Rémi Castets
Graduated from the Institut d'Etudes Politiques de Bordeaux in 1996, Rémi Castets has studied Chinese language at Nanjing University (1998-1999) and Xi'an Jiatong University (2001-2002). He graduated in Chinese language and civilisation at the Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO) and obtained his DEA (master degree) in comparative analysis of political areas (specialisation Asia) at the Institut d'Etudes Politiques de Paris (Sciences Po).
Between 2004 and 2006, he continued his research as a Lavoisier fellow of the French Ministry of Foreign Affairs attached to the French Study Center on Contemporary China in Hong Kong and earned in 2013 a Ph. D in political science from the Institut d'Etudes Politiques de Paris (Sciences Po) (*Nationalisme, Islam et politique: les trajectoires idéologiques de l'opposition politique ouïghoure*).
Since 2014, Rémi Castets is assistant professor (Maître de conférences) at the Bordeaux Montaigne Université. He has been in charge of the Bachelor program of Chinese language and civilisation between 2015 and 2018 and has headed the Department of Chinese Studies between 2016 and 2020. He is cofounder and co-director of the Research Unit (UMRU) 24140 Dynamiques, Interactions, Interculturalité Asiatiques (D2iA) (Bordeaux Montaigne University, La Rochelle University).
His research focuses on the Uyghur issue, State control in Xinjiang and the Belt and Road Initiative. He is scientific coordinator of D2iA research axis "Rayonnement et circulations".
Address: Bordeaux
Between 2004 and 2006, he continued his research as a Lavoisier fellow of the French Ministry of Foreign Affairs attached to the French Study Center on Contemporary China in Hong Kong and earned in 2013 a Ph. D in political science from the Institut d'Etudes Politiques de Paris (Sciences Po) (*Nationalisme, Islam et politique: les trajectoires idéologiques de l'opposition politique ouïghoure*).
Since 2014, Rémi Castets is assistant professor (Maître de conférences) at the Bordeaux Montaigne Université. He has been in charge of the Bachelor program of Chinese language and civilisation between 2015 and 2018 and has headed the Department of Chinese Studies between 2016 and 2020. He is cofounder and co-director of the Research Unit (UMRU) 24140 Dynamiques, Interactions, Interculturalité Asiatiques (D2iA) (Bordeaux Montaigne University, La Rochelle University).
His research focuses on the Uyghur issue, State control in Xinjiang and the Belt and Road Initiative. He is scientific coordinator of D2iA research axis "Rayonnement et circulations".
Address: Bordeaux
less
Related Authors
Noel B. Salazar
KU Leuven
Andreas Umland
National University of "Kyiv-Mohyla Academy"
Timur Dadabaev
University of Tsukuba
Martin van Bruinessen
Universiteit Utrecht
Armando Marques-Guedes
UNL - New University of Lisbon
John Sutton
Macquarie University
Michal Biran
The Hebrew University of Jerusalem
Marlene Laruelle
The George Washington University
Mustafa Aydin
Kadir Has University
Cosmin Sebastian Cercel
Ghent University
InterestsView All (17)
Uploads
Papers by Rémi Castets
Comprendre et dépasser la violence contemporaine
La violence sous toutes ses formes a toujours constitué un objet des sciences humaines. Il n’en va pas de même pour la sortie de la violence malgré une abondante littérature d’experts. L’une et l’autre, distinctes et pourtant intimement liées, font l’objet d’une réflexion renouvelée dans le cadre de la Plateforme Violence et sortie de la violence.
La Plateforme articule et met en regard les différentes étapes de la violence, allant de l’entrée dans le phénomène (radicalisation, armement, entraînement, passage à l’acte, etc.) à sa sortie (justice transitionnelle, démobilisation, mémoire, traumatisme, prévention, etc.), en passant par ses métamorphoses (mafia, crime organisé, radicalisation numérique, etc.).
Composée de l’Observatoire des radicalisations et de l’Observatoire de la sortie de la violence, la Plateforme met en réseau près de 300 chercheurs dans une perspective internationale et pluridisciplinaire.
Les projets menés donnent lieu à des analyses destinées au monde académique et à des rapports à l’adresse des responsables politiques, des acteurs de la société civile, des médias et du grand public, afin de mieux articuler production de connaissances et action.
La plateforme a été créée en 2015 et placée sous la responsabilité de Michel Wieviorka et Jean-Pierre Dozon.
