Astérisque
G UY M ÉTIVIER
Équations aux dérivées partielles sur les groupes
de Lie nilpotents
Astérisque, tome 92-93 (1982), Séminaire Bourbaki, exp. no 583, p. 75-99
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Séminaire BOURBAKI
1981/82, n°
34e année,
Novembre 1981
583
ÉQUATIONS
AUX
DÉRIVEES
PARTIELLES
SUR LES GROUPES DE LIE NILPOTENTS
MÉTIVIER
Guy
par
I - INTRODUCTION
Avant de rentrer dans le vif du
succintement
dérivées
l’origine
partielles
sur
l’intérêt propre de la
voisinage d’un point xo
ficients
les groupes
question
il y
D)
comme
P(x , D ),
constants
a
[31],
perturbation
certains
et
le groupe
de
l’opérateur
sur
un
groupe
nilpotents (L.P.
R. GOODMAN
[11] ,
L.
L. P. ROTHSCHILD
[2~ ,
B. HELFFER - J. NOURRIGAT
est
nilpotent
comme
maintenant devenue
Dans cet
HORMANDER - A. MELIN
existants,
d’auteurs
ont
théorie
du rôle
joué
opérateurs
groupe
modèles dans
une
exposé, loin
théorèmes
cette
au
à coef-
opérateurs peuvent être
nilpotent.
d’Heisenberg. Ensuite,
On peut dire que l’idée d’utiliser les
on
s’approchent
de
ROTHSCHILD - E. STEIN
[23] ,
G. METIVIER
[16] [17]).
sur
un
certain nombre de problèmes,
de vouloir dresser
voudrait
à coefficients constants
catalogue
un
des
certain nombre
représentations. L’idée d’utiliser
on
connaît
l’importance
usuelle dans l’étude des
(opérateurs invariants
exposé comprendra
75
un
montrer comment
par la transformation de Fourier
Cet
sont apparus
opérateurs invariants
extrêmement naturelle quand
commutatif).
[18] ,
[10]
idée standard.
utilisé la théorie des
est
un
aux
la remarque suivante :
elliptique, peut être considéré
une
naturelle par des groupes
groupe
équations
Outre évidemment
des théorèmes montrant comment certaines situations
façon
aux
rappeler
été faite initialement par G.B. FOLLAND - E. STEIN
a
l’opérateur []b
pour
portée
nilpotents.
modélisés par des opérateurs invariants
Cette remarque
est bon de
de l’attention récente
qu’un opérateur P(x,
de même
sujet, il
en
gros deux
sur
un
parties :
G.
dans la
-
première,
plicitement
les
passer d’un
opérateur
simples
MÉTIVIER
on
montrera comment
représentations irréductibles
Tr(P)
P à
par
une
que transformation de Fourier
changement
de
fonction ; ceci
montrera comment ce
dévissage
dans la deuxième
problèmes
on
d’opérations
partielle, changement
occupera les §§
3, 4
ex-
peut
aussi
de variables
Au § 6,
et 5.
on
constitue l’ossature de la démonstration
partie (§§ 7,
de résolubilité. On
q, et comment
succe-ssion
du théorème de B. HELFFER - J. NOURRIGAT
-
peut construire
on
fi5] .
9),
8 et
comment on
verra
la formule de Plancherel pour résoudre
on
esquissera
les
peut chercher à utiliser
l’équation
=f,
Pu
et comment
intervient la notion de représentation générique.
II - NOTATIONS
exposé,
Dans cet
simplement
connexe,
Lie alors
notera
on
On
à
gauche
appellera
on
connexe.
l’exponentielle
identifie§
sur
à
Si G est
est
indifféremment exp
x
ou
l’algèbre
exponentielles
est un
appellera
ad, Ad
de
tout
sont
de Lie des
champs
de
de G
E2.
sur
de
G ;
x
de vecteurs invariants
de n
gauche.
l’algèbre
à
des
Dans les coordonnées
à coefficients
7 (P).
les notations
orbite
nilpotent
algèbre
son
opérateur différentiel
par la formule
simplement
et
ex l’exponentielle
que l’on notera
Les notations
on
groupe
G invariants à
d
sur ,
espace dual
groupe de Lie
l’algèbre enveloppante
G
sur
Q
un
un
difféomorphisme global
un
opérateurs différentiels
polynômiaux
groupe
g. 03BE=
classiques
Ad(g-1)*03BE.
