PARTIE 2 PROJET MECANIQUE
DES SOLS
Etude par la méthode des éléments finis.
Chargement du sol par une fondation superficielle
BOVE Xavier, GUICHARD Julien, SZADECZKI Victor
03/12/2015
Table des matières
I.
INTRODUCTION........................................................................................................ 1
1)
OBJECTIFS ............................................................................................................... 1
2)
DESCRIPTIF DU MASSIF DE SOL ACCUEILLANT LA FONDATION : ................................... 1
3)
GEOMETRIE DU MASSIF ............................................................................................ 3
II.
ETUDE PAR ELEMENTS FINIS DU MASSIF SUR LE LOGICIEL PLAXIS............. 4
1)
CONDITIONS LIMITES ET HYPOTHESES DE MODELISATIONS DU MASSIF ........................ 4
2)
ETAPE DE CONSTRUCTION ........................................................................................ 4
a)
Mise en place du sol ........................................................................................... 4
b)
Mise en place de la nappe .................................................................................. 6
c)
Mise en place du chargement ............................................................................. 6
3)
CONSOLIDATION ....................................................................................................... 6
4)
STABILITE ................................................................................................................ 7
III.
ETUDE DES RESULTATS .................................................................................... 8
1)
CHAMP DES DEPLACEMENTS ..................................................................................... 8
2)
CHAMPS DES DEFORMATIONS PRINCIPALES ............................................................. 10
3)
CHAMPS DES CONTRAINTES EFFECTIVES PRINCIPALES ............................................ 11
4)
PRESSION INTERSTITIELLES .................................................................................... 12
5)
PLASTICITE DU SOL ................................................................................................ 14
6)
ETAT DE CONTRAINTE EN DIFFERENT POINT DU SOL ................................................. 15
7)
DISSIPATION DE L’EXCES DE PRESSION INTERSTITIELLE AU POINT C ......................... 17
8)
MECANISME DE RUPTURE A LONG TERME ............................................................... 18
IV.
CONCLUSION ..................................................................................................... 21
V.
TABLE DES FIGURES ........................................................................................ 22
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I. Introduction
1) Objectifs
Dans la première partie du projet, nous avons dimensionné le système de fondation placé
sous la pile PC61 du viaduc en partie nord du tracé de la station Beaulieu-Université.
Dans cette deuxième partie, nous allons nous intéresser au comportement du sol sous
une fondation superficielle mise en place sous la pile PC63 de ce même viaduc. Il est prévu
de mettre en place une semelle carrée de dimensions 6x6 m reposant directement sur le sol.
En effet, le chargement du sol par une fondation de ce type peut occasionner une rupture
du sol par poinçonnement si la capacité portante du sol n’est pas assez importante pour
reprendre ce chargement. S’il y a rupture, on pourra constater un refoulement du sol sur les
cotés de la fondation et un tassement important qui peut être néfaste pour le viaduc et ainsi
provoquer la ruine de l’ouvrage. Il faut donc s’assurer que le sol est capable de reprendre les
charges amenées sur la fondation de la pile.
Pour cela, nous disposons du logiciel PLAXIS, logiciel de calcul par la méthode des
éléments finis. Il nous permettra, en outre, de nous fournir les graphiques de déformations
maximales, contraintes (totales, effectives) maximales et pressions interstitielles présentes
lors du chargement et de la consolidation du sol en dessous de cette fondation. Nous pourrons
ainsi nous assurer de la stabilité de ce système en analysant principalement les déplacements
maximaux (tassements). Ayant déjà effectué quelques calculs avec ce logiciel lors de séances
de TD ou TP, cette partie de projet pourra nous procurer une expérience supplémentaire sur
ce logiciel.
