Papers by Laure Barthélémy
Le statut d’artiste a évolué durant la Renaissance et nous allons voir de quelle manière la philo... more Le statut d’artiste a évolué durant la Renaissance et nous allons voir de quelle manière la philosophie a joué un rôle dans cette évolution, à travers le travail de deux artistes qui se sont appuyés sur la philosophie : Dante Alighieri et Léonard de Vinci. Le point commun entre ces deux artistes est de se présenter, ou d’être présentés, comme des messagers divins qui ont la capacité de rendre accessible à tous l’intelligible. Nous mettrons donc en évidence, à travers notre travail, la notion d’intermédiaire dont nous restituerons l’évolution entre l’antiquité et la Renaissance à travers les influences des deux auteurs, notamment le néoplatonisme florentin, contemporain à Léonard, dont l’influence a été retentissante et qui a choisi Dante comme figure du poète idéal, puis l’aristotélisme qui influença aussi bien Dante que Léonard. Nous concentrerons notre recherche sur Le Banquet de Dante, et Le Traité de la peinture de Léonard.
Nous voulions concentrer notre recherche sur le thème de l’autoportrait chez Frida Kahlo afin de ... more Nous voulions concentrer notre recherche sur le thème de l’autoportrait chez Frida Kahlo afin de réfléchir sur le fait de se poser soi-même comme objet : « Le « livre monstre » de Frida Kahlo est ainsi le résultat d’une pratique profondément poétique où sujet et objet ne font plus qu’un, où la voix poétique est tour à tour poète et modèle, où la plume se fait pinceau ». Cependant ce sujet s’est avéré être trop vaste, et les différentes interprétations des autoportraits de Frida sont très nombreuses : certaines sont platonisantes ; Carlos Fuentes insiste sur le corps comme tombeau de l’âme , et Salomon Grimberg sur le fait que l’autoportrait ne soit qu’une image de l’image dans le miroir de Frida . Margaret A.Lindauer donne une interprétation féministe , et Helga B. Prignitz-Poda donne une interprétation psychanalytique . Ces divers auteurs montrent la difficulté de saisir l’œuvre de Frida Kahlo, mais ils montrent également qu’elle est utilisée comme objet de théories diverses (qu’elle a elle-même suggérées).
Face à toutes ces interprétations nous avons choisi de nous concentrer sur un thème plus neutre et qui nous permettrait d’étudier concrètement les œuvres de Frida sans risquer de nous éloigner de l’artiste. Nous avons choisi de concentrer notre recherche sur l’objet médical qui est centre de la vie de Frida puisqu’elle avait entreprît de suivre des études de médecines afin de devenir illustratrice scientifique , mais surtout parce qu’elle a dû supporter durant toute sa vie des problèmes de santés : d’abord, lorsqu’elle était petite, suite une malformation congénitale, puis ce qui semble être une poliomyélite, enfin les nombreuses séquelles suites à son grave accident de bus (qui a été transpercé par un tramway). Ce sujet pose une deuxième difficulté car il n’a pas été développé en particulier, à notre connaissance. Nous nous appuierons donc sur diverses études d’historiens de l’art, nous nous aiderons de la philosophie de la médecine de Canguilhem et de l’esthétique d’Alain afin de concentrer notre réflexion philosophique sur l’objet, et plus précisément l’objet médical.
Canguilhem est avant tout connu pour ses travaux d’histoire des sciences et de la médecine, mais ... more Canguilhem est avant tout connu pour ses travaux d’histoire des sciences et de la médecine, mais qu’en est-il de ses considérations en esthétique ? Dans son article Réflexions sur la création artistique selon Alain paru dans le numéro 2 de la revue de métaphysique et de morale en 1952, il expose un auteur qu’il l’a influencé mais dont il s’est démarqué à cause de son manque de sens historique (qui s’est avéré problématique durant la deuxième guerre mondiale) : Alain. Nous trouvons des éléments de critique de ce manque de sens historique dans cet article, notamment lorsque Canguilhem oppose l’immobilisme d’Alain au mouvement bergsonien.
Mais exposer la pensée d’Alain est surtout l’occasion pour Canguilhem de se confronter à un problème important en philosophie de l’art : Comment peut-on faire de la philosophie de l’art sans déprécier ce dernier, sans le réduire à d’autres choses ? Il répond qu’il faut « comprendre l’art en tant que fonction originale de l’esprit, fonction de production universelle ». Finalement, nous découvrons que Canguilhem utilise le même type de raisonnement que dans Le normal et le pathologique sauf qu’il n’est pas question de revaloriser la médecine en tant technique, mais l’art en tant que technique, afin qu’il ne soit pas considéré comme la simple application de la science. Alain lui permet d’exposer cette idée, originale pour la philosophie de l’art, puisqu’il reconsidère l’art suivant son sens étymologique τέχνη et donc en tant que technique au sens de production.