Pour 03BE
de[ , l’orbite de[
agit
et G
sur
E
pour cette
action de G.
Dans certains
somme
directe :
cas
on
se
donnera aussi
une
décomposition
de
en
GROUPES DE LIE NILPOTENTS
On dira alors
que ~
graduée
est
et on
ô~
d’automorphismes, appelés dilatations,
ôxx Àjx pour E Ct
enveloppante U(g) et
~
homogènes
de
On notera aussi
Si
03C0 est
Hilbert H
1r
on
et, dans le
degré
oùQ
opérateurs ir(A),
posant
en
l’algèbre
(c’est-à-dire vérifiant
ô~
P
am P,
=
~i ~
>
0).
®
l’espace
unitaire de G dans
C°°
1r
l’espace
des vecteurs
est
graduée,
H9 l’intersection des
~,m( ),
A E
groupe
des éléments P de
m
représentation
notera t9
cas
m
Um(G) =
une
0),
>
l’espace
on
)
(À
Ces dilatations s’étendent à
x
=
munira CL d’un
considérés
représentation
de la
domaines des
opérateurs
comme
de
non
bornés
dans H.
Enfin
pour ~
on
la forme bilinéaire
B~
notera
antisymétrique
sur ~:
Pour E
ra
simplement E~ s’il n’y
C
l’orthogonal
de E pour la forme
a
pas de
confusion) désigne-
B~.
III - REPRESENTATIONS UNITAIRES
Soit’Uune
( ~ isotrope
sous-algèbre
pour
B,-).
deQ
Alors X ::
scalaire unitaire du groupe V
=
soit §
et
ev -~
exp
e
1r
E ~~
~~’ v~
tel
est une
et on notera
~.~ =
0
représentation
1r’
"la" représen-
tation unitaire de G induite par X .
Un moyen de réaliser
7T
est le
suivant : il existe
une
décompo-
G.
{les applications
dépend évidemment
.introduit
3.2. - à
pas du choix des
tout
une
(d’où
X.
en 03BE1
=
*
(Adg)
~
aussi bien
cas
valence entre
on
gradué)
~~ ~ lorsque ~
E ~
est
change V en V1
alors les
=
Ad(g
-1)V
Nourrigat [15]
la nature de la transformation
et
peut choisir des espaces
définit les fonctions w(x)
:
d’abord,
Xl,...., X~
et
tel que
dépend
pour
représentations 03C0~,V et 03C003B6,,V,
~~u
et
de ~
).
la notation !t
unitairement équivalentes. Helffer
(dans le
que de la restriction
transformation unitaire
3.3. - si l’on
et S
polynomiales).
et J sont
v
Remarques 3.1. et on
MÉTIVIER
ont
un
g OE
G
l’1
même précisé
qui réalise l’équi-
dans la construction
ci-dessus
communs ; ensuite si l’on
X par :
sont
GROUPES DE LIE NILPOTENTS
et la
transformation U dans
Théorème
i)
L2(X)
par :
(Kirillov [ 19 ] )
~t~~~,est
irréductible si
si ~est
et seulement
maximal
isotrope
pour B .
ii)
deux
représentations
ment
équivalentes
iii)
toute
si
et seulement
représentation
valente à l’une des
irréductibles
si
03C0 3BE1,03C511
03BE1
et
03BE2
sont
et
unitaire-
2
sont
unitaire irréductible
est
sur
la même orbite.
unitairement
équi-
représentations
Le lemme suivant est fondamental pour le § 5 :
Preuve : la démonstration donnera
On écrit
L2
(T
on
écrit :
X
X)
=
et les ’~
®
X1
®....®
un
~
Xk
dans L2(X),
sens
comme
clair à
cet
énoncé!
T. On réalise 03C0 3BE0,
indiqué plus
dans
haut. Pour cela
G. MÉTIVIER
rentiel
sur
partielle
T
x
X à
coefficients
constants en
l’opérateur
en t.
IV - SUITE DE SOUS
L’objet
de
ce
ALGÈBRES
paragraphe
et
ISOTROPES
du suivant est
de réductions successives du nombre de
pour
t, et
d’exposer
variables, suivie
"descendre" dans les représentations irréductibles.