2) Descriptif du massif de sol accueillant la fondation :
Le descriptif des couches de sols en dessous de la semelle de fondation est donné par
le tableau suivant :
Epaisseur
pl*
EM
Pf
(m)
(MPa)
(MPa)
(MPa)
Altérite silto wackeuse
3
2,13
26,6
1,24
Siltite wackeuse argileux
4
2,96
40,2
Siltite wackeuse
>4
4,80
69,2
Couche
c’
ϕ’
(kPa)
(°)
Sol intermédiaire
(limon sableux)
6
30
1,65
Rocher Altéré
10
35
2,83
Rocher fragmenté
50
40
Catégorie du sol selon
EC7
La nappe phréatique se trouve à 5 mètres en dessous la surface du terrain naturel et la
perméabilité équivalente du sol correspond à :
! = 10%& '/)
Les poids volumiques n’étant pas fourni, nous avons pris des matériaux avec des poids
volumiques correspondant le mieux possible au descriptions de l’eurocode 7. Concernant les
modules d’élasticité E des sols, il est possible de les approximer à partir des modules
pressiométriques EM et des pressions limites pl* fournis dans le tableau ci dessus.
1
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L’essai pressiométrique est un essai de cisaillement mais il ne traduit pas le phénomène
de consolidation. Cependant, les applications de l’essai pressiométrique dans le cas de
prévisions de déformation à long terme ont donné lieu à la liaison du calcul du tassement
différé et de la théorie de la consolidation et par conséquent aux caractéristiques
oedométriques du sol. Pour cette raison, Louis Ménard a défini le coefficient rhéologique qui
caractérise la structure du sol. Il donne une relation entre le module pressiométrique et le
module oedométrique sous cette forme :
*+ = , . */01
Ce coefficient se détermine avec un tableau donné dans l’eurocode 7. Il faut pour cela
calculer le rapport adimensionnel entre le module pressiométrique et la pression limite :
*+
23+
Il suffit ensuite de lire la valeur du coefficient rhéologique , dans le tableau.
Enfin, ayant le module oedométrique du sol, il est possible de le relier au module élastique
E par la relation suivante :
*/01 =
* 1−5
1 + 5 1 − 25
Pour les sols, la valeur du coefficient de poisson est en générale égale à 0,33. On a donc :
*/01 =
*
0,67
Le tableau suivant répertorie les coefficients rhéologiques ainsi que les modules
oedométriques et élastiques des couches de sols présentes dans le massif :
Couche
EM/pl*
α
Eoed (MPa)
E (MPa)
Altérite silto wackeuse
12,5
0,5
53,2
35,6
Siltite wackeuse argileux
13,6 (Roche
altérée)
0,67
60
40,2
Siltite wackeuse
14,4 (Roche
fragmentée)
0,33
210
140,7
De plus, le rapport
;<
=>
nous donne une indication sur la consolidation du sol. On sait
désormais que la couche de sol 1 est normalement consolidé (OCR = 1). On peut en conclure
que lorsque le sol sera chargé, il y aura un tassement qui se produira correspondant à la pente
Cc sur la courbe d’essais oedométrique puisque la contrainte maximale qu’a connu le sol est
A
la contrainte ?@/
.
2
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3) Géométrie du massif
Dans le massif de sol, la première couche diffère pour chaque groupe au niveau des
coefficients de frottements et de la cohésion dans le sol. Le niveau de la nappe varie
également pour chaque groupe. Voici le schéma du massif de sol :
Figure 1 : massif de sol sous la pile PC63 du viaduc
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II. Etude par éléments finis du massif sur le logiciel PLAXIS
1) Conditions limites et hypothèses de modélisations du massif
La modélisation du massif sera faîtes en axisymétrie, c’est à dire que le massif peut être
vue comme un cylindre que l’on coupe en deux (symétrie par rapport à un axe). Nous ne
pouvons modéliser le massif comme un milieu semi-infini. Nous devons fixer les valeurs limites
du massif. Ainsi, nous avons pris un massif avec une longueur grande par rapport à la largeur
de la fondation afin d’approcher le plus possible cette hypothèse.
Le calcul s’effectuera en deux dimensions. Nous calculerons donc des déformations
planes. Afin que le calcul nous donne une approche de la situation réelle, il est important de
reproduire le même massif avec les mêmes conditions aux limites. Concernant les
déplacements, on les bloque sur les 3 faces du massif (inférieur et côtés). On met en place
également des parois imperméables sur le côté loin de la semelle et la face inférieure du
massif. Sur le côté au droit de la fondation, nous ne mettons pas de condition car en situation
réelle, sous la fondation, il y a drainage de l’eau. Une surface imperméable n’est donc pas
nécessaire.
