de la Police. In: Archéologie médiévale, tome 18, 1988. pp. 288-289
L’Écomusée d’Alsace a constitué une importante collection de céramiques de poêle, provenant major... more L’Écomusée d’Alsace a constitué une importante collection de céramiques de poêle, provenant majoritairement du Sundgau. La provenance des carreaux de poêle est diverse : ils ont pu être découverts lors de la dépose de murs qui les réutilisaient à des fins décoratives, fonctionnelles (parois chauffantes) ou plus simplement en réemploi ; il était aussi courant qu’au moment du remplacement d’un poêle, les carreaux restés en bon état soient gardés et remisés au grenier ; ..
Arte culinario podria ser patrimonio mundial de la humanidad. Pero que se puede decir de la alime... more Arte culinario podria ser patrimonio mundial de la humanidad. Pero que se puede decir de la alimentacion ? Una experimentacion que fue conducida durante veinte anos por el Ecomusee d’Alsace nos ensena posibilidades y limitaciones de una presentacion museografica permanente de maneras de producir, consumir, representar a la comida en la sociedad antigua. Esta experimentacion relaciona un «etnoecosistema» tradicional con la diversidad de las culturas y representaciones simbolicas de visitantes que vienen de todas partes. Inscribe la museografia de la alimentacion en el conjunto de los instrumentos de desarrollo social sostenible.
La maison, notion que Claude Levi-Strauss explicite ici dans un entretien - se comprend non seule... more La maison, notion que Claude Levi-Strauss explicite ici dans un entretien - se comprend non seulement comme un habitat, mais aussi comme une institution sociale: dimension historique d'une maison familiale en Languedoc, fonction domestique et architecture des maisons rurales, solidarité des "castors" d'Angers... G. Lenclud interroge par ailleurs les notions de "tradition" et de "société traditionnelle" si chères aux ethnologues
488 pp., €59 (paperback), ISBN 978-2-35668-041-9 Until recently, those interested in the so-calle... more 488 pp., €59 (paperback), ISBN 978-2-35668-041-9 Until recently, those interested in the so-called 'Berber' ceramic traditions practiced primarily in the mountain villages of North Africa had a fairly small pool of scholarly resources to draw upon. The anthropological literature (mostly French) of the twentieth century, plus a small number of catalogues, formed a bibliographic corpus of sorts. This has, however, been augmented in the last two decades by an accelerating rate of publication in bigger and more densely illustrated catalogues, studies in patrimoine, and scholarly articles. The compendious book under review, with literally hundreds of excellent, full-colour images, is therefore to be welcomed as a significant contribution to an understudied but expanding field. It also has the merit of introducing many previously unpublished pieces in private collections, as well as cataloguing objects held in three public museums. The book is divided into five parts. Following the introduction by the editor Pierre Guichard, the first section, authored by Jean Couranjou, lays out the nature of the material itself (25-108). The title of this first section gives some indication of the problems of classification presented by this category of ceramic production, and its entanglement with the art market and the history of collecting: 'La poterie modelée traditionnelle d'Afrique du Nord, dite poterie Kabyle.' 'Traditional' is, as the author acknowledges, a notoriously tricky qualifier in material culture and elsewhere (29); and what about that 'called Kabyle pottery'? The wide array of ceramic traditions in question were, in the collectors' literature of the twentieth century, often grouped under the rubric 'Kabyle', after the Berber peoples of northern Algeria who produced some of the most celebrated pieces. In reality the Kabyle label subsumed pieces from other groups and locations across the Maghrib, reflecting the power of ethno-cultural categories in the service of the art market to flatten diverse materials into marketable tranches. Couranjou works at untangling this state of affairs by expending most of the eighty-plus page length of this section on a helpful typological guide to regional styles in Algerian production, as well as the Rif material from Morocco. He also lays out the essential elements of production and usage. The second part, by Guichard, switches into an explicitly historiographic vein to consider the European encounter with, and reception of, North African pottery traditions (109-190). This section charts the European 'discovery' of Kabyle pottery and related traditions in the mid-nineteenth century, from its 'très modest place' within fin-de-siècle discourses on the decorative, to its more significant roles within the burgeoning discipline of ethnography and the concomitant taste for 'primitivism' that developed among European collectors and artists in the early twentieth century. The section is ordered around an exhaustive chronological survey of the French and latterly German scholarship up to the most recent publications, and is of tremendous value to the student of this
collaborative ou participative, alors que d'autres le distinguent clairement, et qui est inégalem... more collaborative ou participative, alors que d'autres le distinguent clairement, et qui est inégalement développé selon les pays. D ans tous les cas, ce type de recherche, quels que soient le nom et la définition retenus, a peu fait l'objet d'analyses théoriques développées, ce qui nous a amenées à proposer un numéro de revue sur ce thème. En effet, Un tel constat sur le manque de connaissance et parallèlement sur les intérêts de ce type de recherche, souligne la pertinence de ce thème à porter dans le débat scientifique. Pratiques, analyses et enjeux de la recherche partenariale. Une introduction Revue Interventions économiques, 43 | 2011
Sous ce titre sont réunis quatre articles abordant chacun un aspect particulier du chauffage des ... more Sous ce titre sont réunis quatre articles abordant chacun un aspect particulier du chauffage des maisons paysannes : place et fonctions des foyers dans l'organisation de l'espace domestique, dispositifs d'économie de combustible, stylistique.