On suppose dans
ce
paragraphe
que G
est
graduée :
la méthode
dans
[15] ~
GROUPES DE LIE NILPOTENTS
j
+
k
la relation est triviale. Si elle est vraie
> r
pour la montrer
il suffit de
avec j
voir,
en
+
k
=
s,
vertu de
comme on a
i),
que
pour j
+
k >
déjà
j
k
J
Cette
inclusion résulte aussitôt de l’identité de Jacobi (voir la définition de
EL)
et
iii)
Le fait
Remarque
l’hypothèse
de
de même par récurrence
que V soit
4.. - Le
de récurrence.
algèbre
une
est une
point i) exprime
que
si (03BE,)
est
.
B03BE
dans GJ.
En
maximal pour
irréductible.
particulier
B~
dans
C~
et
la
sur
jJ
j.
conséquence immédiate
est
isotrope
1-maximal,
représentation ~ ~
est
maximal pour
est isotrope
alors
s
+
1
G. MÉTIVIER
(03BE,)
Soit
Lemme 4.2. -
Preuve : ~
est
isotrope
est
la dernière
égalité
il
est
isotrope,
Par
jusqu’au
est
p-maximal.
rang p
sur
1.
4.2., (~’,~f’)
[~f’ ,~U’] ~ 1r p+1=~+1.
= ~
Puisque
du lemme 4.1.
(p - 1) maximal. Enfin
p. Pour p
du lemme 4.1.
=
~’
E~
tel que
r, c’est trivial
Alors,
si
p
+
maximal isotrope pour
est
puisque
~i= ~ r. Supposons l’affirmation
(~, p+1) étant 1 maximal,
conséquent, il exister
Par le lemme
maximal
‘1l1
donc
Pour tout
et seulement
+
~~
comme
point ii)
résulte du
r-maximal si
a
point i)
(~/U)
clair que
Preuve : par récurrence
vraie
On
résultant du
Lemme 4.3. - Soit
est
"U/;
donc
4vlet
dans
l’inclusion
Soit isotrope
p-maximal (p > 2).
p-maximal.
B~ isotrope.
Mais
B~,
puisque
Puisque ~
est
maximal dans
4J’.
on a
Ce lemme donne donc
un
sens
Le lemme 4.2.
lorsque ~
une
algèbre et 03BE ~ *
une
autre
algèbre
(p - 1)-maximal.
avec
qui
clair à la phrase
nous
(~,~ p-maximal
montre alors comment
(03BE,) p-maximal ( p > 2),
étant donné
on
construit
vérifie
En outre, dans cette
situation,
pour 0 ~ E(03BE)
~p,
GROUPES DE LIE NILPOTENTS
on
peut définir :
définition (03BE) désigne
Dans cette
~1
étant
extension,
unitairement
Comme
en
pour
de
extension de ~ à.On montre que cet espace
une
pas de cette
sont
l’orthogonal
et
suivant le lemme 4.1. iii)
ne
1
dépend
on a
équivalentes.
=1f,
outre Ad
l’équivalence
résulte de la remarque
3.3.
V - REDUCTIONS SUCCESSIVES
Comme
P
paragraphe
au
et
tielles.
Ire
=
de
est
est
étape :
r, =
On
précédente
aussi la
on
On
donne
se
représentation associée au §
et
d’après
voit que 03C003BEr,,
(P)
par transformation de Fourier
directions
graduée.
l’écriture de P dans les coordonnés exponen-
choisit r=gr
(0) )
est
le lemme 3.11
est
3 à
(avec
l’opérateur
partielle
~= (0)).
dans les
déduit
G.
2ème étape :
du § 4,
on
On
3ème
étape : Fixant
sous
E(03BEr),
E(~3),
E
les
THEOREME
Rappelons
E
2-maximal),
s’arrête là,
VI - LE
03BEr-1
Fixant ~2
étant
algèb%e.à’ j1
u
(dépendant de 03BEr r ),
r-
on
on
et par
partielle.
construit r-2
~
construit
Fourier
à
partiel
représentations
et on passe par
partir
on
passe de
étant irréductibles.
j
D’HELFFER-NOURRIGAT
que P est dit
E ~’(G),
u
une
par transformation de Fourier
r- étape :
bution
; selon le raisonnement de la fin
construit alors
E(~r))
On
OE$ *
fixe 03BEr
(~ E
((~2,’~2)
MÉTIVIER
est
hypoelliptique
nécessairement
C
si pour
sur
toute
distri-
tout ouvert de G
où
Pu l’est.