2) Etape de construction
a) Mise en place du sol
On se place dans le modèle de comportement Mohr Coulomb et en analyse plastique.
Les caractéristiques des sols ont été calculé dans la partie 1. On considère que les sols sont
non dilatant (Ψ=0°). Pour les poids volumiques et pour chaque couche, nous avons pris des
valeurs arbitraires et qui ne correspondent pas exactement au sol en place. Les valeurs sont
données dans le tableau suivant :
Couche
γh (kN/m3)
γsat (kN/m3)
Altérite silto wackeuse
17
20
Siltite wackeuse argileux
16
18
Siltite wackeuse
17
20
Ainsi, les résultats seront à interpréter en prenant compte cette hypothèse.
Au dessus de la nappe, on considère que le sol est en condition drainé. En dessous, le
sol est en configuration non drainé. C’est pour cette raison que la couche 2 est découpée en
2 parties : c’est le même sol sauf que la condition sur le drainage change. La perméabilité
équivalente du massif est de 10-8 m/s. Elle est égale dans les directions x et y du plan.
En condition drainé, aucune pression interstitielle n’est générée. Ainsi, ce modèle
convient pour l’étape de consolidation du sol. Lorsque l’on veut modéliser le comportement du
sol à court terme, il faudra se mettre en condition non drainé (étape du chargement).
Voici une vue du massif modélisé sur plaxis :
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Figure 2 : Massif de sol modélisé
Maintenant que le massif est modélisé, nous pouvons déterminer les contraintes dans le
sol à l’état initial. Voici le graphique des contraintes effectives principales à l’état initial :
Figure 3 : Contraintes effectives à l'initial
Contrainte effective principale maximale : 178,34 kPa
Les croix rouges représentent les directions des contraintes principales. On peut
remarquer qu’elles sont dans les mêmes directions que les contraintes σxx et σyy. Cela est due
au fait que le chargement est uniforme. Enfin, les longueurs des flèches grandissent
proportionnellement avec les contraintes.
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b) Mise en place de la nappe
On met maintenant en place la nappe phréatique à 5 m en dessous du terrain naturel. On
a une génération de pression interstitielle dans le sol au repos. Voici le graphique :
Figure 4 : Pression interstitielle à l'état initial
Pression interstitielle maximale : 99,34 kPa
c) Mise en place du chargement
Le chargement sera appliqué sur une semelle modélisée par un élément de plaque
« Plate ». Nous avons choisi l’élément « footing » dans la bibliothèque et nous avons gardé
les caractéristiques de base.
Le chargement sera une charge répartie de type « load A » d’une valeur de q = 0,254
MPa. Pour le calcul, nous nous placerons dans le mode « Plastic analysis ».
3) Consolidation
Cette phase de calcul vient après le chargement de la semelle de fondation. On se place
alors dans le mode « Consolidation analysis ». Juste après le chargement de la semelle, il y a
apparition de surpressions interstitielles dans le sol. Le fluide se trouvant au milieu du squelette
du sol est mis en compression et reprend toutes les contraintes à l’instant t = 0. Avec le temps,
il y a création d’un écoulement (différence de charge) et le fluide s’échappe petit à petit des
interstices. Il y a donc transmission des contraintes sur le squelette du sol. Cette phase de
calcul peut être limitée par une pression interstitielle minimale requise. On imposera une
pression de 1 kPa.
Le temps de consolidation (dissipation des surpressions interstitielles) nous est donné à
la fin de la phase. Nous avons un temps en jours de 1170,4 j ce qui donne environ 3 et 2 mois.
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4) Stabilité
Cette phase de calcul nous permettra de distinguer les lignes de glissement et donc le
mécanisme de rupture du sol. On réalisera deux phases de calcul : une avant consolidation et
une après. On se place donc dans le mode de calcul « Phi/c reduction ».