Nous réunissons ici les textes que nous avons consacrés à Burghard Bigenwald, un des plus riches ... more Nous réunissons ici les textes que nous avons consacrés à Burghard Bigenwald, un des plus riches habitants de Lutter (Jura alsacien) jusqu'à son suicide en 1582, suite à des spéculations malheureuses. Ce drame nous vaut un copieux dossier judiciaire documentant avec précision l'inventaire des biens et du train de culture et d'exploitant forestier de ce personnage. Le dossier fut la base d'une première analyse publiée en 2015, avec proposition de reconstitution de l’espace domestique de Burghard Bigenwald. Toutefois, nous n'avions pu rapprocher ces documents d'une maison précise parmi la trentaine identifiées à Lutter comme habitées à cette époque. L'exploitation de sources écrites découvertes entre-temps a permis de préciser davantage la personnalité et la fortune de ce paysan aisé, et surtout d’identifier sa demeure, toujours debout dans le village de Lutter (Haut-Rhin).
Cette étude de morphologie agraire est basée sur l’exploitation systématique des terriers des pro... more Cette étude de morphologie agraire est basée sur l’exploitation systématique des terriers des propriétaires de biens-fonds à Lutter aux XVe s. et au XVIe s. Elle est extraite d’une série de travaux que j’ai consacrés de 2013 à 2020 au terroir, au bâti et aux habitants du village de Lutter dans le Jura alsacien.
Le piémont viticole, entre Scherwiller et Obernai, présentait jusqu'au milieu du vingtième siècle... more Le piémont viticole, entre Scherwiller et Obernai, présentait jusqu'au milieu du vingtième siècle de nombreuses toitures partiellement couvertes en tuiles creuses sans recouvrement, dont la juxtaposition laissait un jour colmaté par un mortier appliqué en «bourrelet». Avant d'être réduit à cette zone relique où ne subsistent aujourd'hui plus que deux occurrences, ce système s'étendait à toute l'Alsace. Il pose question, car il est peu résistant au gel et n'est d'aucun avantage par rapport aux tuiles plates. Nous tenterons de comprendre les raisons de son usage en faisant brièvement le point sur les différents types de couvertures en terre cuite coexistant en France et dans la région du Rhin supérieur au Moyen Âge et aux débuts des Temps modernes. Les toitures alsaciennes à tuiles creuses et joint de mortier apparaissent comme un prolongement des toitures en tuiles creuses à crochet et double recouvrement. En d'autres lieux l'abandon de ces dernières coïncide avec l'ultime phase de partition entre toitures à forte pente et tuiles plates, et toitures à faible pente en tuiles canal, figeant la géographie des toits pour plusieurs siècles. L'Alsace et une petite région d'Anjou font exception à ce schéma. Les visiteurs du Parc de la maison alsacienne, écomusée de Reichstett, ne manquent pas d'être étonnés par la toiture de la maison de 1544 provenant d'Eckwersheim (Bas-Rhin), la plus récemment transférée. En effet, le musée a fait le choix de réaliser sa couverture en tuiles creuses à double recouvrement, en se basant sur ses propres découvertes. Ces dernières attestent l'usage de ce mode de couverture en contexte rural au Moyen Âge. Les fragments de tuiles recueillis en contexte archéologique par le chercheur fondateur du musée, Jean-Claude Kuhn, rattachent ce matériau à une catégorie jusqu'alors assez bien connue en milieu urbain, et dans les châteaux, églises et abbayes. Les fouilles y sont évidemment plus nombreuses et de nos jours mieux documentées qu'autrefois où l'étude des tuiles était un parent pauvre. De rares vestiges conservés en élévation sont visibles à Strasbourg. Leur pose est à double recouvrement, les tuiles creuses du dessous (tuiles courantes) étant couvertes par celles du dessus (tuiles couvrantes). Comme on le verra, ces deux modèles distincts sont requis pour la mise en place de telles couvertures.