Observatoire des radicalisations
L’Observatoire des radicalisations étudie les ressorts de la radicalisation et des violences extrêmes dans différents contextes, en Amérique latine, en Afrique, en Asie, dans leurs différentes modalités et dans leurs dimensions politiques et religieuses, afin de rendre intelligible un phénomène éminemment complexe, sans le réduire à l’islamisme radical.
Observatoire international de la sortie de la violence
L’Observatoire international de la sortie de la violence se propose de structurer un nouveau domaine de recherche pour produire des connaissances à la fois empiriques et théoriques, et faire se rencontrer, dans une démarche résolument comparative, des études et rapports trop souvent disparates. Il vise également à accueillir des chercheurs étrangers reconnus internationalement pour mettre en place un réseau et renforcer, au travers de conventions, la coopération scientifique.
Séminaire Violence et sortie de la violence
Le séminaire Violence et sortie de la violence rend compte de recherches développées au sein de la Plateforme et de ses deux observatoires. Animé par Michel Wieviorka, Jean-Pierre Dozon, Farhad Khosrokhavar et Yvon Le Bot, il réunit chaque année une quinzaine de chercheurs travaillant sur des thématiques relatives à l’entrée et à la sortie de la violence.
Activités de recherche
International Panel on Exiting Violence (IPEV)
Projet-phare de la Plateforme lancé en 2016, l’International Panel on Exiting Violence (IPEV) vise à consolider la structuration de la sortie de la violence en nouveau domaine de recherche. Pour cela, le Panel rassemble une communauté interdisciplinaire et internationale de plus de cent chercheurs, constituée en dix groupes de travail, abordant les thématiques suivantes : radicalisation ; déradicalisation ; salafisme et djihadisme ; indépendantisme, séparatisme et construction de l’État ; histoire et mémoire ; politiques publiques ; réconciliation et justice ; femmes et violence ; reconstruction de l’individu ; Etat fort/Etat faible et violence.
ANR SoV – Sortir de la violence
L’ANR SoV – Sortir de la violence s’inscrit dans le Défi 9 « Liberté et sécurité de l’Europe et de ses résidents » et dans l’Axe 3 « Sécurité des personnes et des collectifs ; lutte contre le crime, le terrorisme et la radicalisation violente ». Le projet part des travaux sur la radicalisation et les violences extrêmes pour aboutir à l’analyse de la sortie et la prévention de la violence. La perspective comparatiste et transversale envisage plusieurs terrains en Amérique latine (Colombie, Mexique), en Afrique (Côte d’Ivoire), au Proche et Moyen-Orient (Liban, Syrie, Irak) et en Europe (région toulousaine, pays basque espagnol).
Impact social et politique des attaques terroristes
L’Open Society Foundations a commandé une étude sur l’impact social et politique des attentats terroristes en France. D’une durée d’un an et demi à partir de juillet 2017, ce projet s’appuie sur une cinquantaine d’entretiens et des enquêtes ethnographiques dans plusieurs villes de France.
Memento.cab
Le projet Memento.cab met en relation plusieurs fonds d’archives numérisées (Centro Nacional de la Memoria Histórica à Bogotá, la Biblioteca Publica Piloto à Medellin, les archives nationales et la Casa de memoria de Medellín), qui illustrent la Colombie des 20e et 21e siècles. Croisant big data, art et SHS, ce projet s’intéresse à la façon dont les personnes réécrivent leurs mémoires après 80 ans de guérilla en Colombie. L'objectif est de mettre en ligne, de manière ordonnée, de grands fonds d’archives multimédia colombiens afin de collecter les voies d’accès et recueillir des statistiques de fréquentation précises.
Revue Violence: A Journal
Cette revue aura pour objectif de valoriser les connaissances produites depuis 2015 au sein de la Plateforme Violence et sortie de la violence. Elle vise à consolider l'analyse de la violence, dans ses diverses expressions et métamorphoses, et celle de la prévention et de la sortie de la violence, pour les structurer en véritable domaine de recherche, avec leurs apports et leurs débats. Une attention particulière sera portée à l'articulation de la recherche en sciences humaines et sociales avec d’autres champs de la connaissance et de la réflexion, ainsi qu'avec les milieux artistiques et littéraires.
Publiée par les Éditions de la Maison des sciences de l’homme, la revue sera disponible aux formats papier en anglais, et numérique en anglais et en français.
Le premier numéro sera publié au premier semestre 2019.
Ressources media
Retrouvez les événements organisés par la platerforme en vidéo sur Canal-U.