Cependant, un second problème se pose à Canguilhem dans cet article car Alain finit par nous donner une vision immobiliste de l’art. Il dépasse ensuite cette vision à l’aide de la pensée de Bergson (qu’il a reconsidérée après le Normal et le Pathologique ) qui ne condamne pas le devenir et qui lui permet d’aborder un sens métaphysique de la création.
Entre -1355/-1353 à -1338/-1337 avant J-C, c’est-à-dire durant une courte période de 15/18 ans, n... more Entre -1355/-1353 à -1338/-1337 avant J-C, c’est-à-dire durant une courte période de 15/18 ans, nous observons une révolution artistique dans la culture de l’Egypte antique de la XVIIIe dynastie : l’art amarnien. Nous avons choisi ce sujet pour traiter du pouvoir des images car cette révolution est due au règne d’Amenophis IV que l’on a souvent présenté comme un tyran dont les représentations étranges étaient le fruit de sa doctrine hérétique. Nous nous demanderons s’il est possible de parler de pouvoir des images pour cet exemple puisque le règne d’Amenophis IV a été historiquement un échec. Nous essayerons de montrer à travers ce devoir que le pouvoir des images amarniennes n’a pas été politique, mais que c’est de par leur originalité qu’elles sont autant sujet de débat aujourd’hui. Le pouvoir des images amarniennes s’est d’avantage exercé lors de leur redécouverte alors qu’elles avaient initialement pour but d’exercer le pouvoir actuel du pharaon. Elles illustrent l’art de l’Egypte antique dans notre imaginaire alors qu’elle n’en représente qu’une période très particulière.
L’analyse foucaldienne des rapports entre savoir et pouvoir (plus précisément ici pouvoir de la n... more L’analyse foucaldienne des rapports entre savoir et pouvoir (plus précisément ici pouvoir de la norme) nous pousse à poser le problème de l’éducation, qui est lui-même pris pour exemple par Foucault. Cependant l’auteur ne dépasse pas l’étape critique, il ne nous propose pas un modèle d’éducation où il n’y aurait pas de rapport de pouvoir. Nous pouvons alors nous demander si un tel modèle d’éducation est seulement possible. En effet, est-il possible de penser une éducation sans discipline ? Et une éducation sans aucun rapport de pouvoir ne serait-elle pas problématique pour le fonctionnement de la société ?
Nous montrerons que l’éducation n’est pas uniquement un rapport d’autorité de l’adulte sur l’enfant. Pour penser une éducation qui permettait le rapport entre savoir et plaisir, l’individu doit lui-même se former. Ainsi nous reviendrons au sens étymologique de l’éducation : e-ducere, conduire hors de , guider. L’éducation en ce sens ne se limiterait pas au passage de l’enfance à l’âge adulte, c’est un processus qui s’étend tout au long de la vie de l’individu. L’école devrait alors mettre à disposition de l’enfant les outils permettant cette formation, le guider sans lui imposer les choses.
Thesis Chapters by Laure Barthélémy
Uploads
Papers by Laure Barthélémy
Face à toutes ces interprétations nous avons choisi de nous concentrer sur un thème plus neutre et qui nous permettrait d’étudier concrètement les œuvres de Frida sans risquer de nous éloigner de l’artiste. Nous avons choisi de concentrer notre recherche sur l’objet médical qui est centre de la vie de Frida puisqu’elle avait entreprît de suivre des études de médecines afin de devenir illustratrice scientifique , mais surtout parce qu’elle a dû supporter durant toute sa vie des problèmes de santés : d’abord, lorsqu’elle était petite, suite une malformation congénitale, puis ce qui semble être une poliomyélite, enfin les nombreuses séquelles suites à son grave accident de bus (qui a été transpercé par un tramway). Ce sujet pose une deuxième difficulté car il n’a pas été développé en particulier, à notre connaissance. Nous nous appuierons donc sur diverses études d’historiens de l’art, nous nous aiderons de la philosophie de la médecine de Canguilhem et de l’esthétique d’Alain afin de concentrer notre réflexion philosophique sur l’objet, et plus précisément l’objet médical.