Théorème
(Helffer-Nourrigat [15]) :
duée et soit P
entre
homogène
de
Soit
degré
une
algèbre
m. Alors il y
de Lie graa
équivalence
les assertions suivantes :
i)
ii)
P est
hypoelliptique
pour toute
dans
représentation unitaire irréductible
l’espace ~ .
des vecteurs
7T
C
de la
~,
le noyau
représentation
est
trivial.
En outre si P
OE((Q)
est
hypoelliptique,
est encore
pour toute
hypoelliptique.
"pertubation"
GROUPES DE LIE NILPOTENTS
Ce théorème
le
a
du groupe
cas
d’abord été prouvé par C. ROCKLAND [27] dans
d’Heisenberg,
par B. HELFFER
pour les groupes de rang
2, puis
pour les groupes de rang
3,
ii) ~ i)
dans le
cas
montrée par R. BEALS
Dans
ce
[12]
par B. HELFFER-J. NOURRIGAT
avant
la démonstration de
nous
ii) ~ i) ([15]). Plaçons
alors
construite
on
La
on
se
[14]
est
[I ].
voulons montrer comment interviennent
les constructions du § 5 dans la démonstration de
et
[2 ]
l’implication
général [15]. L’implication i) ~ ii)
paragraphe
algèbre
BEALS
et R.
fixe 03BE
et
~*
(03BE)
tel que
={03BE
norme !! Il désigne la
.
l’étape r - j ::
à
nous
E
11
norme
l’implication
on
construit
(03BE,) soit j
+
1
une
maximal ;
/ | = 03BE}.
de
l’espace
de
représentation
(L2(X)).
Ce lemme est
une
conséquence quasi-immédiate
du lemme 3.1.
G.
défini à la fin du §
à
4,
MÉTIVIER
et
dist
(,
0(o))
désigne
la distance
de
0(~0),
Ce lemme
tations
(m=rr)
avec
se
démontre
en
explicitant complètement
la méthode du § 3 et
tel que 03C0,
fonction minorée
(P)
en
soit
un
démonstration : il repose
sur
sur
exhibant
un
élément P
~ Um(g)
multiplication
opérateur
de
(,
module par dist
Ce lemme est assurément le
tations et
en
représen-
les
une
0(o)).
point technique
une
par
écriture
central de la
explicite
l’étude de la dépendance en v g des
des
représen-
opérateurs 03C0
~
(P).
GROUPES DE LIE NILPOTENTS
Par le lemme
localement
6.3,
bornée ;
par
tée par
P par
multiple
tat
est
~
6.2,
on
peut
~
))
grand.
assez
constante sur les en-
le tout,
on
montre que
E(03BE),
on
obtient l’estimation souhai-
et
C, peut être choi-
intégration (Lemme 6.1).
Soit P
çant
e
C
peut supposer
on
Regroupant
indépendante de
sie
le lemme
et
uniformément bornée pour
Enfin par le lemme 4.4.
O(1).
l’estimation i)
constante
~
aussi supposer
sembles
peut supposer que la
on
de
vérifiant la
P’
1,
=
(P P)
...,
r
propriété ii)
si nécessaire
et
que
peut supposer que
m_~ r~. Alors, compte
classique d’hypoellipticité (F.
A et J. UNTERBERGER
on
du théorème.
TREVES
[34 ]
[ 35 ] ) l’implication ii)
tenu
m
Remplaest un
d’un résul-
,
=~
i)
du théorème
résulte de la proposition suivante :
La démonstration
des
opérateurs
se
,
fait par récurrence
à coefficients
constants)
sur
P est
r.
Pour r=1
elliptique
et
(cas
l’es-
timation immédiate.
Supposons
la
proposition démontrée
dans la situation du rang
la
représentation
r
précédente.
~ ’~ rr s’identifie
au
rang
Dans la
à la
r-1,
et
plaçons
nous
premiere étape du § 5
représentation
du groupe
G.
de manière
aux
MÉTIVIER
générale
représentations
les
représentations
de G triviales
sur
G/Gr
de
s’identifient
l’hypothèse
G.