The Conversation, en collaboration avec les membres de la Plateforme Violence et sortie de la violence, publie une série d'articles sur les processus d'entrée et de sortie de la violence.
Les derniers articles publiés :
« Preventing sexual violence: lessons from rebel armies in Burundi and Uganda » par Angela Muvumba Sellström
« Des humanitaires face au génocide : l’expérience rwandaise » par Marc Le Pape et Jean‑Hervé Bradol
Conversation avec Jérôme Ferret et Farhad Khosrokhavar : « L’islam radical a une capacité à capter toutes les vulnérabilités sociales »
Voir tous les articles
Partenaires
CGET | CIPD | CSFRS | Carnegie corporation | CNRS | CADIS | LAIOS | CNMH | Ambassade de France en Colombie
La Plateforme a bénéficié d’un premier soutien financier du CIPD destiné à l’Observatoire des radicalisations. Depuis, plusieurs financements assurent son développement : « SoV » (Sortir de la violence) est une ANR ; le Panel international de la sortie de la violence, est cofinancé par la Carnegie corporation, le CSFRS, le CGET et la Plateforme Dabran. Deux projets ont bénéficié de l’appel Attentats-Recherche CNRS (« Violences extrêmes : comment en sortir ? Ce que nous enseigne l’Amérique latine »; « Radicalisations : allers et retours entre ici et là-bas »).
Coordination
Sabrina Melenotte, coordinatrice générale de la plateforme et post-doctorante sur l'ANR SoV
La Chine compte au bas mot 20 à 30 millions de citoyens issus de minorités nationales musulmanes. Les trois quarts de ces populations vivent aujourd’hui sur les secteurs occidentaux des anciennes routes chinoises de la soie. Ces territoires arides aux densités relativement faibles regorgent de ressources énergétiques et minérales et occupent une position clé sur les axes de projection géostratégique de la puissance chinoise vers ses flancs occidentaux. Ces populations aujourd’hui divisées par de profondes lignes de fractures nationales ont à plusieurs reprises joué un rôle clé dans l’histoire de Chine. À certaines époques et encore aujourd’hui, certaines d’entre elles sont entrevues avec méfiance par un Etat craignant leur défiance. Elles s’avèrent aussi pour certaines méfiantes vis-à-vis du modèle de modernisation que porte l’Etat chinois, un modèle jugé sinisateur et peu en adéquation avec leur identité culturelle et religieuse. Si ces populations sont parfois une source de tensions, elles constituent aussi à d’autres égards une ressource diplomatico-commerciale que la Chine n’hésite pas à manier dans ses relations avec le monde musulman.
Après être revenus brièvement sur l’histoire et les spécificités ethno-religieuses de ces populations, nous envisagerons le rapport de l’Etat moderne chinois à ces dernières et les principaux enjeux contemporains autour de ces questions.
Après être revenus sur l’histoire de l’islam et les lignes de fractures sectaires le traversant, nous reviendrons sur les racines idéologiques de l’islam radical moderne.
Nous envisagerons dans un premier temps les moments clés de la colonisation et de la guerre froide afin de mettre en lumière le terreau qui a favorisé la montée en puissance des alternatives idéologiques au socialisme ou au nationalisme dans le monde arabe.
Nous passerons en revue les courants de pensées et mouvement politiques associés à l’islamisme : le fondamentalisme, le wahhabisme, le néo-fondamentalisme, le salafisme ou le jihadisme international (nous décrypterons au passage ce que recouvrent ces termes pour les spécialistes).
Enfin, nous mettrons en lumière au regard de l’actualité les recompositions idéologiques de la scène salafie jihadiste durant la période contemporaine.
BORDEAUX, 14/12/2017
Those small intellectual and militant circles have emerged to promote a sociopolitical model that would constitute an alternative to Western and Chinese communist models of modernization. The values underlying the legitimacy of the model of “social progress” they promote rely on Islam and more orthodox interpretations of the Islamic corpus.
We will trace back the ideological roots of those circles before seeing how they were revived and how they have tried to structure themselves during the eighties in Xinjiang.
Then we will consider the influence of the rise of Islamic revolutionaries currents in the muslim world, the impact of the new policies aimed at curbing political islam and activism among the Uyghurs and the opportunities generated by the new geopolitical situation in South/Central Asia (and nowadays in Syria/Irak). We will see how those factors have led some militants to break with a peaceful return to Islam in order to structure small jihadi groups such as the famous Turkestan Islamic Party (TIP).