Marjolaine Carles
Marjolaine Carles est docteur en Histoire et Civilisations (2016, EHESS Paris), professeur en Histoire et Géographie dans l’Académie de Martinique depuis 2019. Depuis 2018, elle mène en parallèle des activités subaquatiques de Scaphandrier Classe I Mention B en Mer des Caraïbes. Ancien membre scientifique de l’École des Hautes Études Hispaniques et Ibériques à la Casa de Velázquez (Madrid, 2013-2014) et ancienne boursière de la Fondation Gulbenkian (Lisbonne). Elle a enseigné à l’Université des Antilles, en qualité d’ATER (2016-2018), à l'Université Nouvelle de Lisbonne (E-Master sur l'Empire portugais, 2014), à l'Université Fédérale d'Ouro Preto au Brésil (Institut de Philosophie, Art et Culture, 2010 et 2011).
Ses recherches sont centrées sur l’eau et ses enjeux, dans les espaces à dynamiques industrielles (mines, plantations, industries et artisanats), urbaines et palatiales (espaces public et privé), dans les sociétés coloniales atlantiques et américaines, entre le XVIe et le XIXe siècles. Les travaux de Marjolaine Carles mettent l’accent sur la richesse des multiples facettes d’une étude historique sur l’eau en insistant sur des perspectives de recherche au croisement entre l’histoire (environnementale, politique, sociale et culturelle, histoire coloniale, histoire des techniques), l’archéologie et l’histoire de l’art.
1. Les savoirs et les pratiques de gestion de l’eau dans les mondes atlantiques et américains du XVIe au XIXe siècle.
2. Les espaces et les acteurs (populations hétérogènes: blancs, noirs, autochtones; libres, non libres) concernés par la circulation des savoirs et des techniques de maîtrise de l’eau dans les territoires à dynamique industrielle (mines, industries, plantations, villes) et en contexte palatial.
3. Les enjeux d’usages et le pouvoir: l’institutionnalisation de l’eau et de sa gestion est au cœur de cette thématique, tant sur la notion de “bien commun”, très discutée actuellement dans la communauté des spécialistes en Histoire environnementale, que sur les aspects socio-économiques d’appropriation des rivières et de la ressource naturelle. Les usages et les droits de l’eau.
4. Les impacts environnementaux impliqués par les usages de l’eau (activités anthropiques et catastrophes naturelles) dans ces espaces. Dans cette perspective, Marjolaine Carles a pour objectif de privilégier les études comparatistes dans les mondes atlantico-américains (XVIe - XIXe siècles).
5. Crises de l’eau, conflits et identité dans les sociétés post-coloniales ibéro-américaines et caribéennes.
Ses recherches sont centrées sur l’eau et ses enjeux, dans les espaces à dynamiques industrielles (mines, plantations, industries et artisanats), urbaines et palatiales (espaces public et privé), dans les sociétés coloniales atlantiques et américaines, entre le XVIe et le XIXe siècles. Les travaux de Marjolaine Carles mettent l’accent sur la richesse des multiples facettes d’une étude historique sur l’eau en insistant sur des perspectives de recherche au croisement entre l’histoire (environnementale, politique, sociale et culturelle, histoire coloniale, histoire des techniques), l’archéologie et l’histoire de l’art.
1. Les savoirs et les pratiques de gestion de l’eau dans les mondes atlantiques et américains du XVIe au XIXe siècle.
2. Les espaces et les acteurs (populations hétérogènes: blancs, noirs, autochtones; libres, non libres) concernés par la circulation des savoirs et des techniques de maîtrise de l’eau dans les territoires à dynamique industrielle (mines, industries, plantations, villes) et en contexte palatial.
3. Les enjeux d’usages et le pouvoir: l’institutionnalisation de l’eau et de sa gestion est au cœur de cette thématique, tant sur la notion de “bien commun”, très discutée actuellement dans la communauté des spécialistes en Histoire environnementale, que sur les aspects socio-économiques d’appropriation des rivières et de la ressource naturelle. Les usages et les droits de l’eau.
4. Les impacts environnementaux impliqués par les usages de l’eau (activités anthropiques et catastrophes naturelles) dans ces espaces. Dans cette perspective, Marjolaine Carles a pour objectif de privilégier les études comparatistes dans les mondes atlantico-américains (XVIe - XIXe siècles).