De part
une
variante)
de
récurrence il existe donc C tel que :
Utilisant le lemme 6.3 (ou
inégalité
ber cette
On
applique
plutôt
et pour un C
on
peut pertur-
convenable :
alors le lemme 6.11 dans le
sens
de la descente et
on
obtient :
indépendant de j,
C étant
j-1)
Après
(pour
7r=
la
r
on
aussi
indépendant
descente, la remontée :
.,. ))
Mais alors
j
et
du choix successif des
on
on
en
ÀÉ k
(k j
et
de
pour
j=1,
on
montre que
déduit des estimations du.type :
peut utiliser le lemme 6.4
obtient des estimations
et par
récurrence
sur
GROUPES DE LIE NILPOTENTS
Pour j =
r,
n’oublions pas que l’on
mais par le lemme 6.3
bornée uniformément
C03BEr
On utilise alors
triction
~ ~ !1
quand même
montre
on
pour |03BEr|(
restriction ~ ~
1
;
que l’on peut supposer
1.
-
l’homogénéité
et on
la
a
de P pour s’affranchir de la
res-
obtient :
L’estimation de la proposition
en
découle immédiatement par in-
tégration. (Lemme 6.1).
VII - FORMULE DE PLANCHEREL
Pour des démonstrations
A.A. KIRILLOV
[19]
ou
on
L. PUKANSKI
tions unitaires irréductibles
orbites
de Q
renvoie à J. DIXMIER [ ~]
[24 ].
On
a
paramétrées
sont
est
traçable
et
à résoudre les
suivante :
(P)
~.(t~)
équations 7r(P)v
(P
=
par
représenta-
l’espace G
on
des
pose :
le théorème de Plancherel
(J. DIXMIER [ 8] ) affirme l’existence d’une
Puisque ~
que les
G A et fE G(G)
pour l’action de G. Pour 03C0 ~
L’opérateur ~r(~)
vu
E~))
et on
mesure
dp
l’équation
Pu
sur
=~
peut énoncer la
G
telle que :
conduit
règle
G.
que pour presque tout TI
Supposons
u,~
MÉTIVIER
on
sache trouver
un
opérateur
tel que
i)
ii)
pour tout Y E
Y
oo
l’opérateur
C (G),
l’intégrale u(Y) =
est
(
converge.
traçable
désigne
et
la fonction
‘~(g) _ ‘~(~ 1) )
.
iii) l’application Y
Alors
est
u
En effet
>
u(~) définit
distribution
une
u.
= 03C6 .
solution de Pu
Pu, 03C8> = u,
03C0() 7(P).
et
Par consé-
quent :
j
la dernière
préciser
"calculer" la
dp.
mesure
tout j
Donnons
n
théorème,
un
ci-dessus,
la formule de Plancherel
telle que pour
un
résultant de la formule de Plancherel.
d’illustrer cette idée par
Avant
peut
égalité
nous
une
base
l’espace engendré
comment on
montrons
particulier
et en
{e,,
par
en}
...,
...,
e.}
idéal de g. Alors, selon L. PUKANSKI [24 ] , [25] , il existe
partition
{l,
I U J de
l’espace engendré
...,
par les
et J
n}
I
[resp. J],
on
soit
une
[resp. W]
telle que si l’on note V
pour j E
de g
ait les pro-
priétés suivantes :
i)
Le
polynôme D(~) - det(~,
(pour l’action
ii)
iii)
une
=
coupe V
Notant
U
g~)
sur
L’ouvert 8
qui, chacune,
existe
de G
=
en
V n
application
[ ej,
invariant
est
et
n’est pas identiquement nul.
g~
/ D(~) ~ 0}
exactement
f9 (U
continue
est
un
non
F(z, ~)
est une
union d’orbites
point.
vide
d’après i)
de W xU
dans V
et
ii)!), il
polynomiale
GROUPES DE LIE NILPOTENTS
en
z, rationnelle
telle que pour
l’ensemble des
est exactement
z
~,
en
points
tout ~ E
l’orbite de ~
U
de la forme
F(z, ~)
+
z
E W ®
V,
parcourant W.