Le piémont viticole, entre Scherwiller et Obernai, présentait jusqu'au milieu du vingtième siècle... more Le piémont viticole, entre Scherwiller et Obernai, présentait jusqu'au milieu du vingtième siècle de nombreuses toitures partiellement couvertes en tuiles creuses sans recouvrement, dont la juxtaposition laissait un jour colmaté par un mortier appliqué en «bourrelet». Avant d'être réduit à cette zone relique où ne subsistent aujourd'hui plus que deux occurrences, ce système s'étendait à toute l'Alsace. Il pose question, car il est peu résistant au gel et n'est d'aucun avantage par rapport aux tuiles plates. Nous tenterons de comprendre les raisons de son usage en faisant brièvement le point sur les différents types de couvertures en terre cuite coexistant en France et dans la région du Rhin supérieur au Moyen Âge et aux débuts des Temps modernes. Les toitures alsaciennes à tuiles creuses et joint de mortier apparaissent comme un prolongement des toitures en tuiles creuses à crochet et double recouvrement. En d'autres lieux l'abandon de ces dernières coïncide avec l'ultime phase de partition entre toitures à forte pente et tuiles plates, et toitures à faible pente en tuiles canal, figeant la géographie des toits pour plusieurs siècles. L'Alsace et une petite région d'Anjou font exception à ce schéma. Les visiteurs du Parc de la maison alsacienne, écomusée de Reichstett, ne manquent pas d'être étonnés par la toiture de la maison de 1544 provenant d'Eckwersheim (Bas-Rhin), la plus récemment transférée. En effet, le musée a fait le choix de réaliser sa couverture en tuiles creuses à double recouvrement, en se basant sur ses propres découvertes. Ces dernières attestent l'usage de ce mode de couverture en contexte rural au Moyen Âge. Les fragments de tuiles recueillis en contexte archéologique par le chercheur fondateur du musée, Jean-Claude Kuhn, rattachent ce matériau à une catégorie jusqu'alors assez bien connue en milieu urbain, et dans les châteaux, églises et abbayes. Les fouilles y sont évidemment plus nombreuses et de nos jours mieux documentées qu'autrefois où l'étude des tuiles était un parent pauvre. De rares vestiges conservés en élévation sont visibles à Strasbourg. Leur pose est à double recouvrement, les tuiles creuses du dessous (tuiles courantes) étant couvertes par celles du dessus (tuiles couvrantes). Comme on le verra, ces deux modèles distincts sont requis pour la mise en place de telles couvertures.
Le patrimoine est omnipresent dans le discours du developpement economique local, via ses effets ... more Le patrimoine est omnipresent dans le discours du developpement economique local, via ses effets induits sur le tourisme et l'activite des entreprises. Du point de vue des politiques culturelles, le patrimoine est d'autant moins remis en questionnement, que des gages sont simultanement donnes a la modernite, en termes de creation et de diffusion artistiques ; on peut soupconner que ces derniers sont une redondance des efforts publics consentis en faveur du patrimoine. Ils montreraient « en creux » la preeminence de ce dernier, en lui opposant une replique sur un terrain plus propice a la contemplation qu'au frottement. Dans les faits, une fois sortis des lieux consacres de la culture institutionnelle, nous ne voyons guere de resultats probants de ce qui semble faire consensus autour des lieux communs « conserver le passe » et « creer car on ne peut pas vivre seulement dans le passe ». Cet immobilisme est emblematique d'une societe de l'instant, en difficulte de rever la forme vivante dans laquelle s'incarnera son projet d'avenir. L'appareil normatif qui s'instaure sous la banniere du developpement durable semble s'accommoder de l'absence d'imaginaires representes d'architecture, d'urbanisme et de paysage. Les reponses culturelles a des contraintes fonctionnelles, d'une pregnance admise par tous, tardent a prendre forme de proposition dans l'espace public. Pourtant, les individus expriment des attentes fortes dans certains lieux propices a la stimulation des imaginaires. Ce sont ces attentes que je vais m'efforcer de cerner a travers trois projets regionaux.