5. Crises de l’eau, conflits et identité dans les sociétés post-coloniales ibéro-américaines et caribéennes.
less
Uploads
Papers by Marjolaine Carles
L’enquête historique exploite des documents manuscrits de différentes natures produits par les autorités et par les principaux constructeurs impliqués depuis le début des constructions du réseau hydraulique extérieur du Palais-Couvent de Mafra (1717) jusqu’à l’année du décès de João V (1750). Des prospections et des relevés in situ ont aussi été réalisés avec d’autres membres du programme de recherche Água em Mafra, dans les jardins royaux de Mafra et dans les galeries souterraines des Águas Livres de Lisbonne.
Cet article (rédigé en portugais) appréhende le fonctionnement et les représentations du système hydraulique extérieur du Palais-Couvent au fil des choix du roi et des personnes influentes qui intervinrent. Cette scène politique de l’hydraulique portugaise de la première moitié du XVIIIe siècle relevait de jeux d’acteurs dans l’entourage du roi. Experts étrangers et Portugais en architecture, en ingénierie civile et militaire, modernisèrent avec leurs disciples les techniques de gestion de l’eau sur le chantier de Mafra.
Deux générations se succédèrent au sein de ce cercle d’acteurs. Parmi eux, certains continuèrent à occuper un rôle de premier plan au cours des Réformes pombalines dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. L’empreinte des modèles européens de l’hydraulique urbaine et palatiale comme représentation du pouvoir était remarquable dans ce contexte politique des eaux joanines et, ensuite, pombalines.
Trois grands axes sont traités:
1) Les grandes étapes de la construction du réseau hydraulique (1711-1828) 2) Le cercle des maîtres de l’eau
3) Le génie technique du système hydraulique
À partir des témoignages archéologiques antérieurs aux premiers indices liés au culte d'Apollon à Delphes, ce livre propose une enquête des modalités cultuelles de la fin de l'Âge du Bronze au début de l'Âge du Fer.
Si les représentations de deux cultes apparaissent comme antithétiques, l'un à dominante féminine à la fin de l'occupation mycénienne (xiie siècle avant J.-C.) et l'autre plutôt masculin au Géométrique (viiie siècle avant J.-C.), il s'agit bien de saisir les conditions de transition entre deux sociétés dont l'expression de la religiosité et les pratiques cultuelles diffèrent.
L’enquête historique exploite des documents manuscrits de différentes natures produits par les autorités et par les principaux constructeurs impliqués depuis le début des constructions du réseau hydraulique extérieur du Palais-Couvent de Mafra (1717) jusqu’à l’année du décès de João V (1750). Des prospections et des relevés in situ ont aussi été réalisés avec d’autres membres du programme de recherche Água em Mafra, dans les jardins royaux de Mafra et dans les galeries souterraines des Águas Livres de Lisbonne.
Cet article (rédigé en portugais) appréhende le fonctionnement et les représentations du système hydraulique extérieur du Palais-Couvent au fil des choix du roi et des personnes influentes qui intervinrent. Cette scène politique de l’hydraulique portugaise de la première moitié du XVIIIe siècle relevait de jeux d’acteurs dans l’entourage du roi. Experts étrangers et Portugais en architecture, en ingénierie civile et militaire, modernisèrent avec leurs disciples les techniques de gestion de l’eau sur le chantier de Mafra.
Deux générations se succédèrent au sein de ce cercle d’acteurs. Parmi eux, certains continuèrent à occuper un rôle de premier plan au cours des Réformes pombalines dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. L’empreinte des modèles européens de l’hydraulique urbaine et palatiale comme représentation du pouvoir était remarquable dans ce contexte politique des eaux joanines et, ensuite, pombalines.
Trois grands axes sont traités:
1) Les grandes étapes de la construction du réseau hydraulique (1711-1828) 2) Le cercle des maîtres de l’eau
3) Le génie technique du système hydraulique
À partir des témoignages archéologiques antérieurs aux premiers indices liés au culte d'Apollon à Delphes, ce livre propose une enquête des modalités cultuelles de la fin de l'Âge du Bronze au début de l'Âge du Fer.
Si les représentations de deux cultes apparaissent comme antithétiques, l'un à dominante féminine à la fin de l'occupation mycénienne (xiie siècle avant J.-C.) et l'autre plutôt masculin au Géométrique (viiie siècle avant J.-C.), il s'agit bien de saisir les conditions de transition entre deux sociétés dont l'expression de la religiosité et les pratiques cultuelles diffèrent.