Mais exposer la pensée d’Alain est surtout l’occasion pour Canguilhem de se confronter à un problème important en philosophie de l’art : Comment peut-on faire de la philosophie de l’art sans déprécier ce dernier, sans le réduire à d’autres choses ? Il répond qu’il faut « comprendre l’art en tant que fonction originale de l’esprit, fonction de production universelle ». Finalement, nous découvrons que Canguilhem utilise le même type de raisonnement que dans Le normal et le pathologique sauf qu’il n’est pas question de revaloriser la médecine en tant technique, mais l’art en tant que technique, afin qu’il ne soit pas considéré comme la simple application de la science. Alain lui permet d’exposer cette idée, originale pour la philosophie de l’art, puisqu’il reconsidère l’art suivant son sens étymologique τέχνη et donc en tant que technique au sens de production.
Cependant, un second problème se pose à Canguilhem dans cet article car Alain finit par nous donner une vision immobiliste de l’art. Il dépasse ensuite cette vision à l’aide de la pensée de Bergson (qu’il a reconsidérée après le Normal et le Pathologique ) qui ne condamne pas le devenir et qui lui permet d’aborder un sens métaphysique de la création.
Nous montrerons que l’éducation n’est pas uniquement un rapport d’autorité de l’adulte sur l’enfant. Pour penser une éducation qui permettait le rapport entre savoir et plaisir, l’individu doit lui-même se former. Ainsi nous reviendrons au sens étymologique de l’éducation : e-ducere, conduire hors de , guider. L’éducation en ce sens ne se limiterait pas au passage de l’enfance à l’âge adulte, c’est un processus qui s’étend tout au long de la vie de l’individu. L’école devrait alors mettre à disposition de l’enfant les outils permettant cette formation, le guider sans lui imposer les choses.
Thesis Chapters by Laure Barthélémy
Face à toutes ces interprétations nous avons choisi de nous concentrer sur un thème plus neutre et qui nous permettrait d’étudier concrètement les œuvres de Frida sans risquer de nous éloigner de l’artiste. Nous avons choisi de concentrer notre recherche sur l’objet médical qui est centre de la vie de Frida puisqu’elle avait entreprît de suivre des études de médecines afin de devenir illustratrice scientifique , mais surtout parce qu’elle a dû supporter durant toute sa vie des problèmes de santés : d’abord, lorsqu’elle était petite, suite une malformation congénitale, puis ce qui semble être une poliomyélite, enfin les nombreuses séquelles suites à son grave accident de bus (qui a été transpercé par un tramway). Ce sujet pose une deuxième difficulté car il n’a pas été développé en particulier, à notre connaissance. Nous nous appuierons donc sur diverses études d’historiens de l’art, nous nous aiderons de la philosophie de la médecine de Canguilhem et de l’esthétique d’Alain afin de concentrer notre réflexion philosophique sur l’objet, et plus précisément l’objet médical.
Mais exposer la pensée d’Alain est surtout l’occasion pour Canguilhem de se confronter à un problème important en philosophie de l’art : Comment peut-on faire de la philosophie de l’art sans déprécier ce dernier, sans le réduire à d’autres choses ? Il répond qu’il faut « comprendre l’art en tant que fonction originale de l’esprit, fonction de production universelle ». Finalement, nous découvrons que Canguilhem utilise le même type de raisonnement que dans Le normal et le pathologique sauf qu’il n’est pas question de revaloriser la médecine en tant technique, mais l’art en tant que technique, afin qu’il ne soit pas considéré comme la simple application de la science. Alain lui permet d’exposer cette idée, originale pour la philosophie de l’art, puisqu’il reconsidère l’art suivant son sens étymologique τέχνη et donc en tant que technique au sens de production.
Cependant, un second problème se pose à Canguilhem dans cet article car Alain finit par nous donner une vision immobiliste de l’art. Il dépasse ensuite cette vision à l’aide de la pensée de Bergson (qu’il a reconsidérée après le Normal et le Pathologique ) qui ne condamne pas le devenir et qui lui permet d’aborder un sens métaphysique de la création.
Nous montrerons que l’éducation n’est pas uniquement un rapport d’autorité de l’adulte sur l’enfant. Pour penser une éducation qui permettait le rapport entre savoir et plaisir, l’individu doit lui-même se former. Ainsi nous reviendrons au sens étymologique de l’éducation : e-ducere, conduire hors de , guider. L’éducation en ce sens ne se limiterait pas au passage de l’enfance à l’âge adulte, c’est un processus qui s’étend tout au long de la vie de l’individu. L’école devrait alors mettre à disposition de l’enfant les outils permettant cette formation, le guider sans lui imposer les choses.