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III. Etude des résultats
1) Champ des déplacements
Figure 5 : Champs de déplacements total
Figure 6 : Déplacements horizontaux
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Figure 7 : Déplacements verticaux
Ces graphiques représentant les déplacements dans les deux directions et totaux nous
permettent de vérifier l’hypothèse du milieu semi-infini. En effet, la zone loin de la semelle n’est
pas affectée par les déplacements causés par la charge sur la semelle.
On constate que les déplacements ont deux composantes : une verticale et une
horizontale. La concentration de déplacement en x et en y varie beaucoup. La part de
déplacement horizontal se trouve au niveau du bord extérieur de la semelle. Il est du au
refoulement du sol causé par le chargement. La part de déplacement vertical se trouve au
niveau de la surface inférieure de la semelle. C’est la conséquence directe du chargement de
la semelle. On pourra donc considérer que les déplacements en y sont les tassements du sol.
Concernant les tassements, la majeure partie est acquise lors de la consolidation primaire
et non pas juste après le chargement de la semelle de fondation (condition non drainé). De
plus, on constate que la part de déplacement horizontaux correspond à environ 13% des
déplacements verticaux :
-
Déplacement max horizontal : 4,5 mm
Déplacement max vertical : 34,4 mm
Les tassements sont dus à une diminution du volume des vides du sol. Ces vides étant
rempli d’eau au chargement de la semelle, l’eau reprend toutes les contraintes. Pendant la
phase de consolidation, l’eau s’échappe des vides et il y a réorganisation du sol pour reprendre
les contraintes. Nous obtenons au final un tassement de 34,4 mm.
Concernant les déplacements horizontaux, ils peuvent être néfaste aux ouvrages voisins
s’ils sont trop important. En effet, une construction comportant des pieux non loin de de la
semelle par exemple pourrait subir les effets du déplacement horizontal des terres. Le pieux
normalement dimensionné en compression ne serait pas capable de reprendre une charge
transversale qui provoquerait de la flexion dans le pieu. Voici une coupe du terrain après la
consolidation sur les déformations horizontales :
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Figure 8 : Déplacements
horizontaux au point B
2) Champs des déformations principales
Figure 9 : Déformations principales
Comme les déplacements totaux (directions principales), les déformations sont orienteés
de la même manière. Il y a une part de déformation verticale importante par rapport à celle en
horizontale. On remarque aussi que les déformations les plus importantes sont au niveau du
bord extérieur de la semelle. Cela peut s’expliquer par l’apparition du mécanisme de rupture
sous une fondation superficielle faisant apparaître une ligne de glissement au bord de la
fondation.
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-
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Déformation maximale : 5%
Ces déformations sont bien entendu reliées au tassement en terme de temps. Elles ne
sont pas instantanées et peuvent prendre des mois voir des années comme dans notre cas
pour apparaître. Cela dépend principalement de la configuration du sol en terme de
perméabilité et d’épaisseur de couche de matériau compressible.
3) Champs des contraintes effectives principales
Figure 10 : Contraintes effectives après la consolidation
La contrainte effective ?′ est la contrainte que le squelette solide du sol reprend. Lorsqu’il
y a chargement, la pression interstitielle u reprend cette contrainte due au chargement. Après
dissipation, le sol reprend toutes les contraintes par l’intermédiaire de son squelette. On peut
exprimer la contrainte totale par :
? = ?′ + C
Cette reste constante puisqu’il y a transmission des contraintes entre u et la contrainte
effective suivant les conditions appliquées au sol. Si on raisonne en contrainte effective, nous
aurons alors la relation suivante :
?A = ? − C
On sait que la contrainte effective augmente avec la profondeur car elle dépend du poids
de la colonne de sol (plus chargement s’il y a) à une profondeur z. Ceci peut être remarqué
sur le schéma par la présence de plus grande croix en profondeur. On peut remarquer aussi
que ces croix sont grandes près de la fondation. Celles ci dessinent en quelques sorte un
bulbe de contrainte s’élargissant avec la profondeur. En effet, cela montre la dissipation des
contraintes avec la profondeur.