La categorisation des formes et fonctions des constructions rurales, produites entre le milieu du... more La categorisation des formes et fonctions des constructions rurales, produites entre le milieu du XVe s. et le debut du XXe s. est confrontee a une difficulte majeure : la difficulte a saisir la pensee constructive des maitres d'ouvrage et des artisans, necessaire a une apprehension de la maison depuis l'"interieur" de la societe qui la produit. Trois contrats, de 1489 a 1554, concernant la construction de maisons et de charpentes en Alsace, autorisent la comparaison des sytemes descriptifs et les informations livrees par les bâtiments contemporains. Quoique ordonnees par des maitres d'ouvrages urbains, les constructions rurales etudiees se conforment aux usages locaux. Elles temoignent du glissement de la preponderance technique au XVe siecle a celle de la representation au XVIe siecle.
Maire Jean, Grodwohl Marc, Schwien Jean-Jacques. Artolsheim (Bas-Rhin). 49, rue de la Police. In:... more Maire Jean, Grodwohl Marc, Schwien Jean-Jacques. Artolsheim (Bas-Rhin). 49, rue de la Police. In: Archéologie médiévale, tome 18, 1988. pp. 288-289
L’Écomusée d’Alsace a constitué une importante collection de céramiques de poêle, provenant major... more L’Écomusée d’Alsace a constitué une importante collection de céramiques de poêle, provenant majoritairement du Sundgau. La provenance des carreaux de poêle est diverse : ils ont pu être découverts lors de la dépose de murs qui les réutilisaient à des fins décoratives, fonctionnelles (parois chauffantes) ou plus simplement en réemploi ; il était aussi courant qu’au moment du remplacement d’un poêle, les carreaux restés en bon état soient gardés et remisés au grenier ; ..
Arte culinario podria ser patrimonio mundial de la humanidad. Pero que se puede decir de la alime... more Arte culinario podria ser patrimonio mundial de la humanidad. Pero que se puede decir de la alimentacion ? Una experimentacion que fue conducida durante veinte anos por el Ecomusee d’Alsace nos ensena posibilidades y limitaciones de una presentacion museografica permanente de maneras de producir, consumir, representar a la comida en la sociedad antigua. Esta experimentacion relaciona un «etnoecosistema» tradicional con la diversidad de las culturas y representaciones simbolicas de visitantes que vienen de todas partes. Inscribe la museografia de la alimentacion en el conjunto de los instrumentos de desarrollo social sostenible.