([25] ) :
Lemme
r(~)
et
polynôme
Le
si l’on
paramètre
de Plancherel d~
U
est
est le
carré d’un
polynôme
invariant
presque toutes les orbites par U la
mesure
~r(~)~d~.
notera
’~~
"la" représentation unitaire irréducti--
ble associée à l’orbite de
~.
On peut réaliser toutes
Pour ~
E
on
tations dans le même espace
Soit P
Théorème :
possède
un
i) il existe
L2ORk)
(k
Supposons
inverse à droite
des
Q.-
polynômes a(~)
=
>
Alors P est localement
ouvert assez
petit),
correspond
et G.
LION
b(~)
sous
sur]*,
E
1.1,
tel que :
invariant par G,
est mesurable.
E
C ((c)
une
pour
tout 03C6~ C~o(03C9), (03C9
tel que Pu
= ’f.
forme voisine par L. CORWIN
à la démarche suivie par L.P. ROTHSCHILD
[ 22] .
Preuve : Par
centre
exactement
u
L2ORk)
borné dans
résoluble, i.e.
il existe
Ce théorème est énoncé
et
Q~
tout ~
que pour presque
et
représen-
2 dim W).
tels que :
ii) l’application ~
ces
un
de1i(g)
théorème de Dixmier
tels que
~r ~ (A) -
a(~)
[ 9]] il existe
A et B dans le
b(~).
[3]
[29]
G. MÉTIVIER
désigne
où
Cauchy-Schwartz
la
et la
converge et défini
résoluble
A est
(M.
[ 26] )
RAIS
est
teur
u
LZ(G).
E
voit que Pu
on
et
+
CONDITIONS
+
le groupe de
sur
l’intégrale
fait que
en
A ~~
=
lui même
est
localement
NÉCESSAIRES
Dans le
XI
~ ~x3
cas
opérateur
des groupes
simple :
bien loin d’une situation aussi
opérateur
voit que
pour fixer les idées que tout
~ ~x1 i(~ ~x2
Utilisant
le théorème suit.
constants est résoluble.
de Lewy
on
On vérifie
bi-invariant, il
RÉSOLUBILITÉ,
Rappelons d’abord
on
élément
puisque
VIII -
cients
formule de Plancherel
précédemment
Comme
Mais
un
d’opérateur.
Hilbert-Schmidt
norme
nilpotents
exemple l’opéra-
par
que l’on peut considérer
Heisemberg
de dimension
à coeffi--
3, n’est
comme
un
pas ré-
soluble.
D’après
son
on
un
transposé ~P
critère général
est
on
résoluble ;
sait que si P est
avec
voit donc que si le noyau de
le critère
est
alors P est résoluble. En outre si P est
que
hypoelliptique,
d’Helffer-Nourrigat
trivial pour
toute
résoluble, cela
veut
~t E
G9 A
dire
l’on sait résoudre les équations T(P)u= ’rr(~), donc cela semble
requérir
une
certaine
surjectivité
On arrive alors à l’idée
de L. CORWIN - L.P. ROTHSCHILD
de
77 (P),
n’est de
représentation
toutes
façons
pas
~r. E
injectivité
suivante, illustrée
de
par le travail
[ 6 ], qu’une condition raisonnable
la résolubilité de P est que le noyau de
que toute
donc
G.
TI(tp)
soit trivial pour pres-
(notons toutefois
suffisante, [ 6 ]).
pour
que cette condition
GRO UPES DE LIE NILPOTENTS
Reprenons les notations du paragraphe précédent :
donc
aux
représentations génériques
dans le même espace
ser
((51]
[6])
Soit~
une
algèbre
P
n’est pas localement résoluble.
S’il existe u,
non
([6 ]).
de Lie
E ijm(g).
nul,
nilpotente graduée
dans
Il est clair que s’il existe
alors il existe
tion
dansS(G).
1~ E
C~(G)
tel que
=f
ce
passage que l’on utilise
n’ait pas de solution dans
COO
alors P n’est pas
Le
tPu=0,
alors
Pu
tP,
n’ait pas de solu-
c’est ~ E Co(G) tel que l’équation
C°°(G) ; c’est essentiellement pour
l’homogénéité
de U dans
Ce théorème
soit
0 dans le noyau de
de P.