En comparaison avec les résultats de contraintes effectives initiales, la contrainte effective
maximale atteinte est de 281,79 kPa. (178,34 pour l’état initial).
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4) Pression interstitielles
Figure 11 : Pressions interstitielles avant consolidation
Figure 12 : Pression interstitielle après la consolidation
Ici, ces figures nous montrent l’évolution de la pression interstitielle en fonction de la
profondeur avant et après consolidation. On voit bien, qu’avant la consolidation, il y a
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augmentation de la pression avec le chargement. Loin de la fondation, le gradient de pression
reste inchangé par rapport à l’état initial.
On remarque qu’il y a une pression plus forte au niveau supérieure de la couche 3 par
rapport au niveau supérieure de la couche 4. C’est la dissipation des contraintes formant un
bulbe comme on a pu le constater avec les contraintes effectives. Cependant, plus en
profondeur, le gradient de pression s’en trouve changer par rapport à l’état initial.
Après consolidation, vue que le sol reprend toute les contraintes liées au chargement, la
pression interstitielle maximale correspond au niveau de la nappe phréatique multiplié par la
masse volumique de l’eau. Le diagramme de contrainte est constant sur toute la largeur du
massif. Nous avons donc :
Figure 13 : Surpression
interstitielle avant
consolidation
Figure 14 :
Surpression
interstitielle après
consolidation
-
Pression interstitielle avant consolidation : 120,92 kPa
Pression interstitielle après consolidation : 100 kPa
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On peut voir sur la figure 12 que la surpression interstitielle augmente de manière
significative a cause du chargement. Cette surpression est due au fait que l’eau se trouve
emprisonné dans les vides du sol et se met donc en pression. Elle reprend ainsi une majeure
partie des contraintes due au chargement.
Après la consolidation, nous pouvons remarquer que la surpression interstitielle maximale
a été relevé au milieu de la couche 2. Cependant, cette valeur est très faible (0,739 kPa) par
rapport à celle avant consolidation. On peut considérer que le sol reprend tout le chargement
en surface grâce à son squelette et non grâce à l’eau présente dans le sol. Nous avons donc :
-
Surpressions avant consolidation : 120,93 kPa
Surpressions après consolidation : 0,739 kPa
5) Plasticité du sol
Figure 15 : Point de plasticité dans le sol avant consolidation
Sur cette figure, les points rouges correspondent aux points de sol mis en plasticité an
accord avec le critère de Mohr-Coulomb. Nous sommes avant la consolidation c’est à dire que
le chargement vient d’être appliqué et que nous considérons le sol non drainé.
Il y a apparition d’une bande de sol plastique partant de l’extrémité de la fondation et
descendant selon une ligne dans le sol. Les points plastiques caractérisent le réarrangement
granulaire du sol.
En temps normal, c’est la pression interstitielle dans un sol chargé qui reprend les
contraintes directement après le chargement. Comme nous sommes en condition non drainé,
il n’y a pas de variation de volume car l’eau ne peut pas s’échapper des vides et il y a
augmentation de la pression. C’est la contractance. Dans un second temps, le sol se
réorganise sous l’effet du chargement : il se plastifie. Il y a dilatance du sol et diminution de la
pression interstitielle. Dans notre modélisation, la dilatance n’est pas prise en compte. Il n’y a
donc pas de gonflement du sol.
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Figure 16 : Point de plasticité dans le sol après consolidation
Après la consolidation du sol, nous remarquons que les points de plasticité ont disparu
en grande partie. Cette phase s’effectue en comportement drainé du sol. Il y a donc dissipation
des pressions interstitielle et le sol se tasse. Ainsi, il se trouve consolidé et la limite plastic se
trouve repoussé. Cependant, il reste une ligne de point de plasticité sous l’extrémité de la
fondation. Comparé à la plastification du sol avant consolidation, on peut dire que le sol s’est
uniformément consolidé.