La maison, notion que Claude Levi-Strauss explicite ici dans un entretien - se comprend non seule... more La maison, notion que Claude Levi-Strauss explicite ici dans un entretien - se comprend non seulement comme un habitat, mais aussi comme une institution sociale: dimension historique d'une maison familiale en Languedoc, fonction domestique et architecture des maisons rurales, solidarité des "castors" d'Angers... G. Lenclud interroge par ailleurs les notions de "tradition" et de "société traditionnelle" si chères aux ethnologues
488 pp., €59 (paperback), ISBN 978-2-35668-041-9 Until recently, those interested in the so-calle... more 488 pp., €59 (paperback), ISBN 978-2-35668-041-9 Until recently, those interested in the so-called 'Berber' ceramic traditions practiced primarily in the mountain villages of North Africa had a fairly small pool of scholarly resources to draw upon. The anthropological literature (mostly French) of the twentieth century, plus a small number of catalogues, formed a bibliographic corpus of sorts. This has, however, been augmented in the last two decades by an accelerating rate of publication in bigger and more densely illustrated catalogues, studies in patrimoine, and scholarly articles. The compendious book under review, with literally hundreds of excellent, full-colour images, is therefore to be welcomed as a significant contribution to an understudied but expanding field. It also has the merit of introducing many previously unpublished pieces in private collections, as well as cataloguing objects held in three public museums. The book is divided into five parts. Following the introduction by the editor Pierre Guichard, the first section, authored by Jean Couranjou, lays out the nature of the material itself (25-108). The title of this first section gives some indication of the problems of classification presented by this category of ceramic production, and its entanglement with the art market and the history of collecting: 'La poterie modelée traditionnelle d'Afrique du Nord, dite poterie Kabyle.' 'Traditional' is, as the author acknowledges, a notoriously tricky qualifier in material culture and elsewhere (29); and what about that 'called Kabyle pottery'? The wide array of ceramic traditions in question were, in the collectors' literature of the twentieth century, often grouped under the rubric 'Kabyle', after the Berber peoples of northern Algeria who produced some of the most celebrated pieces. In reality the Kabyle label subsumed pieces from other groups and locations across the Maghrib, reflecting the power of ethno-cultural categories in the service of the art market to flatten diverse materials into marketable tranches. Couranjou works at untangling this state of affairs by expending most of the eighty-plus page length of this section on a helpful typological guide to regional styles in Algerian production, as well as the Rif material from Morocco. He also lays out the essential elements of production and usage. The second part, by Guichard, switches into an explicitly historiographic vein to consider the European encounter with, and reception of, North African pottery traditions (109-190). This section charts the European 'discovery' of Kabyle pottery and related traditions in the mid-nineteenth century, from its 'très modest place' within fin-de-siècle discourses on the decorative, to its more significant roles within the burgeoning discipline of ethnography and the concomitant taste for 'primitivism' that developed among European collectors and artists in the early twentieth century. The section is ordered around an exhaustive chronological survey of the French and latterly German scholarship up to the most recent publications, and is of tremendous value to the student of this
collaborative ou participative, alors que d'autres le distinguent clairement, et qui est inégalem... more collaborative ou participative, alors que d'autres le distinguent clairement, et qui est inégalement développé selon les pays. D ans tous les cas, ce type de recherche, quels que soient le nom et la définition retenus, a peu fait l'objet d'analyses théoriques développées, ce qui nous a amenées à proposer un numéro de revue sur ce thème. En effet, Un tel constat sur le manque de connaissance et parallèlement sur les intérêts de ce type de recherche, souligne la pertinence de ce thème à porter dans le débat scientifique. Pratiques, analyses et enjeux de la recherche partenariale. Une introduction Revue Interventions économiques, 43 | 2011
Sous ce titre sont réunis quatre articles abordant chacun un aspect particulier du chauffage des ... more Sous ce titre sont réunis quatre articles abordant chacun un aspect particulier du chauffage des maisons paysannes : place et fonctions des foyers dans l'organisation de l'espace domestique, dispositifs d'économie de combustible, stylistique.
Nous réunissons ici les textes que nous avons consacrés à Burghard Bigenwald, un des plus riches ... more Nous réunissons ici les textes que nous avons consacrés à Burghard Bigenwald, un des plus riches habitants de Lutter (Jura alsacien) jusqu'à son suicide en 1582, suite à des spéculations malheureuses. Ce drame nous vaut un copieux dossier judiciaire documentant avec précision l'inventaire des biens et du train de culture et d'exploitant forestier de ce personnage. Le dossier fut la base d'une première analyse publiée en 2015, avec proposition de reconstitution de l’espace domestique de Burghard Bigenwald. Toutefois, nous n'avions pu rapprocher ces documents d'une maison précise parmi la trentaine identifiées à Lutter comme habitées à cette époque. L'exploitation de sources écrites découvertes entre-temps a permis de préciser davantage la personnalité et la fortune de ce paysan aisé, et surtout d’identifier sa demeure, toujours debout dans le village de Lutter (Haut-Rhin).
Cette étude de morphologie agraire est basée sur l’exploitation systématique des terriers des pro... more Cette étude de morphologie agraire est basée sur l’exploitation systématique des terriers des propriétaires de biens-fonds à Lutter aux XVe s. et au XVIe s. Elle est extraite d’une série de travaux que j’ai consacrés de 2013 à 2020 au terroir, au bâti et aux habitants du village de Lutter dans le Jura alsacien.
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