[ 6 ]) : Supposons
soit homogène. S’il existe
et que P
nulle,
u #
l’équation
Théorème (L. CORWIN - L.P. ROTHSCHILD
non
tel que
et
Ce que l’on cherche
Pu
graduée
sorte que
en
~
P
Remarque :
s’intéresse
que l’on peut réali-
On peut même faire
Admettons le résultat suivant
Lemme 8.2 :
on
telle quex
une
(tP)~(~) -
que g soit
application
0 pour tout
~,
localement résoluble.
se
démontre
en
construisant
plus simple serait de construire
u
u
tel que :
Ej?(G)
tel que
~Pu
=
0.
MÉTIVIER
G.
avec
pace
C (U)
a E
engendré
désignant
par(~(~).
faite dans le
[ 4 ]
L.CORWIN - F.P. GREENLEAF
matrices
[ 4 ]
n
donne
x
n
une
et P
).
Dans le
s’identifie à
E j (N )
en
elle résulte d’un travail de
dans le
est
cas
on
ce
Pu
=
(x E
l’hypothèse
0
on
C,
du
construit
x
d’une famille lisse
l~(~)
trivial à franchir,
A titre
une
des
cas
algèbre
On montre que cette
théorème,
u
choisi de
E 1 (G)
et
d’une fonction
solution de
sorte que
dans le noyau de
Pu
u ~ 0).
il y
a un
qui nécessite l’addition d’hypothèses
d’exemple,
ex-
(0) à la construction
Pour passer de la condition
"techniques".
l’ algèbre
plonge dans
élément de
un
u(x x)
général
cas
encore
solution de
posant u(x) =
non
(actuellement !)
caractérisation des noyaux distributions des opérateurs
tension de P vérifie
û
l’es-
sur
triangulaires supérieures (strictement), (dans
u
dit
projecteur orthogonal
Cette construction n’est pas
général, mais
cas
le
donnons le résultat suivant :
pas
=
0
GROUPES DE LIE NILPOTENTS
RESOLUBILITE -
IX -
CONDITIONS SUFFISANTES
En dehors du théorème concernant les
sont
toujours
[
M. DUFLO
7
localement résolubles
])
au § 7,
on
rateurs
homogènes
(L.P.
de théorèmes peu
et
dispose
ne
ROTHSCHILD
[29],
G. LION
~2, [.,
gènes,
.]>
est non
dégénérée
D.
TARTAKOFF
deux
sur
L.P.
ROTHSCHILD, [ 30] ,
les groupes de rang 2
Terminons
le
cas
cet
a
fait
par la
plexifier
le
paramètre ~
le
cas
de
complexifier
des groupes
au
opérateurs
P. LEVY-BRUHL
le
est
Le
élémentaire,
des
aussi
cas
d’opé-
cas
g;/o,
la forme
opérateurs
homo-
opérateurs d’ordre
des
l’objet d’études particulières
[ 20] [ 21] .
constants
on
est
de l’idée suivante : dans
P(Dx),
lors de la
naturellement amené à
P(~) ;9
le
paramètre ~
cons-
com-
de même dans
il serait probablement astucieux
moinspartiellement
2, de
complètement résolu
pour éviter les zéros de
nilpotents
[33 ] ,
résolu
tout ~ E
cas
présentation
d’un opérateur à coefficients
truction d’une solution
cette
[32 ]).
est
Le
Pour les groupes de rang
gl),
P. LEVY-BRUHL
exposé
généraux.
tels que pour
sur
J.F. ROUVIERE
du type de celui énoncé
d’Heisenberg
elliptiques,
transversalement
(L. ROTHSCHILD -
explicites
[22]).
"type Heisenberg" (c’est-à-dire
[26 ],
RAIS
pas de résultats très
les groupes
sur
(M.
opérateurs bi-invariants qui
pour
d’essayer
l’étude des
Cette idée est d’ailleurs utilisée par
[21 ],
préoccupation
et
auparavant par B. HELFFER
[13 ].
dans L. CORWIN - L. ROTHSCHILD
de "structure différentielle localement uniforme".
[ 6 ]
On trouve aussi
avec
la notion
G. MÉTIVIER
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tors and
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solvability
Local
L.P. ROTHSCHILD :
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some
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p.
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173-174 ; 704-707
Guy MÉTIVIER
Université de Rennes 1
U.E.R. de Mathématiques et
Campus de Beaulieu
F-35042 RENNES CEDEX
99
Informatique