6) Etat de contrainte en différent point du sol
Figure 17 : Diagramme q' = f(p,p') au point A
Figure 18 : Diagramme q' = f(p,p') au point B
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Les termes p, p’ et q s’expriment de la manière suivante :
2=
2′ =
?D + ?E + ?F
3
?′D + ?′E + ?′F
3
H = H A = ?′D − ?′F
Ces diagrammes comportent le tracé des contraintes pour la phase chargement non
drainé et consolidation. La contrainte totale et la contrainte effective sont superposés car la
zone de sol analysé est en dehors de la nappe phréatique. La pression interstitielle est donc
nulle. Il y a juste une différence entre les deux graphiques : les valeurs de contraintes sont
supérieures au point A car il se situe en dessous en dessous à l’axe de symétrie en dessous
de la semelle.
Dans notre cas, le point C situé à 1 mètre en dessous de l’interface de la couche 1 et 2
n’est pas dans la nappe phréatique. Le diagramme aura donc la même allure que celui au
point A et B. Comme entre le diagramme A et B, la seule différence réside dans les contraintes
qui sont supérieures en ce point car il est situé plus profondément. Voici le diagramme au point
C:
Figure 19 : Diagramme q' = f(p,p')
au point C
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Nous avons donc pris un point en plus situé cette fois ci dans la nappe phréatique pour
voir la différence avec les autres. Voici le diagramme au point situé à l’interface de la couche
3 et 4 :
Figure 20 : Diagramme q' = f(p,p') au point D
Ici, la courbe bleue correspond à l’évolution de la contrainte effective et la rouge la
contrainte totale. Sur la courbe bleue, la première pente de la courbe, avec un coefficient
directeur élevé, correspond au chargement non drainé (augmentation brutale de la pression
interstitielle). Le sol ne reprend pas de contrainte, les valeurs lues en abscisses restent faibles.
Sur la courbe rouge correspondant à la même phase, on remarque l’évolution de la contrainte
totale qui correspond à la somme de la contrainte effective et la pression interstitielle. Comme
les contraintes effectives sont faibles, c’est principalement la pression interstitielle qui est
présente dans la contrainte totale.
Sur la deuxième pente de la courbe bleue correspondant à la phase de consolidation, on
remarque que les contraintes effectives augmentent du fait de la dissipation des pressions
interstitielles. En temps normal, nous devrions avoir pour cette phase une contrainte totale
constante puisque les contraintes repris par le fluide au début de la consolidation sont reportés
sur le squelette du sol. Or, ici, on constate qu’il y a un écart de 20 kPa entre le début et la fin
de la consolidation sur la contrainte totale.
7) Dissipation de l’excès de pression interstitielle au point C
Le point C étant situé hors de la nappe, nous avons pris un autre point pour étudier la
différence de comportement comme ci dessus. Voici le diagramme tracé pour les phases de
chargement et de consolidation :
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Figure 21 : Dissipation de la surpression interstitielle au point C et D
La courbe bleue représente les surpressions interstitielles au point C et la courbe rouge
les surpressions interstitielles au point D. On remarque que pour la courbe bleue, la valeur des
surpressions est faible. C’est normal puisque nous ne sommes pas dans la nappe. Pour la
courbe rouge, la valeur des surpressions est élevée. Cela est due au chargement à t=0.
La décroissance de la courbe correspond à la phase consolidation. Il y a dissipation des
surpressions en fonction du temps. On remarquera que les courbes arrivent au même point à
la fin de la phase de la consolidation. La valeur limite de surpressions fixé pour la fin de cette
phase est de 1 kPa et le temps total est de 1170,4 jours c’est à dire environ 3,2 ans.
8) Mécanisme de rupture à long terme
Figure 22 : Mécanisme de rupture sous la fondation (déplacements)
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Sur le graphique ci dessus, on distingue trois zones : une en forme de triangle sous la
fondation, une zone délimitée par une parabole descendant plus bas que le sommet du triangle
et une zone plus en profondeur qui ne subit pas les effets du chargement ou très peu.
