Dépasser les stéréotypes et le conformisme : queeriser les représentations LGBTQ* à la télévision de fiction québécoise. Dans I. Boisclair, G. Poirier Girard et P. Landry (Eds.), Le queer dans les productions littéraires, artistiques et médiatiques québécoises. , 2020
Chanady, T. (2020). Dépasser les stéréotypes et le conformisme : queeriser les représentations LG... more Chanady, T. (2020). Dépasser les stéréotypes et le conformisme : queeriser les représentations LGBTQ* à la télévision de fiction québécoise. Dans I. Boisclair, G. Poirier Girard et P. Landry (Eds.), Le queer dans les productions littéraires, artistiques et médiatiques québécoises. Presses de l’Université de Montréal.
La représentation de la diversité sexuelle à la télévision de fiction
populaire au Québec a connu d’importants développements : des premiers personnages homosexuels récurrents, masculins et stéréotypés, à la fin des années 1970, à l’émergence plus tardive et plus lente de la visibilité lesbienne, une bonne partie des séries populaires affichent aujourd’hui fièrement leurs gais et lesbiennes «de service». En parallèle, les personnages bi, trans et LGBTQ+ racisés ainsi que ceux présentant des expressions de genre diversifiées demeurent pratiquement absentse du paysage télévisuel québécois. Je propose dans ce texte un court historique des représentations LGBTQ+ pour ensuite m’intéresser aux conditions dans lesquelles est rendue possible la visibilité de la diversité sexuelle et de genre. Quelles normes encadrent les représentations de la sexualité et du genre ? Comment les discours entourant les représentations traversent-ils l’espace public ? Les stéréotypes sont aujourd’hui moins évidents à pointer du doigt: au contraire, on remarque un grand souci de normalisation des personnages pour les rendre rassurants, accessibles et non menaçants pour un auditoire général. Je m’intéresserai ensuite aux problématiques soulevées par la populaire série Unité 9, cette dernière cadrant les désirs sexuels entre femmes dans l’environnement contraignant de la prison, et présentant un traitement transphobe d’un de ses personnages. Lire la télévision en tant que texte culturel, social et politique suscite plusieurs réflexions importantes par rapport à la visibilité médiatisée : cette dernière n’est en effet pas nécessairement émancipatrice, participant également à la reproduction de normes hégémoniques et de rapports de pouvoir
Uploads
Papers by Tara Chanady
Books by Tara Chanady
La représentation de la diversité sexuelle à la télévision de fiction
populaire au Québec a connu d’importants développements : des premiers personnages homosexuels récurrents, masculins et stéréotypés, à la fin des années 1970, à l’émergence plus tardive et plus lente de la visibilité lesbienne, une bonne partie des séries populaires affichent aujourd’hui fièrement leurs gais et lesbiennes «de service». En parallèle, les personnages bi, trans et LGBTQ+ racisés ainsi que ceux présentant des expressions de genre diversifiées demeurent pratiquement absentse du paysage télévisuel québécois. Je propose dans ce texte un court historique des représentations LGBTQ+ pour ensuite m’intéresser aux conditions dans lesquelles est rendue possible la visibilité de la diversité sexuelle et de genre. Quelles normes encadrent les représentations de la sexualité et du genre ? Comment les discours entourant les représentations traversent-ils l’espace public ? Les stéréotypes sont aujourd’hui moins évidents à pointer du doigt: au contraire, on remarque un grand souci de normalisation des personnages pour les rendre rassurants, accessibles et non menaçants pour un auditoire général. Je m’intéresserai ensuite aux problématiques soulevées par la populaire série Unité 9, cette dernière cadrant les désirs sexuels entre femmes dans l’environnement contraignant de la prison, et présentant un traitement transphobe d’un de ses personnages. Lire la télévision en tant que texte culturel, social et politique suscite plusieurs réflexions importantes par rapport à la visibilité médiatisée : cette dernière n’est en effet pas nécessairement émancipatrice, participant également à la reproduction de normes hégémoniques et de rapports de pouvoir
La représentation de la diversité sexuelle à la télévision de fiction
populaire au Québec a connu d’importants développements : des premiers personnages homosexuels récurrents, masculins et stéréotypés, à la fin des années 1970, à l’émergence plus tardive et plus lente de la visibilité lesbienne, une bonne partie des séries populaires affichent aujourd’hui fièrement leurs gais et lesbiennes «de service». En parallèle, les personnages bi, trans et LGBTQ+ racisés ainsi que ceux présentant des expressions de genre diversifiées demeurent pratiquement absentse du paysage télévisuel québécois. Je propose dans ce texte un court historique des représentations LGBTQ+ pour ensuite m’intéresser aux conditions dans lesquelles est rendue possible la visibilité de la diversité sexuelle et de genre. Quelles normes encadrent les représentations de la sexualité et du genre ? Comment les discours entourant les représentations traversent-ils l’espace public ? Les stéréotypes sont aujourd’hui moins évidents à pointer du doigt: au contraire, on remarque un grand souci de normalisation des personnages pour les rendre rassurants, accessibles et non menaçants pour un auditoire général. Je m’intéresserai ensuite aux problématiques soulevées par la populaire série Unité 9, cette dernière cadrant les désirs sexuels entre femmes dans l’environnement contraignant de la prison, et présentant un traitement transphobe d’un de ses personnages. Lire la télévision en tant que texte culturel, social et politique suscite plusieurs réflexions importantes par rapport à la visibilité médiatisée : cette dernière n’est en effet pas nécessairement émancipatrice, participant également à la reproduction de normes hégémoniques et de rapports de pouvoir