La première zone comprimée sous la fondation s’apparente à un coin rigide pénétrant
dans le sol à cause de la charge. Les lignes délimitant le triangle du coin sont les lignes de
rupture du sol. Elles apparaissent lorsque les contraintes de cisaillement sont supérieures à la
contrainte limite que peut supporter le sol. Nous pouvons relier le cisaillement avec la
contrainte normale à la facette considérée par :
I = J + ? tan N
Avec :
c = cohésion du sol
N = angle de frottement interne du sol
? = contrainte normale à la facette
La contrainte maximale de cisaillement apparaitra pour une contrainte normale maximale
sur la facette. Sur le graphique suivant, nous pouvons voir que les directions des contraintes
effectives maximale sous la fondation suivent les lignes du triangle sous la fondation :
Figure 23 : Contraintes effectives sous la fondations à la rupture
En terme de déplacement, lorsque le coin rigide pénètre dans le sol, il y a refoulement de
la seconde zone délimité par la parabole sur la figure 20. Dans cette zone, les contraintes de
cisaillement et les déplacements sont forts. On peut dire que le sol subit une rupture
généralisée. Sur les graphiques suivant, on peut voir les déplacements verticaux et
horizontaux qui décrivent explicitement ces effets :
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Figure 25 : Déplacements verticaux à la rupture
Figure 24 : Déplacements horizontaux à la rupture
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IV. Conclusion
Afin de dimensionner une fondation, il est important de connaître les caractéristiques du
sol et donc ses limites pour pouvoir assurer la durabilité et la fiabilité de l’installation. Nous
avons pu constater également qu’il fallait estimer le plus précisément possible les
déplacements des terres provoqués par le chargement sur la fondation. En effet, certain
chantier étant situé près de constructions existantes, il faut être capable d’envisager les effets
qui serait susceptibles de modifier les conditions de reprises d’effort des systèmes de
fondations de ces constructions alentours.
Les calculs réalisés avec ce logiciel dépendent bien sur du maillage employé pour les
calculs mais aussi des paramètres de sol employés qui ne ressemblent pas tout à fait aux sols
réels. Il faut donc prendre du recul sur les résultats obtenus.
L’utilisation de ce logiciel nous as permis de comprendre les différentes hypothèses à
poser pour le calcul de tassement du sol sous une fondation superficielle.
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V. Table des figures
Figure 1 : massif de sol sous la pile PC63 du viaduc ________________________________________________ 3
Figure 2 : Massif de sol modélisé ______________________________________________________________ 5
Figure 3 : Contraintes effectives à l'initial _______________________________________________________ 5
Figure 4 : Pression interstitielle à l'état initial ____________________________________________________ 6
Figure 5 : Champs de déplacements total _______________________________________________________ 8
Figure 6 : Déplacements horizontaux ___________________________________________________________ 8
Figure 7 : Déplacements verticaux _____________________________________________________________ 9
Figure 8 : Déplacements horizontaux au point B _________________________________________________ 10
Figure 9 : Déformations principales ___________________________________________________________ 10
Figure 10 : Contraintes effectives après la consolidation ___________________________________________ 11
Figure 11 : Pressions interstitielles avant consolidation____________________________________________ 12
Figure 12 : Pression interstitielle après la consolidation ___________________________________________ 12
Figure 13 : Surpression interstitielle avant consolidation __________________________________________ 13
Figure 14 : Surpression interstitielle après consolidation ___________________________________________ 13
Figure 15 : Point de plasticité dans le sol avant consolidation _______________________________________ 14
Figure 16 : Point de plasticité dans le sol après consolidation _______________________________________ 15
Figure 17 : Diagramme q' = f(p,p') au point A ___________________________________________________ 15
Figure 18 : Diagramme q' = f(p,p') au point B ___________________________________________________ 15
Figure 19 : Diagramme q' = f(p,p') au point C ___________________________________________________ 16
Figure 20 : Diagramme q' = f(p,p') au point D ___________________________________________________ 17
Figure 21 : Dissipation de la surpression interstitielle au point C et D _________________________________ 18
Figure 22 : Mécanisme de rupture sous la fondation (déplacements) _________________________________ 18
Figure 23 : Contraintes effectives sous la fondations à la rupture ____________________________________ 19
Figure 24 : Déplacements horizontaux à la rupture _______________________________________________ 20
Figure 25 : Déplacements verticaux à la rupture _________________________________________________